Recherche avancée       Liste groupes



    



[-] 2022
NIGHTWISH + BEAST IN BLACK + TURMION KÄTILÖT (75)
Par STEPHEN PAGE
Le 6 Décembre 2022

AYRON JONES + LAST TEMPTATION + KNUCKLE HEAD (77)
Par JOHN DUFF
Le 30 Novembre 2022

Festival de Vouziers
Par JOHN DUFF
Le 31 Octobre 2022

HELLFEST 2022 PART II (Clisson) Samedi & Dimanche
Par JEFF KANJI
Le 27 Octobre 2022

AMON AMARTH & MACHINE HEAD (Paris)
Par KOL
Le 16 Octobre 2022

HELLFEST 2022 PART II (Clisson) Jeudi & Vendredi
Par DARK SCHNEIDER
Le 10 Octobre 2022

STATUS QUO, Bruxelles
Par JOHN DUFF
Le 6 Octobre 2022

HELLFEST 2022 PART I (Clisson, 44)
Par KOL
Le 13 Septembre 2022

BLIND GUARDIAN, Sarrebrück
Par JOHN DUFF
Le 9 Septembre 2022

RAMMSTEIN, Groupama Stadium (Décines, 69)
Par DARK BEAGLE
Le 31 Août 2022

HELLOWEEN + EXISTANCE, Olympia
Par JOHN DUFF
Le 31 Août 2022

NIGHTWISH & DRAGONFORCE, Arènes de Nîmes
Par DARK BEAGLE
Le 9 Juillet 2022

SCORPIONS à Bercy
Par MULKONTHEBEACH
Le 16 Juin 2022

MGŁA à La Machine
Par KOL
Le 25 Mai 2022

WARM-UP HELLFEST à la Coopérative de Mai
Par JEFF KANJI
Le 3 Mai 2022
Voir toutes les interviews et les live reports
de NIME publiés sur Dark Side
RAMMSTEIN, Groupama Stadium (Décines, 69)
Par DARK BEAGLE le 8 Juillet 2022
Publié le 31 Août 2022 Consulté 1344 fois

Un concert, parfois, ça se mérite. Surtout depuis l’apparition de ce foutu coronavirus qui a complètement changé nos habitudes. Avant, on allait sans se poser de questions (si ce n’est celle du « qu’est-ce qu’il va y avoir au merch et pour quel prix ? ») à la salle, au festival, avec la perspective de passer un bon moment et il y avait moyen de se faire plaisir tout au long de l’année. Puis patatras, plus rien. Du jour au lendemain, le live est devenu un fantôme du passé et les groupes jouant devant des caméras n’ont pas franchement su nous faire oublier les ambiances survoltées des vrais gigs. Aujourd’hui, le retour à la normale se fait et des concerts déplacés depuis deux ans (deux putain d’années, c’est long) finissent par avoir lieu et c’est nanti de moN précieux sésame que je file voir RAMMSTEIN au Groupama Stadium du côté de Lyon.

Presque tout de suite, un type me dit « ça me fout mal de venir dans ce stade. Ça y est, je crois que j’ai chopé la chiasse ». Je lui demande gentiment s’il est Stéphanois et son sourire malicieux vaut toutes les réponses. Je le laisse vomir sa haine de l’OL et je me dirige vers la fosse, qui était déjà bien remplie. Du RAMMSTEIN passe en musique de fond, deux écrans diffusent les clips de RAMMSTEIN dans l’ordre chronologique et des petits rigolos chantent les Lacs du Connemara dans l’espoir d’invoquer St Michel. Mais c’est le duo ABÉLARD qui s’installe sur une petite scène pour interpréter des morceaux de RAMMSTEIN en version piano. Les deux Françaises sont visiblement très ravies d’être à Lyon puisque, semble-t-il, elles y ont fait leurs études (d’après ce que j’ai compris, le son n’était pas top au niveau des micros, mais en même temps, elles ne chantent pas, donc bon). Cela fait quand même très RAMMSTEIN-corporated, il manquerait plus que RAMMSTEIN joue du RAMMSTEIN, tiens !



ABÉLARD, c’est peut-être mignon comme ça, mais ça devient vite long et on applaudit plus par politesse qu’autre chose (quoiqu’un type à côté de moi avait craqué sur la brune). Le silence. Puis à 21h05, un drapeau français digital monte le long d’un écran et les choses sérieuses commencent avec "Armee Der Tristen". Et la vache, ils jouent forts, les teutons ! Tellement fort et avec un son un peu dégueulasse que je ne reconnais pas le morceau tout de suite, qui perd là tous ses aspects Depechemodiens. C’est sec comme un coup de trique et je sens le bas de mon jeans qui vibre tant ça pulse. Le groupe enchaîne avec "Zick Zack" (là aussi la tournure se veut plus Heavy), puis avec un "Links 2 3 4" martial à souhait et propice au brisage de nuque le plus définitif. Le son s’améliore enfin et le groupe continue d’enchaîner.

Ceux qui veulent de l’interaction avec les musiciens ne sont pas totalement à la rue. Certes, Till n’échange pas, mais les mecs sur scène font le show et l’écran permet à ceux qui sont au fond, ou dans les gradins, ou qui sont petits et qui se retrouvent derrière deux putains de grands balèzes (ces mecs se reconnaîtront. Dans une autre vie, ils seront nains). "Puppe" voit ainsi Till mettre le feu à une poussette géante et les cendres seront déversées sur le public en un long geyser noir. "Mein Teil" est le moment de ressortir le chaudron dans lequel Flake attend les différents lance-flammes de Lindemann, qui sont de plus en plus gros. Un pyrophobe a de quoi se sentir mal. On n’oubliera pas non plus de mentionner le canon à sperme, fièrement chevauché par un Till qui arrose copieusement la foule.



Les musiciens assurent. Ça défile, certes, mais Till surtout sait donner de sa personne pour le spectacle. Ses coups de boule sur un pied de micro géant sur "Heirate Mich" sont drôles au début avant de devenir lentement dérangeants. Bon, qu’attendre d’un type qui se fait un trou dans la joue pour les besoins d’un clip, hein ? Flake l’imite de temps en temps, en se frappant la cuisse comme il a l’habitude de le faire (mais bon, le claviériste au format brindille géante impressionne moins dans son habit de lumière). Richard Kruspe va faire le DJ afin d’introduire "Deutschland" (suivi par un "Radio" bourrin de chez bourrin). "Du Hast" et "Sonne", qui profitent d’un engouement fort du public qui se déchire la voix, marquent la fin de la première partie du set.



RAMMSTEIN a déjà fait fort, la nuit tombant permet de profiter d’un jeu de lights franchement bien foutu et de jets de flammes qui font monter la température du stade de quelques degrés à chaque fois. Le rappel commence sur la petite scène, en compagnie d’ABELARD pour une version piano/voix de "Engel" (et le type qui avait craqué sur la brune n’en pouvait plus de son mini short). Les musiciens rejoignent la scène principale à bord de bateaux gonflables ; Schneider et Flake ; Paul et Ollie ; Richard seul qui en profite pour distribuer des autographes au public. Till est passé par des coursives et il accueille le restant de l’équipe, Paul nous montre un panneau « Willkommen » qui annonce "Auslander" et un bon rappel qui s’achève sur Pussy, très ovationné par le public (et unique morceau de "Liebe Ist Für Alle Da" joué ce soir).

Mais le groupe ne s’arrête pas là et revient dans un geyser de flammes avec "Rammstein", lourd mais galvanisant. "Ich Will" va mettre tout le monde d’accord tandis que Adieu vient, cette fois-ci, mettre un terme au show, laissant les fans sur les genoux. Les morceaux récents passent très bien le test de la scène (mon Dieu cette version de "Radio" !) et se mêlent parfaitement aux anciens. Et surtout, RAMMSTEIN reste un putain de Panzer qui ne fait pas dans le détail et qui assure aussi bien musicalement que visuellement. C’est dense, il y a une accumulation de morceaux qui deviennent, par la force des choses, des classiques du genre ("Mein Herz Brennt" qui voit la foule reprendre le refrain en chœur, "Sehnsucht" qui l’aura complètement galvaniser, "Deutschland" qui l’aura mis en transe et "Du Hast" qui avait tout de la communion).



C’est donc très satisfait que je quitte le stade (bien moins content de la lenteur pour arriver sur l’autoroute), avec le sentiment que RAMMSTEIN a accompli son devoir : celui de satisfaire son public et de fort belle manière en prime. J’espère juste qu’il ne s’agissait pas d’une tournée d’adieu tant la performance était au niveau de l’attente. Si les Allemands se montrent plus posés sur disque, ils restent toujours une terrible machine de guerre, qui, ce soir, n’a pas fait de quartier. Merci messieurs !

Setlist : Armee Der Tristen - Zick Zack - Links 2 3 4 - Sehnsucht - Zeig Dich - Mein Herz Brennt - Puppe - Heirate Mich - Zeit - DJ Kruspe - Deutschland - Radio - Mein Teil - Du Hast - Sonne
Rappel 1 : Engel - Auslander - Du Riechst So Gut - Pussy
Rappel 2 : Rammstein - Ich Will - Adieu



Photos : Christopher R.



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod