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HELLFEST 2019 DAY I (Clisson, 44)
Par JEFF KANJI et MULKONTHEBEACH le 21 Juin 2019
Publié le 26 Février 2020 Consulté 3397 fois

Le groupe le plus pervers-narcissique du Heavy Metal a encore frappé… En quittant le site du festival sur lequel il était depuis mercredi soir, prétextant un non-respect des engagements du Hellfest. L'histoire est complexe, les sons de cloche semblent néanmoins s'accorder vers un MANOWAR ultra tatillon pas décidé à intégrer les conditions d'un festival et des exigences loin de son statut, absolument pas comparable aux autres têtes d'affiche prévues sur cette édition 2019, GOJIRA représentant à bien des égards un choix bien plus crédible. Après le communiqué du Hellfest, MANOWAR s'assure que nous soyons "sûrs que la vérité va sortir" et de nous confier qu'il est "désolé que nous soyons faits pour souffrir". Le ridicule ne tue pas, mais nombre de festivaliers, dont moi, se sont rendus cette année à Clisson en grande partie pour MANOWAR !

KLONE

Mulk Voir KLONE au Hellfest un vendredi matin sur une MAINSTAGE, ça c’est fait ! Évidemment que le musique du groupe nécessite un visuel, une ambiance, et une petite audience aussi, il faut le dire, ce n’est pas une honte ! L’envoyer ainsi dans l’arène dans un festival qui plus est, est incongru. La formation française a besoin de temps pour déployer la richesse de sa musique. Certes, ce n’est pas un gros morceau comparé aux autres groupes qui sont illico aimés et applaudis alors même qu’ils n’ont encore rien joué, mais tout de même, n’aurait-il pas été plus judicieux de les faire jouer sur une scène annexe, où ils auraient pu amener leurs ambiances petit à petit à une heure plus décente ? D’autant que leurs albums sont tous différents les uns des autres… Toujours est-il que les gars s’en sortant bien, tour à tour énergiques quand les titres le nécessitent, et plus calmes parfois, en témoigne leur superbe LP acoustique, écouter ou réécouter pour les plus sceptiques ! Une bonne prestation mais bien mal allouée.

AORLHAC

Jeff Bref, passons sur cette annonce, la journée me promet de belles réjouissances, à commencer par la prestation des Cantalous d'AORLHAC, qui mettent la Temple dans leur poche rapidement, et ce malgré un son pas encore optimal. La Temple est réputée pour livrer un son impeccable depuis des années, mais visiblement il faut encore ajuster quelques réglages. Après DARKENHÖLD (on a pensé à toi Julien) l'an dernier, la scène BeuMeu française affiche encore une fois de belles couleurs et si vous n'êtes pas encore passés dessus, jetez-vous sur "L'Esprit Des Vents" un des meilleurs disques du style que j'ai écouté en 2018 si ce n'est le meilleur.

BLACKRAIN


Même si le show d'AORLHAC ne s'inscrivait pas dedans, la journée est placée sous le signe du Metal français, qui va squatter la Mainstage 2 de midi jusqu'aux ultimes salves assénées par un GOJIRA apparemment impérial comme jamais, qui a su exploiter les outils scéniques mis à sa disposition. Ainsi, quel plaisir de voir BLACKRAIN en live, la formation Sleaze alpine qui semblait promise à une très belle carrière, avant d'être massacrée par son manager. BLACKRAIN apparaît désormais chevronné à l'art de la scène, et même si Swan a un peu perdu de sa clarté dans les aigus, il maîtrise à merveille son Vince Neil illustré. Et à défaut d'avoir MÖTLEY CRÜE nous avons droit à un set efficace qui n'oublie pas les premiers classiques de la bande comme l'indéboulonnable "Innocent Rosie" bien sûr. Un petit TWISTED SISTER ("We're Not Gonna Take It") pour la route, et BLACKRAIN retrouve (trop) vite les loges en prenant soin de remercier chaleureusement le public clissonnais qui a répondu présent, même si je m'attendais à un peu plus de monde… Mais bon beaucoup de gens mangent à cette heure-ci.

SONATA ARCTICA

Cela me laisse toute la latitude nécessaire pour attendre SONATA ARCTICA à l'ombre que nous fait encore à cette heure la Mainstage 1, avant de me faire écrabouiller le pied par un mec bourré (et oui il y en a déjà) : bilan le lendemain, fracture d'un métatarse. Je vous explique pas la démarche pendant trois jours debout dans ces conditions… Mais pour l'instant tout va bien… Jusqu'à ce que SONATA démarre son set sur "Closer To An Animal" et l'arrivée sur scène de Tony Kakko. Et là Woooooowww! La vache ! Je ne suis pas le seul à avoir ce réflexe en voyant la dégaine du maître à penser des Finlandais et ce n'est rien à côté de la molesse du set… Le prix de la setlist faite n'importe comment et bourré est largement remporté par le groupe qui alterne titres mous joués avec l'entrain d'un fonctionnaire à six mois de la quille et classiques… Euh non, on me dit dans l'oreillette qu'on pourra aller se gratter… "Black Sheep" réchappe du marasme (encore que, parce que la balance est loin d'être optimale, ça s'équilibre heureusement en cours de route) avec "Replica" bien sûr. On peut toutefois noter que "Life" prend une autre dimension en live… Mais sans doute pas joué de cette façon, tant il mériterait une interprétation à la hauteur. Le soleil clissonnais ne réussit pas à nos hommes du nord. Une bien piètre prestation d'un groupe qui était pourtant encore immense il y a dix ans.


LOFOFORA

Avec LOFO, ça sera pas la même histoire et on aura du brut de pomme ! Reuno a cette gouaille inimitable et cette façon de chambrer qui peut déstabiliser quand on est pas habitué. Comme quand en fin de set, il annonce que LOFOFORA reviendra dès la rentrée avec un nouvel opus bourrinos et que par chance ils pourront peut-être revenir dans cinq ans, pour jouer trois-quarts d'heure. Mais bon je suis le seul à me dire que les gars crachent dans la soupe. Au-delà de ces considérations personnelles, LOFOFORA est un groupe live redoutable, groovy, aux riffs Neo abrasifs, servant le discours d'un Reuno vindicatif, même si je n'ose même pas imaginer ce que ça donnait il y a dix quinze ans de ça avec sa voix rugueuse façon Joey Starr. Je connais mal leur disco, mais ces gars-là sont des brutes sur scène (au propre comme au figuré, il suffit d'observer quelques instants la frappe du batteur qui a bien retenu les leçons de Pierre Belleville), et le set sera 100% électrique !

NO FUN AT ALL

Chapouk Les Suédois délivre un gros set sans temps mort durant lequel ils font le tour de leur discographie. Le groupe se concentre sur ses trois premiers albums. Le public est rapidement séduit par ces anciens grands pontes de la scène Skate Punk scandinave 90s.

GODSMACK

Mulk : Bam ! Boo yaaa ! GODSMACK est dans la place ! Canicule ou pas, en plein après-midi ou pas, on y va les pieds joints ! 15h05 c’est parti… Ce groupe est l’antichambre d’un METALLICA, ni plus ni moins. Sully Erna est un petit bonhomme, mais une grande bête de scène, rien ne peut l’arrêter ! Du Heavy Metal nourri aux hormones !
Les titres s’enchaînent et il n’y a aucune baisse de régime. Vraiment, ce groupe bouge les culs déjà debout, propulsant sa musique en une dimension live dantesque ! Tous les classiques y sont ainsi représentés, à l’instar de "Awake" et autre "Speak". On pourrait, dans une certaine mesure, reprocher au groupe de ne pas trop se renouveler, mais ce serait oublier toute la magie qu’il octroie à ses fans durant les concerts. Un partage, une furie, une émotion palpable, une communion, des bras levés à l’unisson ! Canicule ou pas, on y va déambulant dans la foule pour atterrir près de la scène, puisque c’est là que tout se passe !
Après, on pourrait reprocher à Sully de ne pas se conformer aux règles officieuses d’un festival, à savoir de privilégier l’immédiateté quand il enchaîne un duo de batterie avec ce tueur qu’est Shannon Larkin, batteur d'UGLY KID JOE durant de nombreuses minutes qui auraient pu servir à déverser tous les hits du groupe, devant une foule en liesse toute acquise à sa cause. Sans compter les reprises jouées en medley… M’enfin, quel concert, quel dévouement, quel charisme ! Des musiciens en béton armé, un chanteur / guitariste qui fait le show, que demander de plus ? Un des meilleurs concerts de ce cru Hellfest 2019 !

NO ONE IS INNOCENT

Jeff Groupir ! Le groupe le plus Charlie de France investit la scène, ou plutôt son centre, ne s'économisant pas en jeu de scène mais faisant corps avec ses membres. Kemar est le frontman du jour, nerveux, percutant, hargneux, et il parle au public comme s'il en faisait partie, ne négligeant pas ses idéaux pour "cracher à la gueule de tout ce système". Et pour tout les rageux ce sera "Silencio" !!! La scène française a une patate démentielle, et NO ONE vient de monter la barre d'un cran.

DEMONS AND WIZARDS


Et là un des moments du Hellfest que j'attends le plus. Une prestation live de DEMONS & WIZARDS semblait encore impossible il y a quelques mois… Joost Van Den Broek, fort de son expérience avec AYREON, semble s'être spécialisé dans le montage live de projets a priori impossibles. Et quelle équipe réunie ici. En plus de sa position de claviériste/chef d'orchestre, il a recruté le batteur de BLIND GUARDIAN ainsi que Marcus Siepen, qui aujourd'hui œuvre à la basse, les guitares étant tenues par les deux gâchettes d'ICED EARTH, Jon Schaffer en tête bien entendu, mais aussi Jake Dreyer (WITHERFALL). Au son de "Rites Of Passage", le collectif investit la scène, qui explose littéralement à l'entrée en scène d'un Jon Schaffer remonté comme un coucou, cheveux blancs et courts assumés, avant que l'inénarrable Hansi Kürsch ne saisisse l'assistance sur "Heaven Denies" qui voit les riffs lame de rasoir typiques de Jon faire mouche. Les chœurs sont en partie samplés, mais l'essentiel est très réel, on n'est vraiment pas loin de la qualité que propose BLIND GUARDIAN dans l'exercice. D'autant que la scène est assez joliment décorée, arborant sur écran vidéo la splendide pochette de l'album éponyme de 2000. Un "Poor Man's Crusade" plus tard, c'est au tour de "Crimson King" de faire un beau travail, avec ses passages plus atmosphériques contrebalancés par un refrain martelé. Le public de connaisseurs (car il faut l'avouer je nous attendais plus nombreux) est déjà au paradis quand Hansi évoque le fait qu'ils seraient bien bêtes de ne pas aller piocher dans les répertoires de leurs groupes respectifs, dégainant un "Burning Times" qui prend une autre saveur, habité par les vocaux moins bourrins mais tout aussi expressifs d'Hansi Kürsch. La prestation d'ICED EARTH l'an dernier n'a pas laissé un tel souvenir (et pour le coup Stu Block n'y était pas pour grand-chose). Pas besoin de beau discours quand résonne l'introduction de "Welcome To Dying" pas écouté en live depuis un bail, et qui reçoit une ovation encore plus intense, ne serait-ce que par le volume sonore dégagé par l'assistance sur le refrain. De nombreux fans du Gardien Aveugle sont ici cet aprem. Deux extraits magistralement amenés à la scène plus tard ("The Gunslinger" est incontestablement le grand vainqueur, ses contrastes se révélant ici), après les coups de boutoir d'un "Terror Train" frondeur, il est temps pour le groupe de faire monter la pression d'un cran avec "Blood On My Hands", premier titre co-écrit par Hansi et Jon à l'origine du projet. Et quand Jon Schaffer sort l'acoustique, je sais déjà que l'émotion sera palpable. De nombreux souvenirs sont connectés au premier album de DEMONS & WIZARDS, et l'interprétation habitée d'Hansi Kürsch y est intense, lui donnant presque des airs de Peter Gabriel. Le public communie avec la formation et leur talent pour faire monter progressivement l'intensité repose en grande partie sur l'incroyable talent d'Hansi Kürsch ! Quand la section Metal reprend ses droits, on entre en transe, jusqu'à se déchirer sur les dernières envolées vocales. Le solo final formule un au revoir beau et tragique à la fois, mes larmes coulent, chassant la poussière déjà accumulée, le set, quoique court comparé aux prestations en salle données par le projet est indubitablement l'un des mes plus forts du Hellfest 2019, et à ce moment-là je sais déjà dans mon for intérieur que rien ne pourra altérer ma perception et ce malgré les très grosses cylindrées dont j'attends aussi l'émerveillement.


The INTERRUPTERS

Chapouk The INTERRUPTERS a littéralement transformé la Warzone en Skankzone : l’ambiance y est festive et bon enfant, au diapason avec le Ska Punk sautillant du groupe. Ce dernier est d'ailleurs visiblement ravi d’être là et de recevoir un accueil aussi positif. Bref, tout le monde s’amuse !

PESTILENCE

Jeff Assez soupé de DAGOBA, je vais plutôt m'enjailler auprès des Hollandais du légendaire PESTILENCE et de son Patrick Mameli de leader, qui assure les vocaux depuis déjà un moment. Le quartette fait dans l'efficace, j'avoue mal connaître les morceaux, mais je profite dûment du set partagé en compagnie de mon ami Jihad qui s'y connaît bien en matière de boucherie chevaline. Le son n'est pas tip-top, souvent trop fort (un problème récurrent de l'Altar, les deatheux doivent être sourds) servant mal une musique technique qui malgré tout laisse parler ses reliefs, à un faux-départ près, le batteur ayant visiblement décidé à un moment donné de ne pas jouer la même chose que ses camarades. Vu comme ses trois collègues le regardent, ça a dû barder à la fin du set.

IMPALED NAZARENE

Petite pause, le temps d'échanger assez longuement avec un disquaire sous l'étouffant Extreme Market de guitar-heroes oubliés, je reviens pour assister au je m'en foutisme Punk en compagnie Mika Luttinen et d'iMPALED NAZARENE, l'un de ces fleurons dissidents du Black dont la brutalité gratuite et l'absence de règles m'a toujours étonnamment fasciné. Sans artifices, accroché à son micro en plein centre de la scène, Mika Luttinen balance la purée, sans se soucier du résultat ni de l'impact. Du côté public c'est un peu perturbant, mais finalement assez en phase avec la philosophie véhiculée par le Black nourri par le Punk. Le set est assez linéaire, dominé par une grosse caisse qui mitraille.

ME FIRST AND THE GIMME GIMMES

Chapouk C’est l’heure de l’apéro ! ME FIRST AND THE GIMME GIMMES monte à présent sur la scène de la Warzone. On est surpris de constater les absences de Joey Cape à la guitare et Fat Mike à la basse. Spike Slawson assure seul le show. Sans surprise, le set s’avère sympathique mais poussif… Chaque titre est précédé, d’un laïus potache qui casse toute forme de rythme. Ce qui n’empêche pas de glousser sur la reprise de "Uptown Girl".

KVELERTAK

Jeff Le temps de rencontrer enfin dans la vraie vie Mulkonthebeach, le cheveu de surfeur dressé sous les lunettes de soleil et le tee-shirt BON JOVI de rigueur (qui en attendrait moins de sa part ?) et de rejoindre Chapouk pour assister au set de KVELERTAK que nous découvrons tous en live. Quelle énergie bon sang ! Les Norvégiens ont la dimension et l'attitude d'une tête d'affiche et la tente est on ne peut plus pleine à cette heure-ci, et il sera compliqué de dépasser de beaucoup l'entrée. Le set passe à la vitesse de la lumière et le charisme du nouveau vocaliste Ivar Nikolaisen n'y est pas étranger, aussi à l'aise sur les parties plus arrachées qui prennent un côté MOTÖRHEAD-ien encore plus prononcé que sur celles plus claires, particulièrement celles du dernier album "Nattesferd" (2016).

DROPKICK MURPHYS

Vous prendrez bien un peu de Rock Celtique à l'apéro ? Les Bostoniens de DROPKICK MURPHYS investissent la Mainstage 1 à l'heure idéale pour livrer une prestation où détente et bonne humeur, le tout dans une ambiance festive compensent le manque de décibels. En effet, pas de saturation excessive ni de double grosse caisse ici, mais des instruments traditionnels mis au service de ritournelles festives soit héritées du folklore celtique ou de la propre composition des Américains. Soignant (façon de parler) son image de prolo en reprenant le célèbre "You'll Never Walk Alone" et les CLASH en cours de route, au grand plaisir de Mulkonthebeach et de Chapouk, le set ne peut que s'achever par le classique absolu "I'm Shipping Up To Boston" qui fait communier le public avec un collectif bigarré et ravi d'être là, même si j'en attendais personnellement un set plus énergique.

MASS HYSTERIA

Prendre à manger demeure un sacerdoce au Hellfest et pourtant, force est de reconnaître que le nouvel espace aménagé a bénéficié à tous ; tant aux restaurateurs qui ont vu leur chiffre d'affaires augmenter (confirmé par Ben Barbaud en fin de Hellfest lors de sa conférence de presse) que pour les metalheads qui n'ont plus de queue interminable pour espérer se restaurer. Néanmoins quand je reparais devant les mainstages, MASS HYSTERIA a déjà dégainé "Reprendre Mes Esprits" après avoir laisser choir l'immense kabuki blanc flanqué du logo du groupe. MASS HYSTERIA en live c'est toujours du très bon, et la formation française va clairement essayer d'employer au mieux les gros moyens mis à disposition par le Hellfest (même si visiblement GOJIRA frappera encore plus fort, vais me mater le replay sur Arte concerts je crois bien) et fait jumper une foule qui adhère très vite à ce "Positif À Bloc" scandé par Mouss qui durcit rapidement le propos en proposant pas mal d'extraits de son dernier opus, ainsi que les déjà classiques "Tout Est Poison" et "L'Enfer Des Dieux" aux animations vidéo sympatoches. Après un définitif "Furia" qui électrise la foule, c'est fini ! MASS HYSTERIA a séduit en terres clissonnaises.

DESCENDENTS

Chapouk The DESCENDENTS et son statut de légende vivante viennent envoyer du pâté sur la Warzone. Le groupe pioche dans quasiment toute sa discographie se concentrant évidemment sur "Milo Goes To College", "I Don’t Want To Grow Up", "Everything Sucks" et "Hypercaffium Spazzinate". Les Ricains communiquent peu avec le public mais l'ambiance reste décontractée.

SABATON

Jeff MANOWAR ENCULÉ ! MANOWAR ENCULÉ ! MANOWAR ENCULÉ ! MANOWAR ENCULÉ ! Oui j'avoue, j'ai largement contribué à lancer cette bronca dans la fosse qui attend SABATON qui j'en ai l'intuition, peut marquer son histoire ce soir en remplaçant une légende du Heavy Metal en lui volant la vedette. La foule est immanquablement déçue par l'absence de MANOWAR mais pas autant que par l'attitude du groupe "désolé que nous soyons faits pour souffrir". Le traditionnel "Ghost Division" vient démonter les tronches, et le groupe est transcendé par l'évènement et parfaitement conscient de la pression qui repose sur ses épaules. Mais bon, en matière de Heavy, personne à part POWERWOLF ne peut lui contester son excellence dans l'exercice du live.

Pourtant les problèmes de la veille sont toujours d'actualité et Joakim Brodén passe plus de temps à partager des moments avec la foule et sourire qu'à chanter. Très vite il va faire nous dire qu'on a sûrement remarqué que sa voix était niquée mais qu'il était hors de question d'annuler. Non il collera les paroles sur les retours de Tommy Johansson et de Chris Rörland. Le dernier arrivé s'avère être un excellent chanteur (fonction qu'il tenait déjà dans son projet REINXEED) limite meilleur que Joakim (même si la personnalité est bien moins marquée), et il assure grave, et ce dès le single "Fields Of Verdun", Joakim récupérant des gens dans le public pour organiser un petit midsommar (fête de l'été traditionnelle en Suède) sur le côté de la scène, pendant que les deux guitaristes déroulent le set avec ferveur et une maîtrise qui forcent le respect, les choristes ayant par ailleurs davantage d'impact au vu du contexte. SABATON ajoute un seul titre à son set par rapport à la veille mais qu'importe, le groupe a livré un concert unique au regard des circonstances, et aura sans aucun doute gagné des fans, qui par contre (qu'est ce que ça me gonfle !) chantait déjà "Swedish Pagans" à mi-concert. Une première journée de très gros niveau pour ce premier jour de Hellfest !
Setlist : Ghost Division – Winged Hussars – Resist And Bite – Fields Of Verdun – The Price Of A Mile – Shiroyama – Bismarck – The Lion From The North – Carolus Rex – Night Witches – The Lost Battalion – 40:1 – The Last Stand – Primo Victoria – Swedish Pagans – To Hell And Back

KING DIAMOND

Journée qui se termine en apothéose sous la Temple dans un décor horrifique ultra soigné, avec batteur au premier étage, guitaristes, dans le grenier, Abigail et King Diamond au rez-de chaussée pour un set fabuleux où le Heavy si particulier des Danois s'adresse à un public de connaisseurs assez restreint.. Et peu francophone. Le groupe n'a pas une grosse réputation en France au regard d'une carrière pourtant longue et exemplaire. Et alors que la foule s'entasse dans l'entonnoir de la Warzone où se produit SUM 41 (il apparaît tout de même surprenant que les Canadiens n'aient pas investi une des mainstages, mais la répartition est toujours un casse-tête), les privilégiés assistent à une prestation sans faille de KING DIAMOND qui désormais plonge dans les profondeurs de son répertoire ("The Eye" fut boudé en live pendant de nombreuses années) et surtout, en tant que dernier groupe à opérer ce soir, ne se gêne pas pour exploser son temps de jeu et nous proposer un set d'une heure et demie où le King va nous étonner par ses prestations vocales, la précision de ses musiciens, et la théâtralité soignée qui accompagne chacun de ses titres ! Un régal !


Le 28/02/2020 par JOHNDUFF51

super report ! petite précision, Godsmack n'a pas joué "Speak".
Sinon c'était pour moi le meilleur show du jour, trop court malheureusement. Le duo de batterie était un peu long mais bon quel concert. Ce groupe mériterait de jouer en soirée.



             



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