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Party San Open Air
Par DARK MORUE le 9 Août 2012
Publié le 15 Août 2012 Consulté 6693 fois






Ah ben ouais, elle en impose cette affiche hein ? Et encore, DEICIDE a été remplacé par BEHEMOTH entre temps et IMMOLATION s'est rajouté au tout, du coup le pèlerinage était juste obligatoire pour moi.
Parce que le Party San, c'est quoi ? Un bon petit Fest de Metal surtout extrême, au beau milieu de l'Allemagne campagnarde, paumé pas loin de Mühlhausen, à Schlotheim plus particulièrement, tout près de Grossemerle (véridique). C'était donc parti pour un court Road Trip à bord de la Twingo des enfers, merveilleux véhicule pratiquement aussi vieux que moi qui allait devoir endurer les autoroutes allemandes sans limitations de vitesses chargé comme un mulet.

Bref, c'est parti pour un trajet en deux jours, avec une étape aux alentours de Liège chez nos copains les Belges. Tout le respect et les excuses à notre ami Bionic pour le paragraphe qui va suivre. Bref, déjà les autoroutes Belges, c'est cool parce que c'est gratuit, mais c'est indiqué n'importe comment. Ensuite, petit camping provincial pour se mettre dans le bain. J'ai oublié mon sac de couchage, je suis un autiste, tout est fermé. Mais on est tout de même chaleureusement accueillis par nos charmants voisins bavards en plus de généreux en hot-dogs et bières infectes. M'enfin, tenter de nous convaincre que la Jupiler c'est une méga bonne bière de la mort et se taper une grosse gueule de bois le lendemain matin sans avoir pratiquement rien bu, ça nuit à la réputation, surtout qu’honnêtement z'avaient une belle tête à être les frères de leurs pères.
Bref, jusque là rien de bien grave pour ce passage en Wallonie, les choses se compliquent lorsqu'on y cherche quelque chose. Paumé dans Liège pendant 2h à tourner en rond et s’engouffrer dans des contresens sans savoir que c'en était, échoué dans un Carrefour où seul le 12e vendeur interrogé nous informe de l'existence d'un rayon camping (les autres m'envoyant chercher un duvet à côté des poêles, des aspirateurs ou des valises), sont bien mignons à avoir les mêmes blagues sur les français que nous sur les Belges mais... Stoppons les frais, passons à la suite.

La suite ? L'empire Prussien pardis ! Un truc qui est cool, l'absence de limitation de vitesse, de quoi faire cracher un moteur de tracteur de 18piges. Un truc moins cool, ne pas avoir de GPS. +1h aux alentours de Cologne. Mais tout finit par rentrer dans l'ordre. Tranquillement arrivé à Mühlhausen. Le Party San devrait être bien indiqué, y'a pas de raison. Et puis les allemands parlent super bien Anglais il paraît. Et de toute façon ça doit pas être bien loin, et bien visible. Aucune raison de s'inquiéter, on est déjà arrivés, le plus dur est fait.

[Ellipse de 2h30].

Finalement il était bien là ! A Schlottheim, derrière Bad Langensalza, Neunheilingen, Kirchheilingen, Issersheilingen... Bref, c'était tellement facile, chaque ville étant indiquée au moins 500mètres avant d'entrer dedans, impossible de se perdre dans la campagne consanguine germanique !
Voilà, il est 21h, après 11h de conduite non-stop dans la journée et 5h de retard, j'entre enfin sur place. Le camp est planté, des gens rejoints, on fait connaissance avec les lieux. Selon les dires, entre 9000 et 10 000 festivaliers répondraient à l'appel, le site étant assez étendu et prenant position sur un aéroport. Plutôt convivial, le site du festival lui-même n'étant pas encore ouvert au public, plus qu'à se repaître d'alcools ramenés de Pologne (le Spiritus à 95% ça change un homme, et le Kroupnik, sorte de whiskey de miel, c'est juste le meilleur alcool fort auquel j'ai touché de ma vie). Bref, au vu de la tronche de l'affiche, le public s'étant bougé est majoritairement constitué de Deatheux, d'ailleurs j'ai jamais vu autant de vestes à patch de ma vie... Pratiquement tout le monde se ramène en voiture, du coup musique à fond dans tous les sens, gros Death surtout, fuck yeah. Petit tour à la Metal Disco, ça joue du CARCASS, EDGE OF SANITY, DEATH, puis ACCEPT, JUDAS PRIEST et METALLICA, et puis crevé, c'est parti pour aller dormir, parce que dés le lendemain ça démarre fort.







Jeudi 9 Août : le commencement de la fin

Bon okay ça va, premier groupe à 16h30, de quoi profiter un peu des lieux et surtout des gens. Conditions de fest habituelles quoi. Plusieurs paquets de pâtes instantanées et bières locales franchement affreuses plus tard, on rejoint les scènes. Enfin LA scène. Parce qu'ils sont mignons à mettre une Mainstage et une autre plus petite sous une autre tente mais quand on compare les deux on campe carrément devant la plus grosse... A la rigueur je serais bien passé devant DECEMBER FLOWER mais... Mais IMMOLATION. Voilà.

C'est donc DEAD CONGREGATION qui écope de la lourde tâche d'ouvrir le festival. Et franchement, impossible de résister au Death Metal bien Evil et lourd des Grecs. J'attendais donc avec une certaine impatience mais... Bug.
Ah ça ils nous ont servit un show en béton. Ultra efficace, puissant et malsain, tout ce qu'on aime dans le Death situé entre MORBID ANGEL et INCANTATION. Sauf que non. Problème de son. Le groupe ouvre le fest, et c'est la catastrophe. Même pas une question de balances foireuses, juste un ingé son qui semblait vouloir absolument leur faire jouer du Deathcore. Le son des guitares coupait et reprenait de manière haché et saccadé à peu près n'importe quand, du coup on entendait plus rien et les riffs du combo étaient massacrés. Et c'est plus que dommage, la performance était excellente, les musiciens charismatiques et bien rodés mais... Pffff... Ils débranchent tout en plein milieu du set, tentent de corriger, reprennent, mais rien ne change c'est toujours le chaos sonique... Et les pauvres quittent la scène dépités devant une foule clairsemée. Dégoutté pour ma part également.

Ensuite, c'est au tour de IN SOLITUDE ! Woké, Power Metal L'Oréal avec un son de merde, sans moi, je passe au merch, vais pas me faire du mal.

Remballé, quelques Cds sous les bras, NECROS CHRISTOS s'installent tranquillement. Soleil radieux, la météo parfaite. Oh ils commencent à jouer. Les cieux virent au noir, les nuages me foutent un violent coup de masse dans la gueule et mes jambes s'enfoncent dans le sol. Non sérieusement, ces mecs là déconnent pas. Leur Death bien teinté de Doom est lourd de chez lourd. Accordage abyssal, son titanesque, énorme coup de butoir qui laisse tout l'auditoire encastré dans le sol, chaque note en rajoutant une couche et écrasant encore plus que la précédente. Et le pire c'est que ça y va crescendo, avec pour apothéose un dernier morceau tout simplement effrayant laissant d'énormes marques. Ouargh, première énorme claque de la journée.







Bon, ensuite NIFELHEIM joue... Woké ça va pas m'éclater, passage au camp pour poser des affaires et bouffer. Et faudrait pas louper VALLENFYRE, dont je connais rien d'autre que la chronique de Bionic.
Et franchement c'était pas mal. Comme l'a dit le chanteur à la fin, "I hope it was Old School enough for you !". En somme, ce all-star band apparemment rare (leur 3e concert qu'il a dit) nous a balancé une grosse rasade de ASPHYX dans la face, faisant gentiment croustiller leurs guitares, hurlant à l'ancienne et avec tout plein de mélodies méchantes caractéristiques de toute une époque. Bon, après c'est du méga classique manquant un poil d'énergie, totalement plaisant mais pas des plus marquants et souffrant de la comparaison avec l'énorme mandale plus tôt dans l'après-midi. Et puis y'avait des mulots qui nous mataient dans le champ merde !

Bref, et maintenant c'est au tour de SOLSTAFIR. Je connais de nom, de pochette, de réputation, genre absolument tout sauf la musique. Placé devant, au 3-4e rang en gros, les musiciens s'affairent avec des costumes assez étranges typés cowboys. Le set démarre.
45min plus tard, je tiens plus debout, manquant de m'évanouir et ayant pratiquement pleuré à chaudes larmes. Putain que c'était magnifique. Oh la vache. Woh merde.
Évidement le son est parfait. Mais tout était parfait. Le chanteur avec une présence incroyable, totalement possédé et invitant le public à sa transe, et également une voix incroyable, sorte de hurlement écorché clair larmoyant venant droit du cœur et touchant en plein dans le notre à coup sur, un des plus beaux chants qu'il m’ait été donné d'entendre depuis des lustres. Rien que ces parties vocales à couper le souffle suffisaient déjà amplement à me faire chavirer, l'orfèvrerie instrumentale ne faisant qu'achever. L'émotion totalement à fleur de peau, déchirant, réconfortant, énorme voyage dans une Islande naturelle et mélancolique, mon état d'esprit convenant plus que parfaitement à l'ambiance dégagée à ce moment là...
Comment appeler ce genre ?... Post-viking ? C'est moche mais c'est ça qui est cool, et ça exprime bien mon ressenti. Une énorme gifle dans la gueule qui marque pour toute une vie, à découvrir sur album expressément...

Dur de se remettre en selle après une expérience d'une telle intensité. Sérieusement je tenais littéralement plus sur mes jambes. Donc bon, un petit SODOM ça peut pas faire de mal hum ?
Déjà vus auparavant au Wacken où j'avais été très déçu. Tout simplement parce que le son était à chier et transformait les teutons en MOTORHEAD. Bien hors-sujet pour un des groupes de Thrash les plus violents de la première vague. Et cette fois, par contre, rien à reprocher. Rien du tout. C'est parti pour que le trio nous fasse péter son Thrash teuton couillu et guerrier à la face, en démarrant par un terrible "In War And Pieces". Et les classiques s’enchaînent, c'est parti pour "Remember The Fallen", "M-16", "Outbreak Of Evil" (bien brutale comme il faut là) fédérant totalement la foule, le son retranscrivant carrément la perfection studio, avec un Angelripper bien en voix partant totalement en cacahuète en reprenant une version speedée de "The Bird Is The Word" en guise d'intro pour "The Saw Is The Law", carrément hilarant et culte. Un show énorme qui refile une pèche monstrueuse, les effets pyrotechniques explosant un peu dans tous les sens (mention au photographe débile qui manquait de cramer toutes les 3min).

Et donc, il est temps de faire péter la tête d'affiche de la journée ! Les très rares BOLT THROWER qui m'avaient déjà foutu la claque au Trabendo de Paris il y a 3ans de ça. Intérêt à honorer leur réputation de machine de guerre live.
Le groupe débarque peu à peu, intro militaire symphonique de rigueur, ce bon vieux Karl Willets bien en forme et tout souriant malgré sa voix totalement explosée. C'est parti pour la fumée dans tous les sens, impossible de discerner le batteur, le groupe explose dans un premier titre que j'ai été incapable de reconnaître et qui sonne bien mou, absolument pas convainquant. Aïe, ça commence mal, et... Bon. Dés le deuxième morceau c'est l'énormissime "Cenotaph" qui nous pète à la gueule, le son est parfait, écrasant, précis, et c'est BOLT THROWER. C'est du Death guerrier carré sans équivalent, qu'il est plus qu'impossible de ne pas apprécier. Chaque riff touche droit au but, reste gravé dans le crâne et déchaîne les foules. Les pogos finissent par éclater (le sol en béton ayant tendance à les refréner), je finis par m'y joindre bien que me faisant dégager comme un malpropre par des allemands faisant deux fois mon volume. Et pendant ce temps ça enchaîne... "Inside The Wire", "Anti-Tank", "The Killchain", "For Victory", autant de tueries live en coup de canon dans les tripes, le gros Death blindé du combo écrasant évidement tout sur son passage, avec un chanteur growlant n'importe comment mais semblant tellement heureux que son charisme communicatif en est décuplé. Inutile de préciser que le son est parfait et ravageur. Et ça finit en feu d'artifice avec la titanesque "No Guts No Glory" qui achève une journée bien chargée. Mais c'est encore rien quand on voit la tronche du lendemain...

Vendredi 10 Août : La mort est dans le pré







Il est midi, faut se remettre dans l'esprit, y'a MALIGNANT TUMOUR qui passe. C'est du Tchèque je crois, et avec un nom pareil j'attends du bon petit Grind des familles. Grosse erreur.
Les mecs débarquent, habillés Old School, avec la veste patchée sur l'énorme bide, la grosse gouaille et la barbe, mention au bassiste avec son énorme fausse moustache et sa perruque bouclée rousse qui foutront tous deux le camp au fil du set.
Et hop on envoie la purée, ça sonne comme du MOTORHEAD, riffs gras du bide et bien viriles, le chant puissant et glaireux abusant des choeurs... C'est juste rock'n'roll à mort et ça colle une pèche pas possible dés le matin, et puis z'ont un morceau qui s'appelle "Sadam Hussein Is Rock'n'Roll" quoi merde ! Et c'est donc dans la joie et la bonne humeur que tout se termine, et pause de quasi 3h au camp pour se préparer à la suite en bonne compagnie. Parce que bon, c'est pas que ASSAULTER, IRON LAMB et GOSPEL OF THE HORN je m'en tamponne, mais un peu quand même...

Et donc on réattaque à 15h30 avec les énormes ENTRAILS. Belle claque que leur dernier album, en rip-off actuel de ENTOMBED semblant vouloir prendre la relève de BLOODBATH. Ils débarquent, le chanteur/bassiste chauve en impose méchamment, le son explose, les guitares sont des plus grasses et saturées comme il faut, Death Old Skull Swedish à mort, putain c'est parti. Strictement rien à redire, on enchaîne les tubes ("Entrails", "Crawling Death", "Undead" et même l'énorme "Eaten By The Dead") et on se prend une méchante leçon de Death Metal dans la tronche, comme quoi la nouvelle vague déconne pas. Juste un peu dommage pour le chant, un poil moins guttural que sur album, mais toujours bien efficace. 45Min d'un set carré et presque irréprochable, pfouah.
Retour au camp, parce que petite bière, et on va voir SKALMOLD. Ou pas, en fait on se retrouve en compagnie de quelques allemands bien trop cools pour qu'on arrive à décoller à temps. Erf.

M'enfin, dans tous les cas, il a bien fallu aller voir GENERAL SURGERY. Ce groupe de fifous dans la droite lignée d'une version plus Death de HAEMORRHAGE, ce à quoi ressemblerait CARCASS s'ils existaient toujours dans la continuité de "Symphonies" et "Necroticism".
Et là encore ça trucidait bien, le son irréprochable mettant bien en valeur la succession de riffs de tueurs. Habillés en infirmiers couverts de faux sang, avec un leader plus que charismatique à la voix de boucher, très bon moment même si avec le recul pas un des groupes les plus marquants du fest.
Aller, faut enchaîner avec le set de DARK FORTRESS. Groupe dont on m'avait fait écouter quelques morceaux, particulièrement "Osiris" qui est du Black qui en fait est du Death. D'ailleurs c'est le premier morceau qu'ils ont joué. Ouaif. Corpse-paintés à mort, on se retrouve pour le coup avec du pur Black Metal assez linéaire et chiant, malgré une tripotée de bons riffs. Le fait que ce soit en plein jour sous un grand soleil aide pas à apprécier... Bref, je reste regarder parce que j'en profite pour un détour aux stands nourriture pour un hamburger béni des dieux, et aussi que je veux être bien placé pour le groupe d'après, mais c'est clairement pas très très bien...

Aller aller le groupe que j’attends le plus du Fest. Bave bave. Zizi erection.
Ross Dolan et son mètre de cheveux débarque. IMMOLATION au complet envahit la scène. Enfin, aller tout excité. SCHBAF.
C'est pas compliqué : IMMOLATION représente la classe incarnée en Death Metal. Et même si Vignat en impose clairement, c'est bien évidement Ross Dolan qui capte toute l'attention. Le bassiste/chanteur est totalement déchaîné, headbanguant de manière saccadée avec son énorme tignasse, et détruisant le micro de son guttural terrifiant. Le meilleur vocaliste de la scène à mes yeux se défend plus que bien en live, et quand en plus ils nous balancent leurs tubes les plus éternels... D'accord envoyer un bon gros "Majesty And Decay" couplé au rouleau compresseur "What They Bring" d'office, ça envoie. Mais je m'attendais pas à me prendre "Close To A World Below" dans la face, pour moi le meilleur morceau de leur discographie, imaginer l'ampleur de l'orgasme... "Unholy Cult" et "Dawn Of Possession", l'audience est soufflée, sur le cul, le genre a trouvé un nouveau maître, tout le monde à genoux et plus vite que ça. Hâte de les revoir au Motocultor, c'est tout.

Bon après c'est quoi, GHOST BRIGADE. C'est sympa ça je crois, après une écoute du dernier album. BEUU GREUUUH NIANIANIA. Woké ta gueule, je cherche un nouveau sweat et trouve rien dans les stands environnants, du coup plus qu'à aller se saper à la tente pour pas crever de froid par la suite.
Aller on revient pour un des groupes les plus attendus du fest, NILE themselves.

NILE, rien que ça. La décoration de la scène surprend déjà, à l'image de "Annihilation Of The Wicked"... Z'ont oublié qu'ils ont sortit un dernier album à l'artwork sublime ou bien ?...
M'enfin, ça on s'en cogne, le quatuor débarque. Ouaip, en plus du gros Kollias et du chauve Dallas, la basse accueille un nouveau venu qui va également bien squatter le micro. Dommage que son growl arraché soit relativement pourri. Ah oui et le cyborg Kollias derrière les fûts bien sur.
Et donc c'est parti, "Sacrifice Unto Sebekh" ouvre le bal, c'est technique, c'est carré, mais c'est le bordel. Les blasts bouffent absolument tout. Sans l'intro j'aurais jamais reconnu le morceau...
Bon après ça s'améliore un peu mais le show en entier manquera grandement de pèche.
Cependant le dernier album passe exceptionnellement bien l'épreuve du live. Que ce soit le grandiloquent "Supreme Humanism Of Megalomania" ou la brutale et frontale "Enduring The Eternal Molestation Of Flame". Mais je sais pas, ça manque de charisme, les guitares font un poil fouilli... J'en sais rien, j'arrive pas à mettre le doigt dessus. Toujours est-il que les extraits de TWTGD ont totalement chié, oubliant la fédératrice "Kafir" au profit d'une "Permitting The Noble Dead" aux lead inaudibles avec en final la fin de l'étron "4th Arra Of Dagon". Pffff...
Mais heureusement qu'ils se sont rattrapé en fin de set. La rareté "Sarcophagus" enfoui sous une tonne de sable, grâce à la voix incroyablement caverneuse de Sanders qui déploie ici tout son potentiel, couplé à un Dallas plus hurlé mais bien convainquant. Et "Black Seeds Of Vengeance" a toujours son effet, avec son final qui hante pour des décennies...

Bref, un bon set, que j'attendais tellement que j'en suis ressorti mitigé. Je m'éloigne un peu pour la tête d'affiche de la journée, clairement pas le groupe que j'attendais le plus. Et voilà qu'ils prennent déjà du retard... Finalement IMMORTAL débarque, Abbath arrive en courant en crabe, prend des poses à la con non-stop et grimace dans tous les sens, dans un énorme déballage d'auto-dérision qui fait plaisir à voir. Et rien à dire, leur show envoie du pâté. Les flammes qui partent dans tous les sens, les trois musiciens qui arpentent tous les cotés de la scène en lançant une véritable tornade de riffs heavy ou froids... Ressemblant d'ailleurs plus à du Heavy/Thrash trempé dans l'azote, avec toujours la voix black crapotante d'Abbath reconnaissable entre mille. Je pourrais pas vous citer trop de titres, ayant juste reconnu "Sons Of Northern Darkness", "Tyrants" et la culte "Call Of The Wintermoon", retenez juste que ça valait amplement le statut de tête d'affiche.
Après bon... 1h45 de IMMORTAL ça ira, au bout d'une heure retour au camp pour pioncer vu que le lendemain s'annonce pas beaucoup plus clément...

Samedi 11 Août : Thrashin' pit of death

Putain ce titre veut rien dire et claque même pas en plus...

Bref, il est temps de tester les douches. Y'a beaucoup de queue, l'eau est froide, le bas bouché, c'est dégueulasse, aucune place pour poser ses fringues, et la moitié de la salle s'évanouie de jalousie en me voyant déballer mon matos. Franchement pas la peine surtout quand on voit le pogo qui va suivre. Enfin un peu quand même, ne serait-ce que pour le soin capillaire...










Bref, ça devait démarrer par ROMPEPROP, mais non, le batteur est malade. Remplacés par RECTAL SMEGMA. Rage, désespoir. Nooooooon putain pas ça. M'enfin je vais voir quand même et grand bien m'en a pris. En attendant que le show démarre, un son des plus étranges s'évade de la TentStage. Sorte de fanfare Metal, tenant un poil du "Charlemagne" de CHRISTOPHER LEE, avec entre autre une reprise de "Das Modell" de KRAFTWERK. D'accord pourquoi pas...
Bref, après l'annonce du remplacement de ROMPEPROP au cas où certains seraient pas encore au courant, c'est parti pour que l'autre combo poétique se ramène. Sur une intro totalement débile de dance bamba olalala les îles aux cocotiers.
Et que ça envoie du riff gras du bide et groovy, que ça blaste et que le chant pitché dégueulasse fait absolument nawak. Mais faut pas oublier que c'est un spectacle de Gore/PornGrind. Alors un truc s'impose, un détour dans la fosse. Ouhahahah comment c'était génial.
Bref, imaginez déjà un circle pit, mais pas violent, vu que les gens courent un peu comme s'ils dansaient la macaréna en chaussures de ski. On se dandine n'importe comment, je finis par danser le tango avec un Jesus en robe de bain, pendant qu'une banane moshe avec un viking habillé uniquement d'un slip en scotch, sa bite tranquillement posée dans une boîte de conserve ouverte des deux côtés (sterilization in process).
Et ça y va que tout le monde s'assoie par terre au milieu des pogos, imbriqués les uns dans les autres pour ramer, étrange chorégraphie au cours de laquelle deux personnes se seront assises sur moi comme ça gratis (j'ai cru mourir, vu comment les Allemands sont sveltes). Un violent coup dans la cheville finit par me faire quitter le pit exténué pour profiter de la fin du concert, toujours aussi génialement débile.
TRASH AMIGOS vont maintenant jouer, moi je vais plutôt aller manger.

Un sandwich au Schnitzel maison tout pourri plus tard, retour pour voire CATTLE DECAPITATION. Ce groupe de tueurs qui me touche pas. Dommage pour eux. Je connais pas super bien leur discographie studio, et on voit clairement que c'est pas un groupe fait pour le fest, encore moins celui-là. Leur gros Brutal Death partant dans tous les sens, incluant un peu de Slam, un peu de Gore, un peu de Black, un peu de tout, ça se vit dans une petite salle à proximité, pour monter sur la scène pendant les pogos brutaux. Là c'était très brutal, le chanteur impressionnant de puissance, de présence et de variété de registre, mais le fait d'être assis loin fait totalement retomber le soufflet. Malgré tout on sent le combo ultra efficace, utilisant les dissonances à bon escient, avec un batteur fou et encore une fois un vocaliste jouissif maitrisant autant le hurlé que le cochon que l'ultra guttural. Bref, la suite c'est... NOCTE OBDUCTA, du Black, donc une pause.
Petit tour au merch où je chope un vynil de DEMIGOD (enfin!), on entend le groupe de loin et c'est assez pourri, bref, neeeeext.

On m'a dit que ARCHGOAT c'est méga bien et qu'en plus c'est méga rare en live. Donc c'est parti pour mater en curieux. Hum hum.
Déjà on voit les costumes, ça déconne pas. Méga corpse paint crade à pointes, musclé et cicatrisé, tous bons pour la taule. Sauf le batteur chauve avec ses croix renversées dessinées avec des pastels sur le crane, juste ridicule.
Et on envoie la musique. Musique qui est clairement scindée en deux parties. D'un côté les riffs lents et ravageurs, assez jouissif il faut l'avouer. Surpuissant, mécanique, énorme. Et après y'a les parties blastées où ça ressemble à peu près à une énorme abeille qui tronçonne un mixeur. SCHRTZTRZRCHTFRZZZZ. Avec en plus un son de guitare méga True ultra désagréable qui fait pire que mal aux oreilles. Et le vocaliste qui a une voix plus proche du goregrind que du black, croassant super grave... Bref c'était cool mais pas franchement énorme...

Et là c'est RAGNAROK, sauf que non. Échangés de place avec WARBRINGER. Ceux là hors de question de louper, on reste sur place. Et les voilà qui débarquent, et font péter le gros Thrash Revival qui fait mal à la nuque. C'est assez proche d'un SODOM ou d'un KREATOR, mais avec des musiciens bien plus jeunes et fougueux comme pas possible. On se détend un peu la nuque, et c'est parti pour foncer dans les circle pits. Là c'est la guerre façon Thrash, ça court et ça tape, ça finit en Wall Of Death et ça fait du dégat. Et on a même droit à une reprise de "We Are The Road Crew" de MOTORHEAD, que demander de plus mouahaha ?
Bref, le meilleur show de Thrash du fest jusque là.

Ensuite RAGNAROK ! Ah ben nan toujours pas, TOXIC HOLOCAUST prend la place, donc je reste encore. Cette fois c'est du gros Thrash encore plus haineux et Old School que le précédent, mais cette fois c'est vu de loin, les pogos ça ira un peu. Du coup, ce genre de trucs, quand on le vit pas, on s’ennuie un peu. Pas transcendé, j'en ai pas retenu grand chose, et en plus il faisait beaucoup trop chaud (coups de soleil au nord de l'allemagne, j'en ai encore le pif qui pèle, pfffff).
Les 45min passent tranquillement, et après c'est bien RAGNAROK, donc pause obligatoire parce qu'après ça va encore saigner.

Voilà, c'est donc au tour d'un autre des groupes que j'attendais le plus, INCANTATION.
Je me place évidement plutôt à l'avant, histoire de voir papi Johnny. Cette véritable incarnation du Death Metal commence même à avoir quelques cheveux blancs huhu. Contents d'être là pour leur futur retour sur le devant de la scène, pas de temps à perdre, ça riffe déjà d'office. Le son est comme toujours parfait, et encore mieux, la voix de McEntee est au top. Ultra gutturale et profonde, partant en growls plus arrachés, enfin à la hauteur de son groupe. Et dés le second morceau, go pour "The Ibex Moon". Les vieux de la veille mettent encore une fois une énorme branlée aux jeunes loups, avec une atmosphère des plus pesantes collant bien au crépuscule effectif, et piochant partout dans leur répertoire. On se bouffe du bon gros "Devoured Death", "Golgotha", même la très moyenne "Anoint The Chosen" passe très bien l'épreuve du live. Et même une reprise de leur grand ami de MORTICIAN, sommet de brutalité blastante ! Bref, après presque une quarantaine de minutes de boucherie blasphématoire, Death Metal avec un grand D, dans la pure tradition de l'art... Ben c'est finit et ils se cassent. Comme ça. Mais NAAAAAN j'en veux plus moi ! Y'avais même pas les 40min requises ! Une claque aussi classieuse faut la faire durer merde ! Lol je pleure.









Bref, ensuite c'est INSOMNIUM. Mais le problème c'est qu'après INSOMNIUM c'est TANKARD. Et hors de question d'aller voir TANKARD sobre, l'apéro s'impose. Passage au camp et même au bar du site pour dépenser 2€50 pour une bière noire infecte, du gros Death Old Skull jouant sous la TentStage, VENENUM je crois, bien jouissif même si j'y ai pas été trop attentif.
Bref, voilà que TANKARD finit par arriver. D'office méga festif, Andreas Geremia a d'ailleurs bien perdu de sa bidoche (même si il en a clairement des restes). Et c'est partit pour un show nettement plus axé fun que Thrash. Je connais assez mal alors pas de titres à donner, mais tous les refrains font mouche et sont repris en choeur par la foule germanique. You want some... whiskey ! You want some... Beer !
Du bon gros riff, du chant qui tue, vraiment l'impression d'assister à une version Thrash de KORPIKLAANI au final (putain cette hérésie hohoho). Alcoolisé et houblonné d'un bout à l'autre, viril (malgré la nymphe ayant à un moment envahi le stage pour se déhancher à en faire zizir toute la fosse) et déjanté, un bonne fiesta comme on les aime, et le meilleur show du genre du fest tellement tout fut fédérateur. Pas du tout une surprise mais bien agréable.

NAGLFAR on y passe ou pas ? Non, pour deux raisons. Déjà, faut passer aux chiottes (festival problem number one). Ensuite, un mec de notre camp a fait n'importe quoi (infiltré backstage et foncé dans un garde de la sécurité à bord du vélo de la femme de l'organisateur du fest et soufflé à presque 4grammes. Quand je disais n'importe quoi...) et s'est du coup fait embarquer par la sécurité donc intérêt ailleurs... Bref.

Faut donc se bouger pour le show final du fest. BEHEMOTH, grosse machine de guerre que j'avais déjà eu l'occasion de voir avant le cancer de Nergal.
Les balances sont relativement interminables, avec des checks de batterie de partout. Inferno semble relativement bien en place. Oh et les voilà enfin. Le décor claque comme on a rarement vu. Entre leurs costumes en armures complètes, les traditionnelles étoiles entourées de serpents en acier, les drapeaux à l'image du logo du groupe et des croix renversées qu'ils viendront enflammer à la torche... Un des très rares groupes qui arrive à dégager une aura aussi imposante avec une imagerie ramassant cliché sur cliché. Et quand la musique démarre, ça envoie. Bon au début on entend un peu que la batterie, si bien que je n'ai reconnu strictement aucun morceau jusqu'à "Conquer All". On a même eu un extrait de leur période Black datant de 1994 ! J'y connais rien alors je dirais pas ce que c'est.
Mais musicalement, BEHEMOTH est toujours aussi imposant. Gros Death Brutal et impérieux teinté de Black moderne, les riffs se font conquérants et préfèrent le mid-tempo classieux bien que ça s'énerve à mort derrière les futs. C'est surtout le chant qui claque. Nergal a retrouvé sa voix (son "raaaaah it's good to be alive !" est carrément touchant) mais laisse beaucoup s'exprimer les deux autres membres de front. Le bassiste titanesque vole même la vedette avec son physique effrayant. Quand ces trois gaillards growlent à la mort en chœur, on ferme sa gueule et on se terre au sol.
Et évidement, un groupe de la taille de BEHEMOTH a de quoi réunir les foules. "Conquer All", "Christians To The Lions", "Demigod", "At The Left Hand Ov God", autant de classiques forcément repris. Et c'est toujours cette fin en bouquet final, la somptueuse "Chant For Ezkaton 2000", épique comme pas permis, élevant le show à un autre niveau avec son riff parfait qui retourne les tripes...
Un bouquet final avec un rappel pour "Lucifer" où Nergal sort son casque de Sauron, où un déluge d'effets retentit, où les pailettes sont bombardées au canon pour finir sur deux feux d'artifices qui closent le fest de manière définitive. Rideau, claque.

The End Of The Fin Of The Fest

Intenses. Voilà comment caractériser ces trois journées. Pour un fest à un prix plus qu'abordable (moins de 70euros!) bien que paumé comme pas permis, claque sur claque et formations pour la plupart irréprochables. Certes faut aimer avant tout le gros Death qui tache, mais ça a le mérite de ramener un public avant tout extrémeux globalement bien moins beauf que les boulets du Wacken, malgré quelques perles comme la Doom zone (une zone tracée à la craie sur le sol où on était obligés d'avancer en Slow Motion) ou un camion couvert de photos porno qui en diffusait même des films le soir.
Le son est parfait, la nourriture un peu chère mais correcte, la bière dégueulasse et l'affiche irréprochable.
Pas trop gros, juste ce qu'il faut, avec un cadre campagnard perdu dans les plaines germaniques et une orga cette fois performante (j'ai cru piger que l'année d'avant c'était pas trop ça).
Juste un peu dur d'accès, mais bon on peut pas tout avoir. Y'avais plus qu'à faire chauffer le moteur du véhicule le lendemain pour bourriner les 850km en one-shot avec surchauffe à la clef. Paré pour le Motocultor désormais, ça va encore saigner !






             



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