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Le 11 Décembre 2013

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NEUROTIC DEATHFEST 2013
Par ENENRA le 3 Mai 2013
Publié le 20 Juin 2013 Consulté 6843 fois

"Quoi ? T'es allé au Neurotic Deathfest ?! Putain j'te voyais pas aller là bas.. J'veux dire tu éc..." OUAIS BAH C'EST BON LÀ ! WHOW ! Moi aussi j'ai le droit de faire le bovin en écoutant mon petit "Blasphemy Made Flesh", moi aussi j'ai le droit de mosher sur place sur du MAGRUDERGRIND et de me sentir pousser des cornes sur CENTURIAN. Y a pas que vous les Deatheux depuis le berceau. Merde. Crotte. Alors ouais j'étais au Neurotic Deathfest, pour leur dix ans. Et autant dire qu'ils ont foutu le paquet sur l'affiche. Un truc de taré quand même. Bah hop la voilà en dessous. Et si vous allez vraiment tout en dessous, vous aurez un superbe report audio avec des featurings de qualité (le gourou InfidelAmsterdam, l'incarnation du Death Metal John McEntee ainsi que Seb de SCD, entre autres).





Pour commencer ce report je vais vous dire pourquoi il faut aller au Neurotic Deathfest, et je dis bien il "faut". Se déroulant aux Pays Bas dans la salle, le 013, plus un complexe qu'une salle d'ailleurs, étant donné qu'il en abrite trois de tailles différentes, qu'il possède pas mal de coins fumeurs, de bars bien entendu et de distributeurs de jetons habilement disposés pour se payer sa pinte. Le 013 est quand même globalement une assurance d'avoir un son impec', ou au moins bon. C'est dans ce même lieu que se déroule une bonne partie du Roadburn Festival, plus axé Doom, Stoner et musique Psychédélique, pour ceux qui ne connaissent pas. Ca c'est pour tout ce qui concerne la salle. Le Neurotic est également un festival qui se déroule sur trois jours, indoor donc, avec une palanquée de groupes tous plus compétents les uns que les autres et officiant globalement dans le registre "mainstream" du Death Metal (c'est à dire que la plupart sont signés sur des labels connus du grand public Death Metalleux, parce que oui on dirait que Willowtip est plus connu que Nuclear War Now! [élitiste] et c'est pas forcément plus mal [/élitiste]), un Death axé surtout vers le côté Technique de la force, qu'il soit brutal ou... juste Death (commencez pas à faire chier). L'affiche se voit aussi tous les ans saupoudrée d'un peu de Grindcore, histoire de faire bouger les popotins encore plus vite et encore plus fort. Je ne vous cacherais pas que c'était pas forcément le rêve pour moi, comme ça pouvait l'être pour certains, mais un petit voyage à Tilburg ne se refusant pas et l'affiche bottant quand même quelques culs cette année, je me suis laissé tenté, laissant mon collègue Deathster se faire chier avec ses tubes à essai. Je rajouterai rapidement que c'est un lieu très convivial où on croise très facilement les membres des groupes avec qui on peut causer, boire un verre, etc.


Jour 1


Je vous épargne le voyage pour arriver aux Pays-Bas, la rencontre avec mon hôte pour les trois nuits, le petit café chez "Mugs and Muffins" (parce qu'un café c'est bien, mais avec un muffin c'est mieux. J'en ai pas pris, y a pas noté "pigeon" sur ma trogne), et arrive donc illico au premier soir. Car oui la première journée commence à 18h. Et c'est parti, VADER n'est pas là. Alors sur la grande scène c'est INIQUITY qui a la chance d'ouvrir le festival. INIQUITY c'est du Death Technique qui a quand même marqué les esprits avec son premier album "Serenadium" en 1996. Splitté en 2004, ils se sont reformés en mode anniversaire en 2012 avec le line-up de 1998, et j'peux vous dire qu'en live ils assurent toujours grave. Véritable rouleau compresseur (comme beaucoup de groupes présents au fest, on est ici pour t'assommer et te faire bouger plus que t'emporter dans des ambiance morbides), le groupe fait preuve d'une technique ahurissante qui vient épauler un sens du rythme totalement destructeur. Ouvrir avec "Tranquil Seizure", puis enchainer sur "The Hidden Lore" montre déjà qui est le patron. Alors clore le set sur un "Son of Cosmos" ne peux que renforcer notre emballement. Un groupe à ne pas rater en live.


Setlist INIQUITY :

- Tranquil Seizure
- The Hidden Lore
- Encysted and Dormant
- From Tarnished Soil
- Serenadium
- Son of Cosmos


On sort de la grande salle (qui fait penser au Halle de la Villette, en plus petit, mais avec cette forme rectangulaire aussi) pour se diriger vers la moyenne (de la taille d'un petit Nouveau Casino) malheureusement pleine à craquée pour BODYFARM. N'étant pas plus que ça intéressé par le groupe j'écouterai rapido ce qu'ils font de l'extérieur avant de prendre l'air. Ca envoyait du lourd, comme en studio. C'est du Death Metal. C'est local. Rien de neuf. Mais ça fait son boulot.
Retour sur la grande scène pour voir cette fois DECAPITATED qui avait déjà commencé son show, la cover de leur dernier album en fond. Le groupe, pourtant doté d'un seul guitariste, réussi le pari de nous écraser encore plus qu'INIQUITY quelques temps plus tôt. Rafał Piotrowski, chanteur de la formation depuis le dernier album "Carnaval is Forever", impressionne pas sa présence scénique et son coffre. Bon sang la voix de ce mec te refroidit direct. Constat général assez étrange étant donné que le dernier album de la formation n'est pas des plus bandant. En tout cas sur scène ça cassait des culs.
Hop on sort pendant STRONG INTENTION dans la moyenne salle, parce que je ne connais pas et que merde avec un nom comme ça, ça risque de m'emmerder. Ah c'est du Hardcore Punk bas de gamme. Quelle surprise....

Par contre ce qui risque d'être beaucoup moins bas de gamme c'est bien le set de MORBID SAINT. Surement la claque du festival me concernant. Vous connaissez mon amour sans bornes pour le Thrash Metal et ses groupes tous plus géniaux les uns que les autres... Hein... Et bah MORBID SAINT, rien que pour faire mon sale élitiste, je kiffe assez puissamment (enfin pour du Thrash). Ces mecs ont sorti un unique album en 1988, split en 1994 et reformation récente en 2010. Et moi j'adore les one shot. Et bien entendu le groupe a la bonne idée de jouer en entier son album culte, précédé de la chanson "Destruction System" de la Demo du même nom et en occultant l'instrumentale éponyme. Imaginez deux petites secondes vous manger en pleine poire la speederie "Crying for Death", "Beyond the Gates of Hell" ou encore le hit en puissance "Assassin" qui a le culot d'être toujours passionnant tout du long de ses sept minutes, tout en possédant un des meilleurs riff du Thrash vers la fin (5:52) ! MORBID SAINT a posé la barre très haute pour le reste des groupes du festival. Un set puissant, explosif, énergique. Non tous les papys du Thrash ne sont pas gominés avec des Aviator. Il y en a qui bottent toujours des culs. Et violemment.


Setlist MORBID SAINT :

- Destruction System
- Lock Up Your Children
- Burned at the Stake
- Assassin
- Beyond the Gates of Hell
- Crying for Death
- Scars
- Damien





On se dirige encore une fois vers une moyenne salle bondée pour PUTRIDITY qu'on appréciera de l'extérieur. Si sur album le groupe est loin d'être vraiment excitant sur la durée, leur Brutal Death sans concession concasse des crânes par sac de quinze en live. Super massif, super carré et donc super écrasant. J'en dirais pas plus car 1) je ne connais pas vraiment leur carrière studio et 2) je ne suis pas resté tout le set devant la salle bourrée à bloc, faut pas déconner. De toute manière après on avait DEVOURMENT, qui... m'en a touché une sans faire bouger l'autre. Comme en studio en gros, oui. Bonne présence de Majewski, sans plus de folie, mais bien. Durant leur set je croise les membres de TRIBULATION qui vont jouer le lendemain, dont le batteur qui découvre complètement l'univers Slam avec DEVOURMENT. On échange rapidement sur la date à Paris qu'ils ont vraiment beaucoup aimé (j'y étais), dans les sous-sols du Klub, très intimistes, et sur la musique des bouchers 'ricains. Il est temps de filer se placer pour VADER, étant donné que les deux publics sont assez différents, j'ai craint un trop plein très tôt dans la moyenne salle, et donc n'ai vu le set des Texans que le temps de trois titres. VADER, des Polonais que l'on ne présente plus bien entendu et qui, comme d'habitude, sont surpuissants. Même si je suis loin d'être familier avec leur discographie titanesque, ça fait toujours quelque chose de se prendre en pleine poire "Come and See My Sacrifice", "Impression in Blood", "Reborn in Flames" ou encore "Black to the Blind", avec un public à bloc dans une salle moyenne. Au final ça rend trente fois mieux que s'ils étaient passés sur la grande scène. Totalement explosif. Du Polac' carré qui frappe fort, un frontman plus qu'engageant. Je dis oui. Surtout avant DEATH TO ALL.

Parce que viens pas me dire que DEATH TO ALL c'était trop ouf, que t'as pleuré et que tu as fini la soirée avec des étoiles dans les yeux. Ce serait FAUX ! DEATH TO ALL pour ceux qui se réveillent comme moi à la dernière minute, c'est DEATH qui se reforme sans Schuldiner (ça serait compliqué avec). On avait à la batterie le bien connu Gene Hoglan (sur "Symbolic" et "Individual Thought Patterns"), à la basse Scott Clendenin ("Sound of Perseverance"), au chant le mec de EXHUMED, Matt Harvey. Concernant les grattes on avait Bobby Koelble ("Symbolic") et de temps en temps, quand il le voulait bien, Shannon Hamm ("Sound of Perseverance"). Et donc le rendu live, autant le dire très vite, était totalement MOU. D'une mollesse à faire pâlir le groupe de Death Metal le plus lambda. Rien, néant, aucune énergie ne ressortait de ce set et on finit par malheureusement sauvé des profondeurs un petit "Zombie Ritual", mais c'est bien tout. Après, je vous le concède je ne suis pas fan de DEATH, mais ça n'empêche que j'ai trouvé assez de personnes dans l'assistance qui n'ont pas aimé pour que j'appuie mon point de vue : DEATH TO ALL nous a donné une prestation peu excitante, vide de toute énergie... vraiment le néant quoi. Ca jouait comme il fallait, super concentré, aucun charisme d'aucun membre sur scène, chacun super statique comme s'ils se faisaient atrocement chier (comme ça on se sent moins seul, hein)... Non vraiment j'ai rendu les armes.
Après y avait OBSCURA et même si apparemment c'est mieux en live qu'en studio, j'ai préféré me poser à la table d'un bar situé à proximité.


Setlist DEATH TO ALL :

- Leprosy
- Zombie Ritual
- Living Monstruosity
- Flattening of Emotions
- Suicide Machine
- Lack of Comprehension
- Overactive Imagination
- The Philosopher
- Trapped in a Corner
- Zero Tolerance
- Crystal Mountain
- Symbolic
- Bite The Pain
- Flesh And The Power It Holds

Rappel:

- Pull The Plug



Jour 2


Pom'p' de retour dans le centre ville, mangeant à pleine bouche un hamburger bien copieux avant d'attaquer le second jour de Death Metal non stop. Et maintenant ça commence à 14h30 donc t'as intérêt à avoir l'estomac plein. L'heureux élu du jour est ANTROPOMORPHIA. Un groupe qui me faisait peur : visuels juste hideux, que ce soit leurs clips, leurs photos promos mais surtout les pochettes de leurs albums. J'avoue que ça m'avait passé toute envie de les découvrir en studio avant de fouler les terres néerlandaise. Et donc ce fut une bonne gifle. Car derrière tout ce design "tavu kom on é d gotik" ultra cheap, qui faisait craindre des guest féminins à corset et à foison, se cache un groupe de Death bien lourd, qui crépite quand il veut et qui écrase tout le temps. Des riffs à en revendre, une présence scénique certes pas des plus folichonnes mais on reste scotchés par le son délivré par les locaux de Tilburg. Rajoutez à cela que ce set fut celui avec le meilleur rendu de tout le festival, tous les instruments étaient totalement audibles et si toi, le bassiste du fond, tu as envie de suivre la basse pendant tout le set, tu POUVAIS le faire ! Bonne surprise en ouverture de fest. La journée s'annonce bien.

ENEMY REIGN jouait ensuite sur la scène moyenne... bon ne connaissant pas et n'étant pas plus chaud que cela à cette heure de la journée je passe et attend HAEMORRHAGE. Sans surprise on retrouve nos espagnols fans de la première période de CARCASS tout en rajoutant une pincée Rock 'n' Roll à l'affaire. Groove, gros riffs de bucherons et passages Grind quand ça veut te latter la tronche, en bonus : sortie de prothèse en mousse d'une jambe sur "Amputation Protocol" pour faire joujou durant le set. On peut dire que le cahier des charges est rempli.
On regarde comme ça de loin INTERNAL SUFFERING. Ouais bon c'est du Death, d'accord. Le gros rush c'est pour bientôt donc on se repose. Et c'est parti avec NECROPHAGIA, groupe "culte" donc le premier album sorti en 1987 m'avait pas forcément laissé non plus une trace indélébile... Et bien ce fut la claquasse de la journée. Ce groupe sait faire des riffs Death Metal et des trucs de dingues hein, pas les petits riffs passe partout. Toutes les nuques de l'assistance furent brisées durant leur set totalement explosif et fédérateur où Killjoy, du haut de son mètre soixante (et encore j'ai des doutes), nous éclatait la cervelle tout en s'amusant avec divers prothèses lui aussi. Et vas-y que je te lèche une tête décapitée, oh et tiens un bras, je vais me toucher l'engin avec la main en mousse, ça va être drôle. Passé ces conneries le groupe nous démonte la cervelle et nous fait tous headbanger comme des tarés et c'est ça qu'est super bon.

Hop hop hop on fonce pour TRIBULATION, je leur avais promis d'être à leur show (j'avais en effet recroisé les gus le matin même à l'extérieur de la salle), et c'est là que tu te rends compte que NECROPHAGIA a bien enculé l'orga puisqu'ils n'ont pas joué 40 mais plus quelque chose comme 55 minutes ! Je me faufile fissa au premier rang et assiste donc aux trois derniers titres du set de TRIBULATION, tous issus du dernier album, je dois donc arriver tout juste après les morceaux "The Vampyre" et "Suspira". Hop "Randa" déboule avec ces petits riffs vicieux, laissant place à "Ultra Silvam" tout aussi bonnarde pour conclure le show sur l'épiquement longue "Apparitions" qui clôt le show en beauté. Je regrette de pas avoir été présent depuis le début, mais les ayant déjà vu avec KETZER à Paris et NECROPHAGIA ayant délivré un set tout bonnement énorme, c'est vite oublié.

Hop hop hop. Petit sprint pour arriver à temps pour PIG DESTROYER dans la grande salle. PIG DES' vous connaissez. C'est du Grind avec option moshpart dans ta face. Déjà règle numéro une : SCREW THE BASS. Pas de bassiste, un guitariste, un mec aux claviers (pour les samples), un batteur et un chanteur. Point barre ! Pourquoi s'emmerder avec le superflu ? Alors au final bah comme sur album, c'est-à-dire riffs de folie, boucherie vocale, gros moments où ça se dandine comme il faut et public déchainé. On a eu le droit à la masse de titres, Grindcore oblige. Et vas-y que je te fais péter le sample de "Jennifer", que je t'envoies "Scarlet Hourglass" dans le nez et que je te badigeonne les oreilles du dernier album, entre "The Diplomat", "Eve", "Sis", "Book Burner"... Je n'ai pas de setlist bien propre et tout, et je n'ai pas trop envie de vous mouiller à vous dire qu'on a eu la même qu'au Maryland Deathfest... mais vous pouvez quand même y jeter un coup d'oeil si vous voulez vous faire une idée des pistes qu'on a eu. En tout cas c'était très bien, ça y a pas à chier.





Et donc on se dirige vite fait vers la moyenne salle où WORMED va commencer le carnage. Groupe de Brutal Death quand même pas mal Technique et orienté Sci-Fi qui ramène quand même pas mal de personnes dans la salle. Moi qui pensais que c'était un "petit" groupe... Bref. Chacun de ses titres est introduit par un sample cybernétique qui, si je ne m'abuse, prononce le titre du morceau qu'ils vont jouer. J'avoue apprécier le groupe sur album, surtout leur dernier méfait bien moins dense et bien plus accrocheur que le premier album, mais la variété autant musicale que vocale que l'on découvre sur album, on ne la retrouve malheureusement pas en live.... Etant donné que je commençais à être également un peu fatigué, je ne suis resté que les 3-4 premiers titres. C'est à dire "Nucleon" (la dissonance ressortait pas autant en live), "The Nonlocality Trilemma" et "Geodesic Dome".


Setlist WORMED :

- Nucleon
- The Nonlocality Trilemma
- Geodesic Dome
- Multivectorial Reionization
- Spacetime Ekleipsis Vorticity
- Undeciphering The Inquantificability
- Tauochrone
- Ylem
- Techkinox Wormhole


Donc on est fin prêt, l'estomac rempli, pour IMMOLATION aka. la plus grosse déception du festival. Car oui autant le dire tout de suite, j'avais adoré IMMOLATION au Motocultor de l'an passé : grosse setlist Best Of, les trois premiers morceaux je les avais passé juste en dessous de Ross Dolan qui m'avait donc littéralement écrasé la tronche... Là je dois dire que bon... par où commencer. C'est un peu le concours de "Combien de tracks chiantes on va ressortir", la setlist est super orientée sur les dernières productions du groupe. Quasi tous les morceaux de l'EP "Providence", la masse de titre du petit nouveau "Kingdom of Conspiracy" pas encore sorti en ce début de mois de Mai, du "Majesty and Decay" en veux-tu en voilà... Le groupe pousse même le vice jusqu'à annoncé un morceau d' "Harnessing Ruin", bordel ! Il est où le "No Jesus No Beast" ? Le "Unholy Cult" ? Le "Close to a World Below" ? Alors ouais on a eu "Dawn of Possession" mais j'ai rendu les armes juste un peu avant la fin pour aller me placer pour VALLENFYRE. C'est con car ils ont joué "Father, You're not a Father" juste après. Plus que la setlist, le show est loin d'être aussi écrasant que la dernière tournée du groupe. Je mets ça également sur le fait qu'il n'y ait plus l'élément de surprise, bien présent au Motocultor, pour ma part. IMMOLATION n'était pas mou pour autant, juste carrément inoffensif. Je crois aussi que je ne suis pas super fan des dernières compositions du groupe. Ou alors c'est le rendu live, allez savoir.

Sprint vers VALLENFYRE. Le groupe avec le mec de PARADISE LOST là vous savez ? Tout le monde vend ça comme du Death Doom mais putain c'est presque du Swedish tellement le son croustille dans tous les sens que ça te pète le nez à chaque riff. Non vraiment je m'étais pas vraiment penché sur leur cas à la sortie de l'album et j'ai presque regretté tellement leur show en imposait violemment et nous envoyait un son hyper massif non-stop. Merde quand t'écoutes "Humanity Wept", si ça te donne pas envie de sortir la hache, je peux rien pour toi. Enorme claque, côte à côte avec NECROPHAGIA. Le gros son du festival. Grosse trique.


Setlist VALLENFYRE :

- All Will Suffer
- Divine Have Fled
- Ravenous Whore
- Cathedrals of Dread
- The Grim Irony
- Humanity Wept
- A Thousand Martyrs
- Seeds
- As the World Collapses
- Desecration


Et on flâne un peu aux merch pendant le début de REPULSION parce qu'on les revoit cet été et que je commence sérieusement à être fatigué. On achète quelques disques pas chers. Et on va assister quand même au set de la légende du Grindcore. Enfin je vois plus ça comme du Thrash Metal qui va trois fois plus vite (ouais nan le Grind de NAPALM DEATH fait plus Punk que Thrash). Et c'était 'achement cool, vous vous imaginez bien. Nous envoyant sûrement l'intégralité de leur album, vu leur temps de jeu d'une heure. On a eu pour sur "Acid Bath", "Repulsion", "Black Breath", "Horrified", "Maggots in Your Coffin", "Crematorium"... Cerise sur le gâteau : deux reprises, une de VENOM avec "Schizo" et une SLAUGHTER avec "Death Dealer". Deux tueries. Parfait. On se revoit en plein air cet été !





Et on fait une pause pendant COCK & BALL TORTURE, parce que même si c'est ce live est béni par les amateurs, j'en ai globalement rien à foutre. Je regarde le début, mais je vous avouerais que j'en ai pas un souvenir impérissable. Et puis c'est CARCASS après merde ! CARCASS que je voyais pour la première fois et qui donc ne m'ont pas déçu comme ceux qui les avaient déjà vu en 2010 lors de ce même festival. CARCASS a donné, selon moi, la leçon de Death Metal que DEATH TO ALL n'a vraiment pas réussi à donner la veille. Tirant des titres de toute sa discographie (sauf le plus récent), le groupe nous fait entendre un panorama de sonorités sans fautes de gouts et sans perte de rythme. Et vas-y que je te groove les fesses avec "Genital Grinder", que j'en rajoute une couche avec "Reek of Putrefaction" et te fracasse la cervelle avec "Exhume to Consume". Tous les titres passent l'épreuve du live à merveille et on est ravi de constater que Jeff Walker et Bill Steer sont toujours bien en voix, nous délivrant des growls plus que convaincants qui nous emportent dans la folie destructrice de leur show. Show qui fera pour une fois bonne usage des écrans dont la grande salle est munie, nous passant une vidéo par morceau en boucle, du chien dépecé, encore vivant, aux truc plus soft genre un logo tournoyant. CARCASS règne sur le festival. Nous envoyant au milieu des parpaings "Symposium of Sickness" et "Corporal Jigsore Quandary" leurs titres plus mélodiques "Buried Dreams" et "Heartwork"... Vraiment un set excellent. CARCASS rulz.







Setlist de CARCASS :

- Inpropagation
- Incarnated Solvent Abuse
- Symposium of Sickness
- Carneous Cacoffiny
- Lavaging Expectorate of Lysergide Composition
- Corporal Jigsore Quandary
- Buried Dreams
- Reek of Putrefaction
- Exhume to Consume
- Genital Grinder
- This Mortal Coil
- Ruptured in Purulence
- Heartwork



Jour 3


Badaboum le voilà, le dernier jour... tristesse... oh et puis pas tant que ça parce que nous revoilà avec une journée qui arrache sa maman et un enchainement final de toute beauté. Aujourd'hui encore il faudra avoir le bide rempli alors direction le même bistrot que la veille. Oh tiens ?! Une calèche... bien rustique le truc... avec des bidons dans une remorque, du genre vernis, les bidons. Le mec descend et m'offre une bière en me faisant croire qu'il vient de Belgique avec ses chevaux. Bah écoute mon gars, pourquoi pas, du moment que je bois à l'oeil. Et c'est donc après avoir mangé un petit met local et m'être sifflé le 33cl offert de Omer VanderGhinste que je me mets en route.

Aujourd'hui, ouverture de la journée par DEFEATED SANITY. Un groupe que je connais depuis quelques temps déjà... bon que je connais vite fait hein... je sais qu'ils font du Brutal Death super Technique, qu'ils ont des pochettes plutôt moches et qu'un nouvel album d'eux va bientôt sortir dans les bacs de ton Leclerc préféré. A part ça et quelques liens Youtube passés par l'autre collègue inutile, j'avais aucune idée concrètement du merdier. Et au final alors ? Bah ça envoyait du pâté, moshparts en veux-tu en v'là et c'était tellement technique qu'on a eu le droit à des soli de basse en tapping. Truc de dingue quoi. Au final c'était sympa, mais c'est pas vraiment ma came en temps normal alors bon... Enfin j'étais déjà plus receptif que durant le show de THE MONOLITH DEATHCULT qui nous a vraiment balancé de la diarrhée auditive dans la gueule. Tout ce que je n'aime plus dans le Metal nous a été servi sur un plateau d'argent. J'avais déjà lu sur un webzine qu'on tenait avec leur dernier album, le pire album de Metal de l'année (sortie par un groupe qui a su être bon un jour, hein), et malheureusement toutes les pistes qu'ils ont interprétées étaient issues de cet album. Je peux vous dire que j'ai souffert et que j'ai donné trois fois une nouvelle chance au groupe de se ressaisir avant de quitter l'assistance pour me diriger vers le stand Season of Mist. C'est bien simple, on tient avec ces interprétations live des chansons du dernier album du Death Metal Dysney ; une cargaison de samples tous plus odieux les uns que les autres tout droit issus des albums les plus lambdas de Metal Symphonique... Non les gars faut arrêter de déconner.

Et si y en a un qui déconne pas (putain la transition épique) c'est bien le frontman de DECREPIT BIRTH. Je crois que j'ai jamais vu un mec aussi perché dans le Death Metal. Et vas-y parle moi de Mondes parallèles, que tu n'es pas humain et que tu viens ici pour nous faire plein de trucs moches. Je n'aurais qu'un mot : Weed. Weed. WEEEEED. Alors après ça fait un gros décalage avec la musique qui, comme vous le savez tous, n'est rien d'autre qu'un Brutal Death Tech' bien véloce comme il faut et qui a le mérite d'être foutrement headbangant, envoyant également des paquets de mélodies dans la tronche (bon sauf le premier album). La setlist tape un peu partout de manière homogène et nous offre du très gros avec l'éponyme de "Diminishing Between Worlds" ou encore "Of Genocide" issue du premier album "...and Time Begins". Gros regret du set, on a pas eu le droit à l'énorme "Dimensions Intertwine" issue du second album.... Mais franchement rien que pour la présence du chanteur, et la musique qui n'est pas de la merde, un set de DECREPIT BIRTH ça vaut carrément le coup.


Setlist de DECREPIT BIRTH :

- Of Genocide
- The Infestation
- A Gathering of Imaginations
- The Resonance
- Diminishing Between Worlds
- Symbiosis
- Crystal Mountain (Death cover)





Bon ensuite c'est CLITEATER dans la moyenne salle et THE LAST SHOT OF WAR dans la petite, alors repos parce que le gras qui dégouline et le Deathcore agrémenté de gros Breakdown... mouais. Je préfère prendre des force pour l'enchainement de la mort qui va s'ouvrir avec ni plus ni moins qu'INCANTATION. Et putain ce fut grand. Déjà vu au Motocultor 2012 où le son n'était pas des plus impeccables, j'avais des doutes... bien vite effacés. Le groupe arrive sur scène alors qu'il n'y a quasi personne dans la grande salle, la fosse quasi-déserte... on va se retrouver à trois pauv' cons qui headbanguent comme des porcs (deux collègues avec des T-shirts REVENGE) pendant que tout le reste du public restera bien sage... Putain ça contrastait avec le reste des shows où ça pitait quand même pas mal en cercle en cassant du coude et du nez. Et pour une fois j'aurais aimé que ça bouge quand même un peu. Le set s'ouvre sur l'énorme "Golgotha" qui te cloue sur place, puis on aura en vrac "Devoured Death", "The Ibex Moon", "Oath of Armageddon" (apparemment), "Anoint The Chosen" et pas mal de titres du dernier album (que je n'ai toujours pas écouté) que j'ai malheureusement oubliés ("Haruspex" et "Progeny Of Tyranny" sûrement dans le tas). En tout cas le constat est là : INCANTATION fourni de la plus belle des manières un Death Metal dense et emmêlé qui te fout à terre. Peut-être trop Death Metal pour les festivaliers, en fait (c'était mon commentaire de gros con arrogant et méprisant). Claque et même plus. INCANTATION m'en a mis plein les mirettes.
Alors oui j'ai occulté le souci technique avec McEntee et sa guitare où ça a un peu merdé jusqu'à arrêter le show pendant quelques minutes, plus le pétage de corde... Rien de bien grave, ce sont des choses qui arrivent.

Après cette claque, direction la moyenne salle pour assister au set de la grosse surprise Brutal Death de cette année : UNFATHOMABLE RUINATION. Ce jeune groupe a mis quand même pas mal de fan du style à terre, je m'étais penché sur leur album le jour même en flânant dans les rues de Tilburg et en effet ils en ont dans le bide et savent faire preuve d'ingéniosité (autant que ce terme peut évoquer dans ce genre qu'est le Brutal Death Technique) et développer des titres aux riffs assez bonnards. En live, malheureusement, j'ai eu du mal à retrouver ce côté "spécial" et différent du reste de la scène. Ca c'est le premier point. Cependant le groupe faisait vraiment preuve d'une énergie positive très plaisante à voir, surtout le (très) jeune bassiste aux anges d'être devant nous et expressif comme pas deux qui harangue la foule comme pas possible. Ce dernier prend un plaisir fou à jouer et rayonne de bonne humeur, un truc de taré. Mange-toi tes soli de basse 8 cordes dans la tronche, tes branlettes de manche (au sens propre) ahurissantes, mais toujours avec le sourire et la fraicheur de la jeunesse. Le mec doit être un prodige de son instrument, c'pas possible. Bon le bémol, de taille... on entendait que dalle la basse... Et là ça la fout mal quand même. Le mec se démène comme un beau diable et au final on entend rien... arg. Je suis parti au bout d'un moment rejoindre EXHUMED qui m'a également pas assez séduit pour que je reste tout du long (eh c'est que du headbang non-stop durant INCANTATION ça crève hein). Faut dire qu'EXHUMED je connaissais que de nom et de visuel. Ca m'excitait pas des masses jusqu'à ce qu'on me dise que le guitariste vomit sur commande, là je me suis dit que ça pourrait être drôle (ou pas). Trois vocalistes, un principal à la voix basique on va dire (mais bien hein), l'autre guitariste a une voix plus criarde et le bassiste qui officie dans un registre plus growlé, on tient là une bonne diversité. Après ça m'a pas plus excité que ça, du CARCASS en plus thrashy...

Nous revoilà donc dans la moyenne salle à attendre CENTURIAN. Groupe de Brutal Death influencé par MORBID ANGEL sur les bords et le centre. Première particularité, un guitariste qui tient une gratte de la forme d'une boule de feu tournoyante... t'as le swagg ou tu l'as pas mais bon je trouve ça assez laid en fin de compte. En tout cas le groupe a bien assuré malgré le peu de personnes présentes dans la salle (comme INCANTATION, comme c'est étrange) et nous a servi du Brutal Death iveul comme pas deux, pas de ceux qui te balancent des moshpart mais bien de ceux qui te crament le cerveau. Concernant la setlist, ils nous ont interprété leur dernier album, "Contra Rationem" en entier. Et donc c'était grand. Peut-être même plus grand que POSSESSED qui passe juste après sur la grande scène. Sur album, je suis assez client de leur Death bien Thrash dans l'esprit, en live ça a été autre chose. Le son assez étouffé d'une part (sauf si t'es pile au centre de la salle) mais aussi ce côté Thrash qui prend le pas sur la face Death crade du groupe... Alors ouais on a eu "The Exorcist", "Pentagram", "The Eyes of Horror" et "Seven Churches"... mais ça m'a pas forcément plus parlé qu'en studio. Bon aussi y a tout un tas de truc qui sont dits sur le chanteur toujours en forme tout ça. Alors oui le mec sourit dans son fauteuil mais putain sa prestation vocale m'a pas plus convaincu que cela. J'irais pas à dire qu'elle fait constipé mais bon. Ouais bah c'est dit maintenant oui. Je suis sincèrement déçu par le rendu de ce live et vais rejoindre la moyenne salle pour le show de MAGRUDERGRIND.

Je me demandais plus tôt dans la journée pourquoi il y avait autant de casquettes qui se trimballaient dans les couloirs du 013. Idiot que je suis j'avais oublié la présence de MAGRUDERGRIND sur l'affiche. Du bon gros Grindcore / Powerviolence qui mosh quand il faut mais qui mosh bien. Bah ouais moi MAGRUDERGRIND je suis client. Voilà qu'ils débarquent d'ailleurs. Trois bonshommes : un chanteur, un guitariste et un batteur. J'sais pas pourquoi je les imaginais bien plus nombreux pour nous délivrer une musique comme celle-ci. Et donc le show fut à la hauteur de mes attentes. Le groupe nous a enchainé tuerie sur tuerie n'oubliant quasi aucun titre de leur album éponyme (comment j'aurais trop aimé avoir "Heavier Bombin" et ses samples de Hip Hop juste super trippants), oubliant malheureusement son mid-tempo écrasant "Bridge Burner" qui aurait pourtant fait des dégâts en live. Ne boudons pas notre plaisir et apprécions, bien que confiné dans un coin pendant que les casquettes moshent et que les slams fleurissent. Je crois même avoir reconnu un titre de NASUM, peut-être : "I See Lies".

Et on enchaine direct, très vite, avec CRYPTOPSY, groupe que je connais vite fait, surtout leurs débuts en fait. Et pour vous faire chier j'vais vous dire que "Blasphemy Made Flesh" me parle plus que "None So Vile". Contents ? Bien entendu je ne connaissais quasi rien de leur setlist et les petits ont quand même foutu un beau merdier dans le pit qui reprenait vraiment vie dans la grande salle après un coma de quelques heures (depuis le set de DECREPIT BIRTH en fait). Ouverture sur "Two-Pound Torch" et enchainement sur "Benedictine Convulsions" et "Emaciate". Ca commençait très fort. Très très fort même. Un son massif comme d'habitude dans la grande salle, lourd de chez lourd, qui t'enfonce dans le sol, et un groupe à l'énergie destructrice généreux au point de nous fournir un Meldey cohérent et explosif du premier album qui me fera pousser des ailes et foncer dans le pit qui, comme par hasard, devient beaucoup plus gentil (putain je suis en décalage avec le public de ce festival ma parole !), parce que bon y a trop de bons titres à jouer de celui-là comme nous le dira le chanteur. On embraie ensuite sur "Slit Your Guts" et "The Golden Square Mile" pour finir en toute beauté sur l'indispensable "Phobophile"... Brisure de nuque je vous dis.





CATTLE DECAPITATION. Repos. Parce que je connais pas du tout le groupe, que je suis crevé, et que faut faire une pause avant UNLEASHED. Alors ces vikings ? Bah c'était l'énorme claque. Moi qui ne connaissais que le premier album (et un peu le second) j'ai été super surpris de me rendre compte qu'en fait y a aussi de la belle tuerie ailleurs. C'est du Swedish mais ça croustillait pas tant que ça. En tout cas ça écrasait totalement et ça groovait comme pas possible. On a quand même eu "Into Glory Ride", l'énorme "Before The Creation of Time" et un paquet d'autres titres qui m'ont vachement surpris, le riff destructeur de "Midvinterblot" en premier lieu, qui donne quand même bien envie de remuer son booty quoi. On a pas réchappé également aux classiques live que sont "To Asgaard We Fly" et le final sur "Death Metal Victory" repris en choeur par l'assistance. UNLEASHED, à défaut de nous avoir réinventé le Death Suédois ce soir, a quand même clos le festival de la plus belle des manières, en fanfare, avec un set qui a le rythme dans la peau et la science du riff comme philosophie de vie. Voilà quoi.


Setlist UNLEASHED :

- Blood Of Lies
- Destruction (Of the Race of Men)
- The Longships Are Coming
- Fimbulwinter
- This Time We Fight
- Wir Kapitulieren Niemals
- Midvinterblot
- The Great Battle Of Odalheim
- To Asgaard We Fly
- Your Children Will Burn
- Victims of War
- Into Glory Ride
- Hammer Battalion
- The Immortals
- Before The Creation Of Time

Rappel:

- Death Metal Victory


Bon en bilan, le Neurotic Deathfest c'est très bien ou pas ? Bah ouais c'est carrément pas mal si le Death Metal plutôt Technique et plutôt Brutal te fait kiffer. Après bon j'ai déjà dit dans mon introduction. J'peux juste vous dire que, même si s'enfiler trois jours de Death non stop c'est quand même rude, ce festival mérite son statut de valeur sûre. Indoor, bon son en moyenne, public plutôt cool s'il n'est pas francophone et rue des bars juste à côté pour faire la fête toute la nuit. Non vraiment je ne regrette pas de m'être lancé à l'eau pour ce dixième anniversaire. Très bon festival, vous savez ce qu'il vous reste à faire !


Crédits photo : Susanne Alexandra Maathuis. Merci à elle pour ses clichés et sa gentillesse. Le site pour lequel elle prend des clichés : http://3voor12.vpro.nl/

Et le report audio concocté par mes soins:
https://soundcloud.com/enen-ra/neurotic-deathfest-2013



             



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