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NIGHTWISH + BEAST IN BLACK + TURMION KÄTILÖT (75)
Par STEPHEN PAGE
Le 6 Décembre 2022

AYRON JONES + LAST TEMPTATION + KNUCKLE HEAD (77)
Par JOHN DUFF
Le 30 Novembre 2022

Festival de Vouziers
Par JOHN DUFF
Le 31 Octobre 2022

HELLFEST 2022 PART II (Clisson) Samedi & Dimanche
Par JEFF KANJI
Le 27 Octobre 2022

AMON AMARTH & MACHINE HEAD (Paris)
Par KOL
Le 16 Octobre 2022

HELLFEST 2022 PART II (Clisson) Jeudi & Vendredi
Par DARK SCHNEIDER
Le 10 Octobre 2022

STATUS QUO, Bruxelles
Par JOHN DUFF
Le 6 Octobre 2022

HELLFEST 2022 PART I (Clisson, 44)
Par KOL
Le 13 Septembre 2022

BLIND GUARDIAN, Sarrebrück
Par JOHN DUFF
Le 9 Septembre 2022

RAMMSTEIN, Groupama Stadium (Décines, 69)
Par DARK BEAGLE
Le 31 Août 2022

HELLOWEEN + EXISTANCE, Olympia
Par JOHN DUFF
Le 31 Août 2022

NIGHTWISH & DRAGONFORCE, Arènes de Nîmes
Par DARK BEAGLE
Le 9 Juillet 2022

SCORPIONS à Bercy
Par MULKONTHEBEACH
Le 16 Juin 2022

MGŁA à La Machine
Par KOL
Le 25 Mai 2022

WARM-UP HELLFEST à la Coopérative de Mai
Par JEFF KANJI
Le 3 Mai 2022
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de NIME publiés sur Dark Side
 
HELLFEST 2022 PART I (Clisson, 44)
Par KOL et JOHN DUFF le 17 Juin 2022
Publié le 13 Septembre 2022 Consulté 1851 fois

Jeff Kanji On l'aura attendu cette édition 2020 ! Même si l'occurrence d'une édition 2022 aura amené, en sus des températures caniculaires annoncées pour le samedi, une frange de patients festivaliers ayant revendu ses places au dernier moment pour se focaliser sur le deuxième week-end, qui promettait tout de même du très lourd (GUNS N'ROSES, METALLICA, NINE INCH NAILS…). Et j'en profite d'ailleurs pour réagir à une affirmation que j'ai entendue quelques fois et qui m'a fait réfléchir, qui consistait à dire que les têtes d'affiche jouaient toutes le week-end suivant… Ce avec quoi je ne peux pas être d'accord en fait. Car si on y regarde de plus près, hormis JUDAS PRIEST, les grosses têtes d'affiche du deuxième week-end sont des artistes pour la plupart vieillissants, sur le déclin et qui vivent sur leur statut de légende. La scène se renouvelle, et il faut bien prendre conscience qu'aujourd'hui sur les Mainstages, presque tous les leaders actuels sont là : GOJIRA, VOLBEAT, MASTODON, GHOST. La saison d'été battant également son plein me concernant, j'arrive ainsi sur les chapeaux de roue pour assister au show très attendu de SETH, qui a déjà cartonné lors du Metallian Fest le mois précédent.

Kol 6ème édition pour moi, après 2 ans d’attente insoutenable, autant dire que je suis bouillant et bien là pour en découdre et évacuer toutes ces frustrations. A moi l’Altar, la Valley et la Warzone, scène prioritaires pour ce pèlerinage annuel (encore une évocation religieuse que ne manquerait pas de relever Isaacruder) ! L’occasion également de rencontrer IRL pour la première fois nombre de comparses Nimiens. Miam !

17 juin

FROG LEAP (11h05-11h35)
JohnDuff Léo Morrachiolli est un youtubeur très connu et un excellent guitariste. Avec son groupe FROG LEAP, le set est composé de reprises comme "Zombie", "Ghostbusters" ou encore "Eye Of The Tiger". Le show est sympa mais je m’attendais à plus de fun, plus de dingueries guitaristiques, il n’en sera rien, Leo laissant son collègue guitariste gérer la quasi totalité des soli. Dommage.


Crédit photo : Bruno Bamdé


ASG (12h50-13h30)
JohnDuff J’avais écouté quelques morceaux d’ASG sur Spotify avant le Hellfest et j’avais bien aimé leurs riffs Stoner. En live, sous la Valley, les Américains livrent un show carré avec aucun temps mort. le son est bon, les riffs de guitare très lourds sont efficaces, je n’ai pas vu les 40 minutes passer.

ENFORCED (12h50-13h30)
Kol Quoi de mieux pour lancer ce marathon de sept jours qu’un peu de Crossover Thrash à l’Altar (à différencier du Thrashcore, merci Positron !), la scène extrême du festival - celle où l’on se fait démonter et on s’y rend pour ça. Bonne découverte pour ma part, l’héritage de POWER TRIP étant (trop ?) évident. Scénographie minimale, efficacité maximandale. Les 40 minutes du set sont bien trop courtes pour apprécier pleinement la musique du combo ricain. Peut-être même plus varié que ce à quoi je m’attendais. Premier concert, première découverte, voilà une édition qui part pleine balle.

SETH (15h05-15h50)
Jeff Kanji C'est français, et c'est la classe internationale. Clairement un des concerts les plus marquants de la journée, si ce n'est de cette première édition. Les costumes, le son, la mise en scène, l'équilibre entre sulfureux (avec cette danseuse dénudée en mode nuit de sabbat), épique, et le choix d'axer son set sur "La Morsure Du Christ", son album de retour triomphal qui est tout bonnement excellent, et permet de marquer les esprits avec puissance.

WITCHCRAFT (15h55-16h40)
JohnDuff Tout comme ASG, les morceaux écoutés sur Spotify m’avaient bien plu. Le groupe de Doom/Stoner délivrent un show sobre et efficace, sans réelle communication. Le son était correct avec une basse bien mise en avant. Après 30 minutes de concert, je décide de partir pour me placer près de la MainStage 1 pour voir Frank CARTER.

SHINEDOWN (15h55-16h40)
Jeff Kanji Changement d'ambiance avec SHINEDOWN (je ferai souvent la navette entre la Temple et la Mainstage 2). Le groupe de Post Grunge américain est très important chez lui, et pose pour la seconde fois ses valises à Clisson, et autant dire que les mecs ne sont pas venus faire de la figuration. Le son est énorme, les prestations des musiciens ultra précises (un peu à la GODSMACK il y a quatre ans), et Brent Smith, malgré son look de papa ricain en survèt, pas Metal ni Rock pour deux sous, met tout le monde d'accord, le meilleur chanteur de la journée, il n'y a aucun doute, c'est bien lui. Quel bonheur d'écouter enfin "Second Chance" en live, et le public le lui rend bien. Je connais surtout "The Sound Of Madness" mais il m'apparaît indispensable d'aller creuser davantage, même si la discographie paraît un peu inégale.

GATECREEPER (15h55-16h40)
Kol Après la première découverte, le premier dilemme. SHINEDOWN ou GATECREEPER, dont les quelques titres entendus sur une playlist (obscure, forcément) m’avaient mis la bière à la bouche. J’ai privilégié la nouveauté à la valeur sûre, et surtout l’Altar aux mainstages, déjà bien gavées. Et bien m’en a pris, même si l’ami Jeff semble avoir pleinement profité du show des Floridiens ! Pour faire simple : t’aimes ENTOMBED et le old-school Swedish Death Metal, t’aimeras GATECREEPER. Et ça tombe bien, car je suis dans une petite période Death. Growls caverneux, alternance de tempi (dont des mid bien lourds), petites mélodies maléfiques, je n’ai pas adoré le GRAND CADAVER sorti récemment pour rien. Super moment !

The GREAT OLD ONES (16h45-17h30)
Jeff Kanji Retour sous la Temple pour retrouver The GREAT OLD ONES qui m'avait épaté la première fois. Avec une discographie sans tache, les Français peuvent dérouler et imposer leur Black Metal dopé aux essences atmosphériques et Post. Hélas, le son des guitares est un peu brouillon (hormis pour Benjamin Guerry, à la direction des opérations), et empêche de rentrer complètement dans le délire. Surprise qui malheureusement ne le sera plus, le son de la Temple, que j'ai jusqu'à présent trouvé particulièrement excellent, est très variable sur cette édition du Hellfest.

FRANK CARTER & THE RATTLESNAKES (16h45-17h30)
Kol Je décide de me frotter à la foule compacte et au cagnard clissonnais pour retrouver l’une de mes plus grosses baffes en live, il y a quelques années à la Warzone. Le Hardcore prodigué par Frank CARTER et ses sbires a beau s’être franchement adouci depuis deux albums, le groupe déboite toujours autant en live ! Chant au milieu du circle pit, grimpette debout, porté par les mains du public, pour hurler ses refrains, l’énergie de Carter semble déteindre sur le groupe, puisque Deano, le guitariste, s’offre un morceau en slam sur la foule, ravi d’assister à cette prestation. Le combo anglais réservera même un espace Mosh Pit au public féminin, venu en masse pour l’occasion (je fais référence ici à l’édito du saigneur Volthord). Pour fêter cela, je me réserve la disco du groupe, à venir prochainement sur NIME.

JohnDuff Frank CARTER a mis tout le monde d’accord avec son show survolté de 45 minutes. Le frontman fera quelques incursions dans la foule et le public mettra une ambiance de folie. Des hits à la pelle mais également des morceaux récents qui passent bien l’épreuve du live. L’un des meilleurs concerts du week-end !

Crédit photo : Bruno Bamdé


OPETH (17h35-18h35)
Jeff Kanji Enjambées jusqu'à la Mainstage 2 (pardi !) pour OPETH. Son leader Mikael Åkerfeldt souffre visiblement fortement de la chaleur mais ne s'en plaint pas, préférant nous féliciter chaudement pour notre présence, et tente de réfréner sa tendance à faire la conversation avec le public, pour se concentrer sur la musique. Alors je reconnais que les plus grands frissons apparaissent quand le Suédois reprend son intense voix de dragon, mais en tant que musicien, le goût, le sens de la nuance et la clarté musicale d'OPETH fait clairement son effet sur moi, et je ne m'ennuie pas une seconde pendant ce set d'une heure donné sous une chaleur qui se fait accablante (et ce sera pire le lendemain).

The OFFSPRING (18h40-19h40)
Jeff Kanji Un temps parfait pour recevoir en grande pompe la légende californienne The OFFSPRING. Mes années lycée remontent et voir Dexter, Noodles et leurs sbires souriants, concernés par l'évènement fait bien plaisir, car les quelques prestations que j'avais pu visualiser étaient plutôt molles avec un Dexter à la peine. Là avec le trio "Staring At The Sun" - "Come Out And Play" - "Want You Bad" (introduit à l’orgue), le groupe ne pouvait pas se planter. La suite sera plus en demi-teinte, la faute à des compos moins fédératrices. "Self-Esteem", l’insupportable "Why Don’t You Get A Job" et l’innénarrable "The Kids Aren’t Alright" terminent ce bon moment.
John Duff J’en attendais pas grand chose et finalement The OFFSPRING surfe sur son côté nostalgique, la preuve avec des titres plus récents qui ne prennent pas en live. J’ai trouvé Dexter limite par moments, Noodles en fait des caisses, je décide de partir avant la fin.

MASTODON (19h45-20h45)
Jeff Kanji Rien de comparable avec MASTODON qui retrouve sa place sur la Mainstage pour un concert partagé avec l’ami Kol qu’il fut particulièrement agréable de rencontrer pour de vrai. Le Hellfest 2022, ça a aussi été l’occasion de rencontrer beaucoup de Nimiens et de partager de bons moments, parfois, il faut bien le dire, au détriment de certains concerts.
MASTODON est le patron ce soir, son show visuel particulièrement prenant, dominant le monde du Metal avec son dernier-né "Hushed And Grim", largement représenté, même si cela se fait au détriment de "Crack The Skye", "Once More ‘Round The Sun" et "Emperor Of Sand". De quoi ravir à la fois les amateurs les plus récents et les fans les plus fidèles, avec deux titres de "Leviathan" (dont l’incontournable "Blood & Thunder") et même un extrait de "Remission". Ce début de soirée, qui voit le batteur-chanteur faiblir un poil en fin de set (alors que sa performance vocale était jusqu’ici impeccable, tout comme celles de ses collègues), met les pendules à l’heure.
Kol Pas mieux, juste la grande classe, la setlist se concentrant sur des titres adaptés au format festival. Idéal pour lancer la night session et voir le site se transformer en mode "Une Nuit En Enfer", les flammes faisant leur apparition sur les diverses constructions du site. Une petite pause pour recharger les batteries et direction AT THE GATES avec Jeff pour un autre temps fort de cette première partie de festoche.

Crédit photo : Bruno Bamdé

PRIMORDIAL (20h50-21h45)
Jeff Kanji Il faut bien se nourrir, et je rate ainsi le début de ce groupe à la looonngue histoire sur Nightfall. Canard WC, Dolorès et surtout Wën me maudissent sur des générations j’en suis certain, mais qu’ils sachent que je regrette. J’ai bien entendu parler des prestations des Irlandais et du charisme incroyable de Neamthanga… Je ne peux qu’en attester ; il donne un côté rockstar au Folk Metal de PRIMORDIAL, sachant concerner de son imposante stature le public, tant envers ses musiciens que la musique elle-même. Ajoutez à cela un bon son et des jeux de lumière particulièrement efficaces, vous obtenez une excellente découverte.

DROPKICK MURPHYS (20h50-22h05)
John Duff Les DROPKICK en live c’est toujours quelque chose. En 2019 ils avaient conquis tout le monde et les enchaîner juste après l’énorme concert d’ULTRA VOMIT était terrible. Pour cette année, je décide de me tenir plus éloigné de l’énorme fosse à pogo. Le groupe est toujours un must en live même en l’absence d’un chanteur. Cette absence m’a quand même "gâché" un peu le plaisir, lui qui a une voix si particulière. Restera quand même 75 minutes de fête avec enfin une baisse bienvenue de la température.

AT THE GATES (21h50-22h50)
Jeff Kanji Là en revanche je pars en terrain connu. Je vais me faire démonter les cervicales et c’est cool ! Premier titre du dernier album, suivi par "Slaughter Of The Soul", Tompa qui nous aboie dessus. Que dire de plus ? Le groupe joue la quasi totalité de son album de 1995, mais n’oublie pas de jeter un sérieux coup d'œil vers "At War With Reality" pour un show compact, hyper énergique, dont mes cervicales se souviennent encore.
À l’extérieur, FIVE FINGER DEATH PUNCH ne me convainc toujours pas, et que dire de DEFTONES… Loin de faire l’unanimité malgré le charisme de Chino Moreno…

FIVE FINGER DEATH PUNCH (22h50-23h30)
Kol Autant j’arrive à apprécier certains titres sur album, autant en live, toujours pas. Malgré la qualité du son, tout sonne artificiel, dans l’attitude du groupe comme du chanteur. Et zéro second degré, qu’on ne s’y trompe pas. Le sponsoring Monster, le gamin au premier rang mis en avant : exactement comme les shows précédents. Dommage, car la voix d’Ivan Moody est toujours plaisante, mais ce sentiment d’assister à du préfabriqué m’empêche réellement de profiter. Et comme je n’ai jamais réussi à rentrer dans DEFTONES (oui, je sais, c’est péché), je décide d’aller errer, un peu sur ABBATH (bof), un peu sur VOLBEAT (un chouille déçu, malgré une prestation énergique), et beaucoup au bar. Il semblerait que je sois passé à côté d’un grand moment de n’importe quoi à la Warzone avec SUICIDAL TENDENCIES qui a littéralement joué son set sur scène avec 100 personnes du public. Tant pis pour moi… Le Hellfest, c’est aussi retrouver les copains à la fin pour se rendre compte de ce qu’on a raté !
JohnDuff Pour moi c’est tout le contraire. Sur album ce groupe m’ennuie mais en live je trouve que ça le fait. Après quelques morceaux, je suis vraiment rentré dans le concert. Le son était énorme, Ivan Moody en grande forme. Une vraie surprise pour moi !

DEATH TO ALL (0h00-01h00)
Jeff Kanji Je choisis donc de me reposer un peu sous l’Altar en attendant de voir des musiciens d’exception rendre hommage à leur mentor Chuck Schuldiner. Répertoire connu de tous les amateurs, même si je dois avouer que mes souvenirs commencent à dater, commencer par un extrait de "Individual Thought Patterns" ne pouvait que me mettre dans de bonnes dispositions ! Le son est cependant un peu fort sur cette fin de journée et chargé d’aigus. Rien de bien choquant pour les standards Death/Thrash, mais même la grosse caisse de l’impressionnant Gene Hoglan sonne aiguë. Je m’absenterai ainsi plutôt de bon cœur afin d’être pas mal placé pour VOLBEAT.

VOLBEAT (0h50-02h05)
Jeff Kanji On peut s’interroger sur le placement si tardif des Danois, qui auraient largement mérité le spot de DEFTONES, voire de FIVE FINGER DEATH PUNCH qui a, je le constate, pas mal d’adeptes. Mais VOLBEAT va proposer un show haut en couleurs, pendant lequel les effets visuels permis par la nuit vont largement servir la prestation de Michael Poulsen, qui sait vraiment comment s’adresser à des foules imposantes comme celle agglutinée autour des deux mainstages et jusqu’au niveau des bars. Si la guitare de Rob Caggiano sort assez nettement du mix lors de ses soli (ça s’arrangera en cours de set), il délivre à chaque intervention une partition impeccable, qui complète très bien le Heavy Metal aux influences diverses de VOLBEAT. Comme je m’y attendais, les titres du dernier album passent très bien le cap de la scène ("Shotgun Blues") au côté des classiques et des titres qu’affectionne le groupe ("Sad Man’s Tongue" titre le plus ancien joué ce soir), ou encore "Black Rose" où le ton se durcit sensiblement. Un pur moment de Rock’N’Roll très bien mené, divertissant, et rappelant qu’un concert, ce n’est pas seulement un spectacle visuel, mais c’est du divertissement et de l’échange (quand bien même Michael s’est bien foutu de notre gueule pendant le "Ring Of Fire" de Johnny CASH).
JohnDuff Après la claque infligée par FIVE FINGER DEATH PUNCH je décide d’aller voir devant la Mainstage 2 pour être bien placé pour VOLBEAT. Après avoir subi (je n’ai pas d’autre mot) DEFTONES, VOLBEAT rentre enfin sur scène et quel concert ! Le son est massif, les hits s’enchaînent. Le groupe est heureux d’être là et moi aussi ! Les titres du dernier opus passent très bien (bordel "Becoming" et "The Battle Rages On"). Le set me paraît court, VOLBEAT est généreux et n’hésite pas à parler à un public pas forcément toujours réceptif. Mon concert préféré du Hellfest 1 sans aucun doute !

18 juin 2022

TITAN (10h30-11h00)
Jeff Kanji Les journées de concert sont tellement longues qu’il faut clairement de la passion pour être sur site à 10H30 (quand on ne dort pas au camping je veux dire) pour soutenir les vétérans de TITAN. Les Basques font partie des tous derniers ténors du Hard français des eighties à s’être reformés. Non seulement ils ont réussi cette phase au niveau scénique, et le set, court mais puissant de ce matin ne me fera pas mentir. "La Loi Du Métal" et autres classiques du premier album se mêlent à merveille avec les extraits du récent et réussi "Palingenesia". Le public est surtout constitué d’anciens, mais tout le monde est satisfait au sortir de cette demi-heure.

FIRE FROM THE GODS (11h05-11h35)
Kol Quoi de mieux qu’un petit set de Metal moderne sur une mainstage clairsemée pour lancer les hostilités en ce début de journée, que l’on annonce caniculaire. Les lances à eau seront de sortie tout au long de ce second jour, pour le bonheur des festivaliers. Venu des US, le groupe envoie un Metalcore riche en influences, porté par un chanteur charismatique, AJ Channer, qui partage son plaisir d’être parmi nous. Grosse énergie communicative, morceaux ciselés (un petit air de FEVER 333 par certains moments?), le show est réussi : les sourires sont de sortie pour les braves qui se sont levés !

LAST TEMPTATION (11h40-12h10)
Jeff Kanji J’erre du côté de la Mainstage 2 sur les conseils de Stéphane Auzilleau avec qui j’ai pu longuement m’entretenir de mon rapport à Rock Hard et MARILLION, mais là n’est pas la question. LAST TEMPTATION est une nouvelle formation portée par El Butcho (chanteur de WATCHA, et auteur d’un bel album avec Yann Armellino il y a quelques années), et de Farid Medjane (ex TRUST et brièvement SORTILÈGE, avec lequel il ne s’est pas fait une bonne pub). Et bien… Outre le CV, même si on ne passe pas un mauvais moment, Butcho chantant particulièrement bien ce répertoire Hard Rock très américain, outre un guitariste particulièrement taciturne (le Hard Rock sur 7-cordes c’est rigolo), il ne se passe pas grand-chose.

AKTARUM (12h15-12h45)
Bien que je ne reste pas longtemps, la débauche d’énergie et l’enthousiasme dégagé par les Belges fait plaisir à voir, et me saisit sur l’instant. L’ambiance dans la fosse est idoine, et il ne fait aucun doute que je vais devoir me pencher sérieusement sur ces trois albums !

SOLDIER SIDE (12h50-13h30)
Kol SYSTEM OF A DOWN n’est finalement pas venu, The DEAD DAISIES annule à la dernière minute : pas de problème, Ben Barbaud a réponse à tout : welcome SOLDIER SIDE, groupe français de cover de SOAD, pour quarante minutes bien sympathiques. Passé la surprise et l’adaptation, le public s’est fait plaisir en se déchaînant sur les tubes intemporels ("Chop Suey", "BYOB", "Sugar",...). Le gros risque avec des reprises de SOAD, ce sont les voix, notamment celle de Serj, et c’est dans l’ensemble une mention honorable que nous décernons à ce joli défouloir. En attendant les "vrais" en 2023 ?

KNOCKED LOOSE (13h35-14h15)
Kol Son massif, chant agressif à souhait, les ricains de KNOCKED LOOSE vient faire monter la chaleur des mainstages en ce début d’après midi avec leur hardcore abrasif. Les guitares sont en papier de verre pour un groupe taillé pour la warzone. Petit bémol personnel : les compos manquent parfois d’accroche, ce qui rend le set un poil lassant à la longue, mais je chipote sans doute un peu. Ayant déjà beaucoup donné, je vais chercher l’ombre et le calme à la Valley.

ME AND THAT MAN (14h20-15h00)
Kol Nergal s’est fait un petit plaisir avec ME AND THAT MAN. Délaissant le Death/Black habituellement prodigué au sein de BEHEMOTH, le Polonais nous propose ici le meilleur de ses trois essais studio, malgré la perte de son matos en route. Grand sourire tout au long du set (ça change !), visiblement heureux d’être là, ses titres Folk sont gorgés de feeling et parfaitement restitués sur scène. Johnny CASH n’est pas loin, et ça fait du bien après un début de journée éprouvant.


Crédit photo : Bruno Bamdé


SOEN (14h20-15h00)
Jeff KanjiL’été sera chaud ! C’est aujourd’hui que c’est le plus flagrant. Et si Martin Lopez n’en semble pas le moins du monde affecté (la recherche absolument dingue de son jeu de batterie en fait pour moi un des batteurs les meilleurs du circuit), Joel Ekelöf, à l’image de Mikael Åkerfeldt la veille, semble souffrir. Et surtout SOEN montre que sans ses lumières et une certaine pénombre il lui est difficile d’exister sur une scène de festival. Le charisme du vocaliste est aux antipodes de sa capacité à nous transporter dans ses lignes de chant, et le set très bien exécuté me paraît franchement mou, sentiment sans aucun doute exagéré par les températures caniculaires (on annonce entre 38 et 40 degrés selon les heures et les endroits.

The DARKNESS (15h55-16h40)
JohnDuff Voir The DARKNESS, qui plus est en compagnie de l’ami Jeff était un super moment. Le groupe a livré une prestation incroyable, essentiellement basée sur "Permission To Land". Les hits s’enchaînent et le temps file à une vitesse. On aura également le droit à la présence de Michael Starr de STEEL PANTHER pour pousser la chansonnette sur l’hymnique "I Believe In A Thing Called Love". Une chose est sûre, ça m’a donné envie de les voir en salle ou dans un autre fest avec un temps de jeu allongé.
Jeff Kanji C’est rien de le dire ! Les quatre musiciens sont incroyablement impliqués, jouent Rock And Roll tout en étant d’une précision implacable. The DARKNESS fait partie pour moi de ces très grands, et les avoir enfin vus après toutes ces années à les écouter sur disque est un véritable accomplissement.

ALESTORM (17h35-18h25)
Kol les moussaillons de Captain Chris reviennent au Hellfest pour partager avec nous un nouvel album : "Seventh Rum Of A Seventh Rum". Après avoir gavé la scène Temple par deux fois les éditions précédentes, le groupe a cette fois les honneurs d’un joli créneau sur une mainstage. Ils en feront bon usage, devant un public conquis d’avance, venu pour se défouler. Les nouveaux titres, dont un "P.A.R.T.Y." bien con et bien dansant, ne font pas tâche dans le set. J’ai bien pris des autoroutes de slammers dans la tronche, tout au long de la prestation. Si la mission est accomplie, j’avoue commencer à me lasser, après les avoir vus plusieurs fois en live, les gimmicks tendent à se répéter (le canard gonflable sur scène est un bon exemple). Un peu l’effet AIRBOURNE : c’est bien, mais c’est toujours pareil, musicalement certes, mais aussi au niveau du show.

RIVAL SONS (18h30-19h20)
Jeff Kanji Après le cirque Pinder d’ALESTORM, il est temps enfin d’assister à RIVAL SONS, après son annulation de dernière minute en 2019. Et alors là c’est l’opposé d’ALESTORM : de la classe, un look absolument impossible (le velours et les sequins par 40°C vous êtes marteau les gars). Ça sonne de fou, Jay Buchanan est épatant, tant vocalement que scéniquement, et même si sa guitare acoustique semble lui faire des misères, il nous couche rien qu’avec sa capacité à interpréter et faire groover ses lignes de chant sur "Shooting Stars" qu’il se retrouve à chanter quasi a cappella par moments.

ENSIFERUM (20h30-21h30)
JohnDuff Cela fait des années que je veux voir ENSIFERUM. Je me place donc au niveau de la table de mixage pour me prendre une baffe monumentale d’une heure. Le dernier album en date est largement représenté et ça passe nickel. Leur nouveau vocaliste assure, le groupe a l’air heureux d’être là. L’ambiance montera d’un cran sur "Lai Lai Hei" avec le public en position assise mimant de ramer. Et comme pour faire durer le plaisir, le groupe ressort le titre "Iron" des tiroirs en guise de clôture. Chapeau messieurs !
Jeff Kanji Clairement le concert de la journée me concernant. Malgré la chaleur étouffante, ENSIFERUM a absolument tout tué, et l’ambiance dans le public absolument géante, si vous prenez en compte que j’étais juste derrière le circle pit quasi permanent transformé en wall of death dès le deuxième titre. Le son, les lumières, la prestation scénique, tout y était. Il faut se faire à l’idée qu’ENSIFERUM est devenu un groupe de Power Metal un peu vénèr, et que le Black Metal est désormais loin.

MEGADETH (20h30-21h45)
Kol Parfois on n’attend plus rien de ses idoles de jeunesse. On préfère rester sur une bonne image, plutôt que de s’infliger la décrépitude de ceux qui ont tant œuvré pour notre genre de prédilection. Et au milieu de l’oubli, le sursaut. Megadave est en forme, bien entouré. Le son est excellent, comme d’habitude, mais la communication est bien plus présente : on distingue presque un sourire sur le visage du rouquin ! La setlist est assez classique, même s’il manque "Tornado Of Souls" et son solo d’anthologie. MEGADETH is back, et ça fait tellement de bien que j’y retournerai la semaine prochaine afin de m’assurer que ce n’était pas un accident.

SEPULTURA (21h35-22h35)
Kol J’étais chaud bouillant pour ce concert, le dernier opus des brésiliens m’ayant grandement séduit, et ce n’est pas le choix d’"Arise" puis de "Territory" en guise d’ouverture qui va me calmer. Malheureusement, le son est brouillon. Beaucoup trop brouillon, et le soufflé retombe immédiatement. J’ai tenu 3 titres, avant de quitter la tente, dépité. D’après les échos que j’ai eu, ça s’est arrangé par la suite, mais je n’ai pas eu la patience d’attendre.

DEEP PURPLE (21h50-23h05)
Autant dire que la perspective d’un concert de DEEP PURPLE n’est pas l’opportunité la plus bandante qui soit. Le quintette qui approche doucement les 80 ans de moyenne d’âge attirera toujours du monde, notamment ceux qui ne l’ont jamais vu en concert. Je lève toujours l’oreille au son de "Highway Star" que le groupe prend toujours la peine de jouer dans des festivals Metal, histoire de rappeler qui sont les papas. Et je dois reconnaître que sans m'extasier (Gillan n’est plus dans le coup depuis longtemps, je remarque qu’il a par ailleurs pas mal maigri), l’apport de Simon McBride (qui remplace Steve Morse pour quelques mois) fait un bien fou, et son jeu file un coup de fouet à une section rythmique toujours implacable malgré les kilomètres au compteur, et remarquablement riche. Pas le concert du soir clairement, mais ne comptez pas trop sur moi pour bitcher sur la légende sur ce coup-là.

Crédit photo : Bruno Bamdé

GHOST (23h10-00h45)
JohnDuff L’engouement de mes camarades nimiens à propos du dernier album de GHOST m’avait donné envie de me plonger dedans. Et "Impera" s’est avérée être une véritable claque. GHOST n’a pas usurpé sa place de Headliner, loin de là. Le show est carré, le son est massif. Je déplore quand même quelques longueurs avec les solis de guitare. La setlist est excellente avec en exclu "Griftwood" jouée pour la première fois. Malheureusement Tobias devra arrêter le concert après "Dance Macabre", nous disant que sa voix était foutue. Tant pis pour "Square Hammer", j’ai passé un super moment et assurément l’un des meilleurs concerts du week-end.

VREID – 1184 WINDIR (1h00-02h05)
Jeff KanjiJe sais que je fais des envieux (n’est-ce pas T-Ray ?). Ce soir ce n’est pas le fond de scène de VREID qui domine la Temple, mais celui, ô combien impérieux de WINDIR, auquel les compagnons de route de feu Valfar rendent un brillant hommage ce soir. Scénographie soignée, son raw juste ce qu’il faut, claviers bien mixés, "1184" prend vie sous mes yeux, et malgré l’heure tardive, nombreux sont ceux qui ne voulaient pas manquer l’évènement. De quoi vous motiver à réécouter la discographie complète des Vikings.

AIRBOURNE (1h00-2h00)
Kol Même motif, même punition que pour ALESTORM : c’est bon, ça fonctionne toujours, le groupe se donne à 300%... Mais c’est exactement le même show que la dernière fois que je les ai vus : même blagues, même bar à whisky,... Il est temps de rentrer recharger les batteries, non sans tenter un dernier tour à la mailloche, sur le camping.


19 juin 2022

DYSCARNATE (11h40-12h10)
Kol Encore un beau début de journée (décidément) à l’Altar avec les anglais de DYSCARNATE, qui officient dans le Death assez groovy, à base de riffs bien saignants, de mid-tempos, de breaks bien sentis et de vocaux variés (but no clean singing !). Rien de très original, mais suffisamment efficace pour tourner prochainement sur ma platine. Je vais devoir creuser le sujet dans les semaines à venir.

LANDMVRKS (12h15-12h45)
Kol Ici, c’est Marseille ! Le Metalcore énergique des Phocéens tape dans le mille en ce début de journée à la Warzone. Énergiques, portés par un chanteur investi, les Frenchies ont tiré le meilleur profit du difficile créneau réservé, et blindé la scène pour 30 minutes compactes et solides. À revoir, très clairement !

SORTILÈGE (12h50-13h30)
Jeff KanjiL’un des concerts que j’attendais avec impatience. Je suis surpris positivement par le public fidèle, nombreux et de tous les âges qui reprend en chœur les paroles de tout le set des Franciliens. Une entame des plus dynamiques avec "D’Ailleurs", l’occasion d’entendre un Zouille en très grande forme, qui finit de coucher les doutes qu’il pouvait subsister quant à ses capacités vocales. Même si le bougre a pris trente ans dans la gueule, la forme physique et vocale reste pour le moins impressionnante, "Délire D’Un Fou" était émouvant, et ce "Sortilège" final ne faisait pas de quartier, de quoi attaquer ce dernier jour avec la banane.

INGESTED (12h50-13h30)
Kol Mes chouchous du moment. Du Brutal Death(core), entre FIT FOR AN AUTOPSY et DYING FETUS pour le groove : il n’y avait pas moyen que je rate cela. Et les Mancuniens ont assuré. Jason Evans est un frontman hors-pair, alternant les vocaux extrêmes avec une facilité déconcertante, et les musiciens sont au diapason. 40 minutes de baston, pour l’un des plus beaux Wall of death jamais vu à sur cette scène. Et puis ils ont joué "Dead Seraphic Forms", qui met généralement tout le monde d’accord tant l’équilibre entre violence et mélodie est parfait. Démarré devant une foule clairsemée, le show s’est achevé dans une Altar gavée, malgré le créneau matinal qui leur avait été alloué.

LACUNA COIL (13h35-14h15)
Jeff Kanji Je n’avais pas vu LACUNA COIL depuis 2005, et n’y avait pas prêté une attention particulière depuis, hormis via les chroniques de Mefisto. Et si la scénographie est à la hauteur de ce qu’on attend d’une Mainstage, que le charisme et l’animalité de Cristina Scabbia font toujours le taf (elle illumine la scène de sa présence et de ses lignes vocales impeccables), je n’accroche pas des masses, la faute toujours, à Andrea Ferro dont je trouve que le chant défigure la musique des Italiens. Tant pis, je vais aller me poser côté VIP, découvrant en passant CAIN BAIRD qui me fait nettement plus forte impression.

BATTLE BEAST (14h20-15h00)
Alors, il est temps de comprendre le phénomène en live… Aïe. Heureusement que le ridicule ne tue pas. Noora Louhimo peut difficilement faire oublier ce pantalon en cuir trop petit et ces hideuses cornes qu’elle porte en décoration. Mais quelle idée enfin ! Car BATTLE BEAST ça joue bien (pas compliqué mais bien), et Noora est une chanteuse assez incroyable. Mais bon, entre envie de rire et facepalm, je peux pas dire qu’on en ressorte grandi.

TWIN TEMPLE (15h55-16h40)
C’est en passant devant la Valley que mon attention est attirée par ce qu’il se passe sur scène. Cette sorte d’Occult Rock, qui semble devoir autant à The DEVIL’S BLOOD qu’à GHOST est pour le moins prenant, porté par une chanteuse charismatique (et lourdement déguisée), qui mérite que je m’attarde davantage dessus. Visiblement, je ne suis pas le seul curieux happé par l’ambiance de messe noire de TWIN TEMPLE.

Crédit photo : Bruno Bamdé

DORO (15h55-16h40)
Jeff Kanji DORO sur scène c’est toujours un super moment, et elle ne va pas déroger à la règle. Sa sympathie, son éternel sourire et sa façon de communiquer son amour au public, elle emporte l’auditoire en un rien de temps (la comparaison avec BATTLE BEAST fait très mal pour le coup). Pas de cirque, du cuir, du Heavy Metal, un best of des années WARLOCK et DORO et le tour est joué. Dans son enthousiasme, la blonde germaine entonnera "All We Are" un peu vite, quittant la scène avant qu’on lui dise qu’elle avait encore le temps de faire un morceau… Et pour cause, comme la setlist me le montrera, elle avait zappé "All For Metal" qui conclura le set en beauté.

JohnDuff Voir DORO dans un fest français relève de l’exploit et on peut s’estimer chanceux que la Metal Queen soit sur l’affiche. DORO est heureuse d’être là et le fait ressentir. Même si le public n’est pas venu en masse, la chanteuse joue bien avec. "I Rule The Ruins" démarre les hostilités et c’est une première mandale. Les titres défilent et on se prend claque sur claque. 45 minutes c’est trop court. J’espère que la Metal Queen reviendra rapidement dans l’Hexagone.

JINJER (16h45-17h30)
Je n’ai pas d’autre formulation que celle que j’ai trouvé le jour même pour résumer mon opinion sur JINJER : ça envoie, ça joue très bien et c’est puissant, Tatiana passe avec une incroyable aisance d’un type de chant à l’autre, mais je ne comprends pas ce qu’ils font. Le Metalcore aux fulgurances mélodiques des Ukrainiens n’arrivera pas à me convaincre. C’est davantage le contexte géopolitique qui ressort, les drapeaux ukrainiens fleurissant dans la fosse dès l’entame du show, et Tatiana Shmaylyuk ne tarde pas à rappeler que JINJER est là pour porter la parole de son pays en guerre.

RED FANG (17h35-18h25)
Kol Une année à Stoner ? J’aurais aimé profiter pleinement de ce que j’entendais devant la Valley, tant le son était de qualité et la prestation aboutie. Malheureusement trop de monde, il était impossible de se faufiler à l’intérieur de la tente et de profiter des aspects psyché de RED FANG. J’ai malgré tout passé 30 minutes à l’extérieur, maudissant mon agoraphobie naissante tellement le contenu me plaisait. Un vrai regret, mais pas du fait du groupe qui a assuré comme jamais.

MICHAEL SCHENKER (17h35-18h25)
JohnDuff Troisième fois que je vois Michael SCHENKER et troisième line-up ! A chaque fois c’est une démonstration de guitare. Le public est peu garni, je suis vraiment stupéfait que les gens ne se rendent pas compte qu’ils ont la chance de voir un des meilleurs guitaristes au monde. En tout cas, le set est excellent, Ronnie Romero assure au chant, les classiques s’enchaînent et on a le droit aussi a "A King Has Come", issu du dernier album, qui passe bien l’épreuve du live. Chapeau Monsieur !
Jeff Kanji Le manque d’ambiance de ce concert, et plus généralement des fosses sur ces éditions du Hellfest me laissent perplexe. Alors certes j’ai vu meilleure prestation du Blond Germain, Ronnie Romero n’est pas très à l’aise sur "Lights Out", mais musicalement ça assure pépère quoi, mais sur la journée effectivement, on écoutera peu de guitaristes avec un tel toucher.

BORKNAGAR (18h30-19h20)
Jeff KanjiMieux qu’une séance de sophrologie. Voilà c’est dit. Arcquebouté sur son répertoire le plus récent, ce BORKNAGAR sans Vintersorg se voit largement compensé par le charisme incroyable du géant Vortex, dont les effets vocaux sont parfaitement gérés depuis la console, et dont la complémentarité et l’alternance avec Lazare, tout aussi solide derrière son clavier, fonctionne du tonnerre. Le Viking Metal norvégien prend sa place, et je peux déceler derrière un semblant de retrait un Øysten Garnes Brun pour le moins satisfait, et clairement il y a de quoi. Clairement la meilleure des deux prestations de BORKNAGAR auxquelles j’ai eu la chance d’assister.

MAXIMUM THE HORMONE (18h30-19h20)
Kol MA claque du Hellfest 2022. N’ayant absolument aucune idée de ce à quoi j’allais assister ("tu vas voir, c’est des japonais, et ils bastonnent" étant le teaser qui m’a été partagé quelques heures plus tôt, vous avouerez que c’est un peu vague), j’y suis allé, tel un lapin de SIX semaines, et ai réussi à me faufiler près de la Mainstage. Première erreur pour mes vieux os. Le combo assène une musique improbable, entre Rockabilly, Punk, Hardcore, Metalcore, Death, J-Pop… Un grand bordel, qui se tient malgré tout, contre toute attente. La batteuse est ultra charismatique et vient chanter, ou beugler, aléatoirement sur les titres avec un grand smile, et le public est ultra-réceptif. Clairement taillé pour le live, le groupe a mis tout le monde d’accord, eux y compris puisqu’ils nous ont remercié de mettre le bordel, quand dans leur pays le public reste beaucoup plus sage. Ils ont même essayé de nous faire faire une chorégraphie, mais personne n’a rien capté. D’ailleurs, je n’ai toujours pas compris ce qui m’a roulé dessus ce jour-là. Deuxième erreur : je suis allé beaucoup trop tard au Merch artistes afin d’acquérir une offrande en guise de soutien, le rayon nippon ayant été dévalisé. Un signe du succès remporté !

DOWN (19h25-20h25)
Jeff Kanji Le groupe qui a donné ses lettres de noblesse au Sludge, je devais au moins par curiosité assister à ça. Le retour de Phil Anselmo, visiblement en meilleure santé, mais toujours habité par une énergie brute qui transforme chaque ligne de chant en uppercut fait le job, et le canevas tissé par les tourbeuses guitares de Pepper Keenan et Kirk Windstein font le boulot. Hélas il fait trop chaud, et je ne connais vraiment pas assez le groupe pour en dire davantage.

DYING FETUS (19h25-20h25)
Le concert des incidents. DYING FETUS monte sur scène près de dix minutes après l’heure prévue, finit sa balance un peu en direct sur son premier morceau méconnaissable, et entame un concert qui aura du mal à captiver les mémoires, surtout pour ceux qui comme moi ont déjà pu les apprécier dans la même configuration.

LIFE OF AGONY (19h25-20h25)
Jeff Kanji Par contre du côté de LIFE OF AGONY, on monte clairement d’un cran par rapport à mon dernier concert au Hellfest. Mina Caputo arpente la scène avec une confiance dingue, rappelant à quel point sa musique viscérale a du mal à rentrer dans les cases, portée par une batteuse au charisme incroyable et au jeu particulièrement puissant, portant le set des Américains très haut.

KORN (20h30-21h45)
JohnDuff KORN je les ai vu quatre fois et à chaque fois c’est le même constat, c’est bien, c’est carré mais bordel c’est toujours pareil. Avec une discographie aussi riche, on peut vraiment faire de belles setlist. Au Hellfest, je me suis fait surprendre, déjà car depuis la pandémie, deux albums sont sortis, on a donc la chance d’entendre de nouveaux morceaux. Je suis également surpris par le medley "It’s On" / "Trash" / "Did My Time" vu que ce n’est pas le genre de la maison de prendre des risques et franchement ça passe nickel. "A.D.I.D.A.S." également, quel pied de l’entendre. Prestation solide avec un son monumental (même si un peu trop de basse) et un public complètement acquis à leur cause.

WHILE SHE SLEEPS (20h30-21h30)
Kol Les Britanniques de WHILE SHE SLEEPS ont mis le feu sur la Warzone en ce début de soirée, tout simplement. Leur Metalcore accessible et mélodique a fait le plein, mené par un frontman charismatique. Les leads de guitare étaient parfois un poil trop en avant dans le mix, ce qui renforçait le côté cheesy, mais les titres sont d’une telle efficacité que cela ne m’a pas empêché de pleinement profiter de leur set.

DEVIN TOWNSEND (21h35-22h35)
Kol "Are you ready for some awkward Canadian metal?" : c’est ainsi que Devin est venu introduire son groupe, en mode "by request", passant en revue une carrière riche et variée. Quelques morceaux de STRAPPING YOUNG LAD ont même été joués, pour le plus grand plaisir de la foule amassée à l’Altar (dont le fabuleux "Aftermath"). Un "Kingdom" réussi en passant, Devin est en forme et le fait savoir, avant de boucler un set trop court avec l’inévitable "Love?"

JUDAS PRIEST (21h50-23h10)
Jeff Kanji Je vais essayer de faire synthétique mais heureusement quelque part que ce set était court (beaucoup trop), car je ne sais pas comment je pourrais condenser les émotions qui m’ont traversé pendant le concert de la légende anglaise. Rob Halford est le gardien de ce temple, et si physiquement le Covid et le cancer l’ont visiblement éprouvé, il est plus mobile que lors des dernières prestations que j’avais pu voir, et même qu’en 2018. Et le plus surprenant, c’est que la voix du Metal God suit le même chemin. Irrégulier au début des années 2010, très surprenant en 2018, il chante divinement bien ce soir. C’est incroyable, et je ne crois pas jamais avoir entendu un "Painkiller" aussi près de la version studio, même sur la tournée dudit album. Après avoir rapidement évacué (à mon soulagement) "You’ve Got Another Thing Comin’", le groupe nous aligne les mandales avec "Freewheel Burning", "Turbo Lover", "Hell Patrol", "The Sentinel", n’en jetez plus la coupe est pleine. Et quand bien même le Graspop aura droit en plus à "Victim Of Changes", je ne peux qu’être reconnaissant pour ce set incroyable qui remet un peu les pendules à l’heure. Et il fallait bien un groupe de la trempe de GOJIRA pour passer derrière.

GOJIRA (23h15-00h45)
JohnDuff Je suis complètement claqué par ce week-end, je me pose donc assez loin pour Gojira que j’avais déjà vu en 2019. Un show très pro avec un son extrêmement fort. Un peu trop de basse sur les premiers morceaux malheureusement. Les titres de "Fortitude" passent très bien l’épreuve du live, les lumières sont excellentes, un très bon concert pour clôturer mon week-end.
Kol Pareil que John, on a dû faire le même concert pas loin l’un de l’autre. La scénographie est vraiment magnifique, les gars assurent comme des bêtes, la setlist est équilibrée, mais difficile de rentrer dans leur univers en étant si loin de la scène. GOJIRA mérite une immersion complète, ce qui est impossible dans ces conditions. N’empêche que ça fait plaisir de voir GOJIRA clôturer un Hellfest officiellement. Quel parcours depuis "Terra Incognita" !


Crédit photo : Bruno Bamdé

CORONER (23h45-00h45)
Jeff Kanji Difficile de snober pour la deuxième fois consécutive nos Landais internationaux, mais un show de CORONER c’est toujours une leçon, et l’assurance d’un concert de haute volée, servi par quelques-uns des meilleurs musiciens que l’on pourra trouver sur le festival. Le jeu de Tommy Vetterli provoque toujours autant de stupeur chez moi ; réussir à jouer des riffs aussi complexes, les rendre intelligibles pour le public et ne faire qu’un avec les lignes de basse de haute volée de Ron Royce, c’est stellaire !
Kol Un peu saoulé, j’avoue, par le monde présent sur le site, par un dernier album m’ayant moins émoustillé que les précédents, et également par la perspective de les revoir bientôt en plus "petit" comité (à Bercy, quoi), je décide d’aller rendre hommage aux vétérans suisses de CORONER présents à l’Altar, sur la fin du set des Landais. Eh bien je n’ai pas été déçu. Rugueux, sans concession, les Suisses savent toujours avoiner à grande vitesse, tout en gardant une proximité non feinte avec le public. Chapeau les gars ! Une dernière demi-heure pleine tronche pour cette première partie de festival. La mi-temps arrive à point nommé, je suis cuit. Bilan amplement positif : beaucoup de découvertes, un site toujours magnifique, une bonne ambiance, l’enfer a toujours belle allure.

RUNNING WILD (0h50-02h00)
Jeff Kanji Assister à un concert de RUNNING WILD est un événement. Le groupe tourne peu, et sa dernière sortie en France remonte à 1991. De quoi susciter de larges attentes. Et si le groupe se fait carotter sur son temps de jeu par le feu d’artifice (assez monstrueux, je soupçonne même l’orga d’avoir aussi tiré celui de la veille, annulé au dernier moment pour cause de canicule), Rolf Kasparek ne se laisse pas démonter. La meilleure surprise de ce concert sera d’avoir retrouvé là mon ami Julien, pas revu depuis dix ans. Car Rolf, qui va essayer de calmer ses penchants rockstar, ne fait pas de gros efforts pour emballer le public qu’il doit penser constitué de fans invétérés. Et dans l’absolu il n’a pas tout à fait tort. Ça joue bien, mais il va falloir s’armer de patience pour pouvoir enfin entonner des classiques avec le groupe. Sans surprises, "Riding The Storm" remporte une franche adhésion, suivi par "Under Jolly Roger", "Bad To The Bone" et "Conquistadores".
Un bon concert pour terminer cette première édition que l’on attendait depuis deux ans, une fois de plus admirablement menée par l’organisation qui a dû s’arracher les cheveux devant ce raz-de-marée d’annulations.









             



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