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SYLAK OPEN AIR Day III par Steve
Par WËN le 6 Août 2017
Publié le 7 Septembre 2017 Consulté 4318 fois

[SYLAK OPEN AIR VII] Dimanche, 06/08/2017 @ Saint-Maurice-de-Gourdans (01)



BUY JUPITER

Cette fois, c’est à la moitié du premier groupe que j’arrive sur les lieux (ndlr : quel homme !). Si le Sylak durait plus longtemps, sûr que je serais arrivé à l’heure pour ce jour supplémentaire. Mais bon, je suis déjà content de ne pas avoir loupé la totalité de ce début de dimanche. Car j’avais découvert BUY JUPITER en première partie de PSYKUP, et les gars m’avaient déjà fait bonne impression. Aujourd'hui le bouchon est poussé encore un peu plus loin. Je découvre dans leur Djent d'autres éléments, notamment parce que mon retard me permet d’entendre les premiers morceaux de loin. Je perçois alors ce côté atmosphérique qui, lorsqu’on s’approche, disparait au profit d’une violence soutenue par une d'une voix caverneuse et profonde. Le groupe s'autorise aussi des écarts au style, avec un riffing parfois plus typé Death. Un bon show, oui, qui se termine dans la folie, avec une escalade du chanteur le long des supports de scène, comme il l'avait fait avec son autre groupe, TUSK, l'an dernier.

GOATFATHER

À ce bon démarrage, qui réveille comme il faut, suit le Stoner adoré des membres du staff avec GOATFATHER. Un truc dans la plus pure tradition du genre : lourd et bourré de groove. Et dans la bonne tradition. Ces fisters d’hipsters, lunettes de soleil vissées sur le nez, prennent la scène avec une classe flegmatique typique du style. Et le temps de quelques titres, une deuxième guitare s’invite dans les mains du chanteur pour un peu plus d’épaisseur. Bref, pas de raison d’en dire plus, GOATFATHER, c'est du classique, mais c’est du bon.

SVART CROWN

Et toujours sous le soleil, le Sylak se poursuit avec un nom qui promet pas mal de choses. Des promesses que SVART CROWN tient sans soucis lorsque le set commence. Ce Death/Black violent et sauvage, avec une part de technicité bienvenue, ne s'accorde que quelques pauses lourdes et malsaines à souhait. La météo ne s’accorde pas vraiment à l’ambiance, mais durant une demi-heure, on a droit à un trio de devant de scène imposant, le chanteur et le bassiste notamment qui, tout en noir et en gris poussiéreux, headbanguent à en avoir le tournis et posent – sans être des poseurs – avec fougue. Certains regrettent un son mauvais, tout ce que je retiens, c’est une grosse envie d’en savoir plus sur ce groupe.



REGARDE LES HOMMES TOMBER

Cette fois-ci, pas de grand écart, on reste dans les contrées obscures du Black Metal. Mais REGARDE LES HOMMES TOMBER, en ajoutant au style l’intensité du Postcore, ne pouvait que réaliser un sommet du genre. D’autant plus qu’à cela s’ajoute une part de mystique. Car si ces fans d’Audiard jouent en sweats à capuche, leur jeu de scène, commençant de dos pendant plusieurs minutes le temps d'installer l'ambiance pour tout exploser à l’arrivée du chanteur, ainsi que l'encens disposé tout le long de la scène ajoutent une atmosphère mystérieuse. Le show est habité, la musique, comme promis, ne pouvait que m’emporter avec elle, et elle y parvient dès les premières secondes.



ABORTED

Après ces deux sets plus ambiancés, ce dimanche nous offre un retour à la violence. Et les Belges d’ABORTED jouissent d’une bonne réputation dans le genre. Alors on s’attend forcément à retrouver la sauvagerie de CRYPTOPSY ou SUFFOCATION. Si le bouchon est poussé moins loin ici leur brutal Death porte néanmoins bien son nom et le tout reste assez soutenu. Le public, heureux de pouvoir se défouler, répond bien, en s'agitant comme des foufous. Les slams arrivent par vagues, et il n'est pas rare de voir quatre ou cinq personnes portées par la foule en même temps, donnant du boulot à la sécurité, toujours là pour les rattraper, toujours dans la bonne humeur. On ajoute à ça des décors sanglants, avec des cadavres disposés sur la scène, et Julien de BENIGHTED qui vient faire une apparition, et on se retrouve avec un chouette show.

DOG EAT DOG

Pour la suite, on retrouve une autre tradition du Sylak : nous faire voir des groupes des 90s. Cette année, c’est DOG EAT DOG. Ça, on le comprend assez vite, car ces trois mots sont certainement les plus prononcés par le chanteur. Avec ce nom, même s’il est tiré d’un album de WARRANT, je m'attends à du Hardcore pur jus. Perdu. C’est un concert plus typé Fusion auquel on a droit. DOG EAT DOG est résolument ancré dans les années 90, avec une basse bien présente et groovy, des riffs de guitares aussi simples qu’efficaces et un chant rappé comme à l'époque. L’originalité vient du saxophone, qui apporte son lot de mélodies mémorables et des duos, l’un avec le batteur, l’autre avec un guest, qui permettent un peu de variété. Le truc a vieilli, mais pas forcément en mal, et même si on ne connaît pas le groupe, l'impression de se retrouver presque trente ans en arrière de l’autre côté de l’Atlantique le temps d'un concert est prégnante. Les gars sont, eux, complètement dans le truc, semblent s’amuser comme des gamins lors de leur première grosse scène, l’assurance en plus, et le public suit, avec toujours autant de slams. Lors de la mise en place, les ballons installés autour des pieds de micros nous l’indiquent : les réjouissances d’un show plus joyeux ont commencé avec DOG EAT DOG, mais ce n’est que maintenant que la fête va battre son plein, menée par les bien nommés TROLLFEST.

TROLLFEST

Puis, les Norvégiens arrivent, costumés, non pas en créature fantastique, mais en explorateurs en shorts, prêts à dénicher un monde inexploré rempli de choses inconnues. Entre ça, leur jeu de scène déjanté et riche en mimiques folles (Ah ce chanteur !!), et leur musique Folk avec saxophone (deux groupes de suite avec cet instrument) parlant autant de Fantasy que de boissons, la déconne est au rendez-vous. Et ça fait quand même du bien ! Niveau public, les joyeusetés montent encore d’un cran. Ça slamme (topless), ça pogote, ça danse, ça fait la queue leu-leu...Oui, TROLLFEST porte bien son nom.



CROWBAR

Sans transition aucune, je vais quand-même féliciter l'association The Rock Runners d'avoir trouvé un remplaçant à WALLS OF JERICHO à la dernière minute (semaine). Et quand en plus il s'agit de CROWBAR, on ne peut que s'en réjouir. Il y a deux ans, leur prestation m'avait déjà bien plu, et là, j'ai l'impression que c'est encore plus velu. Pas besoin de superflu, le show se contente du syndical bien foutu et néanmoins sincère. Le chant particulièrement écorché de Kirk Weinstein se pose sur du riff gras et dégoulinant à souhait. Lourd, massif, percutant. Tous les synonymes sont bons pour qualifier ce show. Et qu’est-ce que ça fait du bien ! Niveau public, il faut du temps pour qu’il retrouve un peu de fougue, l'écart entre les deux groupes étant trop important, mais ça revient. Ça, on ne pouvait en douter avec ces gaillards.



BRUJERIA

Mine de rien, on voyage. Chronologiquement, avec DOG EAT DOG, et géographiquement, avec BRUJERIA. Mais oubliez les valises et la crème solaire pour cette fois, le Mexique visité n’est pas celui de vos vacances. On se retrouve plutôt dans celui aride des cartels de la drogue. Une sorte de Borderland, le film, en musique. Et effectivement, entre ce duo de chanteurs qui s’exprime en espagnol, les masques et le Metal bien vindicatif, à la croisée du Brutal Death, du Grind avec un léger coté Core sur les bords, on a vraiment l'impression d'assister à un concert de barons et de dealers bien portés sur le meurtre et la torture. Les machettes brandies à la fin du concert, qu’ils font claquer contre les enceintes de retours, ajoute un peu plus de réalisme à l'ensemble. Pour le reste, la prestation est assez classique, avec cependant quelques petits plus, comme l'arrivée d'une chanteuse venue seconder les deux chanteurs déjà bien complémentaires, entre un aboyeur style Hardcore et un growleur. Mais comme tout ça, c’est pour de faux, le set se termine sur une reprise qu’on pourrait presque croire improvisée de la « Macarena », rebaptisée « Marijuana ».

ABBATH

Toujours sans transition, il est temps de féliciter une deuxième fois le Sylak. Réussir à remplacer un groupe qui se désiste, c’est déjà bien, mais deux, c’est quand même que les gars tiennent à nous gâter. Surtout que c’est cette fois MORBID ANGEL qui n’a pas pu venir dans l’Ain. Problèmes de passeport. ABBATH a donc été choisi pour se produire à la place des Américains. Et si certains peuvent se sentir déçus (MORBID ANGEL, quand même), il faut avant tout reconnaître à l’ancien leader d’IMMORTAL un sacré sens du spectacle. Une arrivée dans le noir, une simple torche à la main, pour venir cracher du feu sur le bord de scène. Voilà une belle entrée en matière ! Suit alors un premier titre pesant avec une grosse mise en avant des rythmiques martelantes. Et s’il est de notoriété publique, au grand dam des trves, qu’ABBATH ne se prend pas au sérieux – il suffit de voir les photos promo pour s’en rendre compte – il se montre en véritable showman, imposant lors des morceaux, avec des poses géniales, blaguant avec le public dans les entre-deux. Le tout sans jamais perdre son personnage. Pas de chute, ce soir – peut-être y aurait-on eu droit s’il avait joué vendredi, pendant la soirée mousse –, mais diablerie, c’était bon ! Petit bémol cependant : dommage que les lights aient été si horribles pour les photographes.



CARCASS

Voilà, nous arrivons donc déjà au dernier concert de cette septième édition. Après une première tête d’affiche pas vraiment à mon goût le vendredi, une à peu près unanimement critiquée le samedi, il est donc temps d’avoir sa grosse mandale. Avec CARCASS, on s’attend à du saignant, du démembrement, à de l’autopsie façon boucherie. Faut aussi préciser qu’il fait partie de ces groupes qui ont réussi leur retour, après une pause de plus d’une décennie et dix-sept ans entre deux albums. Et là, je dois dire que les mots me manquent. CARCASS. C’est. Simplement. Une. Tuerie. Jeff Walker avec sa basse est d’une classe magistrale, attirant malgré lui toute l’attention, même si les autres membres ne déméritent pas. La fatigue des trois jours n’a pas d’impact, on s’en fout si on bosse demain. On profite de ces morceaux monumentaux, à la dimension live extraordinaire. Ce dernier concert est bon. Plus que ça oui ! Il est si bon que j’en oublie que je n’ai pas mangé pour n’y penser que lorsque cet ultime spectacle est terminé, une fois que le stand restauration est fermé. Qu’importe ce régime impromptu, ça valait le coup !



Le ventre vide mais les oreilles rassasiées, je traîne un peu, retardant mon départ, tandis que les lieux se vident. Un dernier verre, du cidre pour être sage, avant de reprendre la route la tête remplie de souvenirs. C’est un peu comme ça tous les ans, le Sylak. On retourne dans ce stade au cadre serein, on découvre des groupes, on voit des potes, on fait des rencontres et on retrouve des visages qui, au fil des ans sont devenus familiers. Familial, oui, c’est un peu ça, le mot qui pourrait le caractériser. Une ambiance unique dont je n’ai que trop peu parlé durant ce report. En 2011, il n’y avait que 900 personnes. Cette année, le bilan a annoncé 9600 festivaliers sur les trois jours. Plus de dix fois la taille initiale. Pourtant, le Sylak garde cette même aura et ses organisateurs nous le promettent : ils ne changeront pas.



             



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