Recherche avancée       Liste groupes



    



[-] 2017
ALICE COOPER @ Amphithéâtre (Lyon)
Par DARK BEAGLE
Le 2 Décembre 2017

Pumpkins United @ Zénith de Paris
Par JEFF KANJI
Le 16 Novembre 2017

WACKEN OPEN AIR DAY 3
Par JEFF KANJI
Le 27 Octobre 2017

ANATHEMA + ALCEST @ Radiant (69)
Par DARK BEAGLE
Le 24 Octobre 2017

WACKEN OPEN AIR DAY 2
Par JEFF KANJI
Le 19 Octobre 2017

WACKEN OPEN AIR DAY 1
Par JEFF KANJI
Le 16 Octobre 2017

AYREON UNIVERSE @ Poppodium 013, Tillburg
Par VOLTHORD
Le 20 Septembre 2017

METALLICA à Bercy
Par DARK SCHNEIDER
Le 12 Septembre 2017

SYLAK OPEN AIR Day III par Steve
Par WËN
Le 7 Septembre 2017

SYLAK OPEN AIR Day II par Steve
Par WËN
Le 6 Septembre 2017

SYLAK OPEN AIR Day I par Steve
Par WËN
Le 5 Septembre 2017

BLAST KNIGHT 2 @ Le Trait D'Union, Neufchâteau
Par T-RAY
Le 30 Juillet 2017

GUNS N' ROSES (+ BIFFY CLYRO) - Stade de France
Par JEFF KANJI
Le 27 Juillet 2017

Chapouk au HELLFEST !
Par CHAPOUK
Le 26 Juillet 2017

HELLFEST 2017 - Jeff on the road
Par JEFF KANJI
Le 9 Juillet 2017

CRYPTOPSY + AD PATRES + CREEPING FEAR @ Le Klub
Par POSITRON
Le 5 Juillet 2017

HELLFEST 2017 - Le carnet de bord de Fenryl
Par FENRYL
Le 28 Juin 2017

The BLACK DAHLIA MURDER @ O’Sullivans Backstage
Par T-RAY
Le 27 Juin 2017

RHAPSODY REUNION @Brise Glace, Annecy
Par VOLTHORD
Le 28 Avril 2017

SUICIDAL TENDENCIES à la Coopérative de Mai
Par CHAPOUK
Le 11 Avril 2017

ARCHITECTS/STRAY FROM THE PATH/MAKE THEM SUFFER
Par ISAACRUDER
Le 8 Avril 2017

KORN au Zénith de Paris
Par CHAPOUK
Le 5 Avril 2017

TRUST à Clermont-Ferrand
Par CHAPOUK
Le 25 Mars 2017

Carpenter Brut @Théâtre Berri, Montréal
Par ISAACRUDER
Le 14 Mars 2017
Voir toutes les interviews et les live reports
de NIME publiés sur Dark Side
CRYPTOPSY + AD PATRES + CREEPING FEAR @ Le Klub
Par POSITRON le 25 Juin 2017
Publié le 5 Juillet 2017 Consulté 4627 fois



Introduction : l'arrivée sur la scène du crime

La possibilité d’ouïr en live un album légendaire dans son intégralité a quelque chose de particulièrement fascinant, qui ajoute un élément presque religieux au concert : la célébration de la légende, la vénération du mythe.

Trop jeune pour "Rust In Peace", trop con pour ne pas manquer "In The Nightside Eclipse" il me restait heureusement une dernière chance et pas des moindres : "None So Vile". Inutile de m'étendre sur mon impatience, c'est avec quatre heures de sommeil que je me pointe retrouver des fidèles acolytes lillois qui sauront pallier à mon inexpérience effroyable en matière de live par leurs remarques les plus avisées comme les plus avinées.

La scène du crime : le Klub, une petite salle parisienne en sous-sol à deux pas du Black Dog qui a la particularité d'être à mi chemin entre les pièces P et S de Tetris et parsemée de piliers ce qui peut poser des problèmes de visibilité pour qui ne voudrait pas rentrer dans le pit pour cause de fragilité (genre moi). Astuce : se pointer à l'avance pour prendre de la hauteur sur un des petits rebords et dominer la forêt des têtes chevelues.

Premier acte : "On en fait du bruit tous ensemble !"

La soirée s'ouvre avec CREEPING FEAR qui démarre les hostilités avec une énergie communicative et à propos, qui pourtant ne touchera pas des masses une salle assez calme à l'exception de quelques minutes de pogo gentil.

Musicalement c'est du Death et ça tape fort, bah tiens, à mi chemin entre de l'old-school "iveul" et quelque chose de plus brutal. C'est le peu que j'ai pu déduire de ce que j'ai entendu et compris : non pas que le son du Klub quoi que très bourrin soit mauvais. Le problème vient de mes protections de merde dont j'avais bon souvenir parce qu'elles faisaient ressortir le couple basse batterie. Fort pratique pour se caler en jam, moins pratique lorsqu'il s'agit d'entendre les médiums de la guitare déjà creusés par le son du Klub et par ma propre oreille. Je vais ainsi passer tout le set à bouger dans la salle en essayant de les régler ce qui m'empêche d'apprécier à 100% la performance. La bonne merde.

Ladite performance est équilibrée entre attitude "on est des gros durs on joue du Death bleuargh" et double enthousiasme de jouer et d'ouvrir pour une soirée dantesque : on retrouvera d'ailleurs le chanteur dans la foule pour les autres concerts. En ce qui me concerne, cet équilibre est autant approprié à la musique du groupe, qu'au contexte dans lequel elle s'inscrit et cela offre au groupe un capital sympathie non négligeable. Je ne peux trancher définitivement sur la musique en elle-même mais ça mérite bien un petit passage sur leur bandcamp/youtube/whatever.

D'après setlist.fm :
Trenches Of Desolation
I Am the War
Divine Casualties
Swallowed By Death
Death the Brutal Way
Spreading Disease
Life Denied
Onward To Apocalypse
As Vultures Fly, Battlefield Bleeds


Second acte : "On dit pas chocolatine !"

Hurlé par un quidam du public comme une provocation - car le groupe est bordelais - c'est ainsi que s'ouvre le set d'AD PATRES dont je ne savais rien si ce n'est l'élogieuse chronique de notre regrettée morue (des bisous si tu me lis). C'est un rouleau compresseur Brutal Death qui s'abat sur nos gueules dès les premières secondes, mené par un chanteur habité qui vient gruiker directement dans les oreilles du premier rang, histoire de montrer qu'on peut avoir l'air de jouer dans BETWEEN THE BURIED AND ME et martyriser son micro comme le plus trve brut00l des vocalistes porcins.



Malgré cela le premier rang reste (encore !) plutôt calme malgré les efforts de mon acolyte métissé et d'un grand roux pour faire bouger tout ce petit monde. Stratégiquement perché sur mon rebord j'abandonne définitivement à la moitié du set mes protections pour mieux comprendre ce qui se passe.

Ce qui se passe c'est une démonstration, un matraquage à en faire pâlir d'envie les états policiers, une intensité qui explosera tous les compteurs sur une fin de set démentielle pour l'esprit et sans pitié pour les nuques. Signant une performance sans faute, AD PATRES a certainement gagné des fans ce soir et c'est avec empressement que je vais aller écouter leurs productions studios.

Mais c'est vrai qu'on ne dit pas chocolatine.

D'après setlist.fm:
Verses Void
Emphasize Nihility
To the Fathers
Symbiosick
The Disappearance of I
The Lock
Scorn Aesthetics
Scars of Compromise
Led by Flesh
All That Remains
Mechanical Enlightenment


Troisième acte : "And that is who we are"

Petite pause à l'air libre où mes Lillois vomiront en cœur avec le grand roux sur la mollesse des metalleux parisiens. Il (le grand roux) nous racontera dans le flot de la conversation qu'il a acheté "None So Vile" a sa sortie et nous parlera avec tendresse de LUDWIG VON 88 et de (?) NOSTROMO. Respé. Vient alors le moment de redescendre dans les profondeurs du Klub pour tomber sur CRYPTO en plein soundcheck avec mon Flo d'amour qui sort des fills de dingue au calme avant même que le concert commence.

Au moment où le groupe se retourne vers le public et attaque les hostilités j'abandonne toute volonté de protéger mes oreilles et entame un mouvement continu de rotation de la tête qui ne s'arrêtera qu'à la fin du concert. Très vite la foule s'embrase et sous l'impérieuse injonction de Matt, se lance dans un circle pit qui secoue toute la salle. Les samples introductifs "very disturbing indeed !" sont scandés par la foule en délire, totalement acquise au groupe. Bref, ça bouge plutôt sévère. Trois pistes (tré)passent tandis que j'observe avec déception l'échec de mes révisions : je ne reconnais que "Detritus" sur le coup et "Two Pound Torch" devra attendre après le concert pour que je réalise qu'elle fut jouée.



Puis LE moment attendu arrive enfin. Une voix étouffée et lointaine se fait entendre : "I do that rather well..."

Je hurle avec la moitié de la salle "don't you think?" et perd immédiatement l'usage de tout autre sens que l’ouïe, y compris le sens critique.

Je pourrais m'arrêter là tant "None So Vile en live" se suffit à lui même. Tuerie sur tuerie pendant une demi-heure. L'exécution est impeccable, Flo est monstrueux, les breaks de basse explosent, les ralentissement les plus gras sont à regretter de n'avoir plus de corps à bouger. Matt ne sera jamais Worm mais parvient à le faire oublier pendant la durée du concert. Les slammeurs se cognent au plafond et accrochent des néons, les premiers rangs sont un magma humain et ses ondes se propagent jusqu'au fond de la salle. Non content de donner vie devant nous à un disque de légende, le groupe se permet même de sublimer des morceaux : je n'ai jamais autant aimé "Lichmistress" (la plus faible à mon sens) que pendant ce live.

Alors que j'ignore complètement combien de temps s'est écoulé depuis le début de l'album, Matt annonce qu'il est l'heure de se quitter sur "Orgiastic Disembowelment" qui achève la salle hurlante et mes cervicales. Pas de rappel. Moins d'une heure de déflagration sonique.

La setlist n'est pas complétée sur setlist.fm et je n'ai aucune idée de l'ordre des trois premières pistes (beaucoup trop le bordel dans ma tête), par défaut j'ai pris l'ordre du Hellfest. Si un lecteur était présent qu'il n'hésite pas à infirmer ou confirmer.
Two-Pound Torch
????(Mutant Christ au HF)
Detritus (The One They Kept)
Crown Of Horns
Slit Your Guts
Graves Of the Fathers
Dead And Dripping
Benedictine Convulsions
Phobophile
Lichmistress
Orgiastic Disembowelment


Épilogue

Hébété, j'arrive à rassembler assez de mon cerveau pour faire un razzia sur le merch, remonter dehors avec difficulté et m'y poser, inerte, tandis que les Lillois jugent que finalement les metalleux parisiens sont corrects. Ruisselant de sueur, les oreilles fatiguées quoi qu'étonnamment préservées, le regard vide, la nuque endolorie (deux jours plus tard j'ai encore des courbatures), la gorge déchirée, les mains écorchées à force de taper sur les murs, je viens de finir mon premier vrai concert de Death Metal.

Bon courage pour faire mieux.



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod