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Par DARK BEAGLE
Le 2 Décembre 2017

Pumpkins United @ Zénith de Paris
Par JEFF KANJI
Le 16 Novembre 2017

WACKEN OPEN AIR DAY 3
Par JEFF KANJI
Le 27 Octobre 2017

ANATHEMA + ALCEST @ Radiant (69)
Par DARK BEAGLE
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WACKEN OPEN AIR DAY 1
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Le 20 Septembre 2017

METALLICA à Bercy
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Le 12 Septembre 2017

SYLAK OPEN AIR Day III par Steve
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SYLAK OPEN AIR Day II par Steve
Par WËN
Le 6 Septembre 2017

SYLAK OPEN AIR Day I par Steve
Par WËN
Le 5 Septembre 2017

BLAST KNIGHT 2 @ Le Trait D'Union, Neufchâteau
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Le 30 Juillet 2017

GUNS N' ROSES (+ BIFFY CLYRO) - Stade de France
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Le 27 Juillet 2017

Chapouk au HELLFEST !
Par CHAPOUK
Le 26 Juillet 2017

HELLFEST 2017 - Jeff on the road
Par JEFF KANJI
Le 9 Juillet 2017

CRYPTOPSY + AD PATRES + CREEPING FEAR @ Le Klub
Par POSITRON
Le 5 Juillet 2017

HELLFEST 2017 - Le carnet de bord de Fenryl
Par FENRYL
Le 28 Juin 2017

The BLACK DAHLIA MURDER @ O’Sullivans Backstage
Par T-RAY
Le 27 Juin 2017

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Par VOLTHORD
Le 28 Avril 2017

SUICIDAL TENDENCIES à la Coopérative de Mai
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Le 11 Avril 2017

ARCHITECTS/STRAY FROM THE PATH/MAKE THEM SUFFER
Par ISAACRUDER
Le 8 Avril 2017

KORN au Zénith de Paris
Par CHAPOUK
Le 5 Avril 2017

TRUST à Clermont-Ferrand
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Le 25 Mars 2017

Carpenter Brut @Théâtre Berri, Montréal
Par ISAACRUDER
Le 14 Mars 2017
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de NIME publiés sur Dark Side
HELLFEST 2017 - Le carnet de bord de Fenryl
Par FENRYL le 16 Juin 2017
Publié le 28 Juin 2017 Consulté 6988 fois




DAY ONE :

Note de Fenryl : première fois à Clisson avec une énorme entorse de la cheville au départ, dur dur...

[Fenryl] Dès mon retour en Terre de Clisson, il est facile de noter les dernières évolutions sur le site : l’entrée est refaite de façon magistrale avec rien de moins qu’un ampli géant en guise d’accueil !
Impressionnant !
C’est d’autant plus le cas qu’en ce vendredi matin, comme tout le reste du fest’ on se retrouve (avec ou sans pass VIP) en 2 minutes sur le champ de bataille avec portail d’identification, fouille et obtention du précieux sésame ! Génial !

Le retour de la carte Cashless pour une nouvelle année calme les ardeurs toutefois. Mise en place en 2015 en annonçant la possibilité de recharger en ligne ou sur des bornes puis finalement abandonnée quelques semaines avant le début du festival à l’époque, elle fut remplacée l’année suivante en nous jurant qu’elle serait viable et pérennisée… Passage en caisse : on me demande de changer encore une fois de carte, je ne comprends pas, on me facture la carte quand mon pote à coté obtient un échange gratuit !! Deux minutes plus tard je commande ma première bière et mon voisin sort… sa carte 2016 fonctionnelle et active ! Allez comprendre (je précise qu’il me restait encore de l’argent sur ma carte de l’an passé, bien sûr transféré).

Toutefois, il est indéniable que les organisateurs ont mis le paquet sur la volonté affichée de résoudre les bugs majeurs autour de la communication présents depuis de trop nombreuses années, à savoir la téléphonie ET les data internet ! Cette cuvée 2017 est à marquer d’une croix blanche mes ami(e)s : du réseau à gogo, des sms, des messages et de la 4G !!! Il faut se rendre compte : on peut désormais se donner rdv à l’arbre (!) sans décalage de 10h ! (les pratiquants me comprendront je pense).

Une fois ces détails techniques passés, il ne faut pas perdre de vue l’objectif unique : ressentir de l’intérieur cette cuvée.
Cette année, plus que jamais, on ne peut que constater les diversités d’âge, la proportion homme/femme (un bon 60/40) qui fait plaisir et du monde au rendez-vous comme le soleil, qui frappe déjà durement… Et ce n’est que le début…

Premiers riffs entendus : ceux de la fin du set de MYRATH…

Je laisse donc le temps à BETRAYING THE MARTYRS de se lancer dans son Deathcore de groupe français. Les jeunes sont motivés et donnent vraiment de leur personne. Le son est féroce et le set huilé. Efficace et bienvenue pour débuter ici. Bravo à eux, je vais me pencher sur leur affaire. Joli set pour cette demi-heure.

Direction WORMED pour déguster un début de set brutal de… Death Brutal ibérique. Technique et surpuissant, j’avoue céder au bout de 4 titres pour retrouver la Mainstage et la fin du set de TEXTURES. Les Hollandais sont portés par la belle voix de leur chanteur Daniel De Jongh qui offre à ce Prog’ une modernité intéressante. Set carré et appliqué qui rencontre son public.

Déplacement sous la tente de l'Altar pour trouver un peu d’ombre et en prévision du set suivant sous la Temple, je découvre EXHUMED qui vient traîner ses guêtres de vieux de la vieille. Gras, lourd, féroce et finalement assez épuisant. Je décroche rapidement face aux Californiens qui ne ménagent personne. La foule répond massivement, les fans semblent conquis. Il faut noter que la « fosse » est pleine et que l’écran géant dehors attire nombre de curieux (déjà, avant de rentre l’âme quelque temps plus tard sur sa moitié !).


TÝR : première découverte live prévue. Les natifs des Îles Féroé nous délivrent un Folk enjoué et vraiment entraînant. Techniquement, le son est très bon, les guitaristes impressionnent et l’ambiance est déjà excellente. À ce sujet, il faut noter que depuis 2-3 ans, cette Temple fait salle comble à chaque prestation et propose des artistes qui mériteraient amplement de mettre le feu à la Mainstage comme par le passé…
Dès l’ouverture avec "Gandkvæði Tróndar" jusqu’au final basé sur un chant traditionnel en passant par "Sinklars Vísa", "Blood Of Heroes" ou "Wings Of Time" que j’ai reconnus (je vous passe les titres en VO trop rudes à retenir !), le trio ne relâche pas le sérieux de son Viking Metal qui fait mouche. Souriants et appliqués, ils proposent une prestation cadrée et appliquée, pleine de respect et de plaisir d’être sur les terres de Clisson pour délivrer un set alors qu’aucun album n’est sorti depuis 2013 (le fond de scène représente la guerrière de "Valkyrja") ! Assez rare pour être souligné, c’est une éternité à ce niveau-là. Ils seront de retour en fin d’année avec une tournée autour d’un nouvel opus proche de sortir.

Direction QUEENSRŸCHE pour retrouver ce grand monument du Heavy Prog’.
L’occasion pour moi de voir ou revoir (je ne sais plus) un Todd La Torre qui est vraiment excellent et impressionnant de justesse tout au long du concert. Il n’est pas pris à défaut et enchaîne : "Screaming In Digital", "I Don’t Believe In Love", avant un "Operation : Mindcrime" qui ouvre le bal des classiques. "Queen Of The Reich" me permet de patienter avant mon titre fétiche du groupe "Empire" ! Refrain un peu faiblard malheureusement je trouve mais toujours aussi efficace. "Take Hold Of The Flame" puis un final avec évidemment "Eyes Of A Stranger" permet de satisfaire l’audience un poil dispersée mais composée de vrais fans.

POWERWOLF : curieux de les voir en live après les avoir tout récemment découverts avec leur dernier opus "Blessed & Possessed". C’est d’ailleurs ce titre qui ouvre les hostilités. Attila Dorn apparaît rapidement en difficulté côté chant. Les débuts sont hésitants et les parties aiguës semblent mal maîtrisées. Peu à peu il prend confiance et échange en français avec le public. L’ambiance est bon enfant.
"Army Of The Night", "Amen & Attack", "Coleus Sanctus", Armata Strigoi", "Resurrection By Erection" (!), "Sanctified By Dynamite" (je commence à comprendre que les titres sont drôles au fil du set), "Werewolves Of Armenia" et un "We Drink Your Blood" viennent compléter un set festif et assumant une profonde volonté de satisfaire son audience.
Les membres du groupe affublés de leur maquillage de panda et de leur costume de curé auront occupé la scène plus que correctement mais m’auront laissé un goût d’inachevé.

CORVUS CORAX : voyage dans le passé sous la Temple pour revenir dans les années 80 avec la présence de ce groupe de l’ex-Allemagne de l’Est avec des costumes à base de peau de bête et 3 cornemuses à la sauce médiévale ! Des tambours, des percussions, parfois une guitare acoustique et un pur moment anachronique où les metalleux de tous âges ont su parfaitement répondre présents tout en étant très respectueux ! Le concert décalé du festival !

BEHEMOTH : hors de question de rater mon Nergal ! J’avoue être sous le charme du charisme du Polonais. Son image, son combat, son "The Satanist", son look et sa musique actuelle ! Les voir pour la troisième fois ne fait que me mettre de bonne humeur.
Miracle, fantasme absolu, je n’ai pas de mot : le groupe joue dans son intégralité son dernier masterpiece en date ! Rien de moins bordel ! Une folie, un doux rêve pour moi ! Et termine son set avec "Ov Fire And The Void" et "Chant For Eschaton 2000" (mon titre fétiche de "Satanica") !! Je crois encore rêver, on dirait que Nergal a écouté mon souhait le plus cher !
Donc orgasme Fenryl ? Oui, en partie car une fois encore le son était presque à chier par moments. C’est dommage d’écrire cela quand on voit le travail de tous les autres groupes en parallèle qui passent parfaitement.
Bref, heureux mais objectif ! Grand moment.

SABATON : je ne suis pas forcément objectif avec ce combo dont le délire militaire me laisse de marbre et dont le chanteur m’insupporte en live avec ses gesticulations entre Jean Claude Van Damme et les héros de Dragon Ball Z.
Bref, leur Power Metal est sympatoche mais les Suédois tardent à trouver un second souffle à mon goût.
Scène dantesque avec un batteur carrément perché dans un gigantesque tank, les Suédois ne font pas semblant.
La bonne humeur est assez communicative autour de moi et les titres s’enchaînent comme les batailles.
Mais je dois avouer que le groupe m’a scotché quand Joakim Brodén annonce qu’un certain Laurent va venir le suppléer entièrement sur un titre complet. On pense à une connerie mais non ! Le chanteur lorrain lance rien de moins que "Swedish Pagans" et assure ! Vraiment ! Il a gagné sa place dans un concours pour Metalian et ne s’est pas démonté. Félicitations à lui, prestation convaincante face à 55 000 personnes !
À noter 3 rappels dont un "Shiroyama" un peu karaoké avant un final marqué par un message de remerciement fun et décalé "Merci bokou Hellfest !" ! Bien vu et bien joué !
SABATON, sans forcément convaincre, aura assuré son rôle et justifié son horaire dans un set long et assez complet (le groupe devait même jouer "Metal Crüe" mais n’a pas eu le temps).

ROB ZOMBIE : troisième fois pour moi, une première prestation décevante, une seconde plus réussie grâce notamment au talent de John 5. Il revient cette fois-ci rejouer son album culte "Astro Creep 2000". Alléchant sur le papier.
Pourtant, après 3 titres, je décroche. Trop de show, pas assez de… Je ne sais pas en fait. Fatigue, températures déjà élevées durant la journée, exigence trop élevée ? Je ne sais pas mais ce sera tout pour moi !

DAY TWO

Second set obligatoire : ULTRA VOMIT ! Fan depuis longtemps, il me tardait de les voir sur scène.
"Objectifs : Thunes" est largement représenté (7 morceaux) mais le petit dernier n’est pas en reste avec 5 nouveautés. La foule est totalement acquise et très dense pour cette heure généralement "boycottée". Les Nantais sont à la maison et cela se sent. Délire et prise de parole décalées (on demande au Download de réagir au lieu du Hellfest, on annonce des engagements politiques pour "Pipi vs Caca"…). Bref, on sourit. On voit et on sent que les lascars sont heureux et fiers d’être là, ils n’en perdent pas une miette, nous non plus !

Phil CAMPBELL & The BASTARD SONS : moment hommage avec la présence de Phil et de ses 3 fistons (accompagnés au chant de Neil Starr et sa bouille juvénile) qui viennent perpétuer le son de Lemmy. Un set agréable avec des titres un poil trop easy listening mais carrés.
On notera des covers de "Killed By Death" notamment qui fait son effet comme évidemment "Aces Of Spades" et la présence de Withfield Crane, cheveux rasés (UGLY KID JOE) !

Je tente NAILS mais le trio (quartette pour l’occasion) et son Grindcore aux relents Punk est vite "de trop" pour moi. Trop "too much" mais Altar plein. Je passe mon tour.

UGLY KID JOE
Trip nostalgique. Reformé en 2010 le groupe a bercé mon adolescence avec en 1992 "American’s Least Wanted". Sur son dernier opus en date, Phil Campbell faisait une apparition (d’où le duo dans le set précédent !) et c’est en mode cool que déboule le groupe que tous les quarantenaires accueillent avec une véritable motivation. Crane n’a plus sa coupe de jeune BG Grunge au carré, il a pris un coup de vieux mais doit avoir mon âge maintenant et un look de skateur BG ! Bref, tout le monde vieillit, certains mieux que d’autres !
Set pas prise de tête, avec très vite la cover "Cats In The Cradle" qui fait mouche. Whitfield chante juste et bien. Il est super décontracte, arpente la scène et son avancée tranquille, le mic’ tenu nonchalamment ! C’est vraiment la positive attitude sous la chaleur de plus en plus écrasante car avec ses lunettes de plagiste, il balance des ondes vraiment motivantes… Je sais, c’est assez complexe à décrire, mais on est bien !
Une nouvelle cover réussie de "Aces Of Spades" plus tard et déjà résonnent les premières notes en son clean de "Everything About You" que tout le monde attend. Le groupe fait le job, assure encore une fois et nous quitte en toute décontraction, hilare.
Prestation cool, ambiance détendue, grand prix de la zen attitude pour ce fest’ !

PRETTY MAIDS : les conditions sont rudes et la soif m’oblige à rapidement quitter la prestation du groupe, qui ne m’a pas accrochée outre mesure…
Il faut reprendre des forces pour attaquer la grosse série à venir, avec du lourd.

17h, STEEL PANTHER déboule. C’est ma deuxième fois. J’ai pleuré de rire la première fois. Vraiment. Des "nichonnes" de partout dans la foule, le level était monstrueux, les dialogues rodés et truculents… Comment faire aussi bien ? Dur dur !
1h de délire et de Heavy ? Oui mais au départ, j’ai eu peur. Après leur arrivée avec "Eyes Of The Panther" et "Goin’In The Backdoor", les deux patrons prennent le temps de présenter le combo et commencent à parler, à jacqueter… Beaucoup… Trop… Quelques sifflets pointent le bout de leur nez et on réclame du son. On nous remet des "nichonnes" et on en voit quelques-uns...
Après 10 bonnes minutes de speech, Tiger Woods en prend pour son grade (un pote me demande dans l’oreille si le golfeur a porté plainte après la sortie de ce titre !!) puis "Fat Girl" et le fameux tube "Death To All But Metal" qui a tout fait commencer.
"Community Property", la ballade au refrain à mourir de rire, me comble une fois encore et là, le groupe passe la vitesse supérieure : il invite un nombre conséquent de femmes sur scène et lance"17 Girls In A Row" : très vite, une grande partie de ce petit monde se retrouve topless (il fait très chaud), certaines s’embrassent goulûment… Bref, c’est chaud sur et autour de la scène.
Personne ne descend pour "Gloryhole" (tu m’étonnes vu le titre) et j’ai le sentiment que Starr et Satchel se font prendre à leur propre jeu : on leur réclame des selfies à gogo, certaines viennent carrément leur prendre la bouche (le guitariste semble même presque mal à l’aise par moments) ! Et oui, un coup de girlpower bien drôle.
Final avec "Party All Day (Fuck All Night)" dont le programme pourrait convenir à l’ensemble des personnes présentes à ce concert vraiment mémorable ! STEEL PANTHER a fait du STEEL PANTHER mais a vu que les "nichonnes français" étaient certes sympathiques mais aussi avec du tempérament !

Dee SNIDER : il pensait avoir fait ses adieux au Hellfest l’an passé avec TWISTED SISTER, il ne se doutait pas selon ses propres dires qu’il serait de nouveau face à nous aussi rapidement !
Les organisateurs ont fait appel à lui dès l’annonce du nouveau désistement de W.A.S.P. (plus grosse déconvenue pour moi de cette année, je ne venais quasi que pour découvrir "Golgotha" en live, j’en pleure encore). Dee nous explique donc qu’il n’a pas dit Hellyeah à la proposition mais bien Fuckyeah, de suite !
C’est mignon et plein de bonnes intentions.. Je suis assez septique avec le monsieur de 62 printemps car il a tellement soutenu Trump ses derniers mois que je lui en veux… Bref, il déclare surtout qu’il va pouvoir nous offrir tout ce qu’il n’a jamais pu faire avec son ancien groupe. On a le droit à "We Are The Ones" puis un "The Kids Are Back" de TWISTED, "Close To You" avant une cover de NINE INCH NAILS ("Head Like A Hole"). Retour chez SISTER avec "I Wanna Rock", enchaîné avec "Crazy For Nothing" et une dédicace à Chris Cornell disparu récemment avec la reprise de "Outshined" (SOUNDGARDEN).
Dee prend alors encore la parole et aborde le thème délicat des attentats terroristes… Je reste attentif au discours en redoutant des réactions épidermiques de chaque côté (artiste/spectateurs).
En annonçant qu’il va pouvoir s’exprimer avec un clavier et refuse de se soumettre face aux actes terribles qui frappent nos pays, il entame la version acoustique de "We’re Not Gonna Take It"… Ébouriffant. J’en reste sans voix. Tout le monde reprend le refrain. Encore et encore. Une fois terminé, encore ! Fantastique… Snider annonce, les poils levés encore sur mes bras, qu’il va la faire en mode classique et c’est du pur délire quand les guitares reprennent le dessus ! Un mot au passage pour la sublime bassiste (je cherche son nom sans succès).
Déboule alors "So What" dont l’orchestration avec des nappes de claviers est véritablement une réussite.
Bilan : une nouvelle fois le gaillard a gagné par K.O ! Je ferme ma gueule et me prosterne. Respect.
Séquence émotion du festival.

TRUST : je fais court. Le groupe débarque avec un look ridicule, l’accueil est respectueux. Tout le monde attend "Marche Ou Crève" par exemple, mais je vois bien que c’est poliment que les gens autour de moi regardent d’une oreille discrète la prestation. Je me suis ennuyé. J’ai donc attendu poliment "Antisocial" et je me suis dit que depuis leur passage à Rouen au Zénith il y a quelques années maintenant, le groupe n’avait encore pas réussi à me convaincre, loin de là. Nono a vieilli évidemment mais son jeu est propre quand Bernie assure au chant. Mais l’énergie n’était pas véritablement là.

Je dois cette année faire l’impasse sur SAXON que je connais bien malheureusement pour aller découvrir d’autres scènes. Sacrifice au service de NIGHTFALL et de ses lecteurs !

Direction la superbe Warzone donc pour cette fin de soirée pour tout d’abord découvrir l’attraction canadienne de la scène Hardcore en la présence de COMEBACK KID.
L’espace de belle taille est blindé et les fans présents car ils reprennent à pleins poumons les titres du groupe. Ces derniers n’ont pas fait le déplacement pour rien et bastonnent méchamment. Quelle énergie, quelle puissance, quelle férocité ! Une magistrale claque. J’ai adoré et je compte bien me pencher sur la disco qui force le respect. La poussière liée à la chaleur vole dans tous les sens, (heureusement du vent balaye la scène de gauche à droite, offrant parfois la possibilité de voir le groupe !).
En 8 titres tirés des 3 opus "Die Knowing", "Symptoms+Cures" et "Wake The Dead", impossible de souffler. Le frontman occupe le terrain à merveille et ses acolytes ne sont pas en reste. Une sacrée découverte. Merci le Hellfest, une fois encore.

Les places sont chères ce soir et comme je suis placé à merveille, je décide de camper une heure entre chaque set de la nuit. Hors de question pour moi de rater la référence AGNOSTIC FRONT ! Je me rappelle encore leur passage de 2010 qui m’avait scotché. Les pères du NY Hardcore sont en terrain conquis et vont littéralement dévaster la zone !
Ils fêtent leur 35ème anniversaire (et leur cinquième passage à Clisson) avec force, fureur et furie ! 18 titres, des circle pits de psychopathes, de la poussière à ne plus quoi savoir en faire et surtout un moment génial que j’ai filmé involontairement au moment d’un wall of death réclamé par Roger Miret l’emblématique chanteur. Les fans sont tellement dans les starting blocks qu’il leur dit à plusieurs reprises d’attendre son signal avant de partir… Un wall of death classique quoi !
Mais à peine la première note jaillie des guitares que déjà le public se déchaîne face à un Miret médusé qui lâche un "Argh, the French way!" goguenard. Je filmais à ce moment-là avec mon portable, j’en ri encore et encore en revoyant ce moment !
Excellent set, puissance indéniable et respect éternel après 18 titres.

Mon gros coup de gueule du festival, c’est maintenant… Mon drame. Si vous me connaissez un peu, vous allez vite comprendre ! Les organisateurs ont décidé d’aligner sur le même créneau rien de moins que SUICIDAL TENDENCIES et KREATOR !!!! Bordel, je suis sensé faire quoi ?
En gros cette année, mes prios étaient W.A.S.P, KREATOR, BEHEMOTH, PROPHETS OF RAGE et SUICIDAL TENDENCIES…
Comment faire un choix entre ST qui est le premier groupe que j’ai écouté en découvrant le Metal il y a maintenant 28 ans en classe de 5ème avant qu’en 1995 pour mes 18 ans mes potes de l’époque m’offrent une place pour leur concert lors de la tournée d’adieu "Suicidal For Life"… Et je ne vous parle plus du dernier très bon album, totalement inespéré ! Je les ai vu 5 fois sur scène depuis !
En face, KREATOR, le groupe le plus créatif et bandant du moment pour son âge. C’est bien simple, j’ai adoré tout ce qu’ils font depuis… longtemps ! Vu deux fois live déjà…

La nostalgie a donc parlé et j’ai dû trancher… En fait, faire découvrir le groupe à mon filleul de 14 ans m’a suffi !
Ouverture avec "You Can’t Bring Me Down" un poil trop sèche à mon goût sur l’intro mais avec Dave Lombardo, comment ne pas savourer ? Ce sera finalement le seul morceau tiré du fantastique "Lights… Camera…. Revolution" (présent dans mon top 10 de tous les temps). Déception. J’en aurai d’autres mais globalement SUICIDAL TENDENCIES assure franchement grave !
J’ai apprécié voir les roadies nettoyer au balai l’énorme couche de poussière avant le début du set (provenant de la prestation d’AF une heure dix avant !) mais SUICIDAL n’a pas à rougir ! La foule est acquise et en redemande !
Dean Pleasants fait parler la poudre tout le long du concert avec des moments épiques de descentes de manche qui font toujours leur effet : quelle dextérité, quelle vitesse d’exécution ! Hallucinant années après années.
"War Inside My Head" fonctionne toujours et encore comme "I Saw Your Mommy" et bien évidemment "Pledge Your Allegiance" qui permet aux personnes backstage d’envahir la scène.
Un excellent moment avec un Cyco fan de la France, qui le lui rend bien.

DAY THREE

Les conditions climatiques sont extrêmes : 36°C en plein soleil, impossible et pas raisonnable.
Je ne retrouve la foule que pour DEVILDRIVER en fin d’après-midi, injouable pour moi avant (ma cheville me le rappelle grandement).
Dez Fafara (ex-COAL CHAMBER) apporte du très gros son et le Groove Metal surpuissant qui déboule sur la Mainstage 2 est étouffant ! C’est fort, presque trop. Le frontman hurle comme un damné dans son micro typé old school mais ne fait pas semblant et n’est pas à l’économie.
"End Of The Line" ou "Clouds For California" sont des moments épiques mais je ne saurais dire si la chaleur ou la férocité de l’ensemble (ou les 2) auront eu comme effet d’anesthésier quelque peu les réactions autour de moi. Les die hard fans auront en tout cas proposé une belle série de circle-pits.
Sympathique, sans plus.

ALTER BRIDGE : sur NIME, ce groupe m’aura bien occupé. Au Hellfest également. J’ai vu toutes leurs prestations, celles de Myles avec Slash et j’ai raté Tremonti l’an passé par sa faute et son retard.
Je viens là en fan, déguster une friandise. Pas de chichi, Kennedy communiquera très peu, souriant la plupart du temps et délivrant avec le groupe une sacrée partition. On peut noter les évolutions : Myles est un vrai guitariste désormais. Il ne lâchera sa guitare que sur un titre, et assure même certains soli et ouvre le plus souvent les titres par des "impro" classieuses.
Dès "Come To Life", on sait que l’on est sur une belle rampe de lancement. Venant évidemment promouvoir sur nos terres le petit dernier "The Last Hero", il est indéniable que AB veut contenter les mordus de toujours également.
Superbe prestation qui propose un son fantastique, des musiciens humbles et modestes, très (trop ?) pro tout de même finalement.

OF MICE AND MEN : un vrai groupe de Metalcore avec un bassiste qui assure vraiment au chant (screamé et clean). Un truc sympa pour découvrir le genre, un poil classique et sans grande originalité quand on connaît bien la maison.

PROPHETS OF RAGE : je ne sais pas par où commencer… Il me reste deux rêves dans le monde du live à savoir voir RAGE AGAINST THE MACHINE et SYSTEM OF A DOWN.
Ce soir, je fais une partie du travail sans Zack de la Rocha… mais avec B-Real de CYPRESS HILL et le duo DJ Lord/Chuck D de PUBLIC ENEMY ! Pas mal ce PROPHETS OF RAGE !
Le trio de musiciens ne se quitte plus depuis RATM : AUDIOSLAVE avec le regretté Chris Cornell et de nouveau un collectif enragé.
Bref, je pourrais vous emmerder très longtemps avec RATM, l’album éponyme est sans aucun doute la galette que j’ai le plus usée de toute ma vie. Je le connais sur le bout des doigts.
Je vous dirai enfin que mon fils aîné se nomme Tom… Notamment en hommage à Morello que je vénère au même niveau qu’un Zakk Wylde dans son domaine, c’est vous dire !

Après une entrée "Prophets Of Rage" cover de PUBLIC ENEMY (d’où le nom du combo), c’est le riff tiraillé de "Testify" qui jaillit des enceintes et je perds contrôle ! Je fais mon lycéen que j’étais à l’époque et je perds ma voix sur enchaînement de dingue "Take The Power Back"/"Guerilla Radio" !! Les soli sont dingues, Morello balançant encore et encore de nouvelles harmonies. Une folie.
B-Real annonce alors l’arrivée en septembre d’un album avec des inédits donc et se propose de nous servir live "Unfuck The World" son premier extrait. Un poil d’inquiétude mais allons-y et… Nouveau miracle ! Putain mais ça sonne RATM période "grande époque" !! Excellent titre !
Nouvelle cover de PUBLIC ENEMY avec "Fight The Power" avant une question simple "voulez-vous entendre des classiques du Hip-Hop Hellfest ?". Je crois rêver !
Quand la mayonnaise prend totalement voilà ce que cela donne : 60 000 metalleux qui répondent à mort sur un medley "Hand On The Pump/Can’t Truss It/Insane In The Brain/Bring The Noise/Jump Around" !!! Vous en connaissez beaucoup vous des concerts de la sorte dans le Hip Hop où on annoncerait "ça vous dirait d’écouter les plus grands classiques du Thrash Metal ?" avec le soutien inconditionnel de quasi tout le public ? Nan, ce serait l’émeute !
Pas à dire, le public du Hellfest est le plus cool !

Et bim "Sleep Now In The Fire" avant la prise de parole de Tom Morello au sujet de son ami Chris Cornell. Le groupe reprend à 3 donc en instrumental "Like A Stone" que nous reprenons religieusement. Moment émotion.
Pas le temps de comprendre que déjà "Know Your Enemy" enchaîné avec "Bullet In The Head" cartonnent tout !
C’est suffocant, c’est sain, c’est gorgé d’énergie, c’est contestataire, c’est un exutoire, c’est bon, on prend son pied et on sait tous que cela ne fait que monter, monter… Car personne n’est dupe, nous l’attendons tous ce moment… Les minutes s’égrainent, Il arrive… On fait le lien avec CYPRESS HILL en jouant ce morceau "How I Could Kill A Man" déjà repris à l’époque de RATM avant d’entendre enfin "Bulls On Parade"…
Mais c’est maintenant : quand B-Real parle de la chanson de la révolte, pas de question à se poser, les notes explosent dans les enceintes comme TOUT le public : "Killing In The Name" dévaste tout comme il l’avait fait par deux fois l’an passé en cover mais là il s’agit de l’originale les ami(e)s !
C’est dantesque ! Je regarde partout sans trop quitter la scène tout en filmant l’instant.
Vous voulez la définition d’un hymne ? N’allez pas plus loin. Rien à redire. Je ne vous parle pas du "Fuck You I wan’t do what you tell me" éructé par des milliers de personnes.
Salvateur !

Et la suite ? Et bien on en reste là ! Hein ? Et "Freedom" ??????? Et "Calm Like A Bomb" ? J’en demande trop ? Sans doute ! Mais je savoure et je déguste mon coup de cœur de cette cuvée.
Meilleur concert du festival. Point barre.

FIVE FINGER DEATH PUNCH doit passer après cela ! Pas évident et pas encore remis de mes émotions je guette la presta avec curiosité vu le bordel actuel autour du groupe. En effet Ivan Moody a encore fait des siennes récemment et n’assure donc pas le concert du soir. Il est remplacé par Tommy Vext qui… est monstrueusement flippé ! Clairement.
Il est super tendu dès le départ, fait les cents pas pour tenter de se détendre mais rien n’y fait pour le moment. Sa prestation vocale est indigne. C’est faux très souvent et très court en terme de coffre. Ça pique les oreilles méchamment.
J’ai déjà vu le groupe et son Metal moderne en prend clairement un coup. Il tente de lâcher les chevaux avec un "We Will Rock You" de QUEEN, sans grand succès avant plus tard de reprendre en hommage à Chris Cornell "Black Hole Sun"… Ce dernier doit se retourner dans sa tombe.
Je vous passe le souci technique de guitare durant l’intro de "Wrong Side Of Heaven". Bref, le reste de la bande fait tout pour donner le change mais les checks d’encouragement sont surtout de soulagement à l’issue de la prestation très pâle de ce qui représente le renouveau du Metal… Je suis très inquiet sur la capacité du groupe à se relever si Moody quitte véritablement le navire…

LINKIN PARK : oui, je ne pensais pas un jour écrire cela, mais le groupe est donc tête d’affiche pour cette fin de festival… J’assume : j’adore "Hybrid Theory" qui à l’époque m’a fait revenir vers le Metal après 3 années durant lesquelles je trouvais que tout tournait en rond. Ce vent de fraîcheur avec ses samples, ses riffs de guitares Neo Metal et ses deux chanteurs (clair/scream et déclamé Hip Hop) m’avaient clairement plu (je connais là aussi cette galette par cœur). Mais j’ai laissé après les deux albums suivants quand le groupe est arrivé à l’époque sur RTL2 ! Faut pas pousser mémé dans les orties !
Bref, je ne connais donc rien du LP récent, si ce n’est les avis consternés à juste titre de mes collègues.
Claviers, table de sample… houla… Mise en lumière bleue… le groupe est en tournée pour son dernier album en date "One More Light" et Chester (le frontman que j’adore) a déclaré récemment qu’il en avait marre de parler de "Hybrid Theory" et que c’était du passé qui le faisait chier (grosso merdo) – sic…
Les 5 premiers titres sont glaçants. Seuls les mordus aux bords de la barrière semblent apprécier. Auprès de moi, personne ne s’intéresse et des sifflets pleuvent entre des applaudissements polis (nous sommes décidément un public de choix !). Soyons franc : on se croit face à COLDPLAY.
Chester est affûté dans son polo blanc boutonné jusqu’en haut mais semble loin de l’esprit Hellfest.
Shinoda sourit faussement pour donner le change, Rob Bourdon est appliqué et concentré sur ses frappes sans jeter un coup d’oeil en face de lui. Je suis consterné par la prestation ridicule de Brad Delson qui envoyait à l’époque de riffs furieux et qui là gratouille sa Fender en s’emmerdant clairement d’une force ! C’est pathétique au même niveau qu’un Joe Hahn qui fait clairement la gueule. Aucun sourire (si en fait un au moment de rentrer backstage…)., mais vraiment la tronche. Aucun plaisir.

Arrive enfin "One Step Closer" et je suis bluffé : Bennington conserve sa voix et hurle parfaitement comme un damné sur ce premier titre du premier opus !
Sa prestation vocale est une réussite. On est loin des années d’errances durant lesquelles les lives étaient des souffrances auditives pour les spectateurs.
Il se retrouve rapidement en Tshirt Blanc moulant puis finalement carrément torse nu, faisant voir qu’il est physiquement en pleine forme ! Pas un pète de graisse, sec et tatoué comme jamais/toujours !
Bref, les midinettes apprécient.
Il se place pour le title track "One More Light" qui ressemble à du MAROON 5 (insupportable) et descend se frotter à la foule pour reprendre a capella "Crawling" en faisant des câlins aux demoiselles… Au secours.

"In The End", que j’adore, semble torchée mais bien enchaînée avec "Faint" et "Numb" que tout le monde semblaient attendre mais sans doute pas autant qu’un "Papercut" où Chester lâche véritablement les chevaux. Sa voix hurlée est encore une fois excellente et je me redemande pourquoi la négliger autant ? C’est même tellement propre que c’en est louche.
On a frisé le malaise quand Bennington se lance seul sur l’avancée de scène face au public dans l’interprétation d’un titre mielleux ("Leave Out All The Rest" ?) et un pichet de bière lui passe à proximité de la face : il désigne avec un regard haineux quelqu’un dans le public à plusieurs reprises obtenant en réponse des middle fingers à gogo, avant de reprendre le contrôle en se fixant sur des dames et en faisant le joli cœur.
Le plus déroutant demeurera au final les saluts d’un combo clairement soulagé, se demandant dans quelle galère il s’était fourré en foutant les pieds en terre de Clisson.
Les regards apeurés de Phoenix, les accolades entre chaque membre n’auront trompé personne. On a frisé le chaos et pas technique pour une fois.
Une fantastique erreur de casting qu’il ne faudra pas renouveler. Quand on voit le tarif des pass 3 jours (on est passé de 90 à 200 euros en quelques années avec la qualité), il n’est pas possible d’avoir une prestation aussi décalée avec tout l’affection que j’ai pour LP.
Bref, quelques moments nostalgiques sympathiques mais je ne suis clairement pas là pour entendre des sonorités entre MUSE COLDPLAY et MAROON 5.

SLAYER : comment ne pas terminer de la plus belle des façons avec un de mes groupes fétiches historiquement parlant ? Sans doute galvanisé par LP (sic), je suis prêt à tout pardonner à un SLAYER en perdition depuis des années mais qui a su à plusieurs reprises me faire plaisir en live.
Je n’attendais rien et c’est bien dans ces moments là qu’on est surpris et conquis.
Pas de fioritures, pas de blabla. Il faut le savoir : Tom Araya est en petite forme (cou et dos HS, il ne peut quasi plus bouger) et sa voix est parfois en état variable !
"Delusion Of Saviour" déboule laissant peu de doute à la présence d’un "Repentless" pour ouvrir les hostilités. Et puis la folie débute !
Écoutez moi bien : "Mandatory Suicide", "Hallowed Point", "War Ensemble" (annoncé en hurlant par Tom Araya qui "doute" encore de pouvoir le faire), "Postmortem", "Spirit In Black", "Dead Skin Mask" (mon titre préféré du groupe, annoncé toujours avec cette présentation d’une chanson d’amour, tout en déclamant le refrain), "Seasons In The Abyss" (seul moment où la voix de Araya va dérailler sur le refrain, légèrement) !!! Une pure folie ! Rien que du SLAYER empereur du genre à l’époque, intouchable et ultime. Le trio ultime "Reign/South/Seasons" ! Et c’est déjà la fin ! Le groupe quitte pour revenir rapidement accompagné du riff de… "South Of Heaven" !! Mais c’est du délire !? Avant de nous achever – tenez vous bien – avec "Raining Blood" et "Angel Of Death" ! Bim !
La messe est dite. SLAYER vient de faire plaisir à tous ceux qui ont fait l’effort de rester comme le signale Tom Araya à un moment (il se moque de nous gentiment en nous comparant à des zombies applaudissant à cette heure-là !! Très bien vu !!). Le groupe quitte en toute puissance la scène, sans fioritures de A à Z mais en signant à mes yeux la seconde grosse performance du festival après les PROPHETS OF RAGE !! Le tout le même jour ! Je suis comblé !


L’affiche de cette année était moins attractive que les saisons passées certes. Mais l’équipe de Ben (que j’ai croisé se baladant dans les shops tranquille comme de tout à chacun, sans être importuné) a misé sur la forme en soignant grandement l’accueil (réseau et internet mais aussi restauration et boissons) et l’accès aux sites.
Une bonne cuvée 2017 qui laisse augurer le meilleur pour l’an prochain !

See ya in Hell !!

Fenryl.


Le 12/07/2017 par GUILLAUME THE ELDER

Dimanche

Dois-je vraiment commenter ce 3e effort ? J’étais bien présent, mais je ne vais pas vous mentir, je me suis ennuyé. Tout cela dans un contexte caniculaire et poussiéreux, j’ai été plus assidu aux débits de boisson qu’à la Musique…

Pourtant, tout devait bien commencer ; enfin commencer, il est déjà 17.40 me direz-vous puisque PENTAGRAM entre en scène. Et là, psssschit ! Vide sidéral, puisque Bobby Liebling n’est pas là. PENTAGRAM n’est pas un groupe comme vous le savez, mais l’incarnation de LIEBLING qui assure le chant depuis 1971. Les musiciens ? Ils arrivent et repartent… depuis 45 ans. On a donc droit aux musiciens du moment, le guitariste assurant le chant comme il peut : Fabulous Disaster comme dirait EXODUS ! Même les brûlots comme "Forever My Queen", "When The Screams Come", "Starlady" en deviennent insipides. Je profite du set (je ne vais pas partir, je suis à l’ombre, peinard, sous la Valley) pour me renseigner sur le forfait de Sieur Bobby et là, c’est le festival qui commence, pas sur scène mais sur mon smartphone !! Je découvre une interview abracadabrantesque (noisey-vice) où Bobby raconte que sa mère de 95 piges est hospitalisée car elle a oublié de prendre ses cachets, qu’il vient de découvrir Dieu Himself avec qui il cause 3 heures par jour, qu’il a peur la nuit tombée… une vraie litanie psychopathologique… Quelques jours plus tard, je tombe sur un site US (MetalSucks) qui relate son arrestation pour abus sur personne vulnérable… Pauvre Bobby, ça te sied pas le style Born Again !! PENTAGRAM, on est au bout du bout.

Après une petite promenade, je promets à mes amis un super concert de B.Ö.C. ! Je vénère B.Ö.C. depuis 25 ans mais il faut avouer qu’en 2017, ils sont un peu mous du genou. La setlist était honnête à part ce "Golden Age Of Leather" en 2ème position qui plombe profondément l’ambiance. Il faudra attendre "Then Came Last Days Of May" pour remettre la marche avant. Bon concert mais pour aficionados only.

Entre deux bières (oui, on est dimanche et j’ai une carte cashless à vider), je me trouve sur le chemin des PROPHETS OF THE RAGE. Je n’ai rien contre les Crossover ni contre le Hip-Hop. Je m’amuse même à voir des Hardos jumper sur du Public Enemy… J’ai juste eu une pensée pour les BLACK CROWES qui en 91, à Vincennes, se sont pris des caillasses par des fans de AC/DC et METALLICA car « pas assez HARD  »… Sinon, le Groupe ? Un Groupe de cover qui a fait un concert de cover, à écouter donc en conséquence, c'est-à-dire de l’espace « World Wide Restauration ».

Encore des déceptions avec METAL CHURCH qui s’est définitivement relégué à Ligue 2 du THRASH et EMPEROR qui à mon avis s’est embourbé à dérouler son "Welking At Dusk " de A à Z… Le son était plus que bof, ce fut long…

Vais-je assister à un concert digne du HELLFEST ce dimanche 18 juin ?? Il est minuit, on est même lundi ! Je suis devant les Masters of Univers, vous les avez reconnus : HAWKWIND ! Le Groupe démarre avec "Born To Go" et c’est parti pour une heure de Space Rock. Dave BROCK, 75 ans, aura été à mon goût celui qui aura le plus assuré de la journée, bien aidé par Mr DIBS et le jeune bassiste très Space-Stoner-Heavy-Rock. Planant, classe tranquille, son parfait, bravo et merci pour ce voyage spatial.

Un dimanche plus qu’en demi-teinte et une édition qui me laisse un goût amer ; une amertume ressentie dès l’automne dernier avec ces alertes au sold-out en forme de vente forcée. Le HELLFEST 2017 ou un certain modèle de consommation de notre Musique préférée… Je soutiens toujours le Festival notamment face aux « Puants ». Néanmoins, après 10 Festivals et le souvenir des premières éditions, mon enthousiasme s’étiole. Bye.


Le 03/07/2017 par GUILLAUME THE ELDER

Samedi

On se bouscule sur le site du Val de Moine, et pourtant, il m’arrive de me sentir seul… Entre une minorité active qui tous les ans, nous fait passer pour des crétins dans les médias et une multitude de quidams en mode « balladex », je me suis parfois cru à un vide-dressing parisien… Des parents d’élèves clissonais demandèrent en 2006 le décalage du Hellfest pour cause de kermesse d’école. Le problème est résolu ! Le Hellfest fait aujourd’hui aussi office de kermesse, de fête de fin d’année, de weekend cohésion d’entreprises, d’atelier couture… que sais-je encore ?

J’ai beaucoup aimé le concert de TRUST. Un son proche du parfait, une équipe accomplie, soudée et énergique, TRUST a déroulé ses titres avec une belle aisance. Dans ce début de soirée estivale, ce fut un super moment. Je ne connais pas TRUST tant que ça ; ils m’ont fait forte impression, Bernie et Nono en tête bien sur. Et puis il y a "Antisocial" ; même en sachant que ça allait arriver, j’ai ressenti ce frisson, le frisson de l’intemporel fédérateur.

SAXON : je les adore, ils ne m’ont jamais déçu. Leur force, c’est la cohésion. Les 2 guitaristes et le bassiste sont à mes yeux une des meilleures équipes. Vous rajoutez Biff, et vous avez à mon humble avis un des plus grands Metal Bands du circuit à l’heure où j’écris. Par-dessus tout ça, vous envoyez des titres aussi punchy et Heavy Metal que "Motorcycle Man", "Power & Glory", "Heavy Metal Thunder"... Pour parachever le tout, vous balancez en guise de final, sans intermède, sans bla-bla "Crusader", "Wheels Of Steel", "Denim & Leather" et "Princess Of The Night". Un conseil les amis, s’ils passent près de chez vous, allez-y, c’est encore mieux en salle…

Je passe sur les déceptions AIRBOURNE (guitare inaudible, brouhaha basse-batterie) et AEROSMITH (physiquement présents mais pas là !, papys du Hard dans le mauvais sens du terme). J’aurais du aller profiter du début du set d’OPETH… Adieu AEROSMITH, je vous range dans la case des MANSON et METALLICA, ceux dont je ne m’approcherais plus jamais, par choix, par principe.

SUICIDAL TENDENCIES : Immortel SUICIDAL, immortel MIKE MUIR… Toujours en croisade, toujours en lutte, toujours aussi bien entouré. Une fois encore, je me souviens de l’Elysée Montmartre un soir de novembre 2003… Les visages se sont quelque peu empâtés mais la musique reste la même ainsi que l’interprétation. Une heure de Classiques. Véloces et impliqués, Mike et ses acolytes ont mis le feu à la WARZONE, une heure de rébellion dans cette enceinte en forme de taule.


Le 30/06/2017 par GUILLAUME THE ELDER

Vendredi

Les temps du Heavy Metal Kid sombre et transgressif, semant le trouble des esprits, est bien révolu. Pour preuve cette arrivée à la gare de Nantes ce vendredi d’été, où la SNCF nous souhaite avec la plus franche courtoisie un « agréable Hellfest  »… Que répondre ? Merci la SNCF…

L’arrivée sur le site est il est vrai de toute beauté, je n’y reviens pas. La Mainstreet est toujours magistrale avec cette année une scène où des musicos fort doués reprennent nos classiques à la sauce saxophonique ; superbe ! Cent fois mieux qu’APOCALYPTICA…

Le passage au Cashless refroidit l’assemblée. Une centaine de clients, 4 misérables guichets avec des ouvertures de fenêtre de 10cm pour effectuer son achat… Bien sur, la carte 2016 est périmée, il faut la renouveler ; l’argent qu’il pouvait rester dessus ? Rien. Fin août, je leur envoie des photos du Cashless de Rock en Seine…

DEVIN TOWNSEND : je connais peu le garçon. Ça joue bien, Devin entraine tout ça avec brio. Je me souviens avoir passé un bon moment mais je ne saurais pas reconnaître des morceaux interprétés. J’ai tout oublié, rien ne m’est resté. Contrairement aux albums, on n’a pas plusieurs écoutes pour « rentrer dedans ». Dur dur le Metal Progressif…

MINISTRY : Ça a pas mal vieilli et j’ai le souvenir de concerts beaucoup plus puissants dans les années 2000 (2003 où le groupe est venu à l’Elysée Montmartre 2 fois à 6 mois d’intervalle, sympa les Gars !!). C’est normal, moi aussi en 2003 je courais plus vite. Toujours à fond notre Al, les tubes de "Psalm 69" sont bien présents, ceux de Filth Pig m’ont manqué… Même si les titres récents accrochent moins, on retiendra le message Anti-Trump et bien sur, on soutient.

BEHEMOTH : Gros concert comme toujours. Deux bémols cependant : l’impression d’avoir assisté à exactement le même concert qu’il y a 3 ans ici même. Et l’ambiance : BEHEMOTH, aussi talentueux soit-il, gagnerait à officier sous la TEMPLE à 1.00. "Blow Your Trumpets Gabriel" à l’heure du 19/20 devant cette majorité de curieux et de chalands des Mainstages… Pas terrible.

DEEP PURPLE : Le grand moment de ce vendredi, sans conteste. Les nouveaux titres s’intègrent parfaitement aux immenses classiques qu’on attend tous. Le groupe est en super forme. Gillan assure toujours très fort. Le claviériste et son look « so british » est exquis, grand moment que ce « keyboard solo » ! "Perfect Strangers", "Space Truckin’", "Hush" et "Black Night", le final a été grandiose.

OBITUARY a encore ravi les fans de l’ALTAR, une rigueur métronomique et une fin de concert dédiée à notre "Slowly We Rot" chéri… Jamais déçu.

MARDUK dont je n’attendais pas beaucoup, les ayant souvent trouvés brouillons par le passé. Et bien, je me dédis ! Le son était plus que bon, la guitare finement ciselée et l’esprit très Evil Black Metal.

ROB ZOMBIE : un grand spectacle qui a vite tourné en rond, des titres construits et interprétés toujours dans le même sens, c’est divertissant et entrainant 20 minutes, voila tout.

AUTOPSY dont je connais ce qu’il y a à connaitre : les albums "Severed Survival" et "Acts Of The Unspeakable". Back in ’91 ! Agressif, malsain, registre gore, on retrouve l’ambiance morbide de la première vague DEATH, une ambiance qui aura bien manqué ce vendredi dans ce Festival de … Musiques Extrêmes.


Le 28/06/2017 par HELLSOLDIER

Aaah je suis rassuré de voir que je ne suis pas le seul à avoir eu cet impression avec 5FDP.
Et imaginez que moi je ne savais absolument pas que Ivan était parti.
Imaginez ma surprise quand je vois arriver ce type sur scène chantant faux au possible !
LA grosse déception pour moi ! Ivan Moody est l'âme de 5FDP sans lui ce n'est plus pareil.

Le fest était bon dans l'ensemble malgré cette chaleur insupportable.
La grosse déception pour moi en dehors de 5FDP c'est AEROSMITH.
Un set pauvre, peu d'ambiance et des écrans géants capricieux sans oublier une quasi absence totale de communion avec le public.

Mon show préféré a été celui de SABATON et la surprise fut SAXON, que je n'avais jamais vu et qui ont une sacrée pêche pour leur âge et un capital sympathie non négligeable.


Le 28/06/2017 par MICKMP

PROPHETS OF RAGE... Ah la la, cette claque... au Download ! La même, tout simplement le meilleur set du festival pour moi.



             



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