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NIGHTWISH + BEAST IN BLACK + TURMION KÄTILÖT (75)
Par STEPHEN PAGE
Le 6 Décembre 2022

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Le 30 Novembre 2022

Festival de Vouziers
Par JOHN DUFF
Le 31 Octobre 2022

HELLFEST 2022 PART II (Clisson) Samedi & Dimanche
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HELLFEST 2022 PART II (Clisson) Jeudi & Vendredi
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Le 6 Octobre 2022

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Le 31 Août 2022

NIGHTWISH & DRAGONFORCE, Arènes de Nîmes
Par DARK BEAGLE
Le 9 Juillet 2022

SCORPIONS à Bercy
Par MULKONTHEBEACH
Le 16 Juin 2022

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Le 25 Mai 2022

WARM-UP HELLFEST à la Coopérative de Mai
Par JEFF KANJI
Le 3 Mai 2022
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HELLFEST 2022 PART II (Clisson) Jeudi & Vendredi
Par DARK SCHNEIDER et CHAPOUK le 23 Juin 2022
Publié le 10 Octobre 2022 Consulté 2186 fois

23 juin

Phil CAMPBELL AND THE BASTARD SONS (15h30-16h10)
Stephen Page : Premier groupe à jouer en cette deuxième semaine de festival.
Bon soyons honnêtes, on vient voir Phil Campbell pour entendre du MOTORHEAD et c’est exactement ce que le groupe va nous proposer. Un set entièrement composé de morceaux dédiés à la mémoire de Lemmy. You get what you want. De l’entame par “Iron Fist” au final par l'incontournable “Overkill” le groupe nous envoie 40 minutes de bon gros rock. Entre petites blagues potaches, des fuck à tour des bras et des “Ace of Spades”, “Bomber”, “Born to Raise Hell” PHIL CAMPBELL et ses rejetons nous gratifient d’un apéritif ma foi très agréable et rafraîchissant.

LILI REFRAIN (16h15-16h55)
Volthord : Sorte de mise en jambe avant HEILUNG et WARDRUNA, LILI REFRAIN est un "one-woman band" qui, pour arriver à un résultat similaire à ses modèles, fait le choix d'utiliser un "looper". L'approche aurait pu être hypnotique ou porter le genre de répétitivité électrique que l'on retrouve dans la branche martiale du neofolk ou de l'indus (chez LAIBACH par exemple). Mais bien trop souvent le résultat est prévisible et traîne en longueur, voire souffre de quelques couacs foireux. On perd donc à la fois sur l'aspect "mystique" (les boucles instrumentales ont un aspect robotique) et sur l'aspect industriel (jamais pleinement revendiqué). Une curiosité, mais pas tellement plus.

THUNDER (17h00-17h40)
Jeff Kanji Après un aller-retour à Vichy, les réjouissances reprennent avec les Anglais de THUNDER. Leur percée des dix dernières années en Europe est largement méritée, et les compères de Danny Bowes donnent le La et fédèrent devant la Mainstage 1 alors que le temps, plus doux que la semaine précédente, annonce une météo plus capricieuse mais nettement plus vivable. Une excellente mise en jambes, qui me permet de retrouver mes premiers acolytes nimiens !

Dark Schneider : Ce dont je me souviens le plus avec ce concert, c’est idiot, mais c’est bien quand le chanteur a demandé au public de fermer sa gueule. Comme dirait les jeunes : j’étais choqué ! D’autant que le chanteur semblait tout à fait sérieux. Ca joue super bien, c’est très pro, très propret aussi et un peu péteux. Agréable pour un bon début de fest, mais pas très Rock’N’Roll tout ça !

The RUINS OF BEVERAST (17h45-18h25)
Jeff Kanji Alors que The LAST INTERNATIONALE commence à faire rugir les enceintes de la Mainstage 2, et je me dirige vers la Temple pour un concert d’une formation pour le moins rare. J’ai pour bonne compagnie Volthord, un brin frustré de ne pas bien profiter des claviers, mais je suis conquis je dois l’avouer, le Black Metal des Allemands respire la classe, et sa subtilité, pas toujours évidente à capter, sait conquérir un auditoire appliqué et très concentré.
Volthord Perso je trouve ça pas dingue. C'est peut-être pas l'heure.

The LAST INTERNATIONALE (17h45 – 18h25)
Chapouk: Premier concert du fest pour ma part et également première découverte sympathique. Même posée au loin avec une bière (la première du fest aussi) en attendant les copains qui sont au bar / merch / pas encore rentrés, le groupe a réussi à me faire plonger dans son univers. Ce sont d'abord ces petits élans Punk mélangés au reste de leur tambouille Hard Rock Bluesy Garage qui m'ont accroché l'oreille. Puis j'ai décidé de rester quand j'ai vu l'énergie déployée par miss Paz (qui descendra même de scène pour faire chanter les premiers rangs / slammer) et entendu son timbre de voix entre celui de Janis et une chanteuse Soul. Un set que j'ai pas vu passer, conclu par une belle reprise de "Oh Freedom" initialement popularisée par ODETTA, qui symbolise tout l'engagement politique du groupe.


Crédit photo : Bruno Bamdé

TRIBULATION (18h30-19h15)
Volthord : Sans le très vivant Jonathan Hultén, et avec un son franchement bancal, TRIBULATION est à la fois chiant et statique.
Jeff Kanji J’aurai en l’espèce une appréciation bien plus positive. Entre les éclairages qui flattent la mise en scène gothique, baignant dans un vert cadavérique à l’instar du corpse-paint des membres de TRIBULATION. Je suis du côté du remplaçant de Jonathan Hultén que je n’aurai jamais vu à l'œuvre. L’ambiance est là, même si le jeu de guitare paraît par moments un brin brouillon. À revoir !

UFO (18h30 – 19h15)
Chapouk: Ayant toujours bien aimé UFO et sachant que Phil Mogg avait annoncé cette tournée comme leur dernière, je voulais me payer le kiff d'aller chanter "Rock Bottom" et "Doctor Doctor" en chœur avec le groupe. Et même si le set était un peu trop court à mon goût, la setlist était un mini best-of qui convenait parfaitement ("Mother Mary", "Lights Out" ou encore "Only You Can Rock Me" sur laquelle on a pu profiter du talent de Vinnie Moore). Pour chipoter, on pourrait relever ce côté un peu "mollasson" qui se faisait parfois ressentir sur certains titres, mais c'est vraiment pour chipoter. Car globalement Phil et ses potes s'en sortaient carrément bien pour leur âge. Pas déçue du tout de leur prestation, ce qui me permettra de garder un bon souvenir de leurs derniers instants en tant que groupe.

Dark Schneider : après avoir vu le début du set de TRIBULATION, je ne peux m’empêcher de rejoindre la mainstage pour voir ce qui risque sans doute d’être mon dernier concert d’UFO. On retrouve immédiatement toute la classe vocale british de Phil Mogg, au service d’une set-list évidemment ultra convenue avec ces classiques indéboulonnables, qui, soit dit en passant, dans un genre similaire sont bien au dessus des titres de THUNDER. Il faut cependant avouer que Mogg paraît parfois un peu fatigué vocalement, le poid des ans se fait sentir. Heureusement le toujours impeccable Vinnie Moore est là pour donner une certaine vigueur à ce show. Un très bon moment quoiqu’il en soit.

Steve VAI(19h20-20h20)
Jeff Kanji Il fait partie de ces monuments de la guitare. Je ne l’ai vu qu’une fois en concert et c’était fabuleux. S’imposer dans un festival Metal est-il envisageable pour l’extraterrestre VAI ?
Ça commence pas fou avec ce qui ressemble à une improvisation sur fond de chugs et de percussions vaguement MESHUGGAHesques, ce qui permet de constater le niveau tout aussi incroyable de Jeremy Colson. Le son de guitare est proche de l’inacceptable, blindé d’aigus, et il faut attendre un bon moment pour retrouver le son plus nuancé et typique de Steve. Cette tentative de montrer les muscles est bien vaine, et on rentre enfin dans le concert quand résonnent les notes claires de “Tender Surrender”. Difficile de faire la fine bouche quand “For The Love Of God” s’éteint, mais je ressors plutôt déçu à vrai dire.

Dark Schneider Enfin j’ai pu voir le magicien de la guitare en concert. Certes impressionnant, il n’en demeure pas moins que le show de Vai paraît finalement peu adapté au format festival. L’accessibilité de sa musique demeure restreinte, contrairement à son compère Satriani qui m’avait bien plus enchanté sur cette même scène il y a quelques années. Malgré tout l’intérêt que je porte à l’artiste, l'ennui a pointé le bout de son nez plus d’une fois durant son show. Bonne idée cependant d’avoir projeté sur les écrans quelques extraits de son fameux duel contre Ralph Macchio dans le film Crossroads.

ZEAL & ARDOR(19h20-20h20)
Volthord : La bande à Manuel Gagneux ne s'attendait peut-être pas à un tel accueil, avec la Temple débordant de monde. Placé en plein coeur de la foule, la claque est pour moi immense. Les Suisses délivrent de nombreux titres de leur éponyme (sept !) et de "Stranger Fruit". On entend finalement assez peu de Black Metal dans ce set, mais un condensé de fureur, de ferveur et de sueur. Le Negro Spiritual sanctifié par un mur de guitare intense qui emporte la foule dans sa folie.

Chapouk: Un peu dégoûtée de ne pas avoir plus profité de l'ambiance de ce concert. J'ai mis trop de temps à vanter les mérites des Suisses à mes potes et la tente étaient blindée lorsqu'on est arrivé… Après avoir passé pas mal de temps à trouver un endroit depuis lequel on pourrait voir ET entendre ce qu'il se passait sur scène, nous nous sommes résolues à être exclues de cette ambiance de folie et à écouter les chœurs Negro Spiritual qui transcendaient le public depuis le bar. Les yeux rivés sur l'écran géant à l'entrée de la tente et fascinées par cette messe qui se déroulait sous la Temple. Au final on a quand même pu se mettre dans le set (de mon côté c'est grâce à l'hypnotique "Trust No One") et à en profiter jusqu'à la dernière note.

Crédit photo : Bruno Bamdé


LOWRIDER (20h25-21h25)
Kol : S’il y a bien une raison à ma présence ce Jeudi, c’est ce concert. LOWRIDER, c’est pour moi LA référence Stoner moderne. Et les Suédois (oui, vous m’avez bien lu) se font rares, que ce soit en studio ou sur scène. Deux albums, espacés de vingt ans de hiatus, autant dire qu’il ne faut pas les rater. Et à voir les photographes se précipiter dans l’espace qui leur est réservé, je ne suis pas le seul. Et le groupe a assuré magistralement, à la hauteur des espoirs du public. Appuyé par un son massif mais précis, parfaitement adapté à la musique délivrée, j’ai pris une claque phénoménale. Tout simplement le meilleur concert de cette édition 2022 pour votre humble serviteur, qui s’en va de ce pas ouvrir la page LOWRIDER sur NIME.

WHITESNAKE (20h25-21h40)
Stephen Page : Autant le dire tout de suite, je m’attendais vraiment au pire.
Depuis quelques années, David Coverdale semble avoir de plus en plus de mal sur scène.
Ajoutez à cela l’absence de Reb Beach, on courait droit à la catastrophe. Et pourtant WHITESNAKE va délivrer un show plutôt bon. Le “Bad Boys” fait toujours son petit effet en ouverture et on se dit que le sieur Coverdale a un sacré groupe avec lui. Le bougre est malin, quand il ne peut pas atteindre les notes aiguës il est accompagné par Dino Jelusik, formidable chanteur, qui reprend avec maestria les notes les plus difficiles. Les morceaux s'enchaînent, l’album "1987" est à l’honneur avec pas moins de six morceaux. On sent que David Coverdale est heureux d’être là, il communique, se veut blagueur en taquinant le petit guitariste qui a joué sur la scène à côté avant WHITESNAKE (Steve Vai), très ému en remerciant le public… Quoiqu’on en dise, il assure quand-même le show malgré une voix fatiguée. Mais s’il y en a un qu’il faudrait saluer comme il se doit c’est ce bon vieux Tommy Aldridge, 72 ans et une énergie absolument phénoménale, increvable, tapant comme un bûcheron québécois. Snake un jour, Snake toujours, c’est sur un “Still Of The Night” que WHITESNAKE termine son concert avec Steve Vai qui pour le coup se charge du solo de John Sykes. Un bon moment et merci pour tout.

BOISSON DIVINE(21h20-22h10)
Volthord : Les Gascons ne jouent que sur la Hellstage, et réussissent même à aspirer quelques personnes alors qu'HELLOWEEN joue sur la mainstage. Avec une petite foule de fidèles ou de curieux, problèmes techniques obligent, on attend trente minutes avant que le show démarre. Regarder l'un des meilleurs groupes de Folk Metal français sur une scène si petite avec un son de fête de la musique est forcément assez regrettable, mais l'ambiance est là, joviale, sincère et dansante, et tous les tubes de "La Halha" que je voulais entendre y étaient. Du bonheur, même si j'espère les voir sur une scène plus grande et avec un son plus "pro" la prochaine fois.

HELLOWEEN (21h45-23h00)
Stephen Page : Visiblement très attendu, HELLOWEEN nous met tout de suite dans le bain avec un “Eagle Fly Free” envoyé en pleine figure. D’emblée on sent que Kiske est en voix. Et c’est parti pour un best-of toutes périodes confondues sans surprise mais parfaitement exécuté. Kai Hansen est toujours tout sourire et nous gratifiera de son petit medley avec “Metal Invaders / Victim of Fate / Gorgar / Ride the Sky”, Michael Weikath semble ravi d’être là en arborant un sourire communicatif. Quant à Michael Kiske, le bougre chante vraiment bien, mais niveau communication on est proche du néant, il quitte la scène à chaque fois qu’il ne doit pas chanter (parfois comme un voleur). Heureusement que Andi Deris est là pour faire le lien avec le public, et parfois en français s’il vous plaît. Mais ne gâchons pas notre plaisir, les morceaux passent comme une lettre à la poste et le public chante à tue-tête les “Future World”, “I want Out”. Un bon concert et mention spéciale au génial “Save Us” qui m’a vu perdre ma voix.

Chapouk: Il n'est pas encore 22h quand les Allemands investissent la Mainstage et nous lancent un "Eagle Fly Free" qui nous met dans l'ambiance dès le départ. La bonne humeur des zikos (même Weikath sourit !) s'accorde parfaitement avec celle du public qui reprend par la suite le medley de Kai et les divers tubes de cette setlist best-of à gorge déployée. La synergie du duo Deris-Kiske fonctionne toujours aussi bien et le public en redemande quand il s'agit de chanter les "whohohohohohoho" de rigueur sur "I Want Out" tout shootant les ballons et en essayant de choper des confettis. Un super moment festif vraiment très bon enfant et blindé d'énergie positive.

Dark Schneider : Là on ne va pas faire la fine bouche. On peut avoir quelques réserves sur le dernier album studio du groupe (que je trouve très satisfaisant), mais impossible d’être critique sur cette prestations live généreuse, bourrée d’énergie et de bonne humeur communicative, sans nous infliger pour autant des gags sans intérêt comme le groupe le faisait il y’a quelques années. Kiske et Deris se partagent parfaitement le chant, avec une fluidité exemplaire, on sent qu’ils ont bossé dur et que l’entente est sincère entre les zicos. Si Deris paraît parfois vocalement un peu fatigué, il est un bien meilleur showman que Kiske qui tire tout son charisme de sa voix. Le parfait équilibre, comme si finalement ces deux là était fait pour être ensemble sur scène et se compléter.

SCORPIONS (23h05-00h40)
Stephen Page : Après un bon “Rock Believer” il me tardait de voir nos Teutons préférés passer le test de la scène. Comme depuis le début de leur tournée les SCORPIONS commencent avec un “Gas In The tank” issu de leur dernier album. Le son est plutôt bon, ça joue bien, mais il y a un hic, et le hic c’est Klaus Meine qui pour le coup me paraît complètement emprunté, chantant même limite faux. Sa voix est complètement monocorde et le “Make It Real” fait presque mal aux oreilles. Fort heureusement il s’avère que Klaus est en mode diesel et passé les quatre premiers morceaux il va retrouver de sa superbe. On sent le groupe reboosté par l’arrivée de Mikkey Dee à l’image d’un Rudolf Schenker, intenable, courant de long en large malgré ses 74 ans et un Matthias Jabs qui donne toujours l’impression d’avoir 45 ans. Les morceaux de “Rock Believer” passent parfaitement le test de la scène, les indéboulonnables balades sont forcément présentes, chacun aura son jugement quant à la pertinence du “Wind of Change for Ukrainia”. On termine par un “Rock You Like A Hurricane” avec Phil Campbell en invité. Un concert mi-figue mi-raisin, pas mauvais du tout, les “Tease Me, Please Me” et autres “Bad Boys Running Wild” sont toujours aussi efficaces mais le poids des années commence à cruellement se faire pour Klaus Meine (qui pour sa défense a quand-même eu pas mal d’ennuis de santé ces derniers temps).
Une excellente journée en tout cas.

Chapouk: Quelle erreur que cette pause pipi juste après HELLOWEEN ! Cette petite manœuvre nous aura coûté nos places… Et nous voilà donc reléguées au pire endroit possible : là où la plateforme PMR cache la scène, où les écrans géants n'affichent que des silhouettes blanches fantomatiques à cause des lights qui se reflètent dessus et où le son de la Altar vient polluer celui de la Mainstage. Si on rajoute à cela le fait que nous étions entourées de touristes statiques qui ne se sont réveillés qu'à partir de "Send Me An Angel" autant vous dire que ça aidait pas vraiment à rentrer dans le set. Même si le final tubesque de la setlist m'a quand même permis de prendre mon pied sur "Blackout", "Big City Nights" et ce "Rock You Like A Hurricane" en featuring avec Phil Campbell, cette accumulation de "facteurs loose" m'aura complètement gâché ce live de SCORPIONS en ne faisant ressortir que les couacs du concert (cet espèce de décalage de la séquence sur "Wind Of Change", ou Klaus qui semble en pilote automatique sur la première partie de set). Il a fallu que je revois le live filmé par Arte après coup pour comprendre que c'est notre spot moisi qui nous a pourri le concert. Car malgré quelques petits moments de flottement déjà observés "en vrai", la prestation du groupe était tout à fait honorable.

Dark Schneider Je m’inquiétais quelque peu de la prestation des Allemands, ces derniers commençant tout de même à sérieusement accuser le poids des ans. Finalement, malgré une set-list trop convenue et sans surprises excepté les quelques extraits du nouvel album, le show fut plutôt satisfaisant. Cela il le doit à un Rudolph Schenker toujours aussi énergique tandis que Mikkey Dee martèle avec vigueur ses fûts. Reste que parfois Meine semblait à bout, la retraite se rapproche, inévitablement, et ça rend un peu triste. Le chanteur renvoyant même une certaine fragilité physique, comme s‘il ne fallait pas grand chose pour qu’il s’effondre sur scène. “Wind Of Change” sera logiquement dédié à l’Ukraine, grand moment d’émotion tant il est triste de constater que tous les espoirs contenus dans cette chanson se sont envolés à cause de la folie et de la tyrannie de certains. Triste… Heureusement, SCORPIONS n’a pas oublié son rôle d’ambassadeur de la paix. “Rock You Like A Hurricane” sera l’occasion de revoir jouer ensemble les deux membres survivants de MOTORHEAD, sympa. Très heureux d’avoir pu les revoir pour sans doute la dernière fois, même si on est loin du niveau affiché par le groupe dans les années 2000.

HEILUNG (23h05-00h40)
Volthord : Curieux d'enfin voir le phénomène Pagan Folk le plus hype (et surfait) du moment, j'aurais beaucoup voulu avoir la claque qu'on me décrivait. Mais HEILUNG reste davantage un spectacle du Puy du Fou qu'une performance musicale qui tiendrait sans son aspect scénique. La scénographie est, depuis "Lifa", entièrement renouvelée, ce qui fait sens mais me frustre quelque part, comme je dois me faire une raison : je n'entendrai que très peu Maria Franz utiliser sa voix d'une manière un tant soit peu mélodique. Le groupe choisit le feu de camp à la lueur des étoiles, et nous sert principalement son boumboum de jeu de rôle grandeur nature mi-prenant mi-gênant. Ce final de techno shamanique ("Hamrer Hippyer") en mode danse de sabbath d'une longueur interminable m'arrêtera tout de même sur l'idée qu'HEILUNG est un entracte amusant dans un festoche mais pas tellement plus que ça.


Crédit photo : Bruno Bamdé

THERION (00h45-02h00)
Jeff Kanji Après les classiques HELLOWEEN (foirer la structure dès le premier titre bravo Kiske, et fait chier de pas avoir eu “Skyfall”, heureusement qu’il y avait “Best Time”), et fatigués SCORPIONS, il fait bon retrouver une valeur sûre avec THERION. Certes plus de Lori Lewis, mais le duo de chanteuses écrase par son talent et sa maîtrise tout ce qu’on aura pu et entendra sur le festival, le travail lyrique se manifestant avec une classe dingue, la constance vocale et la profondeur d’interprétation sont une véritable leçon. Je me mets à la place de Vikström, toujours autant en voix et qui peut partager le chant dans de telles conditions, la grâce sur “Lemuria”, la précision et la virtuosité sur “Wine Of Aluqah”. Et même si le démarrage de séquence sur “To Mega Therion” semble surprendre l’ensemble des musiciens, on rentre de concert dans la reprise du titre le plus iconique de Christofer Johnsson. Une valeur sûre.

Volthord: Après le show au millimètre de HEILUNG, voir les vocalistes de THERION vivre leurs textes et interagir d'une manière absolument approximative et maladroite remettait un peu les choses en perspective : le plaisir de jouer et surtout de jouer un éventail de titres aussi divers était aussi palpable. On entend parfois assez mal Rosalía Sairem, mais ce sera le seul bémol sur le contenu. Pour le reste, un bonheur.


24 juin

SONS OF O'FLAHERTY (10h30-11h00)
Volthord: Après un café croissant, le Punk Folk des Bretons est simplement la parfaite mise en jambes. Plus Irlandais que bretonnisant et fortement inspiré de la scène américaine, la recette n'est peut-être pas des plus originales mais aspire pas mal de festivaliers à son jeu.

CRISIX (12h15-12h55)
Kol: Si les hispaniques proposent généralement un Thrash classique et efficace, ce concert les a forcés à sortir de leur zone de confort, le batteur ayant déclaré forfait à la dernière minute pour cause de Covid. Mais pas question d’annulation, le groupe décide d’improviser totalement son set, des musiciens se relayant derrière les fûts à tour de rôle (dont le bassiste occupant le poste et le chanteur la basse…) pour finalement délivrer un show frais, 100% bonne ambiance garantie. Les sourires sont de sortie, tant sur scène que dans la foule. Franchement, respect au groupe de n’avoir rien lâché, c’était un super moment.

Dark Schneider: Une des prestations les plus funs du fest. Les thrasheurs ont super bien géré l’absence de leur batteur et ont su délivrer un show parfois fait de bric et de broc mais pourtant captivant et bourré d’énergie et d’enthousiasme.

YOUTH CODE (13h00-13h40)
Volthord: Sur une journée où devaient normalement se trouver SKINNY PUPPY et ATARI TEENAGE RIOT, YOUTH CODE apparaissait comme un entracte légitime pour squatter la mainstage en début d'après-midi dans un festoche Metal. Sara Taylor communique une rage indéfectible, portant à elle seule le spectacle, mais la partie instrumentale, redondante et sans profondeur, apparaît nettement plus froide que sur album. Dommage.

DIRTY FONZY (13h00– 13h40)
Chapouk: Rien de mieux pour se mettre en jambes que de se faire le premier concert de la journée sur la Warzone. Les Albigeois déploient toute leur énergie pour créer des circle pits ("Riot In The Pit") et lancer des pogos à tout va entre deux discours très "BÉRURIER" dans l'esprit qui font toujours plaisir à entendre. Sur fond de partage, d'amour de la musique et de solidarité, le groupe nous balance à la tronche ses brûlots Punk bien inspirés par les RAMONES et RANCID et fera même monter sur scène ses copains d'Albi, bénévoles au Hellfest. La Warzone s'est éclatée malgré la pluie et c'est avec le sourire que nous repartons chercher un petit casse-croûte.

STÖNER (13h45-14h25)
Kol: Jamais entendu parler du groupe, mais ayant envie d’un peu de… Stoner, je me dirige vers la Valley pour découvrir que le groupe est mené par Nick Oliveri et Brant Bjork, pour ce nouveau projet. Et les éléments attendus sont au rendez-vous. Bonne grosse baffe à l’ancienne, la lignée est assumée et le concert de 45 minutes beaucoup trop court. J’en aurais bien pris plus longtemps. Le son est lourd, les envolées aériennes, bref, tout ce que l’on attend d’un show de stoner réussi. Belle surprise.

POGO CAR CRASH CONTROL (14h30-15h15)
Kol: Ayant depuis eu l’occasion de chroniquer leur dernier album très réussi, “Fréquence Violence”, je ne vais pas ici me dédire : ce groupe est frais et sincère, prend du plaisir sur scène et en offre à son public, porté par une bassiste charismatique qui se donne à 100% sur scène. Au cours de ces 45 minutes, le groupe a retourné la Warzone, puisant également dans ses anciens titres quelques perles, comme “Qu’Est-Ce Qui Va Pas ?” Surveillez bien P3C, on devrait continuer à entendre parler d’eux, en espérant que cela ne les pousse pas à ralentir le rythme et édulcorer leur musique.
Chapouk: Très honnêtement je ne savais pas à quoi m'attendre en allant voir ce groupe puisque je ne le connaissais que de nom. Et quelle découverte putain ! Je comprends mieux pourquoi on entend beaucoup parler d'eux depuis quelques années. En résumé, les P3C ont foutu un sacré merdier sur la Warzone et c'était jouissif ! Leur énergie est super communicative (mention spéciale à Lola la bassiste qui a un charisme de dingue) et leurs titres entêtants même quand on les découvre sur le moment. Une bonne claque dans la tronche qui remet les esprits en place.

Crédit photo : Bruno Bamdé

DANKO JONES (15h20-16h05)
Jeff Kanji: Jamais encore je n’avais pu voir sur scène dans des conditions décentes le Canadien. La dernière fois c’était à Wacken dans les années 2000 et il pratiquait encore ce Hard Rock gavé d’énergie Punk, ramassé et sans fioriture. Les dernières années l’ont vu écrire des morceaux de mieux en mieux foutus, sans se départir de l’efficacité qui a fait sa réputation. Danko a un contact tout à fait particulier avec le public, et il faut bien ça pour gérer ces créneaux d’après-midi pas forcément les plus évidents.

OPIUM DU PEUPLE (16h10– 16h55)
Chapouk: Juste quatre mots pour résumer ce concert : on s'est bien marré ! En témoignent tous les sourires sur les visages des gens qui quittaient la Warzone après le show des Albigeois (oui encore). On a eu droit à du grand OPIUM avec un Slobo' et une Mademoiselle Cœur qui savaient chauffer la foule et débitaient des conneries à la pelle. D'ailleurs ce fut un coup de cœur côté public. Ca s'agitait de partout, ça reprenait d'une seule voix "La Foule" ou le "Lion Est Mort Ce Soir" et quand est venu l'heure de "Evilrockollection" c'était l'apothéose. Pour les non-initiés, ce morceau est une sorte de reprise du titre de VOULZY, mais au lieu des BEACH BOYS ou des STONES ce sont des METALLICA ou SLAYER qui chantent un truc qui colle encore au cœur et au corps. Bref c'était énorme ! Si vous voulez passer un moment de délire en chantant de la variété à la sauce keuponne, faut absolument les voir.

AA WILLIAMS (17h00-17h50)
Volthord: Sous la Valley, la foule n'est pas très compacte pour voir l'Anglaise, qui a pourtant préparé un set aux tons Post-Rock et Stoner qui dénote du duo "voix piano" qui fait la majorité de ses titres sur album. Il en ressort un mouvement langoureux et serein, une justesse dans le chant qui envoûte et fait décoller l'âme. Un moment d'extase et de calme.

DRAGONFORCE (17h00-17h50)
Dark Schneider: DRAGONFORCE a beau être un groupe clivant, et parfois un peu fatigant sur disque même pour les amateurs du genre, en festival c’est franchement une valeur sûre. Très fun visuellement avec leur mise en scène pour geek et amateurs de jeux vidéo, le groupe délivre une setlist taillée pour le fest avec tous ses classiques, on aurait cependant pu se passer de la reprise du générique de Titanic, qui paradoxalement offrira le moment le plus fun du show lorsque Herman Li, le guitariste d’origine chinoise qui parle très bien français, brisera le manche de sa guitare en usant de sa fameuse technique de Floyd-Rose qui lui est propre. Manifestement quelque peu dépité sur le coup notre Herman, mais c’est ça aussi le Rock’N’Roll !

CELKILT (17h55 – 18h45)
Chapouk: GOLDFINGER ayant annulé, c'est CELKILT qui prend le créneau. A la base j'accompagne juste une pote voir ce groupe. Elle non plus ne connaît pas mais je me dis qu'on ne prend pas trop de risques avec du Punk Celtique… Et puis une fois devant ces messieurs dames bien sympathiques on a passé un super moment. En témoigne le gigantesque circle pit qui s'est déclenché derrière la console de son et qui était carrément plus volumineux que celui de la fosse. Ou la Warzone qui se tient les petits doigts pour danser à la mode bigoudène.

IHSAHN (17h55-18h45)
Dark Schneider : Je dois vous avouer un truc, je suis très loin d’être amateur et un connaisseur d’IHSAHN, alors pourquoi j’ai vu ce show ? Par curiosité déjà, c’est toujours quelque chose de revoir une légende du Black, et aussi et surtout parce qu'il reprend "Wrathchild", et commme ça fait longtemps que je n’ai pas eu ma dose de MAIDEN en live (ces cons là ayant déplacés leur concert parisien le même weekend, j’ai dû revendre ma place d’ailleurs, grrr) je ne pouvais pas manquer ça !

Crédit photo: Bruno Bamdé



KREATOR (19h45-20h30)
Dark Schneider : Première fois que je voyais les fameux thrashers allemands, mieux vaut tard que jamais. Cela tombait bien tant leur dernier album me paraît absolument excellent en tout point, un de leur meilleur, si si, donc très content d’entendre ces nouveaux titres en live (certes, seulement 2), dont “Strongest Of The Strong” joué ici pour la première fois : un véritable classique en puissance en ce qui me concerne. Pour le reste, c’est un show tout à fait classique de la part du groupe, mais on sentira tout l’enthousiasme de notre Frederic Leclercq national, qui donnait là son premier show en France avec le groupe et qui aura l’opportunité de s’adresser au public.

MOONSPELL (19h45-20h40)
Volthord : Un son aux petits oignons, un Fernando toujours d'une aisance bluffante dans ses modulations vocales, une setlist "best of" peut-être un peu fastoche mais garantissant à tous d'y trouver son bonheur ; MOONSPELL prend peu de risques mais fait clairement plaisir à voir et à entendre. Une bonne dose de mélodie et d'énergie.
Jeff Kanji: Je n’avais jusque-là pas franchement été gâté avec MOONSPELL. Entre les concerts que j’ai manqué et les deux prestations manquant de pouvoir d’immersion, reposant beaucoup trop sur l’unique Fernando Ribeiro, je suis ce soir comblé !

MILLENCOLIN (19h45 – 20h40)
Chapouk: Franchement, le concert en lui-même était tout à fait acceptable mais les conditions climatiques ont clairement plombé l'ambiance globale. C'était vraiment pas un temps pour tout ce qui est Pop Punk ou Skate Punk. La pluie qui devenait de plus en plus forte au cours du set a vidé la Warzone de sa population non équipée en vêtements étanches… Même la bière n'a pas retenu les plus vaillants. Du coup c'était… Étrange. Les gens s'amusaient mais par à-coups. Sur chaque titre un peu connus ("Bullion", "Fox", "No Cigar", "Man Or Mouse") les ados skateurs attardés qui sommeillaient en chacun de nous se réveillaient dans un sursaut d'énergie. Avant de retomber dans leur léthargie sur les titres les plus récents.

OBSCURA (20h45-21h45)
Jeff Kanji: Alors place au gros fail de la journée. Les Allemands ne seront pas les seuls à éprouver des difficultés sous la Altar, (DYING FETUS avait attaqué son set sans même un linecheck avec dix minutes de retard). Difficile de savoir ce qu’il s’est réellement passé. Toujours est-il que Steffen Kummerer semble particulièrement agité et ennuyé par les soucis rencontrés. C’est que la musique d’OBSCURA est tellement riche en informations que sans un son aux petits oignons, la chance de se retrouver avec une bouillie incompréhensible est réelle. Et après quasi un quart d’heure d’attente c’est ce qu’il se produira. Christian Muenzner sera noyé dans ses effets tout le long de ce set d’à peine 45 minutes en définitive (puisque, oui, le groupe n’ira même pas au bout de son temps de jeu), la basse bien audible mais disposant d’un son à chier, une grosse caisse qui surnage avec les vocaux et la guitare du leader Kummerer. Un échec cuisant.

ALICE COOPER (21h55-23h10)
Dark Schneider : Alors lui, il est vraiment increvable ! Malgré des conditions météo qui commencent à devenir un peu difficiles, hors de question de ne pas assister au show théâtral parfaitement rodé du maître du Shock Rock. L’homme ne paraît pas vieillir, la voix rocailleuse est toujours là et les tubes s'enchaînent à outrance avec aussi quelques titres plus récents (et plus anecdotiques certes). Les habitués de l’artiste ne seront pas surpris, mais quel constance tout de même.


Crédit photo : Bruno Bamdé

NEW MODEL ARMY (22h55-23h55)
Volthord : Cerise sur le gâteau de cette édition 2022, NEW MODEL ARMY est l'une des vieilleries que je ne voulais manquer sous aucun prétexte. Du sourire et du plaisir se lit sur le visage des Anglais qui, sous la pluie persistante, délivrent le meilleur de leur Post-Punk ("51st State" manque à l'appel ? Pas grave). Un show nettement plus prenant que KILLING JOKE avant eux.

Chapouk: La pluie qui ne voulait pas s'arrêter nous a poussés à sacrifier ALICE COOPER (snif !) et à trouver refuge sous la Valley en attendant NEW MODEL ARMY en pataugeant dans la bouillasse… Les Anglais ne tardent pas à débarquer et sans fioritures nous balancent leur mélange d'influences Post-Punk, Folk et Rock à grands coups de "Here Comes The War", "The Charge" et de "Vagabonds". Qui sera d'ailleurs joué en featuring avec un ami de longue date, Ed Alleyne-Johnson. Un set très sympa qui aura sûrement plus plu aux initiés qu'aux curieux. Et c'est sur cette note que, trempés, nous décidons de terminer cette journée en sacrifiant BAD RELIGION et MEGADETH (re snif !)

NINE INCH NAILS (23h15-00h45)
Kol: Présents pour la première fois à Clisson, et se faisant de manière plus générale assez absents du vieux continent, quel plaisir pour moi de voir Trent Reznor et sa clique sur scène. Comme attendu, les visuels sont splendides avec un beau jeu de lumières et des écrans en noir et blanc retransmettant la scène. Le groupe concentre son set sur les morceaux les plus Metal de leur catalogue, “The Downward Spiral” en tête de liste. Reznor est en forme, ce qui n’a pas toujours été le cas si je m’en fie aux vidéos disponibles sur le net, et c’est pour ma part sur cette réussite complète que je clôture ma journée afin de garder un peu d'énergie pour les 2 derniers jours de ce marathon.

Crédit photo : Bruno Bamdé

THE BLOODY BEETROOTS (01h05-02h05)
Volthord : Il pleut encore et je me laisse tenter par la musique du Belge masqué. Pas de groupe sur scène, juste un bonhomme qui appuie sur des touches et fait le gland sur son podium. Ca fait boum boum et c'est amusant un petit moment, mais c'est quand même vraiment complètement con. Dommage de n'avoir pas eu a minima le groupe complet sur scène (qui, à la manière d'un CARPENTER BRUT, aurait largement eu sa place), remplacer l'éclatage de crâne culte qu'est ATARI TEENAGE RIOT par "ça", c'est quand même bif bof.








             



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