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de NIME publiés sur Dark Side
SCORPIONS @Sion Sous les Etoiles, Guitare en scène
Par GEGERS le 18 Juillet 2015
Publié le 24 Juillet 2015 Consulté 8471 fois

Avec Scorpions, l'histoire se répète depuis le début des années 2010. Tout d'abord, le groupe nous annonce sa volonté de tirer sa révérence et puis, finalement, non. Sauf que, les années passent, le groupe vieillit et, alors que les Allemands fêtent cette année leurs 50 ans de carrière, on en vient à penser que la belle histoire ne va pas durer éternellement. Forcément, lorsque le groupe annonce deux passages lors d'un même weekend sur deux festivals distants de 150 km à peine, pas de quoi hésiter.



Un pneu éclaté à la sortie de Chamonix ne nous empêche pas de rallier bien vite le site du festival Sion Sous les Etoiles, en Suisse, pour une dernière journée à la programmation orientée hard rock. Après avoir traversé montagnes et vignes, nous atteignons le site, situé sur un terrain de football aménagé pour l'occasion. Le lieu n'est pas le plus sympathique de Suisse, mais peu importe, nous ne sommes pas là pour faire du tourisme. La chaleur est alors supportable, d'autant plus que nous rejoignons après une attente relativement courte la barrière. SCORPIONS est programmé à 22h30, quatre groupes les précédant à l'affiche. Le premier d'entre eux, WORRY BLAST, ne tarde pas à monter sur scène. Le quartet local nous balance alors un hard rock à la AC/DC, mais dont les compositions, tout comme les mimiques, singent allègrement Airbourne. L'énergie du groupe, tout comme sa capacité à proposer des compos carrées et efficaces, permettent au groupe de séduire sans forcer un public encore clairsemé. La Suisse est décidément pleine de ressource.



Après ce déferlement de décibels, la prestation de JEWLY fait retomber la pression. Malgré une chanteuse fort charmante et au timbre délicieusement agressif, le groupe œuvre dans un blues/rock chaloupé qui peine à générer l'adhésion du public. Les applaudissements se font ainsi moins fournis, et malgré une envie évidente de bien faire, le groupe quitte les planches sans nous laisser un souvenir impérissable.



Alors que TRUST (oui oui) était initialement prévu à l'affiche, ce qui en soit était une surprise puisque le groupe semble s'être de nouveau disloqué, ce sont finalement les Suisses de CRYSTAL BALL qui investissent les planches. Revenu aux affaires en 2013, le groupe met en avant son répertoire le plus récent, tirant l'essentiel de sa setlist de ses deux albums enregistrés avec son nouveau chanteur, le très bon Steven Mageney. Avec 20 ans de carrière au compteur, le groupe mène sa barque et sait parfaitement comment accrocher le public au son d'un hard rock « à l'européenne » qui n'hésite pas à se faire rageur et agressif, à la manière d'un Shakra. Si le plombé "HELLvetia" fait partie des rares titres rescapés de l'incarnation précédente du groupe, les nouveaux titres passent fort bien le test du live, et des titres tels que "Anyone Can be a hero" ou "Mayday" confirment que le groupe reste une valeur sûre du style.



Au moment où GOTTHARD investit les planches, des trombes d'eaux s'abattent sur le site, et la pluie ne cessera de tomber qu'à la fin de la prestation du groupe ! Ce n'est pas cela qui nous empêchera d'apprécier le hard rock des « survivants ». Parfaitement à l'aise, désormais frontman assumant parfaitement son rôle (même s'il es vrai que sa voix ne sera jamais celle du regretté Steve Lee), Nic Mader mène la danse et la prestation d'un groupe très carré, qui n'a guère varié sa setlist depuis ses concerts d'automne. Néanmoins, les titres du dernier album en date du groupe, dont l'explosif "What you get" s'intègrent parfaitement aux classiques. Les nombreuses ballades ("One live one soul", "Heaven", "Remember it's me"...) sont autant d'interludes délicats qui permettent au groupe de frapper encore plus forts sur ses titres les plus enlevés. Une prestation sans surprises mais terriblement efficace.



Après une courte intro, SCORPIONS investit la scène au son d'un "Goin' out with a bang", premier extrait de son nouvel album, explosif et énergique. Le groupe à la gnaque, et si Rudolf Schenker se fait légèrement moins mobile et sautillant, le charisme naturel de Klaus Meine, l'énergie juvénile de James Kottak et la classe innée de Matthias Jabs renvoient l'image d'un groupe qui a encore en lui beaucoup de vie. Intelligemment remaniée par rapport à la tournée précédente, la setlist mêles les époques et les ambiances. Ainsi, on navigue entre le stupéfiant medley 70's (quel plaisir de réentendre "Top of the bill" et "Steamrock fever", même si ces derniers se voient joués très bas pour permettre à Klaus de les chanter), et la facette plus moderne du groupe, symbolisée par le refrain d'un "We built this house" très convaincant en live. Si le début du show se fait relativement classique, la deuxième moitié bénéficie d'enchaînements décoiffants : ultra énergique, "Rock'n'roll band" précède un "Dynamite" qui fait du bien aux oreilles, tandis que "Crazy World", qui n'avait pas été jouée depuis la tournée du même nom, se fait un véritable bonheur. Seul léger bémol, l'absence de "Holiday", remplacée par une ballade du nouvel album, "Eye of the storm", qui malgré une mélodie sympathique ne dégage pas la même intensité que ce titre emblématique.

La prestation d'un Klaus Meine impérial ne souffre d'aucune faiblesse, tandis que Matthias Jabs se fait époustouflant sur un "Delicate Dance", instrumental prétexte à de nombreux soli piquants et mélodiques, marquée par la présence à la guitare rythmique de son technicien Ingo Powitzer. Après 1h45 de show, le concert s'achève sur un unique rappel composé de "Still loving you" et "Rock you like a hurricane". Puis, après une dernière distribution de mediators, le groupe quitte la scène nous laissant ébahis face à cette constance et cette énergie. 12000 spectateurs conquis.







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L'ambiance n'est pas tout à fait la même à Guitare en Scène, festival situé à Saint-Julien en Genevois (à la frontière suisse), puisqu'il nous faut attendre longuement et sous un soleil de plomb l'ouverture des portes. Sous chapiteau, l'affiche du jour voit CRYSTAL BALL (encore eux) ouvrir de nouveau pour SCORPIONS. Le groupe Suisse, qui a cette fois une heure de temps de jeu mais n'a semble-t-il pas le droit d'utiliser l'avancée, prend tout le temps de distiller son hard rock devant un public légèrement moins participatif que la veille. Le groupe, qui semble néanmoins surpris par le bon accueil réservé par le public français, fait le show et quitte la scène en conquérants !

Contrairement à la veille, un backdrop à l'effigie de l'album "Return to Forever" vient cacher la scène des SCORPIONS. Il n'y a pas à dire, lorsque le rideau tombe à la fin de l'intro, les frissons sont garantis ! Si le groupe déroule la même setlist qu'en Suisse, l'engouement du public (5500 spectateurs) donne au show une saveur particulière. "Wind of change", "Always somewhere" ou "Rock you like a hurricane" se voit repris par les spectateurs qui, comme un seul homme, font résonner les morceaux dans l'enceinte du festival. Deux jours de suite SCORPIONS est venu, a vu et a vaincu. Pourvu que ça dure !


Le 11/08/2015 par BIFIDUSMETALLUS

C'est amusant comme on peut avoir un ressenti totalement différent sur un concert. Je n'étais pas au même festival que toi, mais j'ai vu SCORPIONS au Graspop Metal Meeting cette année. C'était la première fois que je les voyais et je ne savais pas du tout à quoi m'attendre.
Résultat, j'ai été très agréablement surpris par les 2-3 premières chansons et après c'est complètement retombé je me suis ennuyé tout le long jusqu'au rappel... :/ Toutes les chansons se ressemblent, quelques mélodies par-ci par-là sont sympas mais les autres sont très anecdotiques, le solo de batterie m'a fait penser à un rythme normal d'une chanson de JUDAS PRIEST x)
Pourtant j'adore le Hard Rock (j'ai énormément pris mon pied sur des concerts de ZZ TOP, DEEP PURPLE, KISS...), mais SCORPIONS, assez déçu :/


Le 30/07/2015 par HELLSOLDIER

Le problème de SCORPIONS c'est que leur show est trop millimétré et la setlist quasi identique depuis 15 ans.
Honnêtement avec le nombre de tubes et de classiques qu'ils ont on se tape à chaque fois les "Big City Nights", "Make It Real", "The Zoo", "Coast To Coast", "Blackout" que l'on a beaucoup trop entendu.
Ok pour "Rock You Like A Huricane", "Still Loving You" et "Wind Of Change" qui sont leurs gros gros classiques, mais honnêtement leurs setlist est redondante.
Tout de même ils ont ajouté le medley des 70s et un petit "Crazy World" qui fait plaisir.
Mais à quand un "Backstage Queen", "Robot Man", "Kick After Six" "Alien Nation", Wild Child", "Don't Make No Promises" ou même des morceaux plus récents comme "Love 'Em Or Leave 'Em", "Deep And Dark", "321" ou encore "Turn You On".
M'enfin bon ça fait toujours plaisir de les voir nos chères arachnides !


Le 27/07/2015 par NOORS

Merci Gegers. Ton report me donne envie de voir SCORPIONS.



             



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