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SYLAK OPEN AIR Day I par Steve
Par WËN le 4 Août 2017
Publié le 5 Septembre 2017 Consulté 6140 fois

[SYLAK OPEN AIR VII] Vendredi, 04/08/2017 @ Saint-Maurice-de-Gourdans (01)



Certaines traditions ne sont pas anciennes, mais sont arrivées à s’imposer. Cela fait 7 ans que le Sylak existe, et si j’ai loupé les éditions 2 et 3, le fest est devenu depuis 2014 un rendez-vous de début août qu’il m’est devenu impossible d’éviter. La programmation, très variée, ne peut plaire à 100%, mais elle permet de faire de bonnes découvertes et d’avoir de jolies surprises (HED P.E., il y a deux ans par exemple). Et puis, en attirant un public varié et en refusant la démesure, il crée une ambiance sereine et sympa, bien éloignée du gigantisme exacerbé du Hellfest. Bref, le Sylak, en plus d’être situé pas très loin du domicile, c’est un peu mon festival idéal. Alors, des congés s’imposaient pour en profiter pleinement.

Reflex rechargé, check. Cartes mémoires vidées, check. Carte bleue, check. T-shirt chaton, check. Il est donc temps de prendre la route.


SULPHAT’ KETAMINE

Il est 18h30 lorsque SULPHAT’ KETAMINE monte sur les planches. Il est 18h40 environ lorsque je me gare sur le parking, bien guidé par les bénévoles. Le temps de prendre mon pass, le set est déjà fini. Tout ce que je peux en dire, c’est que de loin, ça m’avait l’air bien sympa. Les retours que j’en ai eus, sont d’accord avec cet avis, et malheureusement, vous n’en saurez pas plus pour ce premier groupe.


SPLIT THE ATOM

Il me faut donc attendre SPLIT THE ATOM pour pleinement entamer cette septième édition. Le groupe est local, mais certaines têtes me sont déjà connues. Un groupe jeune, oui, mais composé de gars qui ont donc dû pas mal rouler leur bosse dans d’autres formations. Et ça se voit à l'aisance qu'ils dégagent sur scène. Pas de truc absolument hors du commun, mais assez pour offrir à nos yeux un bon petit moment. Pour les oreilles, après une légère peur au début d'avoir affaire à de la violence pure dénuée de feeling, les choses s’arrangent lorsque le « bon vieux Rock bien rétro (enfin d'où on vient, c'est un bon vieux Rock bien rétro) » nous arrive. SPLIT THE ATOM sème alors dans ses morceaux chaotiques de petits moments plus mélodiques auxquels se raccrocher. Le groupe est fait pour les prestations courtes et intenses car on peut tout de même sentir s'installer une certaine répétitivité dans la seconde moitié du set. Impression due en partie au chant, oscillant entre des hurlements écorchés très typés Post-Hardcore et du clair presque parlé, manquant un peu de conviction et de justesse. Entre les deux, peu de variations. Reste un bon concert violent qui inaugure (pour moi en tout cas) les premiers pogos et slams.



The BUTCHER’S RODEO

Après cette mise en bouche appréciable, on poursuit cette soirée typée Hardcore – un changement d’habitude, puisque jusqu’alors, le vendredi soir était plutôt réservé à la déconne – avec le premier groupe dont je connais le nom. Un nom qui m’inspirait bien d’ailleurs : The BUTCHER’S RODEO. Puis on m’apprend qu’il s’agit aussi du groupe du chanteur d'AQME. Nouvelle engendrant une certaine inquiétude, car je l’ai toujours vu comme l’un des gros points faibles du groupe, avec notamment une voix claire que je qualifierais d’assez pataude. Heureusement pour moi, il s'agit en fait du nouveau chanteur, celui qui est arrivé après le changement de style salvateur du groupe d’Etienne Sarthou – passant d’un Rock/Metal alternatif pour ados à du (Post)-Hardcore bien plus intéressant. Et lorsque le show démarre, tous les doutes s’envolent à gros coups d’un Hardcore dans la plus pure tradition du genre, que ce soit dans le jeu – agité et hargneux à souhait, montant d'un gros palier par rapport au groupe précédent – ou dans la musique, sans concession. Elle semble d'ailleurs piocher dans plusieurs sous genres, allant d’une musique plus mélodique, dans les premiers temps, à des choses plus chaotiques vers la fin, tout en gardant un haut niveau de violence. On arrête les blagues et autres petits délires, comme une imitation de corrida en arrière-plan, garantie bien plus sympa que les vraies, pour reprendre son sérieux le temps d'un titre en hommage aux victimes du Bataclan, sans mélancolie et tout en rage. Et c'est reparti, les Parisiens finissant en plein milieu d'un circle-pit, dans la foule et sous la mousse. Voilà une fin de concert qui annonce du bon, alors on se cale l’estomac avec un hot-dog qui va bien, et on patiente jusqu’au premier groupe de cette édition que j’attends réellement.


L’ESPRIT DU CLAN

Non pas que je connaisse L’ESPRIT DU CLAN mieux que The BUTCHER’S RODEO, mais le premier album de PARISIAN WALLS, un autre groupe d’Arsène, le chanteur, m’avait bien mis sur le séant lors de sa sortie en 2014. En plus, ces vétérans du Metalcore Français - ils fêtent leurs 22 ans de carrière -, n’ont plus rien à prouver. Et s'ils peuvent sembler plus posés que leurs prédécesseurs, bien bien bien déchaînés il faut le dire, c'est pour mieux distiller une rage sourde et massive. Le public ne se trompe pas, en multipliant les slams et les pogos, si bien que la sécurité est contrainte de fermer le pit pour éviter qu’un photographe ne se prenne quelqu’un sur le coin de la gueule. Les coups, c’est la musique qui nous les donne. Et la vache ! Ça bute ! Surtout que leur Metalcore est loin du basique, avec des soli et autres joyeusetés, qui apportent une jolie plus-value sans jamais perdre en hargne. Les gars vont piocher aussi bien dans le dernier-né que dans le tout premier album, pour le plus grand plaisir des fans, qui scandent les paroles – parfois un peu trop autocentrées, parfois engagées sans être moralisatrices, ce qui n'est pas un mal – d'un Arsène décidément très en forme.



BLACK BOMB Ä

Pour passer après un vétéran du Metal français, il ne peut y avoir qu’un autre vétéran. Et c’est pour ça qu’est programmé un autre groupe ayant démarré en 1995 : BLACK BOMB Ä. Et pour tout vous dire, lorsque j’avais voulu découvrir un de leurs CD, alors en écoute dans un magasin, je n’avais pas du tout accroché. Ce soir, c’est un peu pareil. Pas que les gars soient mauvais, c’est même plutôt le contraire, parce que scéniquement, ça envoie. Ils arrivent à mettre la foule, déjà bien chaude, dans leur poche avec une facilité impressionnante. Ça devient bouillant, que ce soit sur les planches ou dans la fosse. BBÄ offre, le public donne en retour. Rien de ce côté-là n’est à redire. On a même droit à quelques surprises, comme l’arrivée de Vince, de The BUTCHER’S RODEO, venu hurler le temps d’un titre, ou une (vraie) demande en mariage en plein milieu du show. Mais pour moi, la sauce ne prend pas. C’est en partie dû à ce duo vocal, car si les beuglements d’Arno me conviennent, les screams criards de Poun et surtout son chant clair, assez juvénile, qui m’avaient déjà fait quitter l’écoute du CD à l’époque, me perturbent. Et puis il y a ce côté volontairement plus basique, plus Punk dans un sens, qui insuffle à la musique toute son énergie, au détriment de la subtilité. Pas que j'ai passé un mauvais moment, j'ai même dandiné de la tête et apprécié certains instants, mais le tout reste moins marquant que les groupes précédents.



En changeant l’orientation de sa première soirée, le Sylak frappe un joli coup. On ne perd pas forcément en festivités, car la machine à mousse fait toujours son effet, et on gagne en cohérence en évitant certains groupes qui pouvaient, sous couvert d’humour, cacher un certain amateurisme.


Le 05/09/2017 par WëN

Un grand merci à notre confrère Steve (alias LUSAIMOI) de Soilchronicles qui s'est gracieusement proposé de nous dépanner sur ce live-report (texte + photos) !

Vous pouvez retrouver ses chroniques sur :
www.soilchronicles.fr
et son premier roman "Dans la brume, elle attendait" (chapitre par chapitre) sur :
http://www.steveryges.com/oeuvres.html



             



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