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YEAR OF NO LIGHT
Par WËN
Le 11 Décembre 2013

THE GATHERING
Par VOLTHORD
Le 30 Novembre 2013

DISGORGE + INTERNAL BLEEDING + BEHEADED
Par DARK MORUE
Le 11 Novembre 2013

Festival 15ans de Garmonbozia
Par DARK MORUE
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Steve VAI met le feu à la Coop' de Mai
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Le 20 Octobre 2013

NOFX à La Coopérative de Mai
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Le 20 Octobre 2013

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NECROS CHRISTOS + GRAVE MIASMA (Bruxelles)
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Le 7 Octobre 2013

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Le 7 Octobre 2013

Vulcain
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Psycroptic + Hour of Penance
Par DARK MORUE
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WACKEN OPEN AIR 2013
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Motocultor 2013 (2)
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Le 30 Août 2013

Motocultor 2013 (1)
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Metal Méan 2013
Par CITIZEN
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EYEHATEGOD + ORANGE GOBLIN
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Party San 2013
Par DARK MORUE
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TORCHE
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PRAGUE DEATH MASS Vol. II
Par ENENRA
Le 19 Juillet 2013

NEUROSIS
Par ENENRA
Le 7 Juillet 2013

NEUROTIC DEATHFEST 2013
Par ENENRA
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SUFFOCATION
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Le 20 Juin 2013

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Le 8 Juin 2013

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Party San 2013
Par DARK MORUE le 8 Août 2013
Publié le 15 Août 2013 Consulté 6572 fois

Le Party San ! Ce merveilleux fest auquel je me rends pour la seconde fois, qui ne me tentait pas plus que ça cette année jusqu'à... Jusqu'à ce que je vois l'affiche. Cette même affiche qui traumatiserais plus d'un Trve Metalleux, le paradis pour les fans de Death en particulier, qu'on ne comprend pas qu'il n'y en ait pas en France. Parce que vu l'affluence de français (je dirais 20% des festivaliers, sur un bon 10 000 personnes!) qui empêchait d'insulter tout le monde gratuitement en pensant qu'ils comprendraient pas, ce genre de truc risquerait d'être plus que rentable en notre contrée (bon, on en a, mais rien en Open Air quoi). En espérant qu'une grosse orga lise ces lignes...



Bref, après une superbe virée en Belgique avec crevaison de pneu, retard, perte et un hasard total qui nous fait tomber exactement sur le même camping que l'année dernière, après un passage au Liddle afin d'embarquer des palettes d'une bière vomitive, on rejoint des koupains, on en chie pour installer nos tentes sur des places normalement réservées au voitures (une particularité du Party San, à ce festival on amène sa caisse dans l'herbe et on plante les tentes entres les rangées de voitures) vraiment pas loin du site du festival, avec surtout une magnifique tente fabriquée dans un camion de l'armée reconvertit en camping-car badass, bref c'est parfait. C'est l'heure de visiter. Ouais non en fait on s'en fout, déjà fait l'année dernière, grosse cuite, on passe à la journée suivante, on est ici pour causer de musique avant tout.

Explication du problème majeur : impossibilité d'amener un appareil photo sur le site du Festival sans Pass Photo. Gné. Du coup, notre magnifique Alexandra n'ayant pas eu l'opportunité d'avoir un Pass Photo attitré cette fois, elle n'a pas eu la possibilité de prendre de clichés des groupes, vous devrez vous contenter d'images du camping qui tenteront de retranscrire l'ambiance. On passera aux choses sérieuses avec le Motocultor (ceux qui y viendront pourront donc également se régaler de sa chevelure d'or et sa magnifique voix). Voili voilou.



JOUR 1

Le jour le moins chargé du Festival, et de loin. Premiers groupes à 16h, personne ne joue sous la tente. Seulement 8 groupes, et pas ceux que je suis venu voir. M'enfin.

Du coup, on fonce sur le site. Faut bien voir ceux qui ouvrent quoi. Tour des stands de merch, il y a de quoi faire, les stands de bouffe ont pas changé, bref, copié/collé de l'édition 2012 et c'est pas plus mal, toujours ce terrain assez mastoc et carré, et toujours ce putain de béton devant la scène histoire de bien s'assurer que dans les pogos il y ait des morts. On est un aérodrome ou on l'est pas...
BOMBS OF HADES finissent donc par débarquer, avec la lourde tache d'ouvrir le festival. Je connaissais pas du tout, et ça a fait office de Crash Test. C'était pourri. Une sorte de Death Old School fatigué, qui a souffert d'un son assez aléatoire qui changeait toutes les 30sec, les balances du festival quoi... Mais bon, ça n'a fait qu'enfoncer une prestation d'une mollesse incroyable, je ne me souviens tout simplement pas avoir jamais vu un groupe aussi peu charismatique. Le lendemain j'en avais déjà tout oublié. Juste un vague souvenir de riffs qui se traînaient la patte, et de groupe statique à t'en endormir un fan de Funeral Doom. Du coup je suis rentré au camp parce que les mauvaises bières c'est mieux, et que FARSOT juste après je m'en tamponne le coquillard.

Retour sur le site du fest pour DENIAL OF GOD. Parce que j'ai maté la brochure et que j'ai vu "Black Metal" mais surtout "MERCYFUL FATE", du coup je suis assez curieux et je n'ai pas été déçu. Bon, visuellement c'était assez risible, les costumes laids, les décor constitués de 3 pierres tombales en carton, et la bannière à l'effigie du dernier album suspendue au dessus ayant l'air ridicule vu sa taille réduite par rapport à la scène. MAIS, musicalement c'est sympa comme tout. Assez Black Metal dans l'esprit et surtout le chant, mais beaucoup de riffs tirant sur le Heavy, des mélodies bien fichues et un chanteur charismatique qui brûle une Bible totalement gratuitement. Si les premiers morceaux étaient assez pénibles, dés le troisième le show a un peu décollé et m'a laissé totalement satisfait, alors qu'à priori c'était pas gagné d'avance que j'apprécie un truc du genre. Bonne surprise, même si le souvenir ne m'est pas impérissable, mais c'est avant tout lié au style pratiqué.

Maintenant, l'unique groupe français du Fest ! Représentons les couleurs de notre pays, devant... Devant... ALCEST.
Je me demande bien ce qu'ils foutent là. En attendant je vais voir, il paraît que c'est très chiant en live mais j'y vais quand même, faut défendre un peu nos couleurs, saucisson rillettes tout ça... Du coup on va voir Neige, on se rapproche du premier rang, ça va être bien. Ils débarquent, gros brouaha de guitare Shoegaze, petits mots sussurés avec sa voix sirupeuse, c'est beaaaaaauuuu, c'est joliiiiiiiii, c'est merveilleuuuuux, mais qu'est ce que c'est chiaaaaaaant...
Je tiens 3 morceaux, puis je craque, je vais à l'arrière m'allonger dans l'herbe à regarder les nuages en bouffant un kebab, c'est long, autant ALCEST en studio j'aime bien, autant là c'est vraiment amorphe et à la limite du supportable... Le son est une véritable purée mais au final sur album c'est à peu près pareil donc je jugerais pas.
Bon, jusque là ça donne pas envie, hum ? Un seul groupe dont j'ai presque dit du bien, paie ton festival de merde... Mais c'était sans compter les Australiens qui allaient débarquer. DESTROYER 666, le groupe qui aurait du changer de nom il y a un moment tellement il est ridicule et colle pas à la musique. Après des balances absolument interminables, les gaillards débarquent tout en patches, en muscles et en cheveux. Et ça envoie du gros lourd.
Le Black/Thrash épique à en crever de D666 a fédéré tout le monde. Drôle d'impression que se tenir devant un tel déballage de virilité guerrière entre deux pits en feu. Le son y est étonnamment bon, ça riffe avec testostérone, ça te hurle et ça t'emmène faire la guerre et brûler des païens. Et quand en troisième place c'est le tonitruant "I Am The Wargod" qui nous éclate à la gueule, le set prend une allure de champ de bataille et laisse finalement étourdi par un tel niveau de badass attitude.
Okay. Donc c'était pas pour déconner.



Groupe suivant ? CARPATHIAN FOREST. Ouais non, c'est pas moi qui vais aller voir ça. Apparemment le bassiste était tellement gros qu'il pesait plus lourd que tout le reste du groupe réunit.
On enchaîne sur un gros morceau de la journée : LEGION OF THE DAMNED. Le groupe hyperactif, qu'on voit partout, que tout le monde connaît mais que personne écoute.
Je suis resté quelques morceaux, mais pas convaincu du tout, on m'avait dit Thrash/Death, finalement c'était juste du Thrash, du Thrash et du Thrash, mais pas du bon. En fait c'est le genre avec lequel j'ai un problème : autant le Death/Thrash, c'est à dire le Death avec des riffs Thrash dedans pour t'éclater le crane, ça poutre à mort, autant le Thrash alourdi au Death ça perd toute sa vigueur, son énergie, sa spontanéité. Là c'était creux. Les riffs s’enchaînaient sans jamais qu'on en ait quoi que ce soit à foutre, le chant crachait dans le vide, bref, un set sans relief qui ne fait bouger personne malgré que ce soit carré et bien exécuté. Franchement, dommage, y'a un truc derrière mais ils s'en servent pas. De bons ouvriers incapables de donner une âme à ce qu'ils font, et nous servent de manière carrée et blasante quelque chose qui ne mise que sur sa fougue. Dommage.

Tête d'affiche de la journée quelque peu incongrue : les teutons de HEAVEN SHALL BURN. Par chance, j'aime beaucoup ce groupe, ça a rien inventé mais ça envoie la purée. Et je suis toujours aussi fan de leur chef d’œuvre "Deaf To Our Prayers" qui tabasse comme il faut. Et ça tombe bien : on ouvre direct le show sur une "Counterweight" monumentale suivie d'un "Profane Believers" qui foutra une sacrée guerre devant la scène ! Le son est parfait, tout est carré (batterie qui avoine bien la gueule, j'approuve) et surtout ils ont une pêche de malade. Le chanteur est une véritable pile électrique, avec une énergie ultra communicative. Par contre dans le public ça devient un gros n'importe quoi, le pogo perds en énergie, on se retrouve avec trois poireaux qui tentent de remuer leur gras, rien à voir avec l'intensité des premiers titres. Même le wall of death est un échec cuisant. Après, je ne connaissais pas tous les morceaux joués, un ventre mou a été clairement identifiable avec des titres mid-tempos bien chiants, mais le rappel a finalement achevé tout le monde : je deviens complètement fou avec leur reprise de "Black Tears" de EDGE OF SANITY, et la méga brutale "Trepassing The Shores Of Your Worlds" achève les survivants.
HEAVEN SHALL BURN, meilleur groupe de la journée. Bon, c'est aussi un peu parce qu'au final, ce premier jour n'était pas des plus enthousiasmants.

Jour 2

Bon, là les choses sérieuses commencent. On va enchaîner, de midi à 1h du matin. Hors de question d'avoir la gueule de bois dorénavant (bouh).
Et après la magnifique ouverture du site vers 11h, tout le monde se rue au premier rang. Hors de question de louper une seule minute du groupe le plus attendu du fest. Oui, je parle bien de... De... GUTALAX !!!
Les grands patrons du CacaGrind finissent par monter avec une musique d'intro qui restera en mémoire (...le thème de Ghostbusters, oui oui) et font péter leur musique tout en subtilité what the fuck. Déguisés en agents de fosse septiques couverts de merde, le chanteur déboule avec ses lunettes de Splinter Cell, sa brosse à chiottes et sa cuvette autours du cou, et ça envoie du gros paté. Les riffs basiques mais tellement groovies, la batterie pouta-pouta dans ta tronche, le pit se transforme en dancefloor et le circle pit a une allure de foire totalement irrésistible, où on voit danser en rond des gens déguisés (et même un mec totalement à poils). Et les vocaux absolument géniaux sont là, ça clapote, ça croasse, cris de cochons égorgés et conneries pour meubler. Les 30min passent beaucoup trop vite, on danse, on headbang, on se roule dans son caca, et c'est sur leur désormais cultissime reprise Hiyahiyahoooooo qu'on se quitte. Ces putain de 30min sont passées trop vite.
Du coup, MAGRUDERGRIND après, ça a beau être très bien, il faut impérativement repasser au camp se réhydrater, question de survie. Une prochaine fois.



Par contre on se bouge pour GRAVEYARD. Groupe de Swedeath que j'avais loupé à l'Obscene Extreme Fest parce qu'il pleuvait alors à torrent.
Du coup... Du coup c'était une énorme mandale dans la tronche. Des gros bouts de DISMEMBER et ENTOMBED dedans, un son qui croustille, des riffs de fous totalement dans l'esprit, un vocaliste bien Old School (autant dans la voix que la tenue du micro). C'était simple, mais putain qu'est ce que ça tuait. Wolalalah. Pas besoin d'en dire beaucoup plus, c'est un condensé de tout ce que j'aime dans la musique, alors on en reste là. Album acheté le lendemain, et ça bute bien autant.
Maintenant, un autre des gros morceaux de la journée : COFFINS.
Les japonais qui déconnent pas. D'ailleurs je savais pas qu'ils avaient un vocaliste à part entière, mais après recherche c'est assez récent. Bref, autant j'aime pas trop en studio parce que c'est vraiment, mais genre vraiment trop répétitif, autant là... Urgh.
Faut pas se fier à leur tronche bonnes à jouer dans du Visual Key (le batteur, un asiatique roux, non mais seriously... Bon on sauve le guitariste avec sa tronche de Yakuza). Ni au chanteur qui débarque ivre mort sur scène, titubant avec sa bouteille de Jack Daniel's à la main (qu'il ne lâchera jamais). COFFINS, c'est du gros Death/Doom méchant, qui détruit tout sur son passage, d'une lourdeur cataclysmique ne rechignant pas à accélérer de temps en temps. Même la parfaite météo estivale ne peut nous sauver : on finit tous encastrés dans le sol sous le poids des guitares. Et cette voix sur-gutturale, brrrr... L'apothéose sera atteinte par le morceau joué en rappel (le chanteur a mis un bon moment à comprendre qu'il ne devait pas quitter la scène d'ailleurs), le violent et hypnotique "Altars In Gore", véritable rouleau compresseur implacable, qui aura soufflé la majeure partie de l'audience.
COFFINS, en concert, ça bute.

Le groupe d'après c'est quoi, SHINING ? Oulah, ça fait longtemps que ça vaut plus rien, juste pour garder de l'estime du groupe je vais pas les voir. On confirme mes dires plus tard : apparemment c'était nul à chier, et ça s'entendait depuis notre campement.
On se prépare donc pour la suite, assez attendue : GRAND SUPREME BLOOD COURT. Le nouveau groupe de Martin Van Drunnen, qui est exactement comme les deux autres. Et ça sonnait comme du ASPHYX, mieux qu'en CD vu que le son arrachait pas les oreilles donc. Notre Martin déballe sa voix unique, c'est du gros Death avec des riffs qui tachent et des ralentissements qui font mal, bien branlé, bien exécuté. Mais qui m'a laissé totalement de marbre. Indifférence totale. Dommage donc, il manquait vraiment quelque chose... Peut être que ça souffrait de la comparaison avec GRAVEYARD, je sais pas, mais non, ça passait pas du tout. Du coup on regarde tranquillement le show et on se prépare pour le groupe suivant.
ANAAL NATHRAKH, combo que j'adore tout simplement, que j'avais déjà vus à l'OEF avec un son tellement minable qu'on entendait rien. Ils sont coutumiers du fait et on réitéré : c'était de la purée, et après avoir assisté à un massacre en règle de "In The Constellation Of The Black Widow" avec un Dave Hunt qui chantait pas la moitié des paroles, je me tire pour mettre fin au carnage. Plus grosse déception du festival, et de loin.

Le prochain groupe... VOMITORY, pour leur dernier concert, tournée d'adieu, dernière occasion de les voir, snif snif. Show carré, brutal, monolithique. Trop monolithique, ce que je reproche justement au groupe. C'était super bien mais j'avais pas du tout envie d'écouter ça, alors j'ai regardé de loin en bouffant du poulet. Rien à redire niveau efficacité, brutalité, et c'est toujours rigolo de voir le chanteur qui sait pas parler (entre les morceaux, c'est le guitariste qui communique avec le public).
Mais bon, je vais me placer pour ALCHEMYST, vu ce que j'en ai écouté durant le trajet ainsi que tout le bien qu'on m'en a dit. Et c'était énorme, massif, intense, suffoquant. Je croyais avoir affaire à du Death, en fait c'était purement et simplement un gros bloc de Black Metal occulte. C'est super bien mais trop écrasant, intense, je me rends compte qu'en restant là je suis en train de me faire du mal alors je retourne à la scène principale pour me préparer au show suivant. ALCHEMYST, c'est génial, mais c'est pas du tout pour moi.

Par contre PRIMORDIAL c'était autre chose. Groupe intrus de la journée, mais cette fois dans le bon sens du terme. Je ne connais qu'un seul album ("To The Nameless Dead") mais j'adore ce groupe quand même, et là c'était grandiose. Tranchant totalement avec le reste de l'affiche, PRIMORDIAL c'est un groupe qui s'écoute au bord d'une falaise battue par la pluie. Si le son était un peu brouillon sur les guitares, le rendu orageux était parfait et poignant et laissait le champ libre à Nemtheanga. Cette voix possédée, qui vient des tripes, d'une beauté ancestrale sublime, et surtout cette présence scénique... Le leader assure le show tout seul, donnant une ampleur énorme à la musique, son corpse paint très sérieux étant on ne peut plus crédible, et sa performance incroyable, hypnotisante. Je ne vous parle même pas des frissons ressentis pendant le titre final, "Empire Falls" et son refrain repris en chœur par toute l'assemblée. C'est particulièrement ému qu'on ressort de l'un des concerts les plus intenses de la journée.



Le groupe suivant, les papys résistants de UNLEASHED. J'en attendais beaucoup, j'ai été assez déçu. UNLEASHED, c'est le groupe de Death qui te fais tous les fests Pagan, que tout le monde connaît mais qui n'arrivent jamais à véritablement transcender. Là c'était... Pile au juste milieu entre le jouissif et le ridicule. Alors oui, ça a fait péter les effets pyrotechniques dans tous les sens, et le gros Johnny Hedlund était bien content d'être là. Mais le set était d'un pataud... Chaque morceau est basé sur 2-3 riffs mid-tempos, répétés jusqu'à ce qu'on ait plus que ça dans le crane, et un refrain qui revient à l'infini pour que tout le monde puisse le reprendre en même temps. Mais ça sonnait d'un poussif... Le groupe se force à composer des tubes, au final c'est fun mais vraiment mou. Et ça manquait gravement de morceaux des premiers albums pour speeder la prestation ! Tout juste on a eu droit à un "To Asgaard We Fly" du pas très bon 3e album. Le reste, c'était du DEATH METAL VICTORYYYYYYY répété 40 fois, c'était fun, mais pas transcendant.

Par contre, DYNIG FETUS c'était autre chose. J'avais jamais vu en concert, même si ils passent partout tout le temps. Ben putain, cette claque dans la tronche. C'est carré, c'est technique, ils réussissent à dégager une putain d'aura sans jamais bouger. Gallagher est un putain de titan du Death Metal, et dés que le concert démarre on sait qu'on va en prendre plein la gueule. Et vas-y que "Grotesque Impalement" dézingue tout sur son passage d'office. T'en veux plus ? "Your Treachery Will Die With You" dans ta face. Par contre je suis bien déçu de l'absence de "From Womb To Waste", le dernier album n'ayant ici été représenté que par "Second Skin". Mais qu'importe. C'était la guerre, le public allemand est devenu fou, les sweepings de basse s'enchaînant avec les moshparts destructrices, les classiques ayant été joués avec même une "Kill Your Mother, Rape Your Dog" qui a laissé des traces. DYNIG FETUS, en concert, c'est une putain de machine de guerre. Tout le monde le savait déjà mais j'en rajoute une couche. Content de bientôt les revoir au Motocultor.

Et donc maintenant... La tête d'affiche de la journée. HYPOCRISY. J'aurais échangé avec DYING FETUS perso, mais bon, on peut pas tout avoir.
Leur dernier album étant une énorme bouse, je prend volontairement un peu de retard, arrivant donc à la fin du "End Of Disclosure" tout naze ouvrant le concert. Le début est d'ailleurs bien pénible, le son est pas top et Peter semble totalement endormi. Même "Fractured Millenium", l'un de mes morceaux préférés du groupe, ne ressemble absolument à rien. Mais dés que "Warpath" explose, tout le monde se réveille et le concert prend alors une autre tournure, un peu moins endormie, et nous flanque même une petite leçon de Death Mélo qui fait du bien par où il passe. On gagne chaque minute en ampleur, et finalement quand le groupe fout le camp et revient pour un rappel plus que prévisible, on se retrouve devant les meilleurs moments : "Roswell 47" arrache tout sur son passage avec son riff cultissime, "Adjusting The Sun" défonce et "Eraser" termine la journée en toute beauté, résonnant dans nos oreilles bien longtemps après la fin du set.
HYPOCRISY a commencé son concert de manière totalement daubée, et a finit de manière magistrale. Le bilan est donc positif. Go roupiller, demain ça enchaîne encore.

Jour 3

Réveil au petit matin, le soleil commence à taper fort en allemagne de l'Est. Rien d'insoutenable mais j'en ressors quand même avec un sale coup de soleil sur le pif. Bref.
Premier groupe, SKELETAL REMAINS. Death Old School façon US, ça a l'air très bien mais une énorme flemme s'empare de moi, vu que ce genre de musique je vais en bouffer plus tard dans l'aprem... Apparemment c'était énormissime et j'ai vraiment eu tort. Gné.
PROCESSION, je m'en bats les steaks, besoin de m'économiser parce que le reste de la journée va enchaîner (ouais nan mauvaise excuse, je reste juste picoler tranquillement avec les copains).
Prochain groupe sur ma liste : HOODED MENACE.
Ayant loupé leur gros Death/Doom à l'OEF (ESOTERIC passé avant, j'avais envie de me pendre à un arbre, donc non merci), et donc assez impatient de me reprendre une grosse claque dans la tronche. Les membres débarquent encapuchonnés (évidement), et nous servent leur grosse avalanche de notes sous-accordées, vocaux gutturaux et leads lumineuses, le son est nickel, c'est super bien mais... Mais en plein soleil, c'est assez dur de rentrer dedans. Du coup j'ai reculé et suis passé faire un tour au merch, me chopper un Tshirt à l'effigie du second album de GRAVE (3615 mylife) et revenir pour DEMONICAL.
Gros Death Suédois avec des couilles, ultra efficace, mais handicapé par un son en véritable purée, seul le chant arrivant à ressortir. Le leader est bien en forme et harrangue le public, gueulant que les vrais fans de Death s'en battent les couilles de la pluie ou du soleil, ça fait plaisir à voir et du coup je reste jusqu'à la fin du set, appréciant comme je peux cette bouillie sonore malgré tout bien énergie.



Ensuite c'est TSJUDER. Du Black Brutal en plein été à 15h30, non merci.
OBSCURA, là ça me parle par contre !
Déception numéro 1 : Kumerrer s'est coupé les cheveux. Tout son charisme bogoss s'est envolé, il passe d'icône sex-symbol Metal à chanteur de BB Brunes. Grrrr.
Sinon, le show était exemplaire. L'instant virtuose du festival. OBSCURA a beau avoir sortit un dernier album pas si enthousiasmant, y'a pas à dire, les trois premiers titres envoient du lourd en live, que ce soit le somptueux "Septuagint", ou la pachydermique "Ocean Gateways" qui prend tout son sens sur scène, le côté lourdeau devenant écrasant et surpuissant. Pas une note à côté, une technique exemplaire et frénétique, et une setlist en bêton. Dommage cependant pour la basse, pas assez audible vu ce qu'elle joue, le solo de "Orbital Elements" est même pratiquement passé à la trappe. Pas de "Incarnated" non plus malgré les fans suppliant. Mais on en repart quand même conquis, le Death Technique lumineux faisant un bien fou entre tous les gros lattages par-delà les catacombes.
Les deux prochains groupes, HELLRUNAR et DESASTER, c'est mort. Le premier c'est du Black, et le second je suis occupé à me placer pour un des groupes que j'attends le plus.
SULPHUR AEON.

SULPHUR AEON qui jouent sous la tente, ça fait grave bander. Du coup je suis comme un petit fou contre la barrière. Et voilà le quintet qui débarque, avec des déguisements un peu foireux (fringues rapiécées et petits bouts de filets de pêche, histoire de prendre un Cthulhu dans les mailles) et un bassiste tellement gros que je sais pas comment il a pu enfiler la sangle de son instrument.
Et là, la question que tout le monde a sur les lèvres : vont-ils réussir à restituer l'ambiance de l'album ? Le son monolithique, le côté épique ? Ben... Oui. Mille fois oui. Oh putain comment oui. Concert le plus intense de tout le festival. Direct "Incantation" met dans l'ambiance, prouve que le groupe maîtrise parfaitement son sujet malgré son ancienneté contestable. Le frontman est totalement en transe, et déballe une voix terrifiante, avec même des envolées claires hurlées à en coller des frissons. Et on se fait à nouveau ensevelir sous une marée de riffs, chaque note déferlant à la gueule, c'est terrassant et putain qu'on aime ça. "Inexorable Spirits" explose, le titre éponyme de l'album souffle tout le monde avec son intro supersonique d'une lourdeur rarement atteinte, et au bout de 5 titres on remballe sur fond de leur outro repiquée à George Romero.
Une claque, une baffe, une tuerie. Peut-être le meilleur set de tout le festival. Juste incroyable.

On ressors donc de la tente lessivés, IMPALED NAZARENE prennent du retard, un mec dit des trucs en allemand pour tenter de nous rassurer, et l'ensemble des concerts est donc décalé de 20min. Du coup ben on peut manger du poulet. Hellyeah.
Quand ces derniers finissent par commencer leur set, je me rends compte que c'est pas du tout ce que j'ai envie d'écouter à ce moment là, c'est bien énergique, violent, Black/Punk, mais je préfère aller me placer pour ATTIC. Ouaip, le groupe qui se prend pour MERCYFUL FATE.
Le décor est planté : grosses chandelles partout, un crane posé, et quand les mecs débarquent, ils sont... Déguisés en MERCYFUL FATE. Le leader fait tout son possible pour être KING DIAMOND et d'ailleurs il y arrive pas trop mal. Pour faire court : si vous aimez MERCYFUL FATE vous aimerez ATTIC. C'est pareil de chez pareil, et du coup c'est génial. D'ailleurs je vais encore répéter ce nom histoire d'être sûr que tout le monde me lise. MERCYFUL FATE. On regrette juste le son vraiment atroce pendant le premier morceau, mais l'amélioration a été par la suite significative. Le chanteur fait un mimétisme total de la voix du King, les riffs et l'ambiance sont les mêmes, bref, ça butait.



Ensuite, un autre gros morceau : DESTRUCTION. Arrivé en cours de set donc, ça tabasse bien la gueule mais woulah... Thrash de Thrasheux qui Thrash pour ceux qui veulent Thrasher du Thrash. Moi je suis pas fan à ce point, du coup c'est la grosse guerre pendant 10min mais au-delà ça devient insoutenable. Du coup je laisse ça aux amateurs et rentre au camp. On va avoir besoin de bière pour le groupe qui va suivre.
*Un ange passe*
KORPIKLAANI ! OUI ! Aucune idée de ce qu'ils viennent foutre là mais ils y sont ! Et on va faire la fête !
...Enfin. Au début c'est un peu festif, gentilles chenilles. Et puis ensuite on dirait du Thrash. Heing ? What ? C'est pas KORPI ça merde. Et on entend même pas les instrus folks ! J'étais venu pour danser moi ! Et c'est mou, et c'est chiant... Et les deux denriers morceaux viennent tout relever. "Vodka" et "Beer Beer", tout le monde connaît par cœur, ça danse, ça fait la ronde, c'est plein d'énergie et de bonne humeur, on est content avec une patate monstre... Et c'est finit. Ah oki. Set écourté on dirait.
Du coup, c'était nul à chier sauf deux derniers morceaux géniaux. Bien. Mais pas le temps de se reposer. La plus grosse tuerie du fest nous attends. Un des meilleurs concerts de ma vie même. Ultime. J'ai nommé CARCASS.

Longue attente. Balances avec un roadie très coolos ("COOOOOKIES ARE GOOOOOD") d'une longueur insoutenable. Finalement les voilà qui se ramènent. Wow, Walker s'est pris un beau coup de vieux. Premiers morceaux envoyés, première partie du show, beaucoup de nouveaux morceaux. Qu'une seule chose à dire : putain faut que je me procure ce nouvel album. Brutalité, énergie, riffs dans ta gueule, headbang frénétique. Carré, en place, vraie leçon de Death Metal. Et alors, quand ça a joué du vieux... "Incarnated Solvent Abuse" c'est bien mignon, mais "Corporeal Jigsore Quandary" c'est autre chose. Par contre, seul Walker chante, Bill Steer a un micro en face de lui mais ne s'en sert pas, voilà qui est étrange... Qu'à cela ne tienne, on joue du Old School, ça envoie un "Genial Grinder" qui sert d'intro à une "Reek Of Putrefaction" anthologique enchaînée direct, où Steer nous ressort sa voix la plus gore, puis évidement "Swarming Mass" pour achever les survivants. Il en reste ? "Heartwork" dans ta face, véritable sommet de tout le festival, qui aura arraché la gueule à tout le monde. Quelle énergie, quels riffs, putain. CARCASS a conquis. Ils reprennent leur place sur le trône.

Puis viens la tête d'affiche du festival. VENOM. Je suis assez épuisé par l'intensité du set de CARCASS, et 70min de VENOM, euh non merci. Donc je me dis que je prendrais le set en cours, pour voir la fin, les morceaux qui butent et tout. Et puis on se met à parler avec un allemand, et d'autres, et VENOM jouent. Merde, on a loupé "Countess Bathory". Et... Roh non flemme de bouger. Le flux continu de gens quittant la scène n'encourage pas. Merde, c'est déjà finit. Putain de bière. Bon ben je vais pioncer, 11h de route m'attendent le lendemain, pas question de se murger la gueule... Désolé pour les puristes, pas de report de VENOM dans cet article. Je suis pas assez True.

Alors bilan du festival ? J'ai la grosse flemme de rédiger une conclusion, on va aller droit au but et faire une bonne synthèse :

Points Positifs:

-Taille parfaite du festival
-Camping bien arrangé (les tentes à côté des voitures)
-Les festivaliers avenants et cools
-L'affiche bute, le son est bon
-C'est pas cher
-CARCASS, DYING FETUS, PRIMORDIAL, COFFINS, GRAVEYARD, SULPHUR AEON, ATTIC, OBSCURA

Points Négatifs

-la bouffe, pas trop chère mais portions peu généreuses
-la bière absolument abominable (ne prenez JAMAIS leur blonde au bar)
-manque un peu d'esprit fun, bon enfant
-un premier jour en dessous des deux autres
-GRAND SUPREME BLOOD COURT, ANAAL NATHRAKH et ALCEST

En gros, c'est de la bonne, vous pouvez y foncer.



             



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