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Publié le 9 Avril 2024 Consulté 340 fois

AYREON – Live Beneath The Waves

Désormais rôdé à l'exercice, et ce malgré la surprise renouvelée du côté de son géniteur Arjen Lucassen, Joost Van Den Broek est une pépite, qui outre sa fructueuse carrière de producteur depuis ses Sandlane Studios, supervise et organise les évènements organisés à Tilburg depuis 2017 qui au fil des ans, contamine une bonne partie de la cité hollandaise. Avec un travail méthodique et méticuleux visant à ressortir ses albums dans des versions luxueuses (et par la même en vinyle pour les amateurs, je fais partie de ceux qui se ruent sur les Earbooks depuis "The Source"), après un best of live inaugural, et après "The Human Equation", "Into The Electric Castle", c'est un autre très gros succès discographique - "01011001" - qui se voit interprété pile quatre ans après ma première visite à Tilburg, et ce, avec le plus gros du casting d'époque, particulièrement fourni.



Les billets se sont arrachés à une vitesse folle, et c'est à la deuxième des cinq prestations que j'assisterai… et pas seul, suivi dans mes pérégrinations par Adrien, mon frère d'AVALAND, quasi aussi fan d'AYREON que moi. L'occasion de croiser beaucoup de têtes connues, à commencer par Brett Caldas-Lima, aux côtés de qui j'avais assisté à la représentation de 2019, et qui a masterisé notre deuxième album. Mais aussi Maggy Luyten, bien connu des Grenoblois pour avoir fait partie de NIGHTMARE quelques années, mais aussi des fans qu'on ne connaît pas vraiment, mais avec lesquels la connivence est immédiate (à l'image de notre auberge de jeunesse, où cinq nationalités se côtoient). AYREON c'est comme une cousinade géante, impression renforcée par les interventions au cours du week-end des protagonistes (avec Damian Wilson et Marcela Bovio en pointe de mire, cette dernière ayant régalé le camping de concerts).

La logistique mise en place pour le merchandising est particulièrement impressionnante, un système de préventes ayant été établi en amont sur Internet… sans compter la brasserie AYREON, qui selon les dires de Chapouk, fait une excellente IPA. Cette débauche de moyens est malgré tout un peu surprenante, mais l'évènement, unique (bien que pas tant que ça finalement) par sa rareté, favorise la dépense compulsive ("The Human Compulsion" ?). Entrée dans la salle, toujours aussi familière, avec une proximité décidément à tous les étages. Bien placé à cour au niveau de la régie, j'aurai pour voisins de concert rien de moins que Gjalt Lucassen, le propre frère d'Arjen, et Lori Linstruth, sa femme. Dans un respect de circonstance, je ne les importunerai pas (comme souvent).

Jetez un œil au casting, c'est délirant, de même que la mise en scène sur plusieurs étages, dans un mélange de sobriété et de sophistication qui colle bien à l'univers SF présenté, finalement pas si éloigné de celle de la tournée STAR ONE quand on y pense. Le principe d'avoir les choristes surplombant la scène a été repris des concerts "Into The Electric Castle", et l'arrivée des protagonistes se fait soit par le premier étage soit par l'entrée centrale.

Passer tout le concert en revue n'aurait pas de sens, trop de moments magiques pour mon album fétiche. On notera cependant un Michael Mills toujours cabotin, vocalement épatant qui a la lourde tâche de succéder au regretté Steve Lee (RIP), John Jaycee Cuijpers qui reprend le poste de Jørn Lande, et le choix pas si évident de Damian Wilson à la place de Bob Catley (les deux sont anglais quoi…). Restait la place de Floor, toujours compliquée à combler, et ce malgré la présence de sa délicieuse sœur, particulièrement extravertie et du tout-terrain Marcela Bovio pour qui j'aurai toujours une affection nourrie. Et beaucoup de gens vont prendre une bastos ce soir devant un petit bout de femme qui va atomiser tout le monde à chacune de ses apparitions : Brittney Slayes ! Avec ce casting cinq étoiles, les chanteurs vont briller (Hansi Kürsch, Daniel Gildenlöw qui aura à cœur de proposer des variations de ses lignes de 2008, Tom Englund dont la taille n'a d'égal que le charisme, il est incroyablement en voix et en subtilités), et les chanteuses particulièrement.

Du côté des musiciens, c'est pareil, on retrouve ce mélange de visages connus et rompus à la musique d'Arjen (Marcel Coenen reproduit avec beaucoup de précision le jeu et les nuances des parties d'Arjen Lucassen), et petits nouveaux comme l'ex DELAIN Timo Somers pour une paire de gratteux très heavy qui va se partager les soli, pour arriver à un étourdissement apocalyptique sur "Unnatural Selection" ! Car le concert est en 5.1. Et même si dans la pratique c'est un peu particulier (il faudrait être idéalement au milieu de la salle), l'immersion est totale, et les déflagrations supersoniques donnent littéralement la sensation que les guitares tournent en direct, dans un tourbillon étourdissant. C'est une expérience à part entière, et l'immersion est garantie. Des surprises aussi, puisque si Phideaux Xavier participe à l'évènement, c'est via une vidéo tournée pour l'occasion, pas sur scène, un choix qui arrive à fonctionner grâce à la thématique du morceau (les rencontres en ligne). Arjen Lucassen est sur scène mais ne touche pas la guitare. Mais il chante !!! Outre "The Truth Is Out There", il reprend les parties de Ty Tabor sur "Connect The Dots" et on l'entendait déjà tellement distinctement dans les chœurs de l'original que ça fait sens une nouvelle fois.

Je pleurerai à chaudes larmes pendant le final de "The Sixth Extinction" dans une crise que je n'ai jamais connue de ma vie dans ce genre de contexte. Ce titre m'a fait définitivement plonger dans la musique d'AYREON et dans le Metal Progressif par la même occasion, c'est dire si l'objectif de ce "Live Beneath The Waves" est rempli. Le choix d'avoir réarrangé la fin m'a fait penser qu'Hansi Kürsch avait envoyé son ad-lib un tour trop tôt, ce qui est un peu déstabilisant. Le final a capella, qui rappelle celui de "The Eye Of Ra" en 2017, nous met la gifle finale (ces growls de Jonas Renkse dont le visage se transforme littéralement pour ce qu'on en voit derrière ses cheveux noirs de jais… enfin pas tout à fait ! Car cette troisième itération des concerts du AYREON Universe nous a habitué à un florilège de titres en rappel ! Et cette fois-ci, le menu est frugal en apparence avec trois titres. "This Human Equation" permet d'exploiter un peu mieux la présence de Simone Simons, qui s'éclate sur cet extrait du très théâtral "Transitus", bien secondé par les voix d'Irene Jansen, Marcela Bovio et Jan Willem Ketelaers. Maintenant que le public s'est habitué à son talent, c'est une ovation qui accueille la Terminatrice Brittney Slayes sur "Fate Of A Man" qui laisse l'occasion au penchant le plus Metal du concert de rugir !!! Il n'y a que trois titres, mais la pièce finale est de choix !!! Car si les concerts du "Best Of Ayreon Live" avaient logiquement bien représenté le alors tout récent "The Source", il en manquait sa pièce-maîtresse : "The Day That The World Breaks Down". Et sur ce titre, c'est la réunion de tous les fidèles de Lucassen qui tirent leurs cartouches, avec des choristes qui quittent leur promontoire (bon Dieu ces gènes chez les Jansen !), et des rôles réattribués puisque hormis Simone Simons, Hansi Kürsch et Michael Mills, aucun des vocalistes de la version originale n'est présent. Même si l'absence de Tommy Karevik se fait sentir, le vocaliste de PAIN OF SALVATION c'est quand même de la substitution de luxe. Et que dire de Nils K Rue que Maggy Luyten renvoie à se chères études !!! Quelle idée de génie d'avoir utilisé Tom Englund sur le pont plus groovy (sans parler des frissons que nous donne Anneke. Et Jaycee propose une prestation à mon avis plus juste que celle de Tobias Sammet. Je dois avouer aussi que malgré tout j'aurais bien pris un petit James Labrie… Bref vivement la sortie du Blu-Ray… même s'il ne pourra remplacer ces moments privilégiés passés en compagnie de certains des artistes après le show (Jaycee, Maggy, Brittney, Damian, Liselotte, Irene, Marjan (crush !) ou encore avec le super cool Wudstik qui désormais joue dans un tribute DREAM THEATER !?!), seul nous aura échappé un Ed Warby extrêmement sollicité.

C'est où qu'on signe pour la prochaine ?

Set-list AYREON

March Of The Machines
Age Of Shadows / We Are Forever
Comatose
Liquid Eternity
Connect The Dots
Beneath The Waves
Ride The Comet
Web Of Lies
The Fifth Extinction
Waking Dreams
The Truth Is Out There
Unnatural Selection
River Of Time
E-MC2
The Sixth Extinction
-
This Human Equation
Fate Of A Man (STAR ONE)
The Day That The World Breaks Down

Cast
Tom Englund
Hansi Kürsch
Daniel Gildenlöw
Jonas Renkse
Anneke Van Giersbergen
John Jaycee Cuijpers
Magali Luyten
Michael Mills
Damian Wilson
Simone Simons
Phideaux Xavier
Arjen Lucassen
Brittney Slayes
Liselotte Hegt
Marjan Welman
Wudstik
Marcela Bovio
Irene Jansen
Jan Willem Ketelaers



             



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