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ROMPEPROP
Par DARK MORUE le 17 Mars 2013
Publié le 25 Mars 2013 Consulté 6471 fois

Il est dimanche, le lendemain pour la plupart des gens c'est la crise de fin de vacances. Paris est gris, morne, la météo est toute pourrie, mais au fond on s'en tape : la meilleure affiche Grind du monde débarque le soir même au Klub. Pourquoi meilleure du monde ? Ben parce qu'il y a ROMPEPROP dedans pardi, ce groupe culte dont tout le monde connaît la pochette Zizi Corn Flakes, les rois du Goregrind Groovy, le meilleur show du Hellfest. Enfin d'après ce qu'on m'a raconté, moi j'y étais pas.






Bref, le Klub ! Une des salles les plus pourries de Paris avec sa marche miteuse à gauche de la scène qui te fait toujours peur pour tes mollets à chaque début de pogo, nous voilà !
Et donc, pour un concert issu de Pavillon Noir Asso, quoi de mieux qu'un bon petit DEVOUR THE FETUS pour démarrer ?
Ce joli petit groupe gastronomique dont j'ai déjà à moitié vanté les mérites des deux démos foule donc la scène avec à peine quelques minutes de retard, tout content même si bien serrés (parce qu'à 5, désolé mais c'est dur d'avoir la place de faire quoi que ce soit dans une telle salle). Déjà, première constatation, finit les BAR C3PO, nous voilà avec un vrai batteur. Et pas une quiche. Démarrage tout en sobriété et on arrache d'office, ça latte, ça gruike et ça groove avec leur alliage de Death Grindesque mâtiné de Slam dansant. Le son est incroyablement bon pour le Klub, et laisse le combo déballer tout son talent avec nettement plus d'aisance que la dernière prestation à laquelle j'ai pu assister. Certes, déjà le fait d'avoir un cogneur en chair et en os change la donne, vu que les parties de batterie ont été grandement développées même si ça fait vraiment pas dans la dentelle et que ça over-blast de partout (on s'en fout d'être propre, on envoie du pâté et c'est amplement suffisant). Mais là c'est surtout Renan qui m'a pas mal bluffé, gruikant comme pas permis mais avec une puissance et une aisance énorme. Et quand en plus le tube "Ready To Bree" voit Clément (de PNA) squatter un bout de micro en supplément, ça a carrément de la gueule. On rajoute une bonne humeur bien communicative, pas mal de vannes qui parlent de spaghetti au cordon ombilical, de recettes et de la première sortie physique du groupe enfin disponible, entre de gros riffs groovies, puissants, avec ce qu'il faut de brutalité mais surtout bien accrocheurs, et on tient une bonne baffe qu'on a pas vu venir.
Eh ouais, la première partie fut pratiquement le meilleur groupe de la soirée. Que tous les brutalleux surveillent DEVOUR THE FETUS désormais, ils le valent bien. Breeeeeee !

Petite pause, le second groupe va débarquer. Dégaine déjà surprenante : jolis petits polos rouges, le chanteur chauve moustachu avec un superbe Tshirt "Karl Marx Le Retour". Eh ben on peut dire que ça promet. GRIND-O-MATIC que ça s'appelle, et franchement, je... euh... c'est...
Alors ça pour être Grind on peut dire que ça l'était. Et vas-y que ça hurle, que ça growle, c'est ultra sec et vindicatif (seulement une guitare, une batterie, et un hurleur), bourrin, méchant, la guitare se barre en Noise et envoie des bruits bizarres, c'est brutal, apocalyptique presque... Mais euh, le concert vire un peu au sketch plus qu'au spectacle musical.
C'est pas compliqué, le vocaliste fait quand même absolument n'importe quoi. Répondant de violents "TA GUEULE" à chaque pique du public, traitant l'ingé son de je sais plus quoi, un superbe moment de What The Fuck quand il déclare qu'il fait trop chaud et que donc il jette son micro et descend dans le public pour regarder son groupe jouer pendant facile 5-10min... Avec surtout une façon de parler à moitié incompréhensible faisant penser au Roi Heenok. Je soutiens les références de merde.
Par contre c'est là qu'un soucis de taille a commencé à se pointer : le public. Okay je veux bien qu'on soit Grind, Brutal, style de vie trop antisocial anticonformiste qui nique les méchants et les policiers, mais faut arrêter de déconner à un moment. Ils devaient être 5-6 et être les potes du groupe, à monter sur scène faire des morceaux avec et échanger de jolies paroles, mais là les pogos viraient au massacre, les slams incessants manquant de dézinguer l'éclairage au plafond, et le pire c'était quand le chanteur du groupe lui-même fonçait tête baissée dans la fosse pour massacrer tout le monde en mode hystérique. D'ailleurs il m'a totalement bousillé le tibia gauche à coups de pieds et donc privé de pogo pour le restant de la soirée.
L'orga commence à craquer, tentant de stopper les Slams pour éviter les dégâts matériels, cette bande d'abrutis congénitaux fout tout le monde à cran. Fin du set. Je ne sais toujours pas à quoi je viens d'assister.

Pause, 15min plus tard c'est le troisième groupe de la soirée qui débarque. DIKTAT que ça s'appelle. Nettement plus sérieux que les précédents, menés par un chanteur qui me fait penser à la version Thrash de Yannick Noah. Sans perte de temps, ça démarre, c'est sympathique, carré, maintenant on quitte le Grind pour s'aventurer dans les terres du Brutal Death.
D'ailleurs c'est même assez technique, le son est très bon, les vocaux gruntés convaincants. Mais alors bon sang, pourquoi que j'accroche pas du tout ? Je comprends pas, le set de DIKTAT était plus ou moins irréprochable mais ne m'a absolument pas touché. Nulle part. Certes, on pourrait parler de la basse comme gros point négatif, avec son son totalement surmixé qui fait Bzoing-Tzoing de manière ridicule et décalée. Mais ça suffit pas pour déprécier à ce point. Alors je vais tout de suite stopper les dégâts parce que j'arrive pas à mettre le doigt dessus, je recommande donc totalement ce groupe et ses prestations tout en m'étant pas mal ennuyé et assis dans le fond de la salle. Voilà. Excusez moi d'avance.

C'est donc maintenant l'heure fatidique. ROMPEPROP. On les a vu picoler au bar comme des trous pendant que jouaient tous les autres groupes, maintenant les voilà qui montent sur scène. Des méga fous que moi je vous dis.
Bon, le concert était prévu pour 21h30, mais un décalage d'une demi-heure se fait sentir. Des rumeurs comme quoi le groupe aurait paumé des trucs, incluant la pédale de pitch... et ROMPEPROP en acoustique, je sais pas pourquoi mais je le sens pas trop. Bref, finalement il semblerait qu'ils aient trouvé un moyen, le vocaliste nous faisant profiter d'une bonne grosse voix trafiquée dégueulasse pendant d'interminables balances. Ils s'éclipsent un moment, reviennent déguisés avec un bol à la main, ressortent de la salle, et reviennent couvert de faux sang. Et puant la sauce tomate concentrée à une dizaine de mètres à la ronde. Le bassiste squelette avec son instrument au design culte, l'infirmier foireux au chant/guitare, le batteur boucher, c'est partit pour envoyer la sauce. Après leur traditionnelle désopilante intro samba moisie pour chauffer la foule et les faire danser, of course. Du génie absolu. Et la musique embraye, et c'est bourrin, et je croise Citizen que je sais pas ce qu'il foutait là mais je lui dédicace quand même tout car je l'aime, et ça groove et ça gerbe.
Bref, c'est ROMPEPROP, et c'est pour ça qu'on aime ça. C'est dégueulasse, la voix dégouline, vomie et fait des bulles tout en pitch (d'ailleurs entre les morceaux il faut un second micro pour parler normalement), les riffs écrasent tout avec une basse tellurique qui ferait danser un cadavre, c'est la véritable fête du slip mais ça oublie pas d'être bien brutal derrière les fûts (la cultissime "Vaginal Luftwaffe"). Et on pioche partout dans le répertoire, avec pas mal du dernier album (l'hymne au groove furieux "Pikzwarteflikkerkak", le méga groove stupide de "Foreskin Fart" ou le massacre "K'nijen met un V-hals") tout comme du plus vieux, avec évidement le toujours aussi énorme "Embryoyo" dédicacé aux femmes enceintes.
MAIS. MAIS. Mais dans le public, c'est toujours autant des abrutis. A cause de ma jambe bousillée les pogos c'était même pas la peine (j'ai testé, j'ai hurlé), mais là n'est pas le sujet, c'est surtout pour l'orga qu'on a mal.
Désolé mais quand ils en sont réduits à faire une chaine humaine devant la scène pour protéger le matos et le groupe, se font frapper et étrangler par derrière, que les mouvements de foule sont tellement violents qu'un tiers du public se retrouve sans cesse étalé sur les marches... Non sérieusement y'a un gros problème de mentalité qu'une attitude Grind ne peux en aucun cas excuser. Vivre la musique n'est en rien supposé être une excuse au total manque de respect. Que ces abrutis crèvent avant de finir de faire du tort à notre musique. Et si ils sont pas contents, qu'ils boycottent, ça arrangera tout le monde.
Coup de gueule finale qui n'enlève cependant évidement rien à la prestation irréprochable des Hollandais, qu'on attend très vite de retour pour une autre visite de la capitale, et on espère les revoir très vite !

Bref, donc pour tous ceux qui supportent le public Grind, c'est une excellente soirée que le Pavillon Noir nous a concocté. Avec une affiche bien équilibrée dans son extrêmisme, nous offrant une belle surprise avec DEVOUR THE FETUS, une mauvaise avec le public rameuté dés GRIND-O-MATIC, et surtout une valeur sûre avec un groupe culte de la scène et une organisation nickel et réglo, on ne peut qu'espérer qu'ils remettent le couvert au plus vite.
Si les mongoliens ultra-violents ne les ont pas dégoûtés définitivement du genre, bien entendu...



             



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