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DEAFHEAVEN-CELEST-HIEROPHANT-DONKEY PUNCH
Par ENENRA le 24 Février 2012
Publié le 26 Février 2012 Consulté 6810 fois

"J'ai le sum", une des expressions jeunes les plus hideuses qui soient. Dans un langage plus ou moins correct nous pourrions dire "Je suis déçu", "Je suis dégouté" ou encore "Je suis irrité". Le "sum" de l'arabe "poison" (si mes recherches s'avèrent exactes), c'est tout ça : l'irritation, le dégout, la colère, la rancune. En gros : la boule dans la gorge. Le truc qui te gâche ta fin de journée. Vous saisissez ? Et bien ce soir, en sortant de la Miroiterie (la Miroit' pour les intimes) j'aurais pu dire que j'avais le "sum". Pourquoi ? Revenons sur les faits.



Ce soir à l'affiche ni plus ni moins que quatre groupes. Du français, de l'international, du connu, de l'obscure. Le fil conducteur ? Un certain goût pour les beuglantes teintées de Screamo et la jouissance d'une certaine hype (plus ou moins marquée) que les groupes entretiennent allègrement. Ce soir nous sommes entre gens bien fringués, chemise de rigueur, cheveux globalement courts, lunettes retro de sorties et air intello gravé sur le visage. Je grossis les traits bien entendu mais le constat est là. La hype nous entoure. Et je suis pas fan de ce genre de sensations.

Bref. Arrivé sur les lieux du crime après avoir englouti un McDal, la salle, ou devrais-dire le squat, ouvre ses (sa?) porte à l'heure, comme promis. DONKEY PUNCH (âmes sensibles ne "googlez" pas ce nom) arrive, branche ses grattes, fait un peu le ménage et lance la purée quelques minutes plus tard. C'est parti pour 20 minutes de Post-Hardcore teinté de Screamo porté par un chanteur des plus présent mais qui a du mal à me convaincre, comme leur musique d'ailleurs. Tout est bien exécuté mais je ne sais pas... j'ai du mal à accrocher. Je ne dois tout simplement pas être le public recherché, ce genre de Metal Hardcore bourré à ras bord de beuglantes sur fond de guitare mi-grinçante mi-plombantes ne me convient pas franchement, sauf si le tout devient fédérateur, épique. Ce qui n'est pas vraiment le cas ici, le groupe mettant plus l'accent sur le côté décadent et destructeur de leur musique, sans compter que la plupart des titres se ressemblent quand même pas mal. Je dois dire que même l'arrivée en guest d'un second vocaliste, le mec de chez Arms of Ra, sur l'avant dernier morceau n'a pas réussi à soulever un quelconque intérêt en moi. La foule s'agite, un mec entame même un début de mosh. Je reste stoïque.

Plus pour longtemps d'ailleurs. 20 minutes de pause plus tard, HIEROPHANT investit la petite scène et commence à sortir les premiers sons de ses guitares. Une chose est sûr on va en prendre plein la tronche. Toute la salle vibre en phase, je sens la pointe de mes cheveux qui commence à s'exciter. Et c'est parti hop là, le groupe commence à lâcher les boeufs. 30 minutes de Hardcore Punk mâtiné de Sludge, lourd, pesant, vrombissant et même épique par moment. Ces petits gars pourraient presque être catalogués dans la mouvance récente du Neo-Crust, mais en beaucoup plus lourd que la moyenne. Se rapprochant également lors de petites incartades grindeuses des dernières signatures de Southern Lord Records, je pense notamment à NAILS ou encore ALL PIGS MUST DIE. Abritant en son sein un chanteur fou qui se frappera plusieurs fois le micro contre la tempe, HIEROPHANT fut, au final, un peu ma baffe de la soirée, la découverte inespérée qui t'explose à la figure sans que t'ais le temps de dire ouf. Peut-être un peu trop primaire par certains moments, un chouille linéaire à d'autres mais comme dirait l'autre : y a du potentiel !

Le début de la soirée s'achève ici. Voici la seconde partie, avec les deux gros groupes très attendus. Et c'est DEAFHEAVEN, groupe de Blackgaze que j'ai eu l'honneur de chroniquer il y a peu, qui ouvre le bal après 20 minutes de pause encore une fois. N'ayant qu'un album et une démo à leur actif, ils décident donc de nous jouer les trois premiers titre de leur premier album, "Roads To Judah" puis le premier titre de leur démo en rappel, suite à la demande acharnée du public, le bien nommé "Libertine Dissolves" qui ne fait absolument pas dans la dentelle. Comme dit dans ma chronique, je trouve leur album honnête voire même très plaisant par moment. Le Blackgaze est pour moi à mille lieux du Black Metal. Ok, la double pédale est pas en reste, mais ceci ne veut pas dire, ipso facto, que la musique est trop brutale et que ça te donne envie de sauter partout, non ? Et bah on dirait que si, pour un bon gros paquet de la salle qui va se mettre à vouloir à tout prix approcher le micro et le chanteur (qui boutonne le bouton du haut de sa chemise, comme Desproges j'ai horreur de ça). Comble du comble pour ce genre de musique que je considère comme étant introspective et salvatrice à souhait (la double ne sert pas à ce que vous sautiez dans tous les sens mais bien à ce que vous soyez purgé de vos péchés, idiots !), plusieurs slams fleuriront à des moments plus ou moins opportuns (bien joué de le faire pendant une envolé Post Rock contemplative et épurée !) ce qui n'aide en rien l'immersion que j'aurais aimé plus forte. On notera aussi que le chanteur G. Clarke, se donne des airs assez "obscurs" et "haineux" (j'exagère mais y a l'idée) alors qu'au fond leur musique ne l'est pas tant que ça, même au niveau des thèmes abordés. Bilan de ce set : beaucoup de trop de mouvement de la part du public, d'autant plus que la musique se veut plutôt purgatrice et un son impec, pas de soucis de ce côté là, et ce toute au long de la soirée.


Pour le moment je suis satisfait et je suis assez excité à l'idée de voir CELESTE en live pour la première fois. Groupe connu pour faire leur performance live dans le noir complet. Ces lyonnais nous délivre un Post-Hardcore lourd et dense aux accents Sludge et tourmentés. Ca s'annonçait assez destructeur je dois dire. Ca s' "annonçait" oui. Mais allons-y progressivement. Pendant les 45 minutes qu'ont duré leur checking et autres branchements (alors que d'autres ont mis 15-20 minutes pourtant CELESTE n'a pas d'instruments spécifique sur scène...), j'ai pu échanger un peu avec des gens du public, l'un d'entre eux me confiant que les lives de CELESTE étaient plus du genre "messe" avec tout le monde qui headbang en coeur, bref la belle vie quoi. Bizarrement j'avais des doutes... Doutes vérifiés dès le début du premier morceau du set. Dans le noir complet, seules les lampes frontales rouges des musiciens et un stroboscope éclairent le peu d'espace qui nous entoure, déjà envahit par une fumée blanche et quasi-opaque.
Les premières notes résonnent, le son se fait dense et la sauce est envoyée. CELESTE confirme son côté fortement plombé et sa dynamique aux confluants du Sludge, du Hardcore et du Screamo. Ne connaissant vraiment aucun titre et y allant pour me faire convaincre par le groupe j'avais du mal à vraiment prendre mon pied, étant donné que tout réside, dans ces cas là, dans le fait de connaitre de manière solide les divers morceaux du groupe. Je me contente donc d'encaisser cette décharge d'énergie assez conséquente et de ressentir toute la puissance des compo monolithiques. Ceci dit, je passe un agréable moment.

Plus pour longtemps encore une fois... A la fin (ou pendant plutôt) du second morceau, la musique se coupe, une lumière se rallume (celle du panneau "sortie de secours") avant de s'éteindre quelques temps plus tard, les grattes n'ont pas l'air opérationnelles. On dirait que... nous n'avons plus de courant ! Ceci est juste épique ! Le live se clôt donc après une longue attente et l'intervention d'un gars de l'asso qui a organisé le concert, ou une personne de la salle, je ne sais pas vraiment. Une fin abrupte, sèche, qui laisse un mauvais gout dans la gorge. Petit concert, 5€ avec possibilité de donner plus. Je suis quand même pas mal déçu de ma soirée qui s'annonçait assez terrassante. En outre, je fus assez choqué du comportement totalement désagréable des gars de CELESTE qui prennent les gens en "régie" (sur une mezzanine) pour des moins que rien (écoutez comment ils leur parlent !), de même avec leur public, sans parler de leur comportement de tête à claque et leur interminable temps de préparation (45 minutes nan mais oh, what the fuck ?!).

Une soirée en demi-teinte qui m'aura permis tout de même de me faire découvrir les gars de HIEROPHANT. Qui sait si je retenterai l'expérience CELESTE en live lors de leur prochain passage à Paris (peu nombreux alors qu'ils sont français...), j'aimerais bien, ça dépendra du prix. Etant donné que ce fut eux qui ont clôt la soirée (un peu obligé vu les circonstances aussi), j'ai toujours ce gout amer, cette déception. J'attendais quelque chose de génial et de dévastateur, une expérience quoi. Au final je récolte un fusible pété et un groupe hautain comme pas deux. Une chose est sûre, je ne dépenserai jamais un copec pour ces gars là exclusivement (j'avais prévu de repartir avec leur première release en LP, au même prix que le CD, leur performance ainsi que leur personnalité m'aura vite fait changer d'avis).


Je disais donc... je suis dégouté.


Le 27/02/2012 par LAXY

Pour DEAFHEAVEN, t'aurais du faire comme moi et te caler au fond de la "salle", c'était super peinard, ça remuait gentiment en rythme et ça t'évitait de te manger le volume à fond les ballons (raison pour laquelle j'ai quitté les premiers rangs d'ailleurs) !

Je suis venu sans connaître un seul des 4 groupes, et je partage globalement ton avis : DONKEY PUNCH anecdotique, HIEROPHANT s'est révélé être une bonne surprise très dynamique et barrée (alors que je suis absolument pas porté sur la scène Hardcore ou Screamo), et DEAFHEAVEN ont bien assuré leur set, avec une ambiance atmosphérique dont on profitait mieux hors de la zone de turbulence, donc.

Je peux rien dire à propos de CELESTE en revanche, je suis parti avant même que la coupure de courant ne survienne.

C'est vrai que l'aspect de la Miroiterie peut déconcerter au premier abord, mais en l'occurrence, son côté complètement "destroy" collait on ne peut mieux aux genres pratiqués ce soir-là.

À noter qu'on trouve même le visage de Syd Barrett parmi les tags sur le mur de gauche !

Merci pour ton papier en tout cas !



             



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