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TUSKA OPEN AIR
Par DREAMSLAYER le 2 Juillet 2010
Publié le 30 Juin 2011 Consulté 8221 fois

Qui dit « été » dit pour tout ami du metal qui se respecte « festival ». Hellfest trop familier ? Wacken Open Air trop grand et trop Disneyland? Marre des Francais et des Allemands ? Pourquoi ne pas tenter l’exotisme et le Tuska Open Air ? Guide de voyage.

La Finlande jouit d’une culture de festival équivalente à celle de l’Allemagne et les festivals pullulent donc sur tout le territoire de juin à août. Parmi eux certains sont spécialisés dans le metal : Sauna Open Air, Jalometalli, Myötätuulirock et, donc, Tuska Open Air Metal Festival pour les principaux. Ce dernier est le plus gros avec ses 11 000 visiteurs par jour et revendique d’ailleurs le titre de « plus grand festival metal des pays Nordiques ». Sa grande originalité réside dans le fait qu’il se tient dans le parc de Kaisaniemi, en plein centre-ville, à deux pas de la gare ferroviaire. Une scène principale en plein air et deux scènes couvertes, la plus grande des deux étant prolongée à son extrémité par une butte faisant office de gradins, pour une affiche de 34 groupes en cette année 2010. Trois journées sold out ,et presque autant de monde en dehors de l’enceinte du festival qu’à l’intérieur, sympathisant sur les pelouses dans une ambiance très Woodstock. Malgré la multiplication des festivals purement metal en Finlande ces dernières années, le Tuska a réussi à préserver son statut kvlt, lieu de rencontre obligé pour les metalleux de tout le pays, mais aussi destination privilégiée des amoureux du metal nordique venus de toute la planète. Quoique, cette année c’est surtout l’ombre d’un Canadien allumé qui plane sur Helsinki...




VENDREDI 2.7

C’est à BARREN EARTH que revient l’honneur d’inaugurer cette édition 2010 du Tuska sous la tente SUE, alors que l’imposante file d’attente aux portes du festival n’a pas encore eu le temps de se résorber entièrement – il y a des moments où l’on est bien content d’avoir un pass Media... Ce « supergroupe » finlandais, composé de membres anciens ou actuels d’AMORPHIS, de MOONSORROW, de SWALLOW THE SUN et de KREATOR est devenu en l’espace d’un excellent EP et d’un fabuleux album seulement l’un de mes groupes préférés, et c’est déjà la quatrième fois que j’ai l’occasion de les voir sur scène. Et comme à chaque fois, BARREN EARTH place la barre encore plus haut : une alchimie parfaite des influences apportées par chacun des musiciens, un dosage idéal de brutalité et de douceur, de lourdeur et de légèreté, de growls et de choeurs clairs à plusieurs voix, de blast beats et de breaks acoustiques, de riffs directs et de passages progressifs sinueux... Un régal. Et tout au long de ce set de 45 minutes, un sentiment d’assurance et de maitrise, reflétés par le charisme froid d’un Mikko Kotamäki, l’enthousiasme d’un Olli-Pekka Laine, l’assurance flegmatique d’un Sami Yli-Sirniö, la précision d’un Marko Tarvonen, la classe d’un Kasper Mårtenson... Comme l’a résumé un ami qui découvrait le groupe à l’occasion : « en fait, BARREN EARTH c’est AMORPHIS + OPETH en mieux ? » . Pas loin. Je profiterai d’ailleurs de cette tribune pour m’excuser auprès de ma voisine pour lui avoir joui dessus pendant la longue outro progressive de Floodred, désolé mam’zelle.
Setlist: Curse of the Red River / Our Twilight / Forlorn Waves / Flicker / The Leer / Cold Earth Chamber / Floodred

Ce premier concert achevé, je vais jeter un oeil au stand de merchandising et constate avec stupéfaction que les t-shirts à l’effigie de Ziltoid sont déjà tous vendus ! Voila qui promet pour ce soir...

Direction la scène principale pour le set de TESTAMENT. Je n’ai jamais été un grand fan de thrash, mais je dois reconnaitre que les Ricains, menés par un Chuck Billy tout sourire, envoient du bois. Circle pits et wall of deaths s’enchaînent sous un soleil de plomb.
Setlist: Over The Wall / More Than Meets The Eye / The New Order / Practice What You Preach / The Persecuted Won't Forget / Henchmen Ride / Into The Pit / D.N.R. / Riding The Snake / 3 Days In Darkness / The Formation Of Damnation

Retour à la plus grande des deux tentes pour le set de INSOMNIUM, qui a nettement franchi un palier à la fois en qualité et en popularité avec l’excellent « Across the Dark », dont est d’ailleurs tiré plus de la moitié du set présenté en ce milieu d’après-midi. Le public est gâté par la présence du claviériste studio Aleksi Munter, habituellement occupé à touner aux quatre coins du monde avec SWALLOW THE SUN, et dont le jeu apporte une profondeur supplémentaire aux morceaux. Les passages en chant clair semblent mieux assurés que d’habitude et les mélodies léchées distillées par les guitaristes Ville Friman et Ville Vänni prennent des proportions épiques. La doublette plus directe The Killjoy - Mortal Share enflamme le pit, qui ne se calmera même pas sur la plus douce Weighed Down With Sorrow, habituelle conclusion du set. Très bon concert d’INSOMNIUM, décidément une valeur sure en live.
Setlist: Equivalence / Down With the Sun / Drawn to Black / Where the Last Wave Broke / The Harrowing Years / The Killjoy / The Gale / Mortal Share / Weighed Down With Sorrow

Les concerts s’enchaînent sur un rythme effréné, et l’intro du concert de TAROT, sur la scène principale, est lancée alors que les groupes jouant sous les tentes ont à peine achevés leurs sets. Il en sera de même durant les trois journées – pénible... Concert franchement particulier de TAROT, puisque Marco Hietala a invité sur scène les choristes amateurs qu’il a menés en finale de la version locale de l’émission télé « La Guerre des Chorales » ! Idée incongrue mais payante, au vu du nombre de choeurs parsemant les morceaux des deux derniers albums du groupe, et qui gagne nettement en puissance par rapport à d’habitude. Revers de la médaille, certains morceaux y perdent de leur aggressivité et de nombreux classiques ont été laissés de côté. Ambiance détendue avec un Marco Hietala balançant vanne sur vanne et très bon moment, même si au fond ruien d’inoubliable. Mention spéciale à Pyre of Gods, qui réussit à me filer à chaque fois des frissons.
Setlist : Sleep In The Dark / I Walk Forever / Satan Is Dead / Crows Fly Black / Tides / Calling Down the Rain / Hell Knows / Pyre of The Gods / Rider of The Last Day / Traitor

Premier gros dilemme du festival : PAIN ou SWALLOW THE SUN ? N’ayant pas vu les premiers nommés sur scène depuis quelques années, j’opte pour les Suédois. Et je ne le regretterai pas. Tous vêtus d’un costard noir, la bande à Tägtgren livre un concert particulièrement intense, énergique et agressif, à la violence sans doute nourrie par les récentes tournées d’HYPOCRISY. Entre Walking on Glass, End of the Line, On And On et Same Old Song, les tubes s’enchaînent et la tente SUE a des airs de dancefloor surchauffé, les moshpits en plus. Une poussée d’adrénaline d’une heure, achevée magistralement par le classique et toujours aussi jouissif et karaokesque Shut Your Mouth. Un des meilleurs concerts du Tuska 2010.
Setlist: Supersonic Bitch / Dancing with the Dead / Zombie Slam / Walking on Glass / It's Only Them / End of the Line / I'm Going In / Monkey Business / On and On / Don't Care / Same Old Song / Shut Your Mouth





J’avais placé de grosses attentes dans le concert de SATYRICON, notamment parce qu’à l’issue de son précédent passage à Helsinki, six mois plus tôt, et un set très axé sur les deux derniers albums, Satyr avait promis une sélection totalement différente pour le Tuska. Je me faufile donc dans les premiers rangs, la bave aux lèvres à l’idée d’un show old-school. Las, si la moitié des 12 titres ont été renouvelés, la période « Nemesis Divina » - « Volcano » n’est guère plus représentée que lors de l’hiver précédent, et les débuts passés sous silence. Et puis le show paraît molasson en comparaison de celui de PAIN. Et j’ai envie de mettre des claques à Satyr. Ne soyons toutefois pas trop mesquins, Filthgrinder, Du Som Hater Gud et l’intemporel Mother North m’ayant tout de même filé une érection conséquente. Prestation honorable au final, mais sans doute le plus mauvais de mes concerts de SATYRICON. La faute à de trop grandes attentes ? Au soleil ? A Peter Tägtgren ?
Setlist: Repined Bastard Nation / The Wolfpack / Now, Diabolical / Black Crow on a Tombstone / Filthgrinder / Du Som Hater Gud / The Rite of Our Cross / The Pentagram Burns / Die by My Hand / Fuel for Hatred / K.I.N.G. / Mother North





L’instant Norvégien de la journée se poursuit en compagnie d’IHSAHN, préféré à OBITUARY. A en juger par la fréquentation de la tente, l’ancien leader d’EMPEROR est l’un des noms les plus attendus du festival. Le backing band , que l’on croirait composé de lycéens, me laisse perplexe au départ, mais dissipe rapidement les doutes. Malgré l’absence cruelle de saxophone (l’instrument domine la dernière galette du groupe), la musique complexe d’IHSAHN est bien retranscrite et passe très bien le cap du live, selon la formule consacrée. Et puis Ihsahn a suffisamment de charisme pour X à lui tout seul ! Alors que l’on pouvait espérer entendre Mikael Åkerfeldt (BLOODBATH jouant le lendemain), c’est finalement le claviériste qui se chargera avec les honneurs de ses parties sur Unhealer. Le point culminant du concert est sans conteste l’inattendue reprise d’un « autre groupe avec lequel Ihsahn est venu jouer au Tuska par le passé, bien évidemment le fantastique Thus Spake the Nightspirit d’EMPEROR. La tente SUE entre en transe et gratifiera IHSAHN d’une ovation méritée.
Setlist: The Barren Lands / A Grave Inversed / Misanthrope / Scarab / Invocation / Unhealer / Thus Spake the Night Spirit / Frozen Lakes on Mars


En sortant de la tente SUE et en me dirigeant vers la scène principale, j’assiste à l’un des spectacles les plus étranges qu’il m’ait été donné de voir en festival : des milliers de métalleux dansant au son de... VENGABOYS ! La superstar du week-end, Devin Townsend, a décidé de donner le ton d’entrée avec une vidéo où l’anti-héros de l’album éponyme, l’extraterrestre-marionnette Ziltoid, jamme avec une guitare Hello Kitty ( !) et vanne et insulte la foule sur fond de clip vidéo, d’un morceau de VENGABOYS donc. En exclusivité mondiale, Devin s’apprête à jouer l’intégralité de « Ziltoid the Omniscient » en compagnie du backing-band de DEVIN TOWNSEND PROJECT. Une idée du promoteur du Tuska Open Air, et un travail de titan en amont du Canadien (connu pour son perfectionnisme exagéré, même dans la connerie) qui a lui-même adapté les morceaux de l’album, fabriqué et filmé la marionnette (arborant ses propres dreadlocks !) et monté les vidéos accompagnant le concert ! Pour donner une idée de l’attente engendrée par cet événement, l’équivalent local du Monde lui a consacré une page entière...





« My name is Devin fucking Townsend and here is Ziltoid! »Le délire de la foule gagne un cran lorsque Devin Townsend apparaît sur scène et que résonne ZTO, l’introduction de l’album. S’en suit un grand n’importe quoi, truffé de grimaces innovantes, de jeux de mots lamentables (« Humains, je vous offre une dent pour symboliser le lien qui nous unit, la dent K ! » tooth ka en VO...) et d’humour régressif douteux, qui pourtant fait mouche à chaque fois. Devin marche sur l’eau, et se fait à chaque fois acclamer alors que ses répliques sont toutes plus absurdes les unes que les autres. Malgré l’impression de chaos, la « comédie musicale » est totalement maîtrisé, comme en témoigne la synchronisation parfaite des vidéos, et notamment des interventions méprisantes de Ziltoid à l’écran, avec la musique. Le moment le plus hallucinant fut sans doute le duel de guitares entre Devin, en live, et son alter-ego extra-terrestre, pré-enregistré ! L’interprétation est à la hauteur, le backing band se donne absolument à fond et les morceaux gagnent en puissance avec le tueur Ryan Van Poederooyen à la batterie (à la place de la boîte à rythme de l’album). Leur grande diversité souligne le talent énorme du compatriote de Jim Carrey. Ainsi, aux deux extrêmités du spectre, le reposant et magnifique Hyperdrive !, reprise en choeur par le public, et le bourrin Planet Smasher, avec la participation hilarante de Chuck Billy de TESTAMENT, porte-manteau en main en guise de sceptre (à voir sur YouTube, j’insiste), dans le rôle du Planet Smasher en question. Au milieu du show, un intermède dans l’esprit des Monty Python ponctué par l’intrus Kingdom. Aprés une heure et demie de rires et de plaisir, et une fois la véritable nature de Ziltoid révélée, Devin nous gratifie encore en rappel d’un magistral Deep Peace introduit par un long jam. L’un des concerts les plus dingues que j’aie vu, alliant de la musique de qualité à un réel divertissement. Et le tout en tête d’affiche d’un festival de metal majeur. Couillu, très couillu ! Certes, l’humour de Devin divise les opinions, et l’album Ziltoid the Omniscient est loin d’avoir été accueuilli á sa sortie partout avec le même enthousiasme qu’en Finlande, mais ne vous y méprenez pas, ULTRA VOMIT est à DEVIN TOWNSEND ce que le kebab du coin est à Bocuse.
Setlist: ZTO / By Your Command / Ziltoidia Attaxx!! / Solar Winds / Hyperdrive! / Guitar Duel / Intermission / Kingdom / N9 / Planet Smasher / Color Your World / The Greys / Deep Peace


Inconvénient d’un festival en centre-ville, les portes se ferment dès 23 heures en raison des réglementations. Avantage, la fête se poursuit dans quatre salles de concert et dans les nombreux bars metal de la ville. On trouve d’ailleurs du beau monde à l’affiche de ces after-shows : MAYHEM, SHINING, KIUAS, AJATTARA, TOTALSAFEHATRED, THROES OF DAWN, ARTHEMESIA...




SAMEDI 2.7





Après avoir prolongé les festivités jusqu’au petit matin, la gueule de bois du lendemain me prive de SOTAJUMALA, et j’entame cette seconde journée avec du lourd d’entrée, en l’occurence HYPOCRISY. Second concert en deux jours pour Peter Tägtgren donc. Set plaisant et varié, piochant généreusement dans les deux bouts de la discographie du groupe histoire de contenter les fans de la première heure comme ceux de «A Taste of Extreme Divinity». Mention spéciale à la « chanson d’amour » à la HYPOCRISY Let the Knife do the Talking et au traditionnel final Roswell 47, rebaptisé pour l’occasion en Tuska 47 ! Dommage que les conditions (15h un samedi en plein cagnard) m’empêchent de rentrer totalement dans le concert.

Je decide alors d’aller visiter pour la première fois la tente INFERNO, où se produit un petit groupe qui monte, FM2000. Concert complètement déjanté aux morceaux à la structure suprenante, jonglant entre des styles de metal radicalement différent, parfois au sein d’un même titre ! Le public , très jeune, en fait de même, alternant entre chenilles et moshpits sauvages au grès des variations de rythme. Le groupe a l’air de s’éclater sur scène et ne se prend (heureusement !) absolument pas au sérieux. Je ne sais pas ce que FM2000 vaut sur album, mais en concert c’est pour le moins rafraichissant !





Retour à la scène principale pour le second concert de Devin Townsend (décidément !) avec le DEVIN TOWNSEND PROJECT. Pas de Anneke van Giesbergen à l’horizon comme pour d’autres dates de l’été, mais les trois extraits de mon gros coup de coeur « Addicted » qui suffissent amplement à mon bonheur. Devin, sans doute soulagé par le triomphe de la veille, est intenable et son backing band met une aussi grosse claque que la veille. Encore une fois, la variété des morceaux est époustouflante et illustre la versatilité de celui qui, après tout, a bien été diagnostiqué bipolaire. Persévérant dans l’humour aburde, il exécute un solo magistral en caleçon, le pantalon descendu aux chevilles, qu’il dédie à tous les nerds de la Terre. Allez comprendre... Earth Day est peut-être le meilleur morceau entendu durant ce festival et Life est une belle communion entre l’artiste et son public débordant d’amour (j’exagère à peine). Le père Devin a dû apprécier, puisqu’il repassera à Helsinki l’hiver suivant, cette fois en compagnie de Anneke van Giesbergen, et sera de nouveau tête d’affiche lors du Tuska 2011 ! La devinomania a de beaux jours devant elle au Pays des 1000 Lacs...
Setlist:Addicted! / Supercrush! / Numbered! / Truth / OM / Deadhead / Gaia / Earth Day / Seventh Wave / Life


Je n’ai jamais accroché à la musique proposée par KAMELOT, et leur prestation sur la scène principale ne m’aura pas d’avantage convaincu, d’autant que le groupe a souffert d’un son plutôt mauvais. Le public a l’air d’apprécier, donc on mettra ça sur le compte des goûts et des couleurs... Et puis force est de reconnaître que le final March of Mephisto et sa mise en scène envoient du bois.

J’avais dans l’idée d’assister ensuite au concert de BLOODBATH dans la petite tente, mais je suis forcé de renoncer devant la masse de festivaliers luttant pour entrer, et me rabats sur OVERKILL. Les vétérans du thrash nous gratifient du show peut être le plus énergique de tout le festival. Tenir une forme pareille à 50 ans et démontrer autant d’envie après 30 ans de carrière ne peut que forcer le respect ! Une mer de majeurs tendus vers la scène accueille Fuck You/Overkill, incontestable joyau du set. Blitz a l’air d’avoir pris son pied également, puisqu’il s’adonne à un stage diving intrépide dès la fin du concert !
Setlist: Green & Black / Rotten to the Core / Wrecking Crew / Hello from the Gutter / Hammerhead / Coma / Ironbound / Elimination / In Union We Stand / Fuck You / Overkill






MASTODON ayant du annuler sa participation au festival, c’est à NEVERMORE qu’est revenu l’honneur de cloturer cette deuxième journée. Un groupe que je ne connaissais que de nom et pour lequel j’avais un gros a priori positif. Malheureusement, un show molasson, un chanteur au charisme d’un aspirateur, un manque d’envie flagrant sur scène, et pour ne rien arranger, un public clairsemé, doucheront rapidement mon enthousiasme. Après avoir passé une heure à bailler, je quitte l’aire du festival et me dirige vers l’un des aftershows, où un alléchant combo Totalsafehatred / Arthemesia / Shining m’attend...




DIMANCHE 4.7


La dernière journée du festival débute par la prestation décalée et couillue des « RAMMSTEIN finlandais » TURMION KÄTILÖT. De l’indus direct et catchy (voire popisant) aux refrains dévastateurs et aux paroles malsaines (du moins, pourvu que l’on comprenne le finnois...) ainsi qu’un look SM improbable de bouchers et d’esclaves sexuels. Le duo de chanteurs MC Raaka Pee et Spellgoth enflamment la tente SUE en quelques instants et parviennent à maintenir une ambiance de feu tout le long du set. Même si ça ne vole pas forcément très haut, comment ne pas s’enthousiasmer pour des hits tels que Verta ja Lihaa ou Teurastaja? Non, ami lecteur, ne t’aventure pas sur YouTube, tu risques d’y perdre ton cerveau ! Clou du spectacle, un taré de spectateur volontaire monte sur scène se faire fouetter violemment par MC Raaka Pee pendant le final [i}Kärsi. Le bougre avait l’air tout fier de ses plaies, mais j’imagine qu’il a pris cher en se couchant le soir...


Le groupe que j’attendais le plus en cette dernière journée de festival était sans doute W.A.S.P. Malheureusement, un groupe puant la routine, un Blackie Lawless complètement hors du coup et s’en remettant au playback ( !) m’ont fait fuir après deux morceaux. Pas question de voir mes morceaux préférés du culte « Crimson Idol » massacrés de la sorte !
Setlist: On Your Knees + The Real Me / L.O.V.E. Machine / Babylon's Burning / Wild Child / Hellion + I Don't Need No Doctor + Scream Until You Like It / Chainsaw Charlie (Murders in the New Morgue) / The Idol / I Wanna Be Somebody


WARMEN est un groupe curieux, jouissant d’un statut culte du fait de ses apparitions scéniques bi-décennales et, surtout, de son affiliation à CHILDREN OF BODOM, alors qu’il ne s’agit objectivement que d’un side-project instrumental bas de gamme. Je décide d’aller jeter malgré un oeil à la tente INFERNO, sait-on jamais. La notion d’instrumental est d’ailleurs à géométrie variable chez Janne Wirman, puisque seul le titre d’ouverture Japanese Hospitality se déroule sans invité au chant. Timo Kotipelto, Jonna Kosonen (ex- NYLON BEAT, groupe de pop finlandais des années 90), Pasi Rantanen (ex-THUNDERSTONE) et un Aleksi Laiho en chemise à fleurs se succèdent en effet par la suite au micro pour interpréter deux micros chacun. Le concert, et surtout la reprise de fin Somebody’s Watching Me, est au final plutôt divertissant, mais il est difficile de passer outre les cris de groupies en chaleur et l’incroyable arrogance de Janne Wirman...





N’étant pas spécialement intéressé par CANNIBAL CORPSE ou NILE, j’en profite pour vadrouiller autour du site, mettre à jour mon classement des tenues de festical les plus improbables et compter les stars ivres mortes en backstage, avant que ne vienne l’heure de MEGADETH. Leur passage au Tuska s’inscrivant dans la tournée anniversaire de « Rust in Peace », l’on pouvait s’attendre à ce que l’album soit joué dans son intégralité. Finalement ce sera presque le cas , à quelques titres près (mais où est passé Rust in Peace... Polaris?), suivi d’un véritable best-of. Le show est carré, presque trop carré, et l’interaction avec le public minimale. Megadave ne semble d’ailleurs pas être spécialement dans un bon jour, caché derrière ses cheveux et chantant d’une fois franchement faiblarde. On ne peut pas dire que le public lui en tienne rigueur, chaque hymne étant chanté en choeur par une foule de poings tendus rageusement vers le ciel. Logiquement, A Tout le Monde, Symphony of Destruction et Peace Sells ont fait exploser l’applaudimètre.
Setlist:: Wake Up Dead / In My Darkest Hour / Headcrusher / Skin O My Teeth / Holy Wars... The Punishment Due / Hangar 18 / Five Magics / Poison Was the Cure / Tornado of Souls / Dawn Patrol / Trust / Angry Again / A Tout Le Monde / Sweating Bullets / Symphony of Destruction / Peace Sells


Ainsi s’achève une nouvelle édition du Tuska Open Air, une nouvelle fois très réussie malgré quelques déceptions. Une page se tourne pour le festival, car à compter de l’édition 2011 il déménage du parc de Kaisaniemi vers un complexe urbain, toujours au centre de Helsinki, et en profitera pour grandir en capacité. Espérons que son identité n’en souffre pas, ni son organisation, justement réputée la plus impeccable de Finlande.
Rendez-vous du 22 au 24 juillet à Helsinki pour une édition historique, menée par DEVIN TOWNSEND PROJECT, MORBID ANGEL et AMON AMARTH. Oui, il reste encore des places, dépéchez-vous !

Many thanks to Martti Heikkilä for his pictures.












             



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