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Wacken 2014 - Le Live report
Par JEFF KANJI le 7 2014
Publié le 21 Juillet 2015 Consulté 5298 fois

Indéniablement, Wacken, sa campagne, ses autochtones et sa faune estivale, donnant vie au plus mythique festival d’Europe, entre chaque année un peu plus dans la légende. À l’heure où j’écris ces lignes, l’édition 2015 est sold-out avec en ligne de mire les présences exceptionnelles du TRANS-SIBERIAN ORCHESTRA et surtout du mythique SAVATAGE en sommeil depuis quinze ans et qui a fait partie des grosses têtes d’affiche dans la jeunesse du festival.

Le Wacken Open Air fête en 2014 ses 25 ans et l’organisation a mis les petits plats dans les grands. Si le festival a arrêté de grossir (on parle tout de même de près de 100 000 personnes sur le site dont 75000 festivaliers) l’organisation a été revue et la logistique a rendu cette édition 2014 des plus vivantes et agréables. Merci les gourdes en plastique livrées avec le Full Metal Bag, et généreusement distribuées à l’espace VIP à nous autres passionnés qui ne bénéficions pas de ce présent livré en l’échange du fameux sésame, difficile à obtenir cette année, en raison d’une lutte acharnée du festival contre le marché noir et de billets nominatifs, pratique que le festival a tout de même décidé de stopper pour laisser une plus grande liberté d’action aux usagers, jusque-là obligés de retraiter avec Metaltix, qui depuis des années a l’exclusivité de la vente des pass 3 jours pour le Wacken Open Air. Merci aussi à la présence de points d’eau, de toilettes en dur dans l’enceinte même du festival, rendant l’expédition bien moins physique. Concernant l’espace VIP, les douches et commodités et navettes rendent le festival vraiment confortable pour nous, modestes journalistes passionnés. Les accès ont été réglementés également, avec désormais des accès entrées/sorties avec une double entrée, qui, après la contrainte qui peut être ressentie le premier jour, constitue un vrai plus qui fluidifie le trafic. Fini les 25 minutes de queue pour entrer sur le site et l’anticipation nécessaire pour voir votre groupe favori (et dire que l’affiche était de haut niveau n’est pas peu dire, davantage même que pour les vingt ans du fest en 2009) et les longues processions à deux heures du matin pour sortir de l’enceinte appartiennent aussi au passé. Mais passons au plus intéressant pour vous qui n’étaient pas présents (mais qui ont sans doute vécu un superbe Hellfest), le festival en lui-même.

Comme de coutume, c’est le mercredi que commence le fest pour moi, consacré essentiellement de la visite du nouveau site si fonctionnel, du Metal Market fort bien achalandé et de sa tente, sorte de repaire pour chineurs et collectionneurs invétérés dont je fais partie et désormais ouvert dès le mercredi. J’y vois là un gros plus, car je n’y retournerai pour ainsi dire pas du festival pour profiter des scènes bien achalandées dans l’ensemble.
Le temps pour moi d’aller écouter MAGOR, formation Black Symphonique israélienne, dans laquelle mon pote Lior tient les claviers, et de profiter d’une performance de qualité, portée par un Aviv Hadari (ex-The BISHOP OF HEXEN) en verve et un public fervent. Les Irlandais de KILLFACE me feront vite chier en revanche avec leur Thrashcore joué bien trop fort sous la Wet Stage. Les scènes récréatives du Beergarden et du Wackinger Village font le plein avec sur la première les Allemands de ELMSFEUER et leur Pirate Metal Folk très amusant sous le soleil de plomb de Wacken qui nous fera goûter à la poussière du sable que les organisateurs avaient déposé pour permettre à l’humidité potentielle de la région (de la pluie était annoncée le vendredi voire le samedi, il n’en sera finalement rien, nous aurons un temps splendide) d’empêcher le pit de se transformer en piscine à boue. Nous verrons ainsi, comme au Hellfest, les kéfiés et foulards fleurir un peu partout. La soirée sera l’occasion de retrouver la Headbanger Stage pour découvrir John DIVA & THE ROCKETS OF LOVE, qui va nous transporter avec mes amis organisateurs du RISING FEST, grâce à un florilège de tubes des années 70-80 repris par un public conquis nous apporte la dose FM nécessaire en cette journée metalleuse ensoleillée. Une première mise en jambes agréable avant le Night To Remember de demain !
Setlist : I Love Rock And Roll – Here I Go Again – You Give Love A Bad Name – Rock And Roll All Nite – Is This Love? - Poison – The Final Countdown – Rock You Like A Hurricane – Jump – Paradise City

DAY 1

Aujourd’hui, on peut s’attendre à du lourd. Outre le traditionnel cover band SKYLINE, qui doit faire une seule date par an à Wacken vu le massacre en règle infligé à "Fear Of The Dark", il est temps de se préparer pour le retour scénique d’HAMMERFALL. Le groupe, qui après la tournée Infected, s’était octroyé un hiatus de deux ans, est de retour aux affaires, et d’après Joacim Cans, ne répètera plus l’exercice tant ils se sont ennuyés. Décidant de célébrer le premier opus "Glory To The Brave", on assiste à un déroulé ouvert par le "Child Of The Damned" de WARLORD, puis par l’intégralité de l’album, qui sera rehaussé des présences prestigieuses d’anciens membres du groupe, à commencer par Stefan Elmgren, qui avait quitté le groupe pour devenir pilote de ligne en 2008 et qui se consacre au moins accaparant FULLFORCE depuis la même année et qui aux côtés d’un groupe visiblement touché de l’avoir à ses côtés exécute un "Stone Cold", clairement pas mon morceau favori de cet opus en dégageant une grande sympathie. Mais la plus grande surprise viendra de l’apparition en scène de Jesper Strömblad, qui avait quitté IN FLAMES pour des soucis d’alcoolisme, et qui a été à l’origine de bon nombre des compositions du premier opus d’HAMMERFALL, le temps de "The Dragon Lies Bleeding". À l’époque où il était crédité comme batteur de la formation, c’était Patrik Räfling qui tenait les baguettes qu’il conservera jusqu’à l’issue de la tournée "Legacy Of Kings" (dont curieusement aucun titre ne sera joué aujourd’hui, à ma déception). Son jeu plus ouvertement speed convient parfaitement à "Unchained". Joacim Cans sait s’attirer les faveurs du public, leur demandant s’il souhaite une autre dose de Heavy allemand en provenance de Suède, le groupe assumant tout à fait sa musique et continuant l’histoire d’amour qui l’unit au public teuton avec un rappel impitoyable au sein duquel le dernier single du groupe "Bushido" se mêle aux éternels "Bloodbound" et "Hearts On Fire" et laisse augurer d’un "(r)Evolution" frais à défaut d’être révolutionnaire. J’ai senti le groupe moins dominateur qu’en 2012 où il avait véritablement fait le plein sur la True Metal Stage avec une setlist best of impitoyable. Sans doute un temps d’adaptation pour reprendre ses marques.
Setlist : Child Of The Damned – The Metal Age – Steel Meets Steel – Stone Cold – I Believe – Unchained – The Dragon Lies Bleeding – Glory To The Brave – HammerFall – Any Means Necessary – Bloodbound – Bushido – Hearts On Fire

Il faut dire que niveau grosses cylindrées, vient STEEL PANTHER, impatient de goûter aux titten allemandes et de délivrer son Heavy festif aux paroles machistes très marrantes quand on les entend et horribles quand on les comprend. Et les Allemandes ont beaucoup de gueule, capables de se galocher devant les caméras, au vu des 75000 festivaliers qui ne demandent pas mieux, comme cette mamma baladant ses grosses titten en toute impudeur. Presque aussi chaudes que les légendaires Françaises de la tournée "Balls Out". Il faut dire qu’avec les "Just Like Tiger Woods", "17 Girls In A Row", "Eyes Of A Panther" et bien sûr le dernier hymne à avoir fait date "Gloryhole", il y a de quoi entrer dans une ambiance incitant à la débauche. Surtout que Michael Starr attaque fort en parlant des filles de St Pauli, visiblement très faciles à baiser. BAM ! La subtilité c’est pour les tapettes ! Satchel joue au beau gosse, le voyant bien emmerdé quand cette splendide brune veut se faire embrasser les tétons après avoir tenté par tous les moyens de faire craquer le formidable frontman Michael Starr, jamais pris en défaut vocalement. Ma voisine de pit, qui attend comme moi SAXON avec impatience, fort bien pourvue au demeurant (un bon 110 F à vue de nez) vivra un sacré quart d’heure, que l’humour allemand semble plutôt bien vivre. C’est d’ailleurs au bout d’un moment presque chiant d’avoir son voisin ou sa voisine t’adressant la parole spontanément en allemand. Mais en tout cas on est dépaysé, même si après huit éditions on continue de se faire surprendre.
Setlist : Pussywhipped – Party Like Tomorrow Is The End Of The World – Asian Hooker – Just Like Tiger Woods – Gold Digging Whore – Girl From Oklahoma – Community Property – Eyes Of A Panther – 17 Girls In A Row – Gloryhole – Death To All But Metal – It Won’t Suck Itself – Party All Day (Fuck All Night)

Mais SAXON à Wacken, c’est toujours quelque chose. Le groupe débarque très sobrement sur scène au son d’un "Motorcycle Man" que je n’ai pas eu la chance de beaucoup entendre en Live. Après quelques passes d’armes, voilà qu’arrivent sur scène claviériste, violonistes et percussionnistes… Remember le dernier opus en date "Unplugged And Strungout" ? Comme évoqué en interview il y a quelques mois, Doug Scarratt ayant visiblement été amusé de ma question par rapport à la mise en pratique de ces réorchestrations dans le cadre d’un évènement ponctuel comme Wacken. Et à partir de "Crusader", les "Battalions Of Steel" prennent une autre dimension dans cette configuration, j’en ai des frissons… Biff Byford est encore une fois impérial et le groupe se donne, à l’image de ce Paul Quinn tout sourire et d’une agilité dingue sur son manche et de Doug Scarrat toujours tranchant. Je remarque moins Nibbs Carter pour une fois, lui qui attirait tant mon regard sur les dernières prestations. Quel dommage que SAXON n’en profite pas pour jouer ce "Red Star Falling" parfaitement réorchestré sur l’album. Mais ne boudons pas notre plaisir, SAXON a encore montré sa suprématie Live sur la scène Heavy Metal… Et quel plaisir de ne pas avoir une version de dix minutes de "Wheels Of Steel"…
Setlist : Motorcycle Man – Sacrifice – Heavy Metal Thunder – Solid Ball Of Rock – Wheels Of Steel – 747 (Strangers In The Night) – Crusader – Battalions Of Steel – The Eagle Has Landed – Power & The Glory – Dallas 1PM – Princess Of the Night – Denim And Leather

Mais c’est pas fini !!! Une foule dense attend de pied ferme ACCEPT, l’incarnation même du Heavy teuton, le précurseur, celui qui a montré la voie, tant à HELLOWEEN qu’à PRIMAL FEAR. Et les Allemands, menés par leur charismatique chanteur américain mettent le public de la True Metal Stage à genoux. Choisissant d’ouvrir le show par la première live du nouveau single "Stampede", et enchaînant sur "Stalingrad", la nouvelle vigueur d’ACCEPT observée avec "Blood Of The Nations" est mise à l’honneur avant que l’enchaînement "London Leatherboys" / "Breaker" mette tous les nostalgiques d’Udo Dirkschneider à l’amende. Je suis tout de même bien emmerdé, car d’ici un quart d’heure doit se produire MASTERPLAN sous la Wet Stage…
Et ne voulant pas être maudit avec ce groupe comme je peux l’être avec RAGE (que j’ai tout de même raté trois fois au total), je décide de filer assister à la prestation puissante du groupe de Roland Grapow, heureux de délivrer riffs heavy et soli de grande classe. Rick Altzi est décidément l’homme de la situation, faisant un ersatz de Jørn tout à fait crédible et affirmant une bonne continuité avec le dernier opus, sous-représenté à côté des deux premiers opus de la bande, regorgeant de hits comme ce "Enlighten Me" d’ouverture ou encore ce "Crimson Rider" que je découvre enfin en live. "MkII" est purement et simplement écarté de la setlist et je souhaiterais revoir le groupe sans mon mal de crâne et dans des conditions sonores plus optimales, la sono de la Wet Stage gueulant un peu, nous ôtant une bonne partie des mediums nécessaires à la chaleur des morceaux du groupe. En tout cas voir Roland Grapow avec une telle banane et une telle envie faisait plaisir à voir.
Setlist : Enlighten Me – Spirit Never Die – Black Night Of Magic – Crimson Rider – Time To Be King – Keep Your Dream Alive – Crystal Night – Soulburn – Heroes – Kind Hearted Light – Crawling From Hell

Dommage, STARCHILD joue bien le jeu sur la scène voisine, mais le chant, impressionnant de justesse et de clarté, sur Heavy Power à l’Allemande, est bien trop fort pour ma caboche et je sors assister aux dernières notes du set magistral que vient de délivrer ACCEPT. Juste le temps de croiser Jo Amore au Metal Karaoke et d’échanger quelques mots sur leur dernier-né "The Aftermath" et je retourne au camping, me disant que vu mon état je commence à me faire trop vieux pour ces conneries…
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DAY 2

Et c’est Yves Campion que je croise le lendemain dans ce camping vip où peu de voix francophones se font entendre. Le temps d’encourager les Grenoblois qui n’ont pas hérité d’un créneau favorable, puisqu’ils se produiront en même temps que SLAYER… Autre chose : il semblerait qu’il y a moins de groupes à l’affiche cette année, mais ils sont bien mieux répartis, m’évitant personnellement beaucoup de choix cornéliens quant aux groupes que je souhaite voir et couvrir cette année. Et pour moi ça commence par l’audacieuse mais méritée programmation de CHTHONIC sur la Black Stage. La formation, qui cette année sort de la Wet Stage, vient défendre son très bon "Bú-Tik" en s’arque-boutant sur ses deux derniers opus. La foule peu nombreuse en cette fin de matinée (il n’en sera pas de même le lendemain pour ARCH ENEMY) répond présent et je suis heureux de voir la puissance de feu des acolytes de Freddy Lim se développer sur "Rage Of My Sword" ou encore l’épique "Defenders Of Bú-Tik Palace", d’autant plus que le groupe est accompagné par un ensemble de musiciens trad colorant l’Orient Metal de nos Taïwanais. Pas assez audible hélas, on ne profitera pas aussi bien de l’emploi typique de l’ehru sur cette prestation, qui a, je m’en satisfais, séduit de nouveaux adeptes, belle récompense pour la formation aux sept albums.
Setlist : Oceanquake – Supreme Pain For The Tyrant – Next Republic – Southern Cross – Rage Of My Sword – Sail Into The Sunset’s Fire – Broken Jade – Defenders Of Bú-Tik Palace – Takao

Mais je vais profiter de la faible affluence pour aller me positionner dans les premiers rangs pour le set de SKID ROW. Légende du Hard Ricain, je sais, contrairement à certains, que Sebastian Bach est loin derrière, et que Johnny Solinger, plus qu’un remplaçant, est devenu un frontman de choix, entouré comme toujours pas les maîtres à penser Rachel Bolan et Snake Sabo. Ardemment conjugué au présent, ce set voit le groupe nous donner un aperçu de son nouvel opus, mais n'oublie pas de nous régaler des classiques que tout le monde attend. "Slave To The Grind" est ainsi décoché très tôt, envoyé avec toute l'énergie dont le groupe est capable. Si Solinger ne gueule pas aussi bien que Baz, il n'empêche qu'il ne déçoit jamais, livrant même une très bonne version de "I Remember You" reprise en chœur par les festivaliers bien entendu. Une sacrée machine live que j'aurai plaisir à revoir.

NEOPERA a attiré mon attention car il s'agit du projet Metal Opera de Dirk Schlächter, l'émérite bassiste de GAMMA RAY. Totale découverte pour moi car je n'avais pas encore écouté l'album à cette date. Un bon moment un peu gâché par la fatigue de la veille mais l'énergie développé par l'ensemble des vocalistes fait plaisir à voir, et on ne va pas faire notre fine bouche car c'est bien l'un des seuls groupes de Metal Symphonique que nous aurons l'occasion d'apprécier ce week-end.

Il faut toute la force de persuasion de mon pote Malik pour guider ma curiosité devant la True Metal Stage pour découvrir FIVE FINGER DEATH PUNCH dont j'entends beaucoup parler, mais dont je n'ai pas encore entendu une note. Leur Metal moderne, empruntant un peu à tous les styles peut évoquer AVENGED SEVENFOLD, même si ici le chant se fait globalement plus arraché et la musique plus teintée Neo. À redécouvrir sur disque, alors qu'on me glisse que Rob Halford et King Diamond ont déjà collaboré avec les Américains. Intéressant…

Le paradis que ce camping VIP où par navette je me retrouve aux portes des douches en un clin d'œil. Tout beau tout propre, je suis à pied à cinq grosses minutes de la Wet Stage où je veux assister au set de THIN LIZZY, euh pardon BLACK STAR RIDERS. La formation irlandaise a rameuté du monde en ce vendredi particulièrement chaud et ça y est je vois enfin Scott Gorham en vrai : quel bonheur de reprendre en chœur "Jailbreak" ou encore "The Boys Are Back In Town", même si étrangement le groupe (qui n'a quasi plus aucun membre de LIZZY en son sein) sonne plus cohérent et soudé sur les nombreux extraits de son premier opus que j'apprécie particulièrement. Cette dose de Rock And Roll était parfaite et c'est avec expectative et délectation que je me prépare à guetter un petit blond du côté de la Black Stage.

CHILDREN OF BODOM a retourné le célèbre festival allemand plusieurs fois mais leur dernière prestation et leurs derniers albums en dents de scie m'avaient un peu éloigné. Alexi Laiho est un putain de showman et il forme une paire monstrueuse de virtuosité avec Roope (encore membre du groupe à l'époque). Je retrouve le COB que j'aimais tant, et la setlist old school (qui aurait ravi Fenryl) est parfaite pour les fans !
Setlist : Needled 24/7 – Kissing The Shadows – Bodom Beach Terror – Halo Of Blood – Scream For Silence – Hate Crew Deathroll – Lake Bodom - Angels Don't Kill – Are You Dead yet? – Towards Dead End – Hate Me! – Bodom After Midnight – Downfall – In Your Face
Dire que nous ne sommes pas fébriles maintenant avec mon frangin serait mentir. Férus de grande musique presque autant que de Metal, il n'est pas peu dire que nous nous attendons à une grosse claque avec un APOCALYPTICA en formation symphonique. Avec une setlist presque exclusivement composée de ses compositions, le groupe de "Plays Metallica By Four Cellos" est loin désormais même si nous aurons le droit à un "Fight Fire With Fire" endiablé, un "Inquisition Symphony" remarquable avec orchestre, et un "Nothing Else Matters" qui n'a jamais été aussi prenant avant que Peer Gynt ne soit chassé manu militari de l'Antre du Roi de La Montagne dans une course échevelée où les archets se font massacrer sur les violoncelles de nos Finlandais. Bref j'ai été plus que conquis !!!

L'avantage après sept éditions c'est qu'il est plus facile de zapper des légendes, comme c'est mon cas au moment d'approcher la Party Stage pour le show millimétré et de haute volée de CARCASS. Même si on sent Jeff Walker moyennement heureux de jouer sur cette plus modeste scène (pour la reformation ils avaient eu la True Metal stage en 2008 avec à l'époque un touchant et court solo de batterie du malheureux Ken Owen, présent pour l'évènement), en profitant pour glisser quelques pointes d'humour so british à l'intention de Lemmy et ses acolytes. Bill Steer est un monstre, Jeff est impitoyable et Dan Wilding fait honneur à son prédécesseur ! Étonnamment, il m'est assez facile d'atteindre le premier rang et malgré un poil d'agitation (circle pits à n'en plus finir), l'ambiance est plutôt calme et le public davantage là en connaisseur qu'en furieux. Mais il y a assez de patate dans le Metal Extrême des Anglais pour nous coucher, surtout avec les medleys qu'il nous a concoctés pour ce final mortel !
Setlist : 1985 – Buried Dreams – Cadaver Pouch Conveyor System – This Mortal Coil – Reek Of Putrefaction – The Granulatic Dark Satanic Mills – Unfit For Human Consumption – Genital Grinder/Pyosisified – Exhume To Consume – Captive Bolt Pistol – Corporale Jigsore Quandary/Forensic Clinicism/The Sanguine Article – Ruptured In Purulence (intro)/Heartwork/Carneous Cacoffiny (outro)/A Congealed Clot Of Blood (intro) - 1985

Fervent supporter de la scène hexagonale, si peu représentée au Wacken, je me précipite sous la Headbanger pour le set de NIGHTMARE, dont j'attends de voir le potentiel live, armé d'un nouvel opus ("The Aftermath"). Les extraits choisis ("I Am Immortal", "Forbidden Tribe") passent le cap de la scène avec brio et le temps de ce court set on se croirait à la maison, la plus grande partie du public s'avérant francophone. Matt Asselberghs, c'est un peu le Richie Faulkner du groupe : il est plus jeune que tous les autres et il fait le show, au plus proche de public avec toujours cette attitude détendue et Rock And Roll. Dans un autre genre, Yves Campion, toujours armé de sa basse biscornue s'éclate comme un gosse en posant dès qu'il le peut. Mais celui qui me scie c'est Jo Amore dont la voix est impeccable, tant sur les "Eternal Winter" que sur le plus récent "Forbidden Tribe".

C'est maintenant que je vais enfin voir une légende du Heavy ! KING DIAMOND a mis le paquet ! Vocalement intraitable et largement à la hauteur de sa légende, il a mis en place un rock and roll circus qui tient davantage des enfers que d'ALICE COOPER. Choristes dissimulées derrière les barreaux, lui arpentant la scène tel un vampire, je crois que le satanisme et la mort n'ont jamais été aussi bien incarnés scéniquement, et la totalité des formations Black Metal n'arriveront jamais à la hauteur de ce que j'ai vécu ce soir. Bon on peut râler sur la vidéo car le cameraman oublie régulièrement de filmer les guitaristes, en particulier quand ils délivrent des soli techniques et parfaits ("Evil" délicieusement repris de MERCYFUL FATE, ou ce définitif "The Family Ghost"). L'un des meilleurs shows du fest et l'un des meilleurs que j'ai jamais vus à Wacken !
Setlist : The Candle – Sleepless Nights – Welcome Home – Never Ending Hill – The Puppet Master – At The Graves – Tea/To The Morgue/Digging Graves/A Visit From The Dead – Evil – Come To The Sabbath – Shapes Of Black – Eyes Of The Witch – Cremation – The Family Ghost – Black Horsemen

W.A.S.P. Alors je ne me ferai pas que des amis, mais j'hésite à y aller… Pourquoi ? Parce que leur dernière prestation à Wacken (2010) m'a dégoûté… Blackie qui s'en branle, des soli interminables et un son de chiottes. Il est tard, j'aime la musique de W.A.S.P. et je retente l'expérience. Et là deuxième baffe. Je n'ai déjà plus de voix depuis un bon moment, mais dès les premières notes, c'est parti pour un karaoké géant avec une setlist best of où les inévitables "I Wanna Be Somebody", "L.O.V.E. Machine" et "Wild Child" se voient entrecoupés d'extraits de "The Crimson Idol". WA.S.P. met à profit l'écran gigantesque du fond de scène, diffusant des documents historiques, premiers faits d'arme du groupe, prestations live, clips ou encore représentations de l'âme torturée de Jonathan comme lors du Crimson Idol Tour de 2007. J'en ai pris plein la tronche et je ne raterai WA.S.P. pour rien au monde désormais. (Ah "The Titanic Overture" et ce medley… jouissif !).
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DAY 3

Il y a déjà foule à midi sur le site, car si hier CHTHONIC attirait quelques curieux, aujourd'hui les festivaliers viennent voir Alissa. La séduisante bleuette (ben oui cheveux bleus je sais pas comment dire autrement) investit la Black stage là où l'Allemande Angela Gossow avait ses quartiers. On peut reprocher à ARCH ENEMY son côté peut-être plus glamour amené par la Canadienne, mais au niveau scénique et vocal c'est juste de la tuerie ! Et très vite le public headbangue à tout rompre, et les perles s'enfilent ! "We Will Rise", "Dead Eyes See No Future", ce "Ravenous" balancé très tôt dans le set, et le nouvel opus, fort bien représenté, remportent une adhésion massive. Bien évidemment, je ne suis pas dupe, la plastique de rêve de la vocaliste et son look ultra sophistiqué lui mettant une bonne partie du public (masculin) dans la poche n'y sont pas étrangers (beaucoup de jeunes d'ailleurs lors de ce set). Mais à voir l'enthousiasme que génère un "War Eternal", on peut se dire que la formation suédoise a de beaux jours devant elle.

SODOM, c'est pas la même histoire. Plus brut et linéaire, Onkel Tom délivre son Thrash impitoyable à fort volume. Efficace, il me lasse pourtant, et même si je ne parle pas allemand, j'aurais bien aimé assister à sa deuxième prestation du week-end avec ONKEL TOM.

Je suis aussi passé par la Party Stage pour supporter mes chouchous Metalcore de AUGUST BURNS RED dont les guitares sont irrésistibles ! Et bien le groupe, malgré le plein soleil qui ne doit pas bien l'aider, envoie le bois et affiche une solidité incroyable même si le vocaliste s'avère moins impitoyable que sur album. Malgré une prestation un peu statique, je sors satisfait de cette escapade, après avoir dû faire une croix sur un ALESTORM dont je n'ai pas profité devant l'affluence dingue de début de journée (comme pour le Hellfest, mettez-les sur une des deux grandes scènes, le public s'y retrouvera mieux !

DEVIN TOWNSEND PROJECT c'est juste du rêve : comme Ihsahn l'an dernier, c'est l'un des plus grands talents de la scène Metal qui s'apprête à s'exercer devant nous. Et Devin est un showman extraordinaire, s'adressant aux membres du public comme à ses potes non sans une pointe de schizophrénie au moment d'incarner ses héros déjantés, Ziltoid en tête. Ce concert ultra participatif, qui personnellement me donnera envie de faire n'importe quoi, restera un des quatre grands moments de cette édition 2014 avec pour se finir un "Bad Devil" endiablé que je n'espérais pas ! Show presque futuriste, très visuel avec des bandes certes omniprésentes mais nécessaires à la pleine appréciation des paysages sonores hors-normes dessinés par le facétieux Canadien, la True Metal Stage a montré toute l'étendue de ses ressources (en sus le son est des plus exceptionnels), même si on est forcément un peu déçu de ne pas avoir Ihsahn pointer le bout de son nez sur scène pour croiser le fer sur "Juular".
Setlist : Seventh Wave - War - By Your Command - Deadhead - Planet Of The Apes - Numbered! - Supercrush! - Kingdom - Juular - Grace - Bad Devil

Deux grands moments. Le troisième il est maintenant, là où le gris et le bleu se mêlent dans l'infinité des songes, Faust, Samoth et Ihsahn ressuscitent l'empereur pour une messe noire d'une heure dont je ne suis pas capable de vous parler, tellement j'ai été transporté par le charisme dingue d'Ihsahn, la frappe toujours aussi redoutable de Faust (assez différente de celle de Trym il faut bien le dire). Plongés dans l'époque légendaire de l'Inner Circle, le set déroule les pépites de l'opus de 1994 "In The Nightside Eclipse" ainsi que les antédiluviens "Ancient Queen" et "Wrath Of the Tyrant". Old school, le set s'achèvera par une reprise du "A Fine Day To Die" de BATHORY, leur père à tous. J'aurais vu EMPEROR, égal à sa légende et à la noirceur qui m'avait séduite sur le "Live Inferno" tourné lui aussi à Wacken en 2006.

Dire que la programmation de ce dernier jour est orgiaque n'est pas peu dire. Je vais enfin voir le seul membre du Big 4 que je n'ai jamais épinglé à mon tableau ! MEGADETH investit sobrement la scène, sans un mot et commence à dérouler son Thrash Metal ! Nous avons tous peur pour la voix de canard de Mustaine, mais aujourd'hui il est dans un bon jour et a visiblement à cœur de séduire pour sa première participation à la grand-messe européenne. D'abord dans un mutisme qui met presque mal à l'aise, mais compensé par l'alignement de trois classiques, le rouquin prend la parole pour annoncer une chanson que nous connaissons peut-être. Et BAM ! "Tornado Of Souls", je bande, je bande ! Je quitte même le public pendant un moment, dans une bulle minuscule, devant le manche de Chris Broderick, quand même impressionnant sur le légendaire solo de Marty Friedman. MEGADETH va alors se dérider complètement et lâcher les watts avec "Trust" et une reprise de THIN LIZZY pour mieux préparer la tornade "Symphony Of Destruction"/"Peace Sells" qui va nous achever. Mais pas totalement, le groupe revenant définitivement nous flinguer avec "Holy Wars…" ! Un grand concert encore une fois.

Que va m'apporter AVANTASIA alors ? Déjà je dois faire une croix sur FLESHGOD APOCALYPSE que j'étais curieux de découvrir en live, je vais surtout passer une fin de soirée avec les copains mémorable à plus d'un titre ! La première, c'est que Michael Kiske est un dieu et que même si la setlist reprend ni plus ni moins celle du PPM Fest de l'an dernier (mais bien écourtée), revoir Bob Catley et sa gestique légendaire ou Eric Martin, toujours aussi beau gosse (et avec lequel mes voisins me trouvent un air de famille, facétieux Mexicains) et rempli de feeling, un Ronnie Atkins bien mieux mis en valeur qu'en Belgique, et un Tobi au sommet de son art, ravi de pouvoir échanger avec SON public (ah oui le bougre parle allemand en Allemagne donc je ne profiterai pas de ses blagues), ce show d'AVANTASIA est en phase de me combler définitivement pour cette édition 2014, si bien que lors de "Seven Angels" je trouverai le moyen de me faire dépuceler du slam : sensation énorme d'être porté par cette marée humaine même si du coup j'y laisserai mon téléphone que je passerai le set de KREATOR à chercher. Visuellement je ne sais pas, mais au niveau sonore, KREATOR a fait… du KREATOR, il a pulvérisé l'audience et réaffirmé sa domination sur le Thrash teuton. Tant pis pour CREMATORY, je dois aller me pieuter cette fois-ci, demain il faut rentrer…

Bref Jeff Kanji a slammé.



             



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