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ANATHEMA + ALCEST @ Radiant (69)
Par DARK BEAGLE le 15 Octobre 2017
Publié le 24 Octobre 2017 Consulté 6984 fois

Le Radiant Bellevue est une salle de l’agglomération lyonnaise un peu excentrée, située dans la commune de Caluire-et-Cuire. Ce n’est d’ailleurs pas à proprement parler une salle de concert, mais plutôt une salle de spectacle, où comiques, artistes de variété et d’autres d’horizons musicaux. Quand on pénètre à l’intérieur, vous vous sentez accueillis et pas livré à vous-même, des hôtes et hôtesses d’accueil vous indiquant gentiment le chemin à suivre. C’est donc assez décontracté, malgré quelques petits pépins d’ordre technique, que je vais voir ALCEST évoluer sur les planches du Radiant.



ALCEST joue une musique que l’on apprécie quand on est posé, tranquillement, pour ne faire qu’un avec les compositions planantes de Neige. Sur scène, cela devient comme une communion avec le public. Alors que la salle était bondée, les seuls mouvements de foule arrivaient à la fin des morceaux, pour ovationner les musiciens qui offraient un show sobre, où les lights oeuvrent à sacraliser des titres souvent longs, où pointent parfois des vocaux plus écorchés. Neige savoure d’ailleurs le moment, tout sourire, à remercier chaleureusement un public acquis à sa cause. Après environ 55 minutes de show et un "Délivrance" poignant, il remonte d’ailleurs sur scène pour partager un dernier moment avec les fans. Une très belle prestation donc, bénéficiant d’un bon son et surtout, pas trop fort ! Il est inutile de faire rugir les décibels, surtout pour une musique aussi introspective ! Du tout bon donc.



SETLIST (probable) : Kodama - Là où Naissent les Couleurs Nouvelles - Oiseaux de Proie - Éclosion - Autre Temps - Percées De Lumière - Délivrance

En revanche, il est presque étonnant de voir qu’une partie de la salle se vide le temps que les roadies préparent la scène pour ANATHEMA et qu’elle ne se remplira pas autant quand ces derniers entameront leur show. A 20h30 précises, les natifs de Liverpool montent sur scène, chacun à leur tour. C’est Vinnie qui arrive le premier, saluant la foule de la main avant de se pencher directement sur un clavier pour entamer l’introduction, tandis qu’un écran vidéo, à la place du backdrop habituel, nous amène à la fin de "A Fine Day To Exit". Seulement, l’homme ne va pas se noyer, il remonte dans la voiture et démarre.

L’arrivée de Danny va créer une espèce de malaise. Ce dernier se place au centre de la scène, les bras croisés, et toise le public, avant de nous intimer à applaudir de plus belle. Il ne semble pas enjoué et il faudra patienter une mi-temps pour le voir sourire et enfin se lâcher.

Autant on peut regretter qu’en studio ANATHEMA gagne en esthétisme ce qu’il perd en spontanéité, autant sur scène, il dégage une énergie qui fait plaisir. Dès que la guitare est de la partie, elle finit par sonner Heavy, Vinnie assurant le spectacle avec des postures plus « rock star » qui contrebalancent la sobriété de son frère qui se contente principalement de se promener sur scène, quand il ne reste pas planté derrière son clavier. D’ailleurs, il y a quelque chose de dérangeant par rapport à la disposition scénique. Vinnie occupe logiquement le centre ; à sa gauche, nous trouvons Lee Douglas et Jamie, le batteur derrière lui ; à sa droite, Danny dispose d’un espace disproportionné. Cela s’explique assez rapidement ; John Douglas est absent et Vinnie nous l’explique dans un français impeccable. John a préféré retourner à Liverpool pour s’occuper de sa petite fille, las de tourner. Du coup, ANATHEMA se livre à une sacrée gymnastique, Vinnie devant jongler entre le clavier et la guitare.



Le groupe s’appuie clairement sur ses six derniers albums en date, faisant l’impasse sur la trilogie "Eternity"/"Alternative 4"/"Judgement", qui représentait un âge d’or pour les p’tits Gars de Liverpool. Alors les deux premiers opus, ce n’était même pas la peine d’espérer. Pourtant, ANATHEMA sait toujours se montrer explosif quand, par exemple, sur "Pressure", la guitare explose littéralement après le premier refrain, pour un rendu plutôt rentre-dedans et pas désagréable pour un sou. Ou encore ce "Closure" étrange, qui sur scène prend une toute autre dimension, devenant d’un coup très menaçant sur fond Electro plus marqué.

Et le concert prend une toute autre dimension quand enfin Danny sort de sa bulle et qu’il se lâche, grâce à un problème technique qui fera réagir Vinnie avec philosophie (« c’est du live !»). Et quand ce dernier nous expliquera qu’il parle bien français parce que sa copine vient de par chez nous, Danny nous racontera avec son lourd accent de Liverpool que lui aussi sa copine est française, mais que les « ma chérie » se transforment au bout d’un moment par des « connasse ! Tu fais chier !». Gentiment beauf, mais ça fonctionne, le public rit de bon cœur à la blague. Il est loin le temps où ANATHEMA ne connaissait pas la définition du mot « sourire » !



La foule répond présent. Mais petit à petit, elle se clairsème, et ce déjà avant les rappels, quand "Closer" indiquait la fin du show de base. Et tandis que le groupe réinvestit la scène, le public continue à partir. Ainsi, ils seront nombreux à manquer un "Fragile Dreams", ultime chanson et seule rescapée de l’avant "A Fine Day To Exit" à être jouée ce soir. ♪ la décharge du groupe, signalons que Caluire, un dimanche soir, est assez mal desservi par les transports en commun.

Globalement, le set d’ANATHEMA était plaisant. Il y a des moments de trop longs, de coups de mous malgré tout, que les musiciens rattrapent par des passages plus lourds, plus puissants, il est vrai bien aidé par un Daniel Cardoso à la batterie, avec sa frappe bien moins subtile que John Douglas. Et Lee a une si jolie voix ! Quand elle est mariée à celle de Vinnie, cela prend une ampleur terrible, qui prend aux tripes. Mais cela, ce n’est pas systématique, même si cette dernière prend de plus en plus d’importance au sein du groupe. Près de deux heures de concert pour cette dixième date française de la tournée et un beau moment de partage, avec des musiciens qui étaient heureux d’être là. Ce qui est déjà pas mal.



SETLIST (grosso modo) : San Francisco - Untouchable Part 1 - Untouchable Part 2 - Can't Let Go - Endless Way - The Optimist - The Lost Song 3 - Lightning Song - Dreaming Light - Pressure - A Simple Mistake - Closure
Rappel : Distant Satellites - Springfield - Back To The Start - Fragile Dreams


Merci à Frédéric Schuler pour ses photos !


Le 24/11/2017 par BALAAM

ANATHEMA est un groupe dont je ne connais que quelques morceaux. Je me suis néanmoins rendu à leur concert d'Anvers ce 17/11, y voyant une bonne occasion de découvrir leur univers. Et je n'ai pas été déçu tant ces 2h15 ont été mémorables. La qualité des morceaux et de leur interprétation font qu'on ne s'ennuie pas une seconde. La sensibilité était le maître mot de cette soirée avec de vrais moments d'émotion. Les interventions de Lee apportent un vrai plus et "Closer" m'a particulièrement touché (pour citer un des seuls morceaux que je connaissais). La setlist fut différente du concert chroniqué ici avec notamment deux morceaux interprétés par Danny seul avant les rappels (une reprise de FLEETWOOD MAC et un extrait de son album solo).

Danny étant particulièrement discret (il avait l'air moins renfermé lors du concert de Paris visible sur Youtube) et Jamie étant quasiment invisible en fond de scène, les premiers rôles étaient assurés par Vinnie et Lee. Concernant les deux frères piliers du groupe, leur attitude était parfois déconcertante. Danny déclarant avoir envie de mourir en se levant au matin avant d'insulter un membre du public qui a interrompu son discours (et dont, il est vrai, je n'ai pas compris ce qu'il a crié). Ou Vinnie faisant un doigt d'honneur à un autre spectateur qui a crié "I have control" lors de "Lost Control". Ces incidents ne font pourtant que les rendre plus attachants tant ils sont la preuve d'une sensibilité et d'une sincérité irréprochables. Des musiciens vivants qui ne donnent pas leurs concerts en pilotage automatique. Ils apparaîtront par ailleurs plus humbles en fin de concert (et à d'autres moments aussi, soyons clair) quand ils nous diront avoir espéré qu'on ait passé une bonne soirée. Qu'ils soient rassurés, l'expérience fut magique.

Un mot également sur ALCEST qui fut une belle découverte. La sensibilité fut également présente dans ce qui est présenté comme un mélange de Shoegaze et de Black Metal. De la bonne musique tout simplement. On a vraiment eu droit à une belle affiche dans une salle pas sold out mais tout de même bien remplie.


Le 02/11/2017 par VOLHOLLO

J'étais au show de Lille début octobre, un super moment !
Danny a du s'asseoir quelques minutes au milieu du set à cause de douleurs au dos. Et pour s'excuser de s'être comporté comme un 'vieux cochon" (sic), il nous a joué en rappel "Deep" et "One Last Goodbye" de "Judgement"... Excellent.



             



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