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Par WËN
Le 11 Décembre 2013

THE GATHERING
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DISGORGE + INTERNAL BLEEDING + BEHEADED
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Le 11 Novembre 2013

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Le 7 Octobre 2013

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Motocultor 2013 (2)
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Motocultor 2013 (1)
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Metal Méan 2013
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Le 19 Juillet 2013

NEUROSIS
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Le 7 Juillet 2013

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SUFFOCATION
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Le 20 Juin 2013

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Motocultor 2013 (1)
Par DOLORÈS et THE BLUE OYSTER le 16 Août 2013
Publié le 29 Août 2013 Consulté 7964 fois

Le Motocultor, deuxième plus important festival de metal dans l’Ouest de la France, régulièrement surnommé « le petit frère du Hellfest » dont il est le voisin de 150 petits kilomètres dans le Morbihan (Bretagne) est surtout un festival tourmenté qui peine à trouver une stabilité. Coincé entre un équilibre financier très fragile, une organisation chaotique, un manque d’attention des communes hôtes et d’une carence en bénévoles, c’est à se demander comment le festival parvient à tenir courageusement debout. Toutefois la communauté metal montre une fois de plus l’étendue de ses ressources.



The Blue Oyster :L’édition 2012 avait laissé un certain souvenir amer pour quelques metalleux. Outre une affiche absolument excellente pour un festival de cette envergure (Immortal, Coroner, Dark Tranquillity…), le festival a subi une vague d’annulations assez catastrophique (Electric Wizard, Deicide, Riverside) et possédait une organisation totalement confuse : problèmes d’horaires, annulations de groupes sur place, absence de points d’eau, restauration difficile, mauvais retours niveau sécurité…

L’édition 2013 marque le troisième déménagement du Motocultor Festival, déménagement qui est pour moi une bénédiction sur tous les points. Après avoir navigué autour du pays de Vannes entre Saint Avé, Séné et Theix, le festival débarque cette année à Saint Nolff et ne pouvait pas mieux tomber. Contrairement aux sites des éditions précédentes, Saint Nolff est une terre taillée pour les festivals. Le site où s’est installé le Motocultor cette année a vu passer pendant presque 15 ans le Festival de Saint Nolff où se sont produits entre autres Iggy Pop & the Stooges, Muse, Portishead, Nick Cave and the Bad Seeds ou encore Underworld devant 15 000 à 22 000 personnes la journée selon les éditions. Commune très ouvertes à toutes les musiques, il ne manquait plus que le metal dans son palmarès de festivals et j’espère que la collaboration va durer avec le Motocultor.

C’est donc un site bien rodé festival qui a accueilli le Motocultor cette année. Suffisamment grand et équipé pour contenir camping, scènes et parking, nous ne pouvions attendre mieux concernant l’agencement général du festival, et cela ne m’a surtout pas déçu. La circulation entre les divers éléments du festival s’est grandement améliorée, il était très simple de faire des aller-retour entre sa voiture, sa tente et les concerts sans encombre. Niveau organisation je note pas mal d’améliorations mais malheureusement le festival souffre encore de nombreuses tares qui feront l’objet d’un petit paragraphe à la fin. Maintenant place aux groupes !

Jour 1

Dolorès : Par principe, j'aurais pu commencer le vendredi dès les premiers concerts à 13h, mais j'étais loin d'être assez réveillée pour STICKY BOYS, et je n'avais aucune intention d'aller voir SYSTEM DIVIDE. Malheureusement, on apprend au dernier moment qu'ils ont échangé d'horaire avec BELENOS, direction les scènes rapidement pour revoir pour la troisième fois les Bretons. Et pour tout vous dire, ce ne fut pas du tout la meilleure. C'est bien du pur BELENOS, les morceaux sont toujours aussi bons, malheureusement le son ne suit absolument pas, on finit avec un ensemble assez brouillon. Les lumières ne sont d'aucune utilité en ce début de journée, aucune ambiance n'est transmise et c'est pourtant un des bons atouts que BELENOS peut avoir en salle, communiquer une atmosphère unique. Ici, rien du tout, c'est finalement assez décevant, mais je sais ce dont le groupe est capable en salle, ou dans un endroit un peu plus confiné comme la Temple du Hellfest.
C'est donc le tour de SYSTEM DIVIDE... tour que je passerai largement. Si on devait citer un seul atout de ce groupe, c'est la chanteuse, et c'est uniquement son physique. Même écoutés depuis le campement, c'est juste insupportable. Ce groupe me fait penser à du sous-THE AGONIST, ce qui est loin d'être un compliment.

Je me redirige vers les scènes seulement pour ANGELUS APATRIDA, une belle surprise pour ma part lorsque j'avais écouté quelques titres par curiosité. Et bien, je pense que ce concert restera un des meilleurs du fest pour beaucoup des festivaliers, mais aussi pour moi. Le Thrash c'est quand même pas ma tasse de thé, mais là... Là il faut dire que ça envoyait du lourd, c'est vraiment ce que je peux attendre du Thrash. Ultra-dynamique, peut-être moins sérieux que d'autres groupes. Mais niveau technique et ambiance, il n'y avait rien à redire.
Suivis par SVART CROWN, on a quand même un méga combo là. Les Français se contentent de peu pour le show, ils ont simplement une bonne présence sur scène. Et ça envoie quelque chose de massif et à première vue, je ne suis pas la première surprise. J'avais déjà écouté quelques morceaux, que j'avais bien appréciés, j'avais surtout été intriguée par la pochette de "Witnessing The Fall" que je trouve plutôt magnifique. Mais ouais, je m'attendais largement pas à une si grosse claque en live. Il est à peine 17h, je n'en suis qu'à mon troisième « vrai » concert et je suis déjà conquise par ce fest qui semble me réserver de nombreuses bonnes surprises.

Je reste le temps de quelques titres, pour ENDSTILLE. Là, aucune surprise, je n'aimais déjà pas ce groupe, et je ne l'aime toujours pas. C'est ultra fade, vu et revu, et leur performance ne m'a donné aucune bonne raison de rester jusqu'au bout. Puis bon, le corpse paint en plein soleil ça fait toujours assez ridicule, surtout quand trois membres sont complètement dans leur délire Black Metal et qu'un autre n'est pas maquillé et paraît complètement heureux de vivre.
Je voulais voir VOIGHT KAMPFF mais je sais pas pourquoi je me suis retrouvée sur le campement...



Mais je voulais absolument voir les CRUCIFIED BARBARA. C'est bien loin d'être trve black metôl mais je m'en fous, j'adore ce groupe, et pas seulement parce que c'est des nanas. Ce fut un set assez énergique, avec pas mal de morceaux du dernier album même si on retrouvait des classiques comme "Sex Action". Elles ont même adapté la ballade "Count Me In" pour le live, c'était assez bancal mais j'ai quand même apprécié car je suis complètement fan de ce titre. Finalement, le pulic paraissait conquis, mais de mon côté (même en étant devant) il n'y avait quasiment pas d'ambiance, dommage. Il y a aussi le fait que les nanas ont l'air de pas mal jouer du fait d'être des nanas pour se permettre de faire le minimum au niveau du show. A part les gestes de Mia envers le public, et malgré leurs remerciements, elles restent plutôt distantes et se contentent de jouer leurs titres, ce que je trouve embêtant pour un groupe comme celui-ci.

The Blue Oyster :On va éviter les pitoyables remarques machistes que l’on peut retrouver sur les forums et réseaux sociaux à leur sujet, parlons tout simplement musique. Bien que le groupe ne s’impose pas pour son originalité sur la scène hard rock avec des albums bons mais quelconques, il délivre une énergie très positive en live qui est une bouffée d’air frais dans un festival à l’affiche aussi extrême. Les suédoises nous ont livré un set efficace et beaucoup de leurs titres ressortent bien mieux en live que sur album car plus agressifs, on perd malheureusement en mélodie mais on y gagne une certaine folie qui manque sur leurs disques. La setlist était sans surprise, articulée principalement autour du dernier album avec quelques touches des précédents et en bonus une très bonne reprise de "Killed by Death" de MOTÖRHEAD. Un bon moment.

Dolorès : On enchaîne avec DESTROYER 666, je connais peu le groupe mais je me doutais qu'en live, du Black Thrash ça pourrait plutôt bien me plaire. Je sais pas ce qui s'est passé sur les premiers titres avec le son, je comprenais rien du tout à ce que j'entendais, c'était un gros fouillis musical, et ça ne me plaisait pas du tout. En plus de ça, grosse averse quand j'étais dans le pit photo, donc assez paniquée pour l'appareil photo. Je suis quand même restée, et j'ai bien fait, le problème du son s'est résolu petit à petit sans que je sache comment ni pourquoi, et des rayons de soleil ont fini par percer. Mais à ce moment-là, oui, ça pétait. Le pit était carrément violent, les musiciens donnaient une belle impression de rock stars du Metal Extrême, une très bonne ambiance pour résumer.

On change de scène pour ENSLAVED, groupe que je connais encore une fois peu, mais je savais que j'appréciais quelques morceaux et que c'était un groupe à voir. Je n'ai pas regretté, ce fut un très bon concert. Les musiciens sont proches du public, ils sont charismatiques. J'ai lu des impressions comme quoi le son était ultra mauvais, alors je ne sais pas si c'est moi mais je ne lui ai pas trouvé de défaut particulier. Avec la nuit qui commençait à tomber, on avait un beau jeu sur les lumières. J'ai eu quelques fois du mal avec le chant clair qui ne me semblait pas dominant mais qui était beaucoup trop mis en avant sur certains passages.



The Blue Oyster : LA claque de la première journée. Le black metal des norvégiens m’a littéralement transporté et n’étant pas du tout un fan du genre à la base c’est une énorme performance ! Sept morceaux joués, certains dépassants allègrement les dix minutes de bonheur. Un maelström black metal d’une grande intensité mais qui n’agresse pas le spectateur, des riffs en boucle qui donnent le tournis, un clavier qui pose une superbe ambiance, une alternance chant black/clair très convaincante à travers des morceaux longs et planants. La construction des morceaux donne littéralement le tournis et on ne s’ennuie jamais. Un grand bravo pour l’attitude super du groupe envers le public qui a subi d’énormes problèmes de son dès le second morceau, l’obligeant à patienter pour recommencer. J’ai adoré l’attitude très hard rock du guitariste Arve Isdal (il faut dire qu’il joue chez AUDREY HORNE) et du chanteur/bassiste Grutle Kjellson avec son smile permanent.

Dolorès : ELUVEITIE échangeant d'horaire avec ABORTED, on reste encore sur le fest pour voir ce groupe de Folk ultra connu. Alors, je vous explique tout de suite mon point de vue sur ce groupe : j'adore ELUVEITIE. Vraiment. Sauf le dernier album, qui me semble aucunement travaillé et trop facile. C'est donc un peu méfiante que je me retrouve devant le groupe, et je n'ai vraiment pas pu rester pendant tout le set. A part "Santonian Shores" (un des seuls morceaux du dernier album qui me plaît surtout pour les duos flûte/vielle à roue), ils ont joué toutes les chansons que je ne peux pas supporter chez eux. Entre les reprises de titres bretons ("Tri Martolod" et "La Jument De Michao" déguisés en "Inis Mona" et "Luxtos"), et les titres comme "A Rose For Epona" qui me donnent envie de décapiter leur chanteuse... Si ce n'était que ça encore. Mais le son était mauvais, devant la scène on ne pouvait entendre qu'un seul instrument folk à la fois, et encore. De loin, on avait pourtant l'impression qu'on passait un CD, c'est également inadapté. Les deux n'ont pas leur place en festival, j'ai donc été complètement déçue par leur concert, même si j'avais un petit espoir de retrouver le groupe que j'avais aimé.

The Blue Oyster : J’ai été assez déçu par le metal celtique des suisses. Même si l’ambiance dégagée par le groupe en live est appréciable j’ai trouvé les compos assez faiblardes. Tout d’abord les passages death que j’ai trouvé un peu sans intérêt mais aussi pour les instruments celtiques complètement sous exploités à cause de problèmes de son mais surtout des compositions qui ne laissent pas vraiment les musiciens s’exprimer. Ainsi j’ai eu l’impression que le côté celtique du groupe est assez bas de gamme par rapport à ce qu’il se fait dans le genre, surtout vu les reprises prévisibles et banales des morceaux traditionnels bretons repris par le groupe (on saluera tout de même le geste). Globalement le côté festif et joyeux du groupe m’a fait passer un moment agréable mais rapidement oublié lorsque l’on a envie de vraie musique celtique.
ABORTED : Pour terminer la soirée me voici en mode découverte, étant peu habitué au brutal death. Très bonne surprise pour ma part, un son très gras qui dépote un max et des compos qui donnent envie de headbanger jusqu’à ce que mort s’ensuive. Un truc qui me plait uniquement en live, je n’ai malheureusement pas pu assister à tout le show.

Dolorès : DEVILDRIVER ne m'intéressait vraiment pas, et j'ai raté ABORTED. Je retourne une dernière fois sur le site pour VADER. Même si le groupe est plutôt culte, je n'en connaissais rien du tout, la seule chose qu'on m'ait dit c'est « ah mais c'est du Death ça te plaira pas ». Par esprit de contradiction et par curiosité, j'y suis allée, bien sûr. Et ça m'a plu. Effectivement, en album je sais que je m'ennuierais assez rapidement, mais en live, ça passe vraiment très bien, en plus de ça ils semblaient vraiment heureux d'être là. Evidemment, le bonus c'est de finir la journée sur la Marche Impériale.

Jour 2

Dolorès : On commence la seconde journée en allant voir JUNGLE ROT. Même de loin, ça fout bien la patate, et je pense qu'on avait tous un peu besoin de se réveiller à ce moment-là. Ça fait très bien son job du coup, j'ai beau écouter peu de Death, ce genre de groupe me plaît, sans prise de tête.
J'ai écouté EXCREMENTORY GRINDFUCKERS de loin en faisant le tour du Metal Market, c'est drôle deux minutes, mais je pense que pour apprécier il faut vraiment être d'humeur et devant la scène.

Petite balade terminée, je vais voir HACRIDE. Je me souvenais avoir écouté il y a longtemps car on m'avait vivement recommandé ce groupe, mais je n'avais pas aimé. Je me suis dit que comme mes goûts avaient bien évolué depuis, je pouvais toujours changer d'avis. Effectivement, ça ne ressemblait en rien au souvenir que j'en avais, et j'ai même bien apprécié même si ce n'était pas non plus merveilleux. Ça reste du Death Prog intéressant mais je pense que tout un concert était un peu long pour moi.

UNCOMMONMENFROMMARS, même pas la peine de tenter, déjà depuis le campement c'était vraiment immonde à écouter. Je ne comprends toujours pas le choix de la programmation de ce groupe dans un fest comme celui-là, comme pour des groupes comme YOUR DEMISE l'année dernière. Pour moi ça n'a clairement rien à faire ici. L'avantage du Motocultor est de se fixer sur le genre Metal, en acceptant quelques exceptions mais qui restent « fun » (je pense aux années passées, le Naheulband ou Stille Volk). C'est pas le cas de UNCOMMONMENFROMMARS à mon avis.

GOROD j'en entendais beaucoup de bien, effectivement j'ai apprécié même si niveau « groupe qui est d'habitude pas à mon goût et que j'ai pourtant aimé » il est loin d'être dans les premiers. Ces places se réservent principalement pour le troisième jour.
J'ai tenté SUSTAINCORE, clairement ce n'était pas pour moi. Complètement ennuyeux et ça en faisait des tonnes pour pas grand chose. Je suis rentrée au campement, pensant revenir voir THE EXPLOITED, ORPHANED LAND et IMPALED NAZARENE. J'ai du louper les trois à cause de la pluie, même si elle s'est arrêtée à un moment j'étais complètement trempée et j'avais pas la foi d'aller voir les concerts en grelottant comme ça. Heureusement ces groupes là n'étaient pas primordiaux pour moi, même si je voulais bien voir si ORPHANED LAND avaient une danseuse pour m'amuser à critiquer (d'après les dires de DarkMorue j'aurais eu à critiquer, dommage).

The Blue Oyster : Fin d’après-midi, avec NICK OLIVERI AND THE MONDO GENERATOR. Je suis vraiment triste de voir une foule aussi clairsemée pour un artiste de cette envergure même si sa contribution au Stoner en solo est assez faible. Le bassiste/chanteur nous a délivré une performance de très bonne facture mais assez brouillonne des fois niveau son. Je m’y attendais, en live le monsieur ajoute une bonne touche de punk à ses compos ce qui donne un stoner assez bourrin et criard, parfait pour pogoter mais parfois confus. Une chose est sure ça envoie du pâté et les meilleurs moments furent les reprises (enfin « reprise » est tout à fait inapproprié étant donné sa grande contribution aux originales) de KYUSS et QUEENS OF THE STONE AGE. D’abord l’énorme claque dans la tronche de "Millionaire" et "Feel Good Hit Of The Summer" indécemment bourrines et jouissives, puis l’ambiance désertique de "Green Machine" qui collait parfaitement au nuage de poussière soulevé par le mosh. Ces grands classiques sont des gloires du passé que NICK OLIVERI exhibe avec plaisir, même si on retient moins ses propres compos, bien rock n’roll mais difficilement mémorables. Un bien bon moment tout de même.

Ensuite, troisième fois que je vois les israéliens d'ORPHANED LAND avec encore en tête leur prestation scandaleusement courte au Hellfest, ici le concert avait une vraie durée et un son décent pour un set tout bonnement excellent. Un très bon concert avec une ambiance terrible, une foule totalement conquise par Kobi Farhi, décidément un excellent frontman qui transmet un climat loin de ce qui se fait habituellement dans le metal. Les influences orientales me donnent toujours le sourire jusqu’aux oreilles et le groupe parvient à retranscrire de façon impeccable en live ses albums (bon Dieu ces solos de gratte) malgré la complexité relative de la musique pour les profanes. Sans trop de surprise le groupe a joué de façon assez équilibrée ses trois derniers albums avec une préférence pour "Mabool" (le meilleur), j’aurais tout de même préféré entendre davantage du dernier album sorti en juin, "All Is One", qui a sans aucun doute du potentiel en live. A noter la présence habituelle d’une danseuse sur scène, ça rajoute au folklore sans être très utile, toujours bon à prendre mais ça ne remplace pas les arrangements préenregistrés pour le live. Au final un moment tellement bon qu’on en a oublié la petite pluie qui nous est tombée dessus !

La nuit est tombée, on change radicalement d’ambiance par rapport au groupe précédent avec IMPALED NAZARENE. Fini le magnifique message de tolérance, de paix et d’amour pour laisser place à la guerre totale. Je ne connaissais pas du tout ce groupe mais leur black thrashy de tâcheron et leur son très sale m’ont assez plut. Un groupe qui ne laisse aucun répit et tabasse à tout-va. Je n’ai pas retenu grand-chose mais mon état éthylique m’a aidé à apprécier.

Dolorès : De retour sur le fest pour BANANE METALIK, un groupe que j'apprécie beaucoup, qui fait partie de ces exceptions aux limites Metal du Motocultor. Ils appellent ce qu'ils font du Gore N' Roll, en résumé c'est du Psychobilly avec une image et des textes encore plus poussés vers l'horreur. Cet aspect marche d'ailleurs vraiment bien, avec l'exemple du contrebassiste qui est déjà bien classe (juste parce qu'il joue de la contrebasse en fait), mais qui était maquillé le crâne ouvert avec vue sur son cerveau. Miam. Malgré la très bonne ambiance, et le fait qu'ils aient joué certains de mes titres préférés ("Maniac", "Nice To Meat You", "Strip or die") j'étais tout de même déçue. Ils ont principalement joué des morceaux qui ne sont pas sur « Nice To Meat You », que je trouve moins intenses et moins festifs. Même pour les meilleurs morceaux, le son ne valorisait pas forcément, la batterie était souvent beaucoup trop mise en avant et gâchait le reste. Dernier détail qui ne m'a pas plu, l'attitude « punk » du groupe entre les morceaux genre on est trop contre la société blabla alors que pour moi, malgré le côté Punk du groupe, il n'y a rien à voir entre cette attitude et la musique que joue BANANE METALIK. C'était une petite déception, même si j'étais plutôt contente de pouvoir enfin les voir sur scène.



On finit la journée sur ANNIHILATOR (le dernier groupe étant ROTTEN SOUND, ça ne m'intéressait pas trop et j'étais beaucoup trop crevée pour tenir debout encore une heure). Je m'attendais pas vraiment à ça, c'est du bon Thrash mais le côté Heavy très léger parfois me dérange beaucoup trop pour que j'ai pu réellement apprécier. Ça gâche cette idée violente du groupe que j'ai pu aimer sur certains passages.

The Blue Oyster : ANNIHILATOR ou LA tuerie de tout le festival, normal c’était la tête d’affiche. La bande à Jeff Waters a tout écrasé sur son passage avec son thrash mécanique et techniquement impressionnant. Seul membre permanent du groupe depuis 2003 avec Jeff, le jeune chanteur/guitariste Dave Padden fait un excellent boulot, particulièrement sur les notes hautes de certains classiques du groupe ("Alison Hell") qu’il tient avec brio. Comme d’hab le père Jeff met le feu sur scène et nous balance des solos les plus fous les uns que les autres par-dessus une rythmique écrasante et robotique, ambiance garantie dans le public. La setlist était quasi-identique à celle du Wacken deux semaines plus tôt, c’est-à-dire une sorte de best-of des quatre premiers albums (deux titres de chaque) plus deux morceaux du tout dernier sorti 6 jours plus tard : "Smear Campaign" et "No Way Out" assez sympas mais qui m’ont pas laissé un souvenir impérissable. Un show carré, mécanique, ultra pro, tellement au-dessus du reste pour moi que j’élis le groupe tuerie du Motocultor 2013. "Alison Hell", "WTYD" et "The Fun Palace" m’ont mis littéralement mis à genou, et ce n’était pas ma première fois.

Jour 3

Dolorès :
Troisième et dernier jour, on se bouge un peu plus tôt que d'habitude pour REGARDE LES HOMMES TOMBER à midi. Depuis le temps que je devais voir ce groupe, assez bien connu dans mon coin grâce au label Les Acteurs De L'Ombre... J'avais raté plusieurs dates nantaises, me voilà enfin face à ce petit groupe mais qui monte plutôt vite dans le milieu. J'étais d'ailleurs étonnée de voir tant de personnes bien réveillées et qui s'étaient déplacées pour leur concert, et tant porter leur t-shirt (il faut avouer que les motifs sont juste magnifiques). J'ai pu reconnaître quelques titres de l'album, malgré tout l'atmosphère était bien différente en live, et je pense qu'on perdait une bonne part du son spécifique du Sludge / Post-Black de REGARDE LES HOMMES TOMBER. Les morceaux paraissent également plus répétitifs que sur album, et même si c'est volontaire, ça a tendance à m'ennuyer un peu à force. C'était cependant un très bon concert, et qui montrait un bon potentiel pour ce groupe.

Je n'attendais pas grand chose de BUKOWSKI et je me retrouve finalement à la barrière tout au long du concert, avec une très bonne ambiance, fun et ensoleillée. C'était vraiment ce qu'il fallait pour bien démarrer la journée où passent les groupes de Stoner, plus frais et plus rock que JUMPING JACK à suivre. J'ai tenté ATARAXIE mais j'ai vraiment trouvé ça insupportable à écouter en live, aucune émotion ou ambiance ressentie de mon côté. Je reviens donc pour JUMPING JACK, qui jouera un set plus long que prévu car on apprend que les mecs d'EYEHATEGOD étaient trop bourrés pour se souvenir qu'ils avaient un concert ici. Moi ça m'arrange, car si j'avais envie de les voir par curiosité, je suis aussi une grande fan de JUMPING JACK et je savais que le show vaudrait le coup. C'est vraiment un groupe qui prend tout son sens sur scène, le Stoner banal devient un moment à part de Rock n' Roll, de sueur, de brutalité à sa manière. Malgré des soucis techniques, il n'y avait rien à redire. Les morceaux de "Trucks And Bones" rendent incroyablement bien en live, et le final sur "She Made No Resist" est à lui-même une bonne raison d'aimer le Stoner.

The Blue Oyster : Sous un soleil écrasant, le trio italien de doom/stoner d'UFOMAMMUT m’a foutu une jolie claque. Un groupe qui possède un son et une attitude tout droit sortis des années 70, pour mon plus grand bonheur. Enorme concert de doom poisseux, psychédélique et intensif qui m’a fait totalement planer sur des morceaux interminables. Mention spéciale au son totalement massif du groupe qui nous crache un véritable mur de béton vintage dans la face et nous prouve qu’il n’y a pas besoin de trois guitaristes metalleux autistes sur scène pour balancer la sauce. Tout l’intérêt du groupe tourne autour de ce son, de ces riffs énormes qui déboulent et tournent sans cesse dans une ambiance fumeuse psyché. Un groupe roots et puissant qui fait du bien, s’éloignant quelques temps des clichés du metal, avec des musiciens simples et chaleureux qui vivent la musique comme ils l’aiment, bravo les gars.

Dolorès : Du coup, on a un peu d'attente avant UFOMAMMUT, c'est l'occasion de se poser au premier rang, en attendant que les premières notes percent les nuages de weed... Malgré un son assez dégueulasse par moments, c'était quand même à mon avis le concert le plus intense au niveau sensations et atmosphères dégagées par le groupe. Me connaissant, j'aurais pas pensé apprécier autant un groupe de Stoner Doom assez psyché en live, et pourtant. Sinon, UFOMAMMUT gagne la première place dans les groupes les plus heureux d'être là. Même si la plupart le disent entre deux morceaux à un moment, ça fait bien plaisir de voir des musiciens descendre de scène dès que les dernières notes ont retenti pour serrer nos mains et nous adresser d'énormes sourires, sincèrement heureux.

The Blue Oyster J’ai trouvé les français de THE OLD DEAD TREE vraiment ennuyeux sur scène (comme beaucoup d’autres français). Un groupe qui m’avait l’air absolument pas taillé pour les festivals. Absence de charisme, d’implication, de communication pour un concert pas du tout passionnant. Les musiciens savent jouer mais les compos manquent cruellement de fond, c’est déjà entendu et ça manque clairement de personnalité, loin d’être mauvais mais plutôt creux. Dommage.

Dolorès : THE OLD DEAD TREE ne sonne pas si mal que dans mon souvenir mais c'est retour au campement en attendant LUTECE. Cette année, l'affiche niveau Black ne m'intéressait pas trop, entre des groupes que je connaissais très peu et d'autres que j'avais déjà vus, il n'y avait que LUTECE que j'avais découvert en écoutant la programmation du fest, et que j'avais hâte de voir. Et je dois avouer que j'étais loin d'être déçue, ça envoie vraiment en live, et comme c'est en plus mon genre de Black... Même si les accessoires sur scène pouvaient faire un peu kitsch, du genre le micro et ses crânes, ça restait quand même léger comparé à des groupes comme ENDSTILLE et leurs maquillages de scène ridicules. LUTECE a compris qu'il ne faut pas miser sur ça, surtout quand on joue à l'heure de l'apéro en plein soleil. Il y avait un bon contact entre le groupe et le public, on est vraiment loin du délire trve dark, malgré le style joué on restait dans une véritable ambiance de festival et c'est un des points que j'ai le plus appréciés.

The Blue Oyster : Puis vient MUSTACH. Bon moment rock comme on les aime ! Un groupe de stoner assez proche du hard rock qui ne cherche en aucun cas l’originalité, tout simplement l’efficacité et le plaisir. Niveau musical ce n’était pas très mémorable, on tape du pied, on tape des mains et on danse sans prise de tête. Par contre le leader était complètement barré, il avait une dégaine de plouc canadien à casquette (il est pourtant suédois) et déconnait beaucoup avec le public. Il contrastait totalement avec ses musiciens, très stoïques, en jouant avec sans cesse avec foule, il était absolument excellent. A revoir, sans prise de tête, pour le goûter.



Dolorès : J'ai tenté MUSTACH. C'était pas mauvais mais pas du tout ce que j'avais envie d'écouter à ce moment-là. Par contre, j'ai entendu beaucoup de bien de DECREPIT BIRTH. Et comme tous les groupes où on a pu me dire « c'est du Death/du Thrash, tu vas pas aimer », j'ai aimé, j'ai même trouvé leur set trop court. Comme quoi. Non, sincèrement, ce genre de groupe, avec à venir dans la soirée DYING FETUS et EXODUS c'est vraiment ce qu'il faut pour passer du bon temps sans prise de tête en festival. Surtout le Motocultor. Je passerai sur MOONSPELL, c'était meilleur que dans mes souvenirs mais toujours pas intéressant à mes yeux.

Alors oui, je mets dans le même panier DECREPIT BIRTH , DYING FETUS et EXODUS. Je sais bien que ça n'a rien à voir mais j'ai eu les mêmes impressions pour les trois : de très bons groupes qui jouent des styles auxquels je ne connais rien, ou pas grand chose. L'important est que j'y ai passé un bon moment.

The Blue Oyster : EXODUS, l’autre grosse tuerie thrash du festival en tête d’affiche. Un concert absolument monstrueux qui n’a pas très bien démarré, en effet un bourdonnement incessant nous parvient pendant presque toute la durée des tests sons. Le set a été retardé de dix minutes pour tenter de régler ce problème, ce qui est énorme pour un concert censé durer une heure… Le groupe californien n’a pu jouer que cinquante minutes, c’est trop court, beaucoup trop court mais ce fut tellement jouissif. Le thrash bourrin d’EXODUS a été pour moi un des moments forts du festival et une véritable bouillie dans le public : c’est simple, cinquante minutes de circle pit. Issu du monde du hardcore, le « chanteur » Rob Dukes est une véritable brute sur scène et est le principal coupable de tout ce bordel dans la foule, le circle pit ne doit jamais s’arrêter. Le groupe incarne la violence à l’état pur, chaque break, chaque riff, chaque accélération fut un moment délectable de brutalité jouissive. Le boulot de la paire de guitaristes est énorme, ceux-ci s’envoient des solos dans la tronche en permanence, le tout est sans doute assez brouillon (surtout avec ce sacré gueulard au chant) mais le plaisir est dans l’énergie brute. A noter que c’est le guitariste Gary Holt qui remplace le défunt Jeff Hanneman chez SLAYER depuis 2010. Décidément le meilleur du festival est venu pour moi du thrash cette année.



Pendant tout EXODUS le chanteur Ben Ward se tenait en embuscade sur le côté de la scène à faire des petits coucous mignons (chacun son interprétation du doigt d’honneur) à Rob Dukes, visiblement son pote. Cette fois-ci on échange et pendant tout le concert d’ORANGE GOBLIN c’est Rob Dukes qui était derrière à faire des petits regards à son copain, très amusant. Le groupe aurait pu aisément faire la fermeture du festival tellement il a fait l’unanimité. Etant fan de stoner et ayant vu NICK OLIVERI et MUSTASCH devant une foule minuscule, j’étais heureux de voir cet engouement pour ORANGE GOBLIN. Un très bon concert même si je m’attendais à quelque chose de plus psychédélique en live, le groupe est tout de même plus metal que stoner sur scène. Je n’ai tout de même pas été déçu, Ben Ward est un chanteur incroyable qui transmet une énergie absolument positive et le public a bien répondu. Le son lourd, les riffs poisseux mais toujours avec bon gros punch, voici la recette stoner parfaite pour les metalleux. Pas mon meilleur show de la journée mais le duo absolument parfait avec EXODUS.

Dolorès : J'enchaîne avec ORANGE GOBLIN que j'attendais vraiment après le peu que j'avais écouté, tout ce qu'on m'en avait dit, et un bon début Stoner plus tôt dans la journée. Et paf, ça fait des chocapics. C'était juste génial, je pense pas qu'il y ait d'autre mot. Le genre de concert qui vous rend juste heureux, qui vous rappelle pourquoi vous aimez venir en festival, qui vous fait oublier votre fatigue. C'était un des concerts dont il fallait se souvenir pour ce Motocultor, un des plus dingues. Complètement groovy, lourd et puissant, techniquement très bon, valorisé par un son parfait, et mené par un chanteur immense et charismatique. Sans doute en seconde place dans les groupes les plus heureux d'être là, avec une attitude et un discours chaleureux envers le public.

Et là, c'est le drame. THERION gâche toute cette fin de soirée. Je n'y ai trouvé qu'un peu de nostalgie par rapport aux morceaux que j'écoutais au collège, le reste était vraiment fade et d'un niveau bien inférieur à la montée en puissance qu'on a eu avec les groupes précédents. Et, puisque je n'ai pas eu l'occasion de voir la danseuse d'ORPHANED LAND, il faut bien que je puisse critiquer celle présente lors du premier morceau de THERION. C'est vraiment dommage, en fait. La demoiselle sur scène devait sans doute très bien danser. Sur de la musique orientale... Là, le décalage était flagrant entre l'essai de danser sur un titre comme celui-ci (essai raté, aucun des mouvements n'était adapté), avec un costume oriental et des ailes d'Isis, un accessoire typique de la danse orientale. Ça a du passer comme un détail pour la plupart des festivaliers, mais étant danseuse c'est vraiment le genre de point qui peut m'énerver. Le reste du show de THERION n'était pas non plus mauvais, je ne peux pas dire que ça l'était. J'ai juste été déçue de la set-list, de la performance assez fade du groupe, et de la programmation du groupe à cette heure-là pour fermer le fest.
Je me rends également compte en les voyant là, avec leurs costumes et leurs visuels qui essaient de se rapprocher dernièrement du Steampunk que THERION a toujours été un groupe sans univers propre. Ils ont tenté le Death, ça a raté, puis le Sympho, et on change de thème à chaque fois, et rien ne marche comme il faut. C'est pas mauvais, c'est juste bancal, et c'est dommage pour eux d'avoir un potentiel qu'on ne peut pas exploiter à fond.

The Blue Oyster : Je pense que ce groupe est un très mauvais choix pour fermer un festival aussi extrême. Après les deux grosses baffes précédentes, mettre un groupe sympho aussi mélodique, c’est l’assurance de voir tout le monde partir. Le festival s’est vidé à l’arrivée de THERION, j’en avais presque pitié, surtout vu les moqueries pitoyables et injustifiées lues ici et là… mais bon dans ce genre de festival les gens sont rarement ouverts. Je ne connaissais aucun morceau du groupe mais j’ai apprécié les efforts et la mise en scène malgré les arrangements un peu en carton. Les refrains étaient accrocheurs, les chœurs rendaient extrêmement bien, niveau complexité on ne tombait pas dans le symphonique de supermarché qui inonde le monde du metal. J’ai dû quitter assez rapidement le concert, obligé de suivre mes potes comme un lâche pour rentrer à la maison… une chose est sûre le groupe ne mérite pas tout ce qu’il prend dans la face.

Dolorès : Bref, retour au campement et on pense déjà à former une armée de festivaliers en colère, pour rentrer de force sur le site et demander le retour d'ORANGE GOBLIN qui, eux, méritaient de clôturer ce fest en beauté. Comme d'habitude, le sommeil sera quasi absent en ce dimanche soir de fin de festival, entre les couche-très-tard, et les lève-très-tôt. L'ambiance sur le camping reste égale à elle-même, le Motocultor était et reste vraiment un endroit fun avec un climat bon-enfant, où on se sent chez soi pendant quelques jours, peu importe d'où on vient.



Beaucoup de festivaliers ont réussi à se plaindre de ce festival, personnellement je ne lui trouve pas tant que ça de défauts, il faut prendre en compte que c'est un festival encore naissant, et l'évolution entre cette édition et la précédente. A ce niveau-là, de gros efforts ont été faits : des points d'eau, des toilettes assez souvent propres, des douches dont je n'ai entendu que du bien. L'agencement du site est aussi bien plus pratique, tout en longueur avec les scènes au bout, ce qui fait qu'on entend très bien ce qui joue de loin, et qu'on peut discuter tranquillement sur les stands à l'autre bout sans devoir hurler. Sur le Metal Market, on retrouve les habituels revendeurs de merch, quelques nouveautés comme une créatrice de bijoux peu habituelle... J'ai eu peu de retours du merch, il semblerait juste qu'on se soit plaint du manque de tailles pour les t-shirts Motocultor, et le fait que le stock de protections auditives données se soit écoulé si vite (compréhensible mais il faut prévoir).

Malgré tout, les bénévoles font vraiment un boulot énorme, j'ai pas trouvé l'attente à la restauration si longue que ça la seule fois où j'y ai été, et quand on sait qu'il n'y avait que 15 personnes à s'en occuper au lieu des 50 prévues, on se rend compte qu'on ne peut rien dire. Également aux deux bars, beaucoup de bonne humeur et de politesse, ce qui est toujours très agréable, avec cette année la possibilité de prendre du cidre, en plus de la Coreff, et une formule petit-déjeuner bien plaisante à 4 euros... Il y aura tout de même encore des plaintes, des histoires peu claires, par exemple au sujet d'une personne qui s'est fait passer pour un bénévole de la sécurité pour se permettre d'être violent envers des festivaliers. Le reste de la sécurité, je pense surtout à ceux devant les scènes, faisaient vraiment bien leur boulot.

Reste l'attente atteignant parfois des heures pour avoir son bracelet le jeudi soir, avec seulement trois caisses festivaliers (je ne peux rien dire ayant attendu environ un quart d'heure à la caisse presse). Et les bracelets, en plastique moche cette année (moi je m'en fous je savais que j'aurais le Presse moche de toutes façons), mais il y a des raisons derrière tout cela, et si on avait eu un beau bracelet en tissus, on aurait eu peut-être en compensation une prog moisie parce que pas les moyens de payer de bons groupes. Ce sont des points à améliorer mais qui restent tout de même encore facilement acceptables comparés à tous les défauts de l'édition 2012.

The Blue Oyster : Niveau concert ce fut donc une excellente édition du Motocultor sauf quelques petits couacs au niveau du son. Personnellement j’ai été ravi par de nombreuses performances et surtout par une programmation qui s’ouvre un peu plus au stoner (même si ce fut le désert du heavy). Des excellents groupes, aucune annulation majeure (sauf EYEHATEGOD), pas de problèmes de communication de la part du festival, c’est quasiment un sans-faute sur ce point et ça a le mérite d’être souligné par rapport à l’année précédente. Autre excellent point : le service de sécurité était absolument parfait. Je tiens à féliciter leur travail et leur capacité à gérer l’important flot de slams sans broncher, sans agressivité et souvent avec sourire. Pour avoir vu trop de festivals avec une sécurité agressive qui se la joue cowboy et qui ne laisse pas le moindre pogo, je dis bravo les gars pour votre professionnalisme.

Niveau organisation malheureusement encore de gros points noirs sont à déplorer et cela pénalise pas mal le festival. Premièrement les bracelets trois jours étaient… en papier. L’horreur absolue si comme moi vous collectionnez les bracelets de tous les festivals pour les exhiber comme un CV sur poignet. C’est honteusement cheap mais apparemment il y a eu des problèmes d’approvisionnement d’après les dires… l’année prochaine je veux mon bracelet en tissus ! Autre incompréhension pour quelque chose qui tient pourtant du bon sens, la présence de tickets boisson ET restauration, pourris et non interchangeables. C’est scandaleux, inutile et ça multiplie les queues à se taper… Les festivals commencent à supprimer ce système de jetons/tickets car il n’apporte absolument rien et merci le parcours du combattant pour bouffer. En parlant restauration, je déplore une totale absence de logique au niveau du nombre de stand : deux stands de pâtes, deux stands de crêpes pour un seul de frites et sandwich, il faut imaginer la queue à cette dernière ! C’est sûr en festival de metal je préfère me nourrir de crêpes pour tenir debout comme je suis breton.

Par ailleurs nous pouvons également déplorer l’absence de véritable accueil faisant office de point info, recueil des objets trouvés et distributions de bouchons. Personnellement ça ne m’a pas servi mais c’est vraiment le minimum pour faire pro. Dernière point, très secondaire mais qui prend de l’importance avec le temps, le festival manque cruellement de personnalité visuelle, tout fait amateur. Perso j’aurais bien vu un motoculteur trônant fièrement entre les deux scènes à la manière de la tête du Wacken. Il y a quelque chose à faire en jouant sur le côté décalé.

Au final il manque encore des choses pour que le festival ait vraiment l’air professionnel, qu’il quitte le statut de « potentiel ». Vu les améliorations cette année nous sommes vraiment sur la bonne voie et je dis même félicitation au vu du faible nombre de bénévoles pour un tel événement. Le Motocultor a trouvé un site enfin à la hauteur dans la commune de Saint Nolff et a été extrêmement bien accueilli par la population locale, habituée aux festivaliers. J’ai même entendu dire que les commerçants ont préféré de loin les metalleux aux autres publics qui ont fréquenté les précédents festivals ! J’espère sincèrement que celui-ci pourra s’installer ici… surtout parce que j’y habite.

Et on remercie notre Dolorès V Sélénium chérie pour ses superbes photos ! Vous en trouverez l'intégrale ici même :
http://doloresvselenium.deviantart.com/gallery/


Le 04/09/2013 par ROROGROSLOUIS

Il me semble que ce n'était pas Gary Holt qui jouait avec EXODUS non ?



             



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