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SAXON + JUDAS PRIEST - Halle Tony Garnier (Lyon)
Par JEFF KANJI le 5 Avril 2024
Publié le 9 Avril 2024 Consulté 686 fois

Il est des affiches qui sont des évidences, et en partant en tournée avec SAXON, la légende du Heavy Metal anglais JUDAS PRIEST nous promettait la lune. Un rêve que Rob Halford caressait depuis plusieurs années avec IRON MAIDEN et BLACK SABBATH ou encore MOTÖRHEAD. Seule ombre au tableau, les deux dates produites par Gérard Drouot Productions ne comprennent pas URIAH HEEP, lui aussi au menu sur pas mal d'autres dates et que l'un de mes potes a pu voir à Bâle deux jours plus tôt. La production attendait environ quatre mille personnes à la Halle Tony Garnier, la plus grande salle pouvant recevoir un large public avant d'attaquer les stades. Nous serons finalement près de sept mille à avoir répondu à l'appel, et ce malgré des tarifs prohibitifs qui privent les kids d'une belle affiche. On se retrouve maintenant à payer en fosse ce qu'on payait jadis pour être en gradins…

Malgré les travaux en cours avenue Tony Garnier, l'organisation est au poil, largement au niveau de celle du Zénith parisien par exemple (pour peu qu'on ait réussi à se garer). Une fois entrés c'est le défilé des tarifs abusés, les boissons sont au tarif festival (jusque là ok) et le moindre tee-shirt est à 45€. Malgré les designs soignés (particulièrement dans le cas de JUDAS PRIEST) ce sera un non pour moi. Mais ça tombe bien, on n'est pas venu pour ça !!!


La fosse encore aérée est bardée de part et d'autre et en son fond par les gradins, et je plains d'avance ceux des premiers rangs, qui, pour citer Chapouk, ne risquent de voir que des culs de fans pendant le concert. La scène a été pas mal avancée, ce qui tend à calmer un peu mes craintes pour le son ce soir, cette grande halle lyonnaise, qui n'est pas une salle de concert à l'origine, est réputée pour résonner beaucoup et donner des résultats sonores pour le moins approximatifs. Et je serai rassuré par le travail impeccable des ingés-son, même si les premiers coups de grosse caisse et de toms de Scott Travis m'auront fugacement alerté, le son sera très bon, avec suffisamment de pression acoustique, mais pas trop fort. C'est pas la salle Pleyel, mais ce sera très bien pour un concert de Heavy Metal des Midlands.

SAXON ne fait pas dans le détail et l'innovation. Intro du dernier album puis sa pièce-titre. C'est tout ce dont il a besoin pour investir la scène, avec l'aigle Biff Byford en ligne de mire, la tornade Nibbs Carter et la paire de guitaristes inédites avec Doug Scarratt (vingt-huit ans au compteur) et Brian Tatler, venu remplacer le retraité Paul Quinn. Et ça marche du tonnerre. Les yeux ne sont peut-être pas entièrement braqués sur le maître à penser de DIAMOND HEAD, mais les aficionados vont scruter ses interventions, et être adoubé quasi instantanément par le public. Sa présence fait sens, son toucher et le son de guitare assez différent viennent compléter à merveille celui historiquement plus agressif de Doug (qui d'une manière générale percera le mix de façon assez brutale tout au long du concert). L'homme à la Flying V arrivera à me donner le frisson sur le solo de "Crusader" ou encore sur "747 (Strangers In The Night)". Nigel Glockler, planqué derrière son immuable kit de batterie, est la locomotive increvable (je trouve d'ailleurs qu'il aura un son de batterie plus flatteur que celui de Scott Travis) qui propulse le Heavy Metal volontiers groovy, volontiers rentre-dedans des ressortissants du Yorkshire. Rien que ce qu'il envoie sur "Heavy Metal Thunder" met tout le monde d'accord.

Le show est clairement scindé en deux : les nouveautés (et "Sacrifice" qui s'est durablement installé dans les setlists) dont un "There's Something In Roswell" particulièrement adapté à l'exercice live ou encore l'attendu "Madame Guillotine" petite perle de Heavy à taper du pied du dernier album. Tous ces titres sont entourés de classiques, jusqu'à ce que Biff Byford fasse voter les prochains titres au volume du public. Nous laissant le choix entre "Dallas 1 PM", "Crusader", "Strong Arm Of The Law", "Broken Heroes", "747" et "Ride Like The Wind", il en fera quatre sur les six, et Biff en déchirera même sa setlist, avant un duo final "Wheels Of Steel" / "Princess Of The Night" définitif, même si sur cette dernière, l'âge commence à se faire sentir pour Doug qui peine à maintenir le tempo sur le riff exigeant du couplet. C'était à prévoir, SAXON est venu, a vu, et a vaincu… comme d'habitude. Huitième prestation pour moi, et toujours heureux de les voir. Wën, présent sur place aura su apprécier cette déferlante de classiques. Et on retiendra Biff, sortant son tel en cours de show pour nous photographier, ou encore son rire nerveux quand "Ride Like The Wind" récolte autant de suffrages que "Dallas 1 PM". Nibbs Carter, toujours impérial, même quand il oublie la moitié des chœurs de "Wheels Of Steel" est une véritable attraction et a une condition physique incroyable en plus d'une main droite particulièrement sûre (sur l'intro de "Dallas 1 PM") entièrement tenue à un doigt.

Setlist : The Prophecy – Hell, Fire And Damnation – Motorcycle Man – Sacrifice – There's Something In Roswell – And The Bands Played On – Madame Guillotine – Heavy Metal Thunder – Strong Arm Of The Law – Crusader – Dallas 1 PM – 747 (Strangers In The Night) – Denim And Leather – Wheels Of Steel – Princess Of The Night

Je trouve le public, pour le coup assez varié en termes de tranche d'âge, les fans hardcore de trente ans cohabitant avec les petits jeunes qui découvrent, et majoritairement venus pour JUDAS PRIEST, assez calme, même s'il répond présent, et les gradins, à la fin de la prestation haute température de SAXON, se sont depuis bien remplis. J'ai soif, mais hors de question de laisser ma place dans le pit, bien placé, légèrement excentré côté jardin pile poil entre le chanteur et le guitariste. Bonne nouvelle, j'aurai Richie Faulkner presque face à moi la plupart du temps. Un mot aussi aux abrutis se croyant tout permis ; vous ne pouvez pas bouler tout le monde sans la moindre forme de respect en espérant que ça se passe bien. Vouloir forcer pour se rapprocher de la scène c'est naturel, mais ça demande de l'engagement. Si vous vous faites jeter (par moi ou d'autres) c'est LOGIQUE !!! Une bonne place dans le pit, ça se mérite, vous aviez qu'à faire l'effort de venir vous placer plus tôt été mériter votre spot.

La mise en scène avec l'immense trident motorisé et le kabuki central qui reprend la deuxième de couverture du dernier album "Invincible Shield" ont de fait laissé pas mal de place, ce qui a permis à SAXON de bénéficier d'un espace scénique peut-être pas comparable, mais bien assez ample pour déployer son set. Après une introduction en guitares harmonisées QUEENesques qui succèdent au traditionnel "War Pigs" qui prépare l'arrivée sur scène du PRIEST, l'intro "Turbo"-esque de "Panic Attack" retentit et la machine est lancée ! Les deux groupes ne jouaient pas la veille de la date lyonnaise, et connaissant l'âge des participants, et particulièrement des vocalistes c'est une excellente nouvelle pour nous. Biff Byford était déjà bluffant, peu avare en screams, mais alors du côté du Metal God ça se fait sentir aussi. Il n'a pas chanté "Panic Attack" aussi bien sur toutes les dates. Il ne rate aucune envolée, bouge relativement bien et surtout semble tellement heureux d'être là. Le set sera à l'image de ceux de l'ère Andy Sneap, à savoir variés, et en fin de tournée la setlist bouge un peu moins, mais même ceux comme moi qui ne craignent pas de se spoiler un poil à l'avance, peuvent encore se faire surprendre à quelques moments du concert. On échappe à "Sword Of Damocles", "Trial By Fire" n'aura pas dépassé les premières dates, tout comme "Beyond The Realms Of Death" (snif) et "Screaming For Vengance" (re-snif).

On ne va pas bouder notre plaisir ! Si le concert du Hellfest 2018 reste un mètre-étalon que la prestation de ce soir ne pourra pas dissiper, elle s'en rapproche mine de rien. Rob a six ans de plus au compteur, bien que vocalement ce ne soit pas flagrant, mais la fluidité au niveau des guitares est clairement meilleure, le ping pong entre Andy Sneap et la star Richie Faulkner est beaucoup mieux réparti et du coup cela donne des joutes plus divertissantes y compris au niveau animation scénique. Le groupe maîtrise son sujet et progresse inexorablement, piochant dans son vaste répertoire pour ménager ses moments de tension et de relâchement. Pari gagnant en ce sens d'évacuer très rapidement du set "Breaking The Law" et "You've Got Another Thing Comin'" ! Pas forcément idéal pour celui qui découvrait le groupe, et qui aurait peut-être préféré un set plus "classique", mais pour le fan, c'est le pied total ! J'avoue que ces deux titres je les ai assez bouffés, idem pour "Metal Gods" ou autres "Living After Midnight".

Heureux de voir que "Saints In Hell" jamais jouée avant 2018, reste dans le set, Rob et Richie en faisant un moment d'anthologie, et l'un des moments les plus forts, avec un "Turbo Lover" qui rend tout le monde gogol et déclenche un pogo… Le fédérateur "Crown Of Horns" ne fonctionne pas aussi bien que sur album, du moins ce soir, même si son refrain, après le concert, reste l'un des plus ancrés. Si nous n'aurons pas "Sinner" ce soir, ne nous plaignons pas, car l'alternative la moins pratiquée sur la tournée est pour nous : "Victim Of Changes" !!! C'est la troisième fois que je vois JUDAS PRIEST et ils n'avaient jamais interprété ce monument. Si Rob, même dans les périodes où il galère le plus s'en est toujours sorti sur ce classique antédiluvien, il convient de saluer la performance absolument dingue du Metal God. Ce titre met aussi en évidence la connivence entre les musiciens, Scott Travis s'amusant même à doubler le tempo le temps d'une tourne pendant le solo central.

On headbangue à tout rompre, devant le Metal lourd en fusion délivré par les Brummies qui en sus d'une grande variété (ce "Love Bites" qui n'aura malgré tout pas l'effet attendu, tout comme "Rapid Fire" parfait pour mettre le concert sur orbite, mais manquant un peu de niaque) a très intelligemment articulé le set autour de moments forts. Et le moment le plus fort, Scott Travis va nous le spoiler avant "Painkiller" en parlant d'un very special guest en arrière-scène.

Car oui… Après un "Hell Bent For Leather" qui verra Rob donner des coups de cravache à Ian Hill (qui semble avoi perdu quelques kilos), entre en scène le diminué, rabougri, mais légendaire Glenn Tipton, Hamer Phantom en main, pour un final "Metal Gods" / "Living After Midnight" très émouvant bien qu'un peu difficile à soutenir. Glenn est clairement en galère, peine à relever la tête, à la main tremblante dès lors qu'il n'attaque pas les cordes, et même sa guitare reste sous-mixée pendant ses soli, soit parce que le contexte exceptionnel de sa venue, soit pour masquer un jeu qui semble de plus en plus approximatif. Parkinson est une saloperie, aucun doute là-dessus. Il semble toujours aussi en phase avec Richie, et on sent beaucoup d'amour et de solidarité de la part de tous, particulièrement Rob, qui finira par quitter la scène après un salut collector à trois guitaristes, nous remerciant hors micro dans notre langue, qu'il aime depuis son plus jeune âge. "Merci beaucoup, bonne nuit !", alors que les écrans géants affirment avec la même morgue depuis des décennies : "The Priest will be back!". Sans doute plus pour longtemps, mais Lyon aura peut-être assisté à une des dernières, si ce n'est la dernière, prestation magistrale de JUDAS PRIEST.

Setlist : Panic Attack – You've Got Another Thing Comin' – Rapid Fire – Breaking The Law – Lightning Strike – Love Bites – Saints In Hell – Crown Of Horns – Turbo Lover – Invincible Shield – Victim Of Changes – The Green Manalishi (With The Two-Pronged Crown) – Painkiller – The Hellion/Electric Eye – Hell Bent For Leather – Metal Gods & Living After Midnight (featuring Glenn Tipton).


Le 10/04/2024 par DARK SCHNEIDER

Merci pour ce Live Report Jeff.

Ayant été présent au concert parisien hier soir, je vais donner mes petites impressions sachant que manifestement les deux soirées ont été très semblables.

2 différences au niveau des set-lists : SAXON n'a pas joué "747" à Paris, dommage, mais JUDAS a joué "Devil's Child" en plus, après "Love Bites".

Sinon, le zénith était très largement rempli ce qui n'a pas toujours été le cas avec JUDAS, la fosse étant sold out, seul quelques places étaient vacantes sur les gradins des côtés, là où j'étais, ayant pris ma place un peu tard, tout en étant finalement bien placé, donc pas mécontent d'avoir opter pour le tarif le moins cher au final, car une fois de plus les tarifs étaient abusés. Bon, 45 euros les tee-shirts c'est devenu la norme pour les groupes de ce statut, c'est même parfois 50 euros... Si y'en a qui sont prêt à dépenser de telles sommes après tout... Faudra pas s'étonner que d'autres se rabattent sur les tee-shirt bootlegs vendus à la sortie.

En revanche, j'ai plutôt trouvé le public particulièrement âgé... Il est plus facile après tout de se rendre à un concert un lundi soir quand on est à la retraite, peut-être pour ça que JUDAS remplis mieux chez nous désormais, ahah.

J'ai globalement été très agréablement surpris par la prestation de SAXON que je n'attendais pas forcément à un tel niveau et notamment de Biff, très très en voix. Brian Tatler a totalement trouvé sa place dans le groupe, avec un son effectivement bien différent de Scarrat. Malgré tout le respect que j'ai pour Paul Quinn ce dernier n'avait depuis longtemps plus un jeu de scène très épanoui là où l'on percevait avec évidence que Tatler prenait son pied. En revanche c'est lui que j'avais parfois un peu l'impression qu'il peinait à supporter les tempos les plus rapides, n'étant pas habitué à jouer vite, notamment "Princess Of The Night" qui me paraissait pas tout à fait en place, rien de méchant cependant.
Le groupe a judicieusement joué les 3 meilleurs morceaux du dernier album et pour le reste c'était un défilé de vieux classiques (plus "Sacrifice") sans la moindre surprise mais qui font toujours plaisir à entendre surtout si comme moi vous n'aviez pas vu le groupe depuis longtemps. En revanche, le public parisien a fermement montré son opposition à "Ride Like The Wind" lors du vote !
Le son était très bon, meilleur que pour JUDAS PRIEST d'ailleurs.

Quant à JUDAS, c'était globalement une très bonne prestation, avec un mix parfois un peu fouillis, j'ai eu du mal à rentrer dans "Panic Attack", après ça allait mieux. Bonne set-list mais sans réelle surprise, il est clair en tout cas que "Saints In Hell" est devenu un moment très fort en live. Juste trois extraits de "Invincible Shield", c'est peu, mais j'étais bien content d'avoir "Crown Of Horns", meilleur titre de l'album pour moi. Ce qui est plaisant c'est de voir que Faulkner partage plus les solos avec Sneap, on ne retrouve toujours pas cette alchimie de la grande époque Tipton/Downing mais c'est clairement un point sur lequel le groupe s'est amélioré. Halford, sans me subjuguer, a offert une prestation très solide tout en s'amusant avec le public.
Tipton est venu pour les deux derniers titres, bon, il faisait un peu peine à voir quand même et il était tellement sous-mixé qu'il ne faut pas se leurrer : je doute qu'on l'entende réellement, Sneap étant toujours sur scène quand il est là et doublant ses soli... Visiblement ça lui fait plaisir d'être là alors tant mieux pour lui.

En tout cas, ce fut une excellente soirée de Heavy Metal avec ces deux géants du genre, très content d'avoir pu y être.



Le 10/04/2024 par ARECDES

Avec un pote on s'est fait offrir deux places pour nos anniversaires respectifs, et quel cadeau !!!

Après un trajet de 400 bornes on s'envoie un américain et une pinte aux foodtrucks à l'hygiène douteuse d'en face et on rentre dans la halle. Passage au stand de merch, appel à Cofidis pour un prêt express sur vingt ans pour deux t-shirts (non mais putain, la veste JP en jean à 250 boules...) le temps que l'Allemand devant nous paye ses 400€ d'achats sur le début de set vrombissant d'un SAXON chauffé comme jamais. Je pense que les gens se sont grave fait surprendre, dehors il y avait encore une queue de malade pour rentrer, le set démarre sur une salle aussi clairsemée que la chevelure de Rob.

Ça joue fort, ça joue vite, ça joue bien. On se fait rouler dessus par une première partie qualité Or qui enchaine les titres avec une efficacité redoutable. "Efficacité Redoutable" je crois que c'est ce qui résume le mieux ce concert. Biff est charismatique et on ressent toute l'expérience du bonhomme qui écrase de sa présence en un minimum de mouvement pendant que les autres gars du groupe sont un peu plus branchés en 220v. SAXON déroule donc son répertoire à une allure folle, et le set passe aussi vite qu'une balle de 357.

Ça commence à sentir la sueur, contre-rush de la masse vers la buvette qui se fait défoncer. On chope une paire de pintes et on retourne se chercher une place au chaud pour le plat de résistance qui arrive assez rapidement finalement. Le devant de la scène est accessible très facilement par les côtés qui sont étrangement déserts et semble boudés (coté droit de la scène) tant est si bien que quand le set démarre on est royalement devant la rythmique et Rob qui n'oublie pas les troupes sur les côtés. Rob est beau, il chante, il hurle comme un beau diable, mais surtout, SURTOUT ! IL BRILLE !!! Veste à paillettes argentée, veste à paillettes cuivrée, vestes en cuir cloutée, slip en cuir clouté. Dans la fosse il y a des vestes à patchs, Rob lui nous sort une robe de chambre en jeans à patch. Trop n'est jamais assez, il nous régale ! Le Metal God est là, il enchaine les titres et les vestes avec la plus déconcertante des aisances. À peine le temps de se faire transfuser entre deux titres qu'il nous renvoie dans les cordes avec des brûlots plus puissants les uns que les autres. Pas de place pour le superflu, comme SAXON, ça cause pas de trop entre les titres, ça enchaine, ça va à l'essentiel et une fois encore on se fait atomiser par un groupe dans une forme exceptionnelle. Du haut de ses 72 ans, Rob nous bourre, et le groupe nous écrase. Dans le public ça chante, ça danse, ça chahute, nous sommes transportés, nous sommes survoltés. Le premier rappel passe comme si ça n'en était pas un, vrombissement et fumée derrière le rideau, Rob en armure de cuir intégrale, armé d'une épique cravache qui servira à punir et/ou satisfaire notre rythmique. Et la fin arrive trop vite avec l'arrivée improbable de Glenn Tipton. Le set se termine trop rapidement, ça salue, distribution de médiators, Rob nous lance ses meilleures gentillesses, on le voit heureux et satisfait de l'effort collectif. Le groupe se tire, la lumière ne se rallume pas, l'espoir est là, ça crie, ça scande, ça braille. Une équipe rentre sur scène, l'espace d'un instant on se dit, c'est reparti. Des roadies et des techniciens ... pas de bol ! On a les oreilles qui sifflent, la voix qui se barre en cacahuète, on est trempé d'un cocktail de sueurs diverses. C'était incroyable ! On a vécu un concert fantastique.
Une date qui fera date, les 8h de routes étaient largement méritées et les chéries se sont pas foutues de nos gueules... Pour sûr, Biff et Rob étaient au courant de notre venue, c'est sur !

Merci à eux, et merci à tous ceux qui étaient là d'avoir contribué à mettre le feu. You were FANTASTIC


Le 10/04/2024 par HELLSOLDIER

J'y été !!
Quatrième fois pour moi et toujours aussi impérial !
Idem pour SAXON qui est un groupe franchement sous-côté chez les personnes de mon âge (j'ai trente ans).

Juste par contre autant le son de SAXON était juste parfait, mais alors celui de JUDAS c'était pas terrible, surtout au début. La batterie sonnait "plate" et les guitares un peu brouillonnes..

Et également toujours ce sempiternel défaut du public français. Ça bouge pas, ça chante pas... De mon côté ils étaient tous droit comme des piquets, semblaient ne connaître aucune parole. C'est fatigant à la longue. Quand je fais des concerts en Espagne ou en Italie c'est une toute autre ambiance.
C'est vraiment le public Metal français le problème. Car ma soeur va souvent dans des concerts d'autres styles et ça participe bien plus.

Bref, passé cela, excellent concert avec une playlist au top, mention spéciale a "Love Bites" que je ne m'attendais pas à entendre !

Ps : Je te soutiens à 100% vis à vis de tous ces gens irrespectueux qui forcent pour aller devant. Insupportable.


Le 09/04/2024 par LINKY439

Ce concert lyonnais des PRIEST a été mon cinquième du groupe depuis 2011, et il est fort appréciable de voir le groupe déplacer une foule plutôt conséquente hors de Paris (ce qui doit être leur premier hors de la capitale et hors festival depuis les années 80, si on ne compte pas celui de Vienne 2022 qui était une sorte de festoche).
Cette date aura aussi été l'occasion pour moi d'avoir enfin un déclic avec SAXON, groupe auquel je n'avais pas vraiment porté assez d'attention malgré mon amour pour le Heavy britannique bien traditionnel. Bref, venons-en au concert.

En vieux briscards qu'ils sont, SAXON ont bien assuré le show en ouverture de la soirée, avec une prestation solide et qui a enthousiasmé le public lyonnais, dans lequel on trouvait effectivement toutes tranches d'âge, des vieux aux jeunots de huit ans (salué par Bill durant le concert par ailleurs). Un set d'une heure bien carré, bien tranchant, comme la musique de SAXON quoi ! Mon seul reproche vient de la voix de Bill mixée trop en retrait (en tout cas de là où j'étais), heureusement que je connaissais un peu les chansons en amont !

Quant à JUDAS PRIEST, ils ont aussi méchamment assurés ! Les nouvelles chansons s'en sortent bien en live (même si "Panic Attack" perd de sa superbe sans les multiples voix des couplets et pré-refrains), et comme noté par Jeff on a eu le droit à une ou deux raretés avec notamment le retour de "Saints In Hell" que j'avais loupé il y a huit ans !
Et puis après, les deux/tiers du concert sont consacrés à dérouler du classique, du classique, du classique. Mais quel classique ! "Breaking The Law", "You've Got Another Thing Comin'", "Hell Bent For Leather", "Turbo Lover", "Painkiller", "The Green Manalishi", "Electric Eye", etc.

La section rythmique assure, Andy Sneap s'en sort de mieux en mieux et on lui laisse à nouveau quelques solos (même si il pèche encore un peu par-ci par-là, je repense à celui de "Hell Bent For Leather"), Richie Faulkner envoie la purée avec brio, et Rob Halford... Increvable.
L'entendre chanter comme ça à 72 ans, ça fout la chair de poule ! Alors évidemment, il ne crie plus aussi haut ni aussi longtemps qu'à trente piges, mais quel bonheur de le voir se donner encore à fond.

Mais au-delà de tout ça, le plus émouvant reste l'apparition de Glenn Tipton sur les deux derniers titres. L'homme est clairement diminué, se déplaçant avec difficulté, les mains tremblantes... Mais son visage s'illumine d'un large sourire lorsque Faulkner vient lui tenir compagnie, et est clairement ému de l'accueil que lui a donné la salle.
Alors oui, ses solos sont ratés, le tempo est ralenti, mais qu'importe !

Un mot sur le public, plutôt mouvementé là où j'étais, moi qui avait l'habitude d'un public de "vieux" j'ai été pas mal bousculé !

Deux petits regrets de ce concert du PRIEST, les mêmes qu'en 2022 finalement : on a du mal à entendre la guitare de droite dans le mix si on est à gauche dans la fosse (et vice-versa), et surtout ça passe trop vite, le groupe laissant peu de temps de répit entre deux chansons, accentuant ce sentiment. Mais quel talent possédés par ces Anglais, quel talent !



             



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