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Une semaine de concerts à Paris
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Publié le 13 Novembre 2024 Consulté 1892 fois

La semaine dernière, je me suis fait mon mini-festoche à moi, na ! Une multitude d’artistes s’est produite dans notre grise capitale gauloise, et il a même fallu faire des choix forts. J’ai ainsi décidé de faire l’impasse sur Marcus KING, bluesman de talent, et sur un duo BLACK STONE CHERRY / Ayron JONES, pourtant deux formations que je goûte particulièrement. Le jeu en valait-il la chandelle, car en lieu et place des groupes cités, j’ai opté pour le retour de LINKIN PARK avec Emily Armstrong qui fait tant couler d’encre, et une bien belle affiche THROWN + MALEVOLENCE + WHILE SHE SLEEPS.

C’est donc parti pour quatre soirées musicales avec LINKIN PARK, RUSSIAN CIRCLES, la nuit Metalcore, pour finir avec les vétérans de DARK TRANQUILLITY, l’un de mes groupes fétiches que je vois pour la septième ou huitième fois.

Dimanche 3 Novembre : SLEEP TOKEN + LINKIN PARK

Commençons par ce qui fâche tout de suite : le prix des places, scandaleux. 90 boules pour la fosse des gueux, celle tout au fond de la classe près du radiateur, derrière un carré “or” qui faisait la moitié de La Défense Arena, plus grande salle indoor d’Europe. Notez, c’était cohérent avec la douloureuse du merch’, 45 balles le T-Shirt et 85€ le Hoodie, on atteint des records d’indécence. Je passe sur la pinte de pisse à 10€, j’en ai presque l’habitude. Enfin, last but not least, une logistique à pleurer concernant les toilettes, avec un seul accès pour 15 000 personnes. Je vous laisse imaginer, mais entre les deux shows, on pouvait patienter près de quarante minutes avant de pouvoir y aller de son petit pissou. Ridicule. C’est là que l’on réalise la qualité de l’orga de certains festoches comme le Hellfest, mais bref, passons…

On commence donc avec les Anglais de SLEEP TOKEN, qui ont beaucoup fait parler d’eux récemment, et dont le “Take Me Back To Eden” avait su gagner mes faveurs. Précédés d’une réputation flatteuse sur scène qui plus est, j’étais impatient de découvrir le phénomène par mes propres yeux. Clairement, la scénographie et le spectacle n’avaient rien d’une première partie. On sent les moyens posés sur la table, ce qui est surprenant pour un groupe si jeune. Le spectacle était assez brillant, Vessel remarquable dans son chant mais… Il y avait un hic. Le son n’était pas toujours à la hauteur, notamment sur les passages les plus calmes. La perfection du rendu sur album s’en est trouvée dégradée sans que cela ne soit compensé par l'énergie qui se dégage d’un live à proprement parler. Pas assez parfait pour reproduire l'envoûtement mais trop pour embarquer une foule malgré tout intriguée par un “Summoning” ou un “Vore”, plus féroces que le reste de la setlist. Avis mitigé de mon côté du coup. À revoir si possible dans une plus petite configuration (ce dont je doute).

De toute façon, ce que tout le monde attendait, c’était de voir ce que les Californiens de LINKIN PARK allaient faire de cette deuxième vie. “From Zero” sera d’ailleurs le titre de l’album imminent. Je ne rentrerai pas dans les débats stériles quant au bien fondé de la décision de Mike Shinoda de reprendre l’histoire, plus de six ans après le décès de Chester, mais un peu quand même. Le gars a suffisamment attendu, merde ! Il a laissé beaucoup de temps pour que tout le monde fasse son deuil, bien plus que AC/DC ou METALLICA pour ne citer que des mastodontes à qui l’on a passé bien plus d’empressement. Co-tête pensante du groupe, il a le droit de continuer à faire de la musique et de garder ce nom. Restait à savoir comment remplacer l’irremplaçable Bennington, l’homme au charisme brisé, capable de caresser nos tympans comme de les violenter de rage la seconde d’après. En écoutant mieux les paroles pendant le concert, je réalise encore combien son triste destin nous était partagé noir sur blanc, sur des morceaux comme “One Step Closer” ou “Nobody Can Save Me”. Et c’est là que le Mikey a été malin : prendre une femme, éviter ainsi toutes comparaisons, proposant quelque-chose de différent. Emily Armstrong de DEAD SARA a donc rejoint le combo, avec son lot de polémiques liées à son appartenance à la scientologie ou au fiston de Chester accusant Mike de vouloir effacer la mémoire de son père. Restait à juger sur pièces, en compagnie de 40.000 jeunes quarantenaires (ou vieux trentenaires) qui avaient l’occasion de (re)voir leurs idoles d’enfance après les avoir longtemps cru perdus à jamais.

N’y allons pas par quatre chemins : le show était une grande réussite. Plus de deux heures pleine balle, 28 titres (!!!), tous les tubes passés en revue : rien n’a manqué dans cette soirée empreinte d’une nostalgie et d’émotions, à défaut de fureur pure. LINKIN PARK est un blockbuster, mais il déroule son office à la perfection, de Mr Hahn à Shinoda qui a passé le concert avec une large banane sur le visage, visiblement enchanté de retrouver son public après une trop longue séparation. Les nouvelles chansons, à commencer par l’excellente “The Emptiness Machine”, s’intègrent parfaitement bien dans la setlist, et même les morceaux les plus Pop prennent du volume et du poil dans ces conditions, comme le dernier single un brin cheezy, “Over Each Other”.

Et que dire de la performance de la nouvelle venue ? Elle a été impeccable, tout bonnement. Un peu timide au départ (mais imaginez la pression qu’elle se colle sur les épaules ???), sa voix a gagné en assurance tout au long du show, délivrant aussi facilement les émotions (superbe “My December”, sans doute encore meilleure que l’originale) que l’urgence que Chester savait si bien nous transmettre (impressionnants hurlements sur “Heavy Is The Crown” qui a fait vibrer l’Arena, ou encore sur “Lying From You” quand elle a commencé à se lâcher un peu). Par rapport au premier concert streamé lors de la reformation, les progrès sont manifestes et les acclamations bienveillantes des fans vont l’encourager à persister. Je pense sincèrement que d’ici un an, elle sera plus à l’aise pour mener le groupe vers de nouveaux sommets, en espérant que l’opus à venir soit au niveau des trois premiers titres sortis.

C’est donc avec un grand sourire sur le visage que je ressors du concert, en tout point remarquable et touchant, et infiniment meilleur que celui du funeste Hellfest de 2017 malgré le braquage de biftons en règle. Certains le font aussi, mais ne délivrent pas nécessairement le spectacle escompté au final. Je n’ai pas pris de photos étant trop loin de la scène (rapport à la fosse “or”, mais vous en trouverez sans doute des tonnes de meilleure qualité sur le web, bande de feignasses.

Mardi 5 Novembre : REZN + RUSSIAN CIRCLES

Après une soirée off, mon marathon se poursuit donc avec les… Américains de RUSSIAN CIRCLES, déjà découverts sur scène en première partie de CULT OF LUNA un an auparavant. J’avais alors été scotché par la puissance évocatrice du combo et frustré par une durée de set limitée de par leur statut d’alors. Il était temps de réparer l’affront.

Ils étaient précédés sur scène par REZN, groupe de Doom psychédélique originaire de Chicago (comme Cook et sa bande), que je ne connaissais que très peu, le genre n’étant ma tasse de thé que lorsqu’un ajout Stoner vient relever un peu la mixture. Pour le coup, je me suis laissé prendre au jeu, notamment lorsque les morceaux les plus Doom pointaient le bout de leur nez. Lourdes comme elles se doivent, les compositions s’échappaient des schémas les plus classiques lorsque le clavier venait à saisir son saxophone pour placer des lignes surprenantes et inspirées. En revanche, les plans Psyché les plus extrêmes m’ont laissé de marbre, à coup d’une note toutes les quinze secondes, perdues dans des nappes intriguantes mais par trop caricaturales. Intéressant donc, mais pas totalement convainquant.

RUSSIAN CIRCLES débarque quelques minutes plus tard sur une scène sans micro. Ni bonjour, ni au revoir, la communication n’est pas le point fort de la formation, soyons honnêtes. Brian, Mike et Dave prennent place dans le silence pour balancer à sec “309”, issu d’”Empros”. Choix étonnant pour ouvrir le set s’il en est, tant le LP n’est pas le plus populaire qui soit, mais il est vrai que la qualité moyenne de la discographie leur permet de se lancer sans trop risquer de faute de goût. Le rendu est de grande qualité, comme souvent au Trianon, sans doute l’une des salles parisienne bénéficiant des meilleures conditions sonores. Je n’ai pas le souvenir d’avoir été déçu une seule fois sur ce point là-bas.



Assister à un concert de RUSSIAN CIRCLES, c’est un peu comme se rendre à une messe ombrageuse. Le public est totalement happé par la musique du trio, métaphore permanente d’un orage qui va et qui vient. Immersif, le show l’est indubitablement. En témoigne l’absence de téléphones portables brandis dans l’assistance, événement rare - mais hautement appréciable - de nos jours s’il en est. Cook maltraite sa basse avec conviction et un son de mammouth, tout en bidouillant mille trucs sur une table, pendant que Dave assure un show monumental à la batterie. Je suis resté scotché sur ce dernier pendant une bonne partie du set, là aussi avec un son monstrueux, la caisse claire tapant notamment juste comme il faut, bien sèche. La complicité des trois zikos est phénoménale, Brian baladant ses lignes constamment entre les frappes et la guitare de Mike, aussi à l’aise pour balancer des boucles en direct tout en venant enrichir le son des notes tantôt inquiétantes, tantôt éthérées.

Shamanique, le concert le fut, malgré le peu d’interactions avec le public. Cette communion prit la forme des nombreux titres emblématiques du combo, de “Betrayal” à “Geneva”, en passant par “Youngblood” ou les petits derniers, “Conduit” et “Gnosis”. A titre personnel, j’ai un peu regretté l’absence de “1777”, mais je ne ferai la fine bouche sur aucun des morceaux joués ce soir-là. Malgré une durée trop courte (80 minutes, les gars.. Pfffff…), c’est avec une admiration renouvelée que je quitte le Trianon, sans arrière-pensée car il faut reprendre des forces avant la bagarre qui s’annonce pour le lendemain.

Mercredi 6 Novembre : THROWN + MALEVOLENCE + WHILE SHE SLEEPS

Retour au Metro Anvers dès le lendemain pour le Kol, j’aurais du prendre une nuit à l’Ibis. Destination cette fois pour l’Elysée Montmartre pour une soirée Metalcore avec ce qui se fait de mieux à l’heure actuelle. Mais avant le plat de résistance, les Suédois de THROWN, qui viennent défendre ‘Excessive Guilt”, leur premier LP, à Paris pour la première fois. Pour les avoir goûtés à la Warzone au Hellfest 2024, j’attendais avec impatience de les retrouver dans une plus petite configuration.

Au final, trente minutes de parpaings Hardcore à forte teneur métallique, un phrasé qui va chercher des inspirations de placement chez les rappeurs avec une attitude que n’aurait pas renié Riley Gale (POWER TRIP), les cheveux longs et la casquette de redneck bien vissée sur le crâne. L’ombre de KNOCKED LOSE n’est jamais loin, ce qui n’est pas pour me déplaire, bien au contraire. Un spectacle énergique sans aucun doute, qui fait exactement ce que l’on attend d’une première partie, à savoir chauffer la salle et faire transpirer le pit, qui commence déjà à bien remuer. Propre, mais est-ce suffisant pour un jour venir en Headliner, l’ombre d’un doute m’habite.

Je ne vais pas vous mentir, si j’ai privilégié cette affiche à Ayron JONES, c’est avant tout pour MALEVOLENCE. Les Anglais sont dans une forme ascendante, leur “Malicious Intent” ayant été porté par mes soins et la bienveillance de T-Ray en sélection du site. Un Metalcore sévère mais très groovy, un frontman souriant et déclamant son chant carnassier 100% Hardcore bien équilibré avec la voix grave de Konan le guitariste et les leads de Josh Baines, l’un des meilleurs dans sa catégorie. Ça riffe le plomb du début à la fin, expirant ponctuellement des relents putrides de PANTERA. Tout le matos, et notamment les batteries, étant pré-installées sur scène, il ne faut pas attendre longtemps après THROWN pour voir les Britanniques débouler sur la scène.



Et c’est exactement la partition espérée qui est ici récitée par Alex Taylor et sa clique, mettant un barouf de tous les diables dans la fosse, qui s’élargira de plus en plus au fur et à mesure du show, jusqu’à un Wall of Death parvenant jusqu’aux 2/3 de l’Elysée Montmartre. La setlist classique est de sortie, avec deux bonus : le “Waste Of Myself” du split EP “The Aggression Sessions” en compagnie de FIT FOR AN AUTOPSY et THY ART IS MURDER, ainsi que la petite dernière, tout juste sortie le jour-même quelques heures auparavant, “Trenches”, qui porte ma foi sacrément bien son blaze. Pour le reste, que du classique, avec une part de lion réservée au dernier opus en date et notamment les deux tubes, l’envoûtante “Higher Place” pour reprendre son souffle en milieu de set, et la tuerie “On Broken Glass”, nommée par mes propres soins au panthéon du style, pour l’achever. Encore une superbe prestation pour le gang de Sheffield, qui laisse ainsi une foule harangue affronter leurs potes et voisins de WHILE SHE SLEEPS.

J’ai eu l’occasion de vous en parler lors de mes moultes chroniques de Metalcore, mais c’est vraiment au UK que les choses se passent pour les amateurs. Et le crédit en revient avant tout à ces formations, qui ont su apporter du sang-neuf à un style qui peinait à se renouveler. Qu’on aime ou pas les expérimentations de BRING ME THE HORIZON, ils sont parvenus à étendre le créneau auprès de nouveaux fans, à l’instar de ce que METALLICA a pu faire pour le Thrash et le Heavy. WHILE SHE SLEEPS fait partie de cette seconde vague, comme MALEVOLENCE ou encore BLEED FROM WITHIN. Très indépendants dans leur approche artistique et financière, ils nous assènent des compositions directes mais ô combien efficaces depuis plus de quinze ans, gravissant pas à pas les portes de la reconnaissance sans buzz médiatique pour soutenir leur ascension.

Quand ‘Loz’ Taylor débarque sur scène, c’est une petite hystérie qui se produit dans la salle déjà surchauffée par les déluges de décibels précédents. Toujours au sommet de la fashion vibe, le frontman déboule avec ses lunettes noires et son petit cuir marron qui fait ravage parmi le public féminin présent à mes côtés. WHILE SHE SLEEPS est un groupe de scène, clairement. Sa formule Metalcore simple mais toujours sincère et directe sur disque produit toujours son petit effet dans une configuration live, même si je trouve globalement que de faire jouer MALEVOLENCE avant eux était une erreur, tant leurs potes s’avèrent plus rudes et puissants. Je suis probablement l’un des seuls à penser cela vu le bordel dans le pit et l'énergie du public, absolument dantesque. Bref, un concert fidèle aux normes de WSS de qualité, mais sans le supplément d’âme qui rendrait la performance inoubliable.

Dimanche 10 Novembre: WOLFHEART + MOONSPELL + DARK TRANQUILLITY

Intrigué comme tout un chacun (comme dirait Richard Virenque), par la chronique élogieuse de l’ami Mef’ du dernier opus des Finalandais de WOLFHEART, j’arrive en avance afin d’assister à leur prestation, pourtant prévue diablement tôt (18h35). Et le moins que je puisse dire, c’est que j’ai été également séduit par la puissance de feu du combo porté en sélection par notre prolifique chroniqueur. Peu au fait de leurs méfaits discographiques malgré quelques tentatives tiédasses, j’ai été emporté par la férocité du Death Mélodique proposé en concert. Il faut dire qu’en terme de présence, Tuomas Saukkonen en dégage sérieusement, prenant possession de la scène derrière des micros en forme de bois de rennes.




Le groupe déroule une setlist bien énervée, sans jamais oublier de coller des mélodies pour contrebalancer la violence. Mais je rassure ici les amateurs de brutalité : ça reste globalement plus costaud que 90% du genre. Seul bémol pour ma part, les bandes symphoniques jouées depuis la régie. Alors certes, l’aspect Sympho constitue bien un élément à part entière de l’univers de “Draconian Darkness” et s’avère difficile à restituer en live sans cet artifice, mais je trouve que cela casse un peu la communion avec le public d’entendre clairement des sons artificiels, non joués par les zikos en présence.

Une petite pause pour se remettre et craquer son PEL entre merchandising et bar, et c’est déjà l’heure de MOONSPELL d’investir la piste toujours hantée du Bataclan (impossible de ne pas y penser). Je dois vous avouer ne pas être un immense fan de la musique proposée par les Portuguais et ce concert ne me fera pas changer d’avis malheureusement. Il manque toujours un petit quelque-chose à leurs compositions pour m’emporter. Pourtant, tout est là : ça joue bien, l’univers souvent Mélodeath me parle, mais j’ai l’impression qu’ils contrebalancent toujours une bonne montée par un mauvais choix dans la foulée au moment de conclure, à l’exception peut-être de “1755”. Les Dembélé du genre ?

Prenez Fernando, le chanteur : il est sympa, Fernando ! Je veux dire, il communique bien avec son public, le harangue ce qu’il faut, a de la présence, mais sa voix est un petit peu à côté de la plaque, question justesse comme question intention et coffre. Bref, ce sera une nouvelle déception de mon côté après une prestation au Hellfest mi-figue, mi-bacalhau et c’est non sans une certaine impatience que j’attends la fin du set. Au vu des nombreux sourires sur les visages, j’étais là aussi visiblement l’un des seuls à penser cela, cependant.

L’heure est venue d’assister une nouvelle fois à un show des parrains du son made in Göteborg qui m’a tant apporté. L’attachement que j’ai pour la formation suédoise est quasi-irrationnelle, et je me garderai ainsi d’être objectif, je préfère prévenir. Une belle setlist (18 morceaux tout de même) nous est réservée pour cette tournée 2024/2025, avec un nouveau LP mis à l’honneur, l’excellent “Endtime Signals”, passé ici en revue avec ses meilleures pistes. Mais pas que… DARK TRANQUILLITY nous propose également une revisite de vieux titres mythiques, tel que le majestueux “Therein” de “Projector” ou un “Damage Done” for bien représenté avec pas moins de trois chansons (“Hours Passed In Exile”, “Final Resistance” et “Cathode Ray Sunshine”). Retour également de “The Wonders At Your Feet” pour mon plus grand plaisir.



Les nouveaux titres s’intègrent à merveille à la setlist et le nouveau line-up assure franchement, pour un résultat enthousiasmant, si j’en juge l'énergie et la dévotion de l’assistance. Mais, car il y a un mais. Stanne, pourtant en forme et toujours aussi impeccable, est largement sous-mixé. Pour tout vous dire, on l’entend parfois à peine, ce qui est vraiment dommage quand on connaît l’apport du bonhomme dans la magie prodiguée. J’ai du mal à comprendre comment les gars derrière la console ont pu se foirer comme ça. Il est sans doute difficile de laisser la place à tous les instruments et toutes les harmonies préparées par DARK TRANQUILLITY lors d’un concert, mais pour avoir déjà assisté à de nombreuses prestations du groupe, je peux vous assurer que c’est bien possible. Pas de quoi bouder le plaisir de retrouver mes chouchous une nouvelle fois, mais une petite amertume en fin de bouche tout de même, après une semaine intense mais globalement plus que réussie.



             



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