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de NIME publiés sur Dark Side
SYLAK OPEN AIR 2019 Day I (par Steve)
Par WËN le 2 Août 2019
Publié le 13 Septembre 2019 Consulté 4221 fois

« Nous partîmes neuf cents, mais par un prompt renfort, nous nous vîmes dix mille en arrivant à la neuvième édition, tant, à nous voir pogoter avec un tel visage, les plus épouvantés avaient envie de nous rejoindre ! »

Neuf éditions, l’avant dernière selon certaines rumeurs, et un succès qui ne cesse de croître pour trois jours de Metal sous toutes ses formes dans une ambiance toujours aussi humaine, familiale, dit-on même. Le Sylak est devenu le rendez-vous incontournable de ce début août pour de nombreux amateurs de musique saturée, dont votre serviteur.



Serviteur arrivé en retard, comme à son habitude. Cette fois à cause d’une carte mémoire qui a décidé d’en faire des siennes juste avant le départ (avouez qu’un photographe sans carte mémoire, c’est pas génial). Heureusement, grâce à une organisation grandement améliorée pour les possesseurs de pass, je peux quand-même assister à la fin du premier groupe.


KARRAS :

Et tant mieux, car KARRAS envoie pas mal du tout. C’est du Death bien comme il faut, tout en hargne, avec un batteur dont la tête ne m’est pas inconnue, puisqu’il s’agit d’Etienne Sarthou. Et si j’ai toujours considéré AQME comme un groupe pour ados – jusqu’à "Epithète, Dominion, Epitaphe" en tout cas – la carrière d’Etienne aujourd’hui m’impressionne tant que sa présence dans un projet suffit à attiser ma curiosité. Je ne peux pas vraiment en dire plus, deux titres pour juger, c'est peu, mais la fosse est déjà bien remplie, ce qui est assez rare pour un premier groupe.




En attendant la suite, un petit tour dans la tente VIP, bien plus claire que précédemment, le temps de retrouver les collègues photographes, et on est rapidement reparti.


IRON BASTARDS :

IRON BASTARDS, sur papier et en studio, c'est pas mon style. Pourtant, dès les balances un petit truc se passe. Les premières notes de leur Hard Rock me rappellent la scène de concert de Retour vers le Futur, en un peu plus burné. Le set se passe, grâce à la bonne humeur des musiciens, dans une énergie communicative, qui baisse un brin au fil des morceaux – rien de dramatique cependant – pour mieux repartir avec un "Bad Dream" en forme de tempête inaugurant la traditionnelle soirée mousse. C’est le groupe parfait pour faire prendre à la soirée un peu plus d’ampleur. Dommage cependant que la suite ne suive pas…



PASTORS OF MUPPETS :

Car PASTORS OF MUPPETS, c'est typiquement l’idée qui peut sembler sympa. Genre « tiens, et si on faisait un groupe de reprises de morceaux de Metal version fanfare ? ». En entendant ça, on se dit que sur le papier, ça peut-être rigolo. Sur le court terme aussi. Les costumes faisant référence à ANGUS YOUNG, SLASH, SLIPKNOT ou ABBATH, et le nombre de musiciens sur scène nous font penser qu’on va avoir droit à un joyeux bordel. Et puis ça commence et… il ne se passe pas grand-chose. Dans les faits, ces reprises deviennent très molles. Ça passe mieux avec l'arrivée du chanteur déguisé en démon, qui sait prendre la scène mais le fait avec peut-être trop de sérieux dans un projet qui se veut décalé. La quantité de musiciens n’y fait rien, on a vu des duos s’accaparant bien mieux la scène.

En fait, PASTORS OF MUPPETS aurait bien mieux marché en premier groupe, histoire de chauffer doucement un public encore pas tout à fait attentif (et puis ça m’aurait permis de voir KARRAS en entier). Bref, on écoute d'une oreille distraite, de loin, en essayant de reconnaître les morceaux tout en faisant ses courses au Metal Market.




MUDWEISER :

Heureusement, je sais d’avance que la chute d’ambiance ne va pas durer et que MUDWEISER va réchauffer le public. J'ai en effet un très bon souvenir d'eux en concert sur Avignon avec les potes de feu-MUDBATH.

Et leur arrivée sur scène ne dément pas. Reuno, de LOFOFORA, semble investi du Dieu Stoner, avec un chouette déhanché pendant les morceaux et des vannes en guise de transitions, Jay, le bassiste, se déchaîne, que ce soit sur la scène ou sur ses cordes. Et si Ole, le guitariste, semble plus en retrait, c'est seulement par contraste avec ses deux compères. Leur Stoner n'a rien d'original, il n'est de toute façon pas fait pour ça, mais il fait plaisir à entendre. Et c'est tout ce qu'on demande ! Le set passe vite, la foule est remise du précédent et les aurevoirs arrivent vite. Heureusement, il s’agissait d’une erreur et il nous reste encore deux titres pour en profiter. Ce qu'on fait jusqu'au final.


IN OTHER CLIMES :

IN OTHER CLIMES, c'est un peu le pendant Hardcore de MUDWEISER. C'est du classique qui ne réinvente pas le genre, mais qui sait foutre le feu. D'autant plus qu'au lieu d'un trio, on a un quintet, avec des gars dont l'énergie est phénoménale. Une mention spéciale au bassiste qui aime faire voler ses dreads au vent. Il ne faut pas négliger pour autant les autres membres, tous aussi investis. IN OTHER CLIMES veut faire bouger les foules et y arrive particulièrement bien. Le bordel est bel et bien présent dans la fosse, bien aidé par toute une panoplie d'aliments gonflables qui font sans cesse des allers-retours du groupe au public. Du bon gros défoulage auquel la tête d’affiche de cette soirée va participer.



GUTALAX :

GUTALAX vient même pour asséner le coup final. Ce qui est cool, avec le Grind en live, c'est que ce qui ressort le plus, c’est le groove. Du coup, même le groupe le plus crasseux semble accrocheur. Peut-être pas les extrêmes extrêmes extrêmes, genre LAST DAYS OF HUMANITY, mais en tout cas, pour nos Tchèques et leur trip sur le caca, ça fonctionne. A vrai dire, il n'y aurait pas le chanteur, oscillant entre les gruiks porcins et les croassements, ça serait très acceptable pour les allergiques au genre.



Et des allergiques il ne semble pas y en avoir beaucoup dans le public. Car si le groupe se montre moins agité que son prédécesseur, privilégiant l'humour gras, comme chanter dans les fesses du collègue, ou méta « We have 5 minutes left, which makes about 55 songs » : dans la fosse, c'est la guerre. L.A. G.U.E.R.R.E.





Un repos est donc nécessaire pour s’en remettre.
Bonne nuit et à demain !



             



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