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BRUTAL ASSAULT 2015 - Le report de METALOMANE
Par METALOMANE le 13 Août 2015
Publié le 23 Août 2015 Consulté 7740 fois



Me voilà de nouveau en République Tchèque, après être passé par l’Obscene Extreme à quelques kilomètres de là (mais un mois plus tôt), pour la 20ème édition du Brutal Assault, alléché par un line-up que l’on peut aisément qualifier d’exceptionnel. Je précise que c’est pour moi la fin d’un mois de voyage (qui a donc débuté à l’OEF) m’ayant fait passer par la Finlande, les pays baltes, la Pologne et son Woodstock Festival, et incluant donc des ampoules plein les pieds, un vol de portable et d’appareil photo durant le Woodstock, ainsi qu’une centaine d’heures de sommeil à rattraper.

J’arrive le mardi après-midi, parmi les premiers, pour trouver un bon spot pour camper. Après une rapide prospection, je parviens à chopper une bonne place au camping, sous les arbres pour être au frais (très important vu la météo qui s’annonce plus que radieuse), à côté de la seconde entrée et dans l’axe des scènes principales, ce qui me permet d’entendre les groupes depuis ma tente. Une fois installé, j’en profite pour visiter la ville forteresse de Josefov (la ville, adjacente à Jaromer, est une forteresse et le fest est lui-même est à l’intérieur d’un fort avec des très gros murs) en regardant passer l’afflux discontinu de festivaliers chargés comme des mules. Et d’apprendre l’annulation de KILLING JOKE. Noooon! Grosse douche froide pour moi, la bande à Jaz Coleman m’ayant grandement motivée à venir. Tant pis, il reste quand même la quasi intégralité de l’affiche qui m’intéresse. Du coup, CANDLEMASS les remplaceront sur la mainstage tandis que SVARTIDAUDI jouera une deuxième fois sur le slot de CANDLEMASS laissé vacant.

En errant au hasard, je finis par tomber sur des Français en pleine partie de pétanque initiant des Polonais au pastis (radical! Ils n’ont pas fait long feu), j’ai donc été obligé de me taper l’incruste et constater que, comme dans tous les fest étrangers, beaucoup de français sont présents. Bonne ambiance.

Le lendemain, petit tour sur le site atypique du Brutal Assault (au milieu d’un fort, entouré de gros murs d’enceintes, avouez que ce n’est pas banal) et l’occasion de constater que la chaleur est épouvantable. Merci au camion de pompier qui nous arrosera régulièrement à la lance à incendie durant les concerts! La bouffe est bonne, beaucoup de stand assez variés (beaucoup de burger quand même, mais aussi quelques spécialités tchèques et les mêmes stands vegan de l’Obscene Extreme) avec ces putains de langose (une galette de pâte à beignet plongé dans l’huile recouvert de sauce et de fromage, j’ai eu un pic de cholestérol rien qu’en passant à côté du stand). Pas moins de huit bières différentes sont disponibles sur le fest et pratiquement sans attente. Alors, je ne les ai pas toutes goûtées, mais elles sont tout à fait correctes et surtout à un prix dérisoire pour nous, français (en moyenne 2€ la pinte)! Petite astuce alimentaire : en festival, débrouillez-vous pour manger une assiette de riz par jour. Déjà ça donne de l’énergie et surtout c’est un constipant naturel comme ça, d’une, vous irez moins souvent chier et deux, c’est perfect quasi assuré (ça dépend quand même un peu de la quantité de bière ingurgitée, certes)! Ne me remerciez pas, c’est normal.

Niveau aménagements, les deux mainstages sont côte à côte jouant en alternance avec même pas 5 min de battement entre chaque groupe ce qui fait que les concerts s’enchaînent vraiment bien. Une scène plus petite et sous tente se trouve à l’autre bout du site et l’Oriental Stage est au milieu, dans un endroit particulier entouré de murs (il faut passer par des galeries à travers la muraille pour y accéder, un goulot d’étranglement parfait quand il y a du monde!). Seul deux groupes y joueront le samedi soir, une scène peu pratique, mais à l’ambiance particulière, car en plein air, mais fermé par des murs.

Je remarque également la présence d’une salle de cinéma bricolée avec des sièges de voiture et une programmation de haute volée (Sharknado 2, Kung Fury, Turkish Star Wars, Ilsa La Louve Des SS, Monthy Python And The Holy Grail et j’en passe). Très bonne et amusante idée!

Enfin, une zone surélevée à l’accès payant se trouve en face des scènes avec des bancs pour pouvoir regarder les groupes bien posey. Très bon concept, mais en plein cagnard et sans zone d’ombre, il n’y avait pas grand monde pendant la journée (beaucoup plus la nuit évidemment).

Bon, trêve de blabla, go concerts!


MERCREDI :

MONUMENTS & MELECHESH : J’entends la fin de MONUMENTS pendant que je fais la queue au merch. Du Djent/Prog/Core/Machin pas franchement agréable pour être honnête. Heureusement, MELECHESH vient ensuite sauver les meubles avec un son meilleur qu’à l’Incineration Fest quelques mois auparavant, mais il manque toujours au groupe un petit truc pour que ça devienne aussi dansant en live que sur album. Peut-être en partie la faute à la set-list, un peu trop axée sur les derniers albums (je veux du "Djinn" moi!). Plutôt cool quand même et les gens commencent à arriver pour de bon, de grosses files se créent aux guichets à ticket. Je suis bien content d’être arrivé dans les premiers parce que faire la queue en plein cagnard par cette chaleur, mon corps m’aurait sûrement dit d’aller me faire mettre.

NUCLEAR ASSAULT : Au tour des vieux de la vieille de NUCLEAR ASSAULT de nous montrer qu’ils ne sont pas encore en fin de vie. Un set plutôt rigolo (quelques lignes de chant sont vraiment… audacieuses!), old-school à bloc évidemment et avec des gars motivés et contents d’être là d’autant plus que ce groupe est en partie responsable du nom du fest, quand bien même c’est la première fois qu’ils y jouent. Bon NUCLEAR ASSAULT restera pour moi un éternel second couteau du Thrash (voir un troisième, voir même un opinel), mais ne boudons pas notre plaisir.

TRIPTYKON : Première grosse claque du Brutal Assault. Pourtant, je suis loin d’être un fan absolu du groupe même si j’aime beaucoup leur dernier album (beaucoup moins le premier). Le batteur est phénoménal, comme quoi y’a pas forcément besoin d’aller vite pour être impressionnant. Sa frappe pachydermique et son jeu riche et touffu habille parfaitement les compos Doom/Thrash/Autre, tantôt pesantes et répétitives, tantôt furieuses et menaçantes. Des morceaux de CELTIC FROST s’incrustent dans la set-list et même un titre de HELLHAMMER il me semble. Je découvre ainsi pour la première fois le charisme glacial de Tom G. Warrior et sa voix incantatoire à vous filer des frissons. Très impressionnant.

KATATONIA : Le Rock/Métal Mélancolique de KATATONIA vient radoucir un peu l’atmosphère avec un Jonas pas très en voix malheureusement, surtout au début. Ça s’arrange un peu par la suite. Les titres se suivent et se ressemblent, c’est joli, un peu sombre et torturé parfois, mais j’ai frôlé l’overdose vers la fin. KATATONIA c’est cool à petite dose. Je bouge ensuite vers la Metalgate, la scène sous tente, plus petite et à l’écart, spécialisée, comme son nom l’indique, dans les groupes s’éloignant un peu des standards des groupes de Métal traditionnel ou extrême, pour voir le frenchy de PERTURBATOR.

PERTURBATOR : Dancefloor! J’étais à la fois très étonné et excité de voir PERTURBATOR programmé au Brutal Assault (dans le genre qu’est-ce que ce groupe fout là ?), mais cela montre l’ouverture et l’éclectisme de ce festival capable de sortir des surprises de ce genre qui te donnent envie de venir ici plus qu’ailleurs. Et comme à son habitude, l’Electro/Dark/Synth 80’s a transformé la tente Metalgate en piste de clubbing pour métalleux. Troisième fois que je vois James Kent derrière son Mac et toujours une ambiance de fou furieux, entre la teuf de drogué et le post-apocalyptique. Je pars me coucher après la fin du set, après ça je n’ai aucune envie de me farcir le Black faisandé de MAYHEM que j’ai tout de même entendu depuis ma tente en essayant de dormir. Cela avait l’air très mauvais.


JEUDI :

GUTSLIT & RAMMING SPEED & NERVOSA : Quoi de mieux que du Brutal Death et du Speed Thrash pour se réveiller? Réveil tranquille à la tente donc (ce qui veut dire que j’ai le son, mais pas l’image) en écoutant les indiens de GUTSLIT, le Crossover énergique de RAMMING SPEED et le Thrash œstrogénique de NERVOSA (oui c’est un groupe de meufs), sympathique, mais pas mirobolant non plus.

SQUASH BOWELS : Je bouge enfin mes fesses pour SQUASH BOWELS aka le Goregrind dans toute sa sainte débilité. Très sympa, mais dur de remuer aussi tôt dans la journée et sous cette chaleur.

BE’LAKOR : Une belle occasion de voir les Australiens de BE’LAKOR qui s’est forgé sa petite réputation avec son Death Mélodique raffiné. C’était très mignon, bien que leur musique soit un peu fade. Le gros du boulot est abattu par le guitariste lead qui délivre des mélodies lumineuses à tour de bras, les riffs étant beaucoup plus convenus. Bonne prestation.

DR LIVING DEAD & VILDHJARTA : J’ai déjà vu DR LIVING DEAD il n’y a pas longtemps alors je vais me reposer un peu en entendant de loin un set très sympa de Thrash Crossover dynamique puis le Djent Prog de VILDHJARTA qui m’a beaucoup moins emballé, surtout le chant bien foiré. Je subis un peu le show en attendant BENIGHTED.

BENIGHTED : Show énergique comme à l’accoutumé avec BENIGHTED, mais un son médiocre… comme à l’accoutumé avec BENIGHTED. Ça commence à devenir frustrant. La set-list est toujours plus ou moins la même, beaucoup de titres du dernier album, mais un "Slut" et un "Grind Wit" tirés de "Icon" qui font plaisir. Bah c’est tout.

HORSE THE BAND & NUCLEAR : Je pourrai dire que je suis allé voir "Cheval Le Groupe". Ce nom est putain de génial. D’ailleurs c’est bien le seul truc génial parce que mon dieu quelle purge! Je vois bien que c’est volontairement débile, que le claviériste tape n’importe comment sur son instrument, mais ça n’aide pas à faire passer cet immonde Nintendo/Metalcore. Je file voir le Thrash atomique des chiliens de NUCLEAR. En gros c’est du SLAYER en plus facile et plus linéaire. Pas mauvais, mais pas de quoi filer la trique.

HEADCRASH: Oh bin voilà une belle petite surprise qui fait plaisir! C’est pour ça que j’aime autant les fests, on y découvre plein de choses que l’on n’aurait jamais eu l’idée d’écouter et parfois ça vaut franchement le détour. Grosse ligne de basse, chant rapé, atmosphère un peu sombre et légers arrangements électroniques assez planants. C’est marrant, mais ça m’a fait penser à du TOOL version rap. À approfondir.

ARCTURUS : Son bien meilleur que la fois où je les avais vu au Hellfest (pas dur, c’était un scandale!) mais pas encore parfait malheureusement. Je galère à reconnaître certains titres alors que, croyez-moi, je les connais tous par cœur! Sverd fait le pitre non stop derrière ses claviers, Vortex passera tout le set les mains dans les poches faisant semblant de bouder et de s’en foutre royalement, mais tout en balançant des vannes non-stop. Au final, j’ai du mal à dire si c’était fait exprès ou pas. Curieux. En tout cas, vocalement, le sieur assure comme un chef. Hellhammer en bon batteur mercenaire qu’il est, se contente de jouer (comme un dieu) et de se barrer illico presto à peine la dernière chanson terminée en esquissant à peine un geste de la main vers le public. Trve Black (ou alors je m’en foutisme total). ARCTURUS reste meilleur en studio que sur scène, mais je suis tellement un fanboy que je ne peux que dire que c’était génial.

BLOODBATH: ENSLAVED termine son set qui avait l’air plutôt cool (comme je m’étais fait chier la dernière fois que je les avais vu j’ai préféré aller me poser un peu, mais faut avouer que ça rendait pas mal ce coup-ci. Tant pis.). À la seconde où les Norvégiens posent leurs instruments, l’intro du plus badass des groupes de Death Old-School démarre (l’enchaînement des groupes, au taquet, est un vrai bonheur). BLOODBATH nouvelle mouture donc, avec l’arrivée de Nick Holmes au chant, déguisé en prêtre à Ray-Ban, qui fait honneur à ses deux éminents prédécesseurs, surtout quand il demande à BIOHAZARD de fermer leurs gueules parce qu’ils font trop de bruit à son goût pour les balances. S’ensuit un petit problème technique qui coupe un peu l’élan du début pendant lequel Nick meuble comme il peut en continuer de râler après les coreux New Yorkais. En dehors de ça, le son était monstrueux et le show impeccable, carré, une leçon de Death Old-School qui te rétame bien la tronche.

BIOHAZARD & AMENRA & CANNIBAL CORPSE: En tant que non fan de Hardcore, c’est juste par curiosité que je me pointe devant BIOHAZARD parce qu’il paraît que c’est culte et que j’ai déjà eu de bonnes surprises en live de groupes de Hardcore que je n’aime pourtant pas sur album (CONVERGE et SICK OF IT ALL pour ne pas les citer). Alors, c’est sympa un moment, mais franchement les soli dans le Hardcore c’est mal. Ça rallonge les titres pour rien et ça les ramolli. Je reste un peu, mais pas assez violent à mon goût alors je mets les voiles direction la Metalgate pour voir le début d’AMENRA. Et de fuir en courant au bout de 5 minutes. Le Post-Hardcore/Sludge me fera décidément toujours gerber. Je ne comprends pas comment on peut apprécier une musique aussi vide de notes et pleine de dissonances dégueulasses. Entre temps c’est CANNIBAL CORPSE qui squatte la mainstage avec son Death Metal binaire et gentiment chiant. Je regarde assis de loin en dandinant de la tête et en attendant que ça passe même si quelques passages sont relativement efficaces. Mais Fisher, tout sympathique qu’il a l’air, chante vraiment comme une tanche.

KREATOR: J’hésite un peu à aller voir AGALLOCH qui passe en même temps, mais l’appel du pit et du meilleur groupe de Thrash actuel est le plus fort! Comme d’hab, grosse guerre dès l’entame avec Enemy Of God, les titres récents défoncent autant que les vieilleries, tout le monde devient fou jusqu’à la fin. KREATOR rules the game. What Else?

ANNIHILATOR: Et bien je vais vous dire what else! Un autre groupe de Thrash légendaire, qui dit mieux? Pourtant, ce n’était pas gagné, car pour être franc, je ne comptais pas aller les voir. Pas que je n’aime pas le combo canadien, bien au contraire, mais le fait que je les ai déjà vu avec des set-lists plus ou moins fraîches, le récent départ de Dave Padden qui m’a fait froncer les sourcils et surtout le fait de passer juste après KREATOR m’a fait craindre un set poliment ennuyant. Comme je me trompais. En effet, après la décharge d’adrénaline procurée par KREATOR, j’étais chaud bouillant et je décide de rester pour le début du concert histoire de voir. Et je suis resté jusqu’à la fin, sans forcer. Jeff a donc repris le micro et s’en sort bien mieux que je ne le pensais, étant épaulé par ses comparses dont on se fout de qui ils sont, vu que de toutes façons, dans un an, ce ne seront plus les mêmes. Après un "King Of The Kill" dont je ne suis toujours pas fan, les Canadiens attaquent les choses sérieuses, un petit "No Way Out" des familles, puis un nouveau titre qui déboîte bien comme il faut et BIM : "W.T.Y.D.", "Phantasmagoria", "Alice In Hell", "Human Insecticide". Ça calme. L’interprétation est nickel, grosse énergie, Jeff est hyper communicatif et prend visiblement beaucoup de plaisir, tout comme nous. Bref, 2015 et ANNIHILATOR pèse toujours dans le game. Tenez-vous le pour dit.

SUNN O))): La branlette intellectuelle que représente cette arnaque pseudo-conceptuelle et non musicale m’insupporte au plus haut point. Il ne suffit pas de noyer la scène dans de la fumée et de faire poireauter le public pendant 20 mn pour faire de l’art! Non! SUNN O))) se fout de notre gueule! C’est un putain de larsen qui dure une heure, expliquez-moi où est le talent là-dedans! J’ai tenu une trentaine de minutes, je crois, pour voir si j’allais finir par comprendre et être subjugué (on m’en a dit tellement de bien!). J’ai surtout compris que les mecs avaient trouvé le bon filon pour ne pas en foutre une sur scène et encaisser le chèque derrière. C’est sûr qu’à leur place je ferais pareil, ce qui m’énerve ce sont les crédules qui cautionnent cela en disant que c’est du génie. Et puis, qu’est-ce qu’ils jouaient fort! Sûrement encore plus que MANOWAR. Même depuis ma tente c’était encore trop fort c’est pour dire.


VENDREDI :

BLOOD EAGLE: Un petit Death Metal des familles pas finaud pour se lever du bon pied. Pas grand-chose à dire là-dessus, le genre de groupe que t’écoutes en pensant un peu à autre chose tout en trouvant ça cool. Disons qu’on a autant fait mieux que pire dans le genre. Voilà.

PRO-PAIN : Même si BIOHAZARD ne m’a pas vraiment convaincu la veille, je persiste et m’en vais checker le Hardcore bien bourrin des boulangers de PRO-PAIN (ahah). Bien m’en a pris. D’ordinaire, le Hardcore n’est pas ma tasse de vodka-redbull, surtout sur album, mais je trouve que l’énergie live que dégage ce genre de groupe est fascinante. Carton plein pour PRO-PAIN qui enchaîne les mandales dans la tronche sans soli inutiles (hein BIOHAZARD) ou si peu.

HED PE: Encore une curiosité sortie du fin fond des âges. Du Rap Metal/Punk américain assez fendard notamment quand le groupe commence à jouer un titre de pur Reggae ou quand le chanteur sort une espèce de clavier portatif dans lequel il faut également souffler (si vous avez le nom de ce machin). De la bonne humeur et du second degré donc pour un set jumpy et efficace.

KRISIUN : KRISIUN est une valeur sûre en live d’autant plus qu’après une petite série d’albums assez fades dans les années 2000, les frérots ont su brillamment se reprendre avec un "The Great Execution" old-school dans l’âme foutrement jouissif et viennent de sortir un tout aussi bon "Forged In Fury". Son monstrueux, présence charismatique et ultra virile sur scène, 3 titres tirés de "The Great Execution" (raaah "Descending Abomination" est définitivement ma favorite, une leçon de headbang!) et au moins un du dernier, plus des vieilleries brutales à souhait. J’admire vraiment la ténacité de ces trois brésiliens qui ont toujours su garder le même line-up contre vents et marées et parviennent continuellement à foutre des grosses branlées Death Metal à chacune de leur apparition.

ILL NINO : Ahaha… Non vraiment, je ne vois pas quoi dire d’autre. Chant clair abominable, compos inexistantes, riff de kikoo, c’est de la merde point.

DECAPITATED : Alors, je n’ai pas vraiment vu le set de Decapitated à ce moment-là, mais je les ai vu la semaine d’avant au Woodstock avec quasi la même setlist. En tout cas c’est bien de la merde depuis longtemps ce groupe, faut pas se mentir. Enfin, les titres récents sont tous pourris, j’ai calculé pour arriver pile pour "Spheres Of Madness" qui déchire, mais c’est le seul morceau des deux premiers albums qu’ils jouent donc bon…

SEBKHA-CHOTT : Le grand moment WTF du Brutal Assault. En grand friand de groupe Avant-Guardiste/Perché/Nawak je me devais d’assister au show des Français de SEBKHA-CHOTT. Le thème du concert est donc la folie. C’est le chanteur lui-même qui nous le dit en nous posant la question "Qu’est-ce que la folie?". J’imagine que la réponse est dans leur show et leur musique. Les mecs sont donc déguisés en disciple de la folie avec des accoutrements faisant penser au jeu-vidéo Zeno Clash (un FPS chilien complètement perché) et des instruments pour le moins singuliers. Le chanteur se trimbale avec une guitare ET une basse fretless (à au moins 5 ou 6 cordes) autour du cou, un autre avec un socle sur lequel était fixé une double guitare/basse (l’une dans un sens et l’autre dans l’autre sens, je ne sais pas si c’est très clair) ce qui fait qu’il suffit qu’il fasse pivoter d’un demi-tour la guitare pour avoir la basse. Voilà, voilà. Et le batteur joue de profil (avec une batterie mal réglée). Le son n’était pas optimal, surtout sur les passages plus métal où l’on avait droit aux deux basses à la fois, plus des samples électroniques. Cela dit, les passages plus posés où la fretless ultra groovy était mise en avant était vraiment excellents. Ah oui, j’oubliais de mentionner l’énergumène avec son groin de cochon qui ne jouait pas d’instruments et qui a passé tout le set à se balader sur scène, faire semblant de jouer du trombone qui ne marche pas, se fouetter avec une ceinture, prendre des positions suggestives et embêter ses camarades. Beaucoup de mises en scène humoristiques et loufoques qui fonctionnaient ma foi plutôt bien. Pas le concert du siècle, mais un bon gros mindfuck.

KATAKLYSM : On apprécie poliment le Death Mélo sympatoche, mais pas renversant des Canadiens de KATAKLYSM en essayant de se trouver un petit coin d’ombre et en gardant des forces pour ce qui va suivre.

BRUJERIA : C’est au tour des guérilleros de BRUJERIA de prendre la scène en otage pour revendiquer la légalisation du cannabis. Ils seront rejoint pendant le set par une comparse féminine assez vindicative (comme les panneaux), bien en voix (et bien en chair). BRUJERIA c’est l’assurance d’un Grind/Thrash violent et festif dynamisé par l’apport des vocaux multiples.

PRIMORDIAL : Toujours un grand moment d’émotion que de voir PRIMORDIAL à l’œuvre. Arrivant désormais en terrain conquis partout où ils passent, c’est un public totalement acquis à la cause des Irlandais qui lève fièrement le poing pour honorer leur Black Folk comme il se doit. On commence légèrement à avoir l’habitude, mais on ne va pas cracher dans la soupe (primordiale).

THE DILLINGER ESCAPE PLAN : On m’avait dit que DILLINGER (oui la flemme) c’était de la tuerie en live alors, quand bien même je n’apprécie pas vraiment sur album, j’ai tenté ma chance. Effectivement, ces gars sont des fous furieux sur scène et offre un spectacle franchement divertissant, je ne compte plus combien de fois les pieds de micro se sont envolés (et même une cymbale à la fin), ça saute, ça tourne, ça virevolte de partout, Greg Puciato hurle à s’en casser la voix, part slamer tout en continuant à gueuler et parvient à garder la classe malgré son look de métro sexuel. Mais musicalement ça ne passe toujours pas. Les refrains mélodiques… sérieusement? Lol nope. Et les riffs chaotiques manquent cruellement d’efficacité. Un très bon show pour une musique vraiment bancale. Dommage.

NAPALM DEATH & GOD DETHRONED : Deuxième fois que je vois NAPALM DEATH en République Tchèque et qu’ils ont un son de merde (alors que les deux fois en France ça tuait). Et Mitch Harris n’est pas là du coup bin ça me saoule, je file voir GOD DETHRONED. Et bah putain j’ai bien fait! Je n’avais que peu écouté ce groupe avant de partir, mais ça avait suffit pour me convaincre. À tous les groupes de Death et de Black : c’est comme ça qu’il faut faire de la musique putain!!! Son parfait, des riffs d’enculé, de la hargne et des lignes mélodiques bien présentes. C’est juste l’extase lorsqu’en fin de set, le groupe balance un titre carrément Heavy, épique en diable avec une mélodie belle à pleurer. Dans le top 5 du fest assurément.

CANDLEMASS: Le Doom pour moi c’est à dose homéopathique, mais CANDLEMASS ce n’est pas n’importe qui et je suis très fan de Mats Leven. Ce gars a tout. La voix, l’attitude, la classe. Tout. Je ne suis arrivé que pour la deuxième moitié du set pour cause de GOD DETHRONED. Je n’ai aucune idée de la set-list et de toute façon je ne connais pas les chansons mais c’était bien cool. Pas renversant, mais cool.

SEPULTURA: Eux, ils ont beau faire de la merde discographique depuis "Chaos AD" (oui, moi je suis un mec qui ose!), les live déboîtent toujours autant. Grâce à la bonhommie de Derrick Green, à l’énergie du batteur ainsi qu’à une set-list intelligente qui pioche dans les rares bons titres des albums pourris ainsi que dans les vieilles tueries du passé ("From The Past Comes The Storms" really?). Max Cavalera les accuse de salir le nom de SEPULTURA… Faudrait peut-être songer à regarder dans un miroir avant de dire des conneries. Bref. Tout ça pour dire que ma nuque ne me remercie pas une fois arrivé à la fin du set.

DEATH DTA: Il est l’heure de DEATH Dans Ton Anus… euh DEATH TO ALL pardon. J’aime DEATH. J’adore DEATH. Je mange DEATH, je bois DEATH, je baise DEATH (euh wait…). Et cette formation est sûrement la dernière occasion de pouvoir apprécier la musique du génial Chuck Schuldiner en live. De pouvoir admirer quelques-uns des meilleurs musiciens de la planète dont la machine Gene Hoglan ou l’hypnotisant Steve DiGiorgio qui se balade de façon proprement écœurante sur ses basses fretless (une à trois cordes et une à six, excusez-le…) tout en ayant l’air totalement décontracté et en jouant avec le public. C’est d’ailleurs lui qui prendra la parole entre les morceaux pour tchatcher un peu, l’exercice n’étant visiblement pas du goût du timide Max Phelps. Que dire à part que les grands classiques du plus grand groupe de Death de tous les temps s’alignent les uns après les autres (bon faut dire, il y en a tellement, il en manque forcément!) avec un son imparfait mais convenable.

DODHEIMSGARD: Un peu trop claqué pour enchaîner sur TOXIC HOLOCAUST qui a sûrement fait du bon boulot, aucune envie de me bousiller les oreilles sur GODFLESH et je me fous un peu de MARDUK alors je me pose un peu à la tente, mais je mets le réveil au cas où, car il est hors de question de rater DODHEIMSGARD. Bien différent de leur prestation du Hellfest d’il y a quelques années. Visuellement déjà, à la vue des danses étranges du chanteur et des peintures corporelles assez singulières des membres, très éloignées des corpsepaint traditionnels de rigueur dans le Black. Musicalement aussi, ce fut un set finalement pas si extrême, j’imagine qu’ils ont joué un ou deux titres du nouvel album (forcément à 15mn par chanson ils ne pouvaient pas en faire plus) et finalement les parties claires/planantes rendaient merveilleusement bien, presque mieux que les parties blastées. Pour finir bien sûr, l’indispensable "Traces Of Reality" (tiré du meilleur EP de la Création, à savoir "Satanic Art"). Un bien curieux set, mais très convaincant.


SAMEDI :

BLOOD RED THRONE: Je n’arrive pas à me lever assez tôt pour RECTAL SMEGMA que j’entends depuis ma tente. Sûr que c’était très cool et très nul, mais à 10h30 c’est chaud. Du coup je me pointe pour BLOOD RED THRONE. Il est d’ailleurs incompréhensible qu’un groupe de ce calibre joue aussi tôt. Autant je comprends pour RECTAL SMEGMA et les groupes de Goregrind en général parce que j’ai beau adorer ça faut bien avouer que c’est vraiment de la merde et qu’une demi-heure suffit largement pour faire du n’importe quoi, mais une référence du Death comme BLOOD RED THRONE c’est limite insultant. Sinon? Bin ça tuait ma foi. Un des meilleurs show Death Metal du fest, j’en aurais bien repris une double ration.

PSYCROPTIC: Je ne connais pas bien PSYCROPTIC. Apparemment les derniers albums ne valent pas un clou face aux 2-3 premiers. En live on peut certes discerner quelques titres en-dessous des autres, mais ça reste globalement du haut niveau. Plus technique, mais aussi moins accrocheur que BLOOD RED THRONE juste avant. Le chant est légèrement gonflant à la longue. Un moment très appréciable avec cependant une petite réserve que je ne saurais expliquer.

ALL OUT WAR: Du Hardcore/Thrash inconnu au bataillon. Vraiment pas top, très mou, on est loin de PRO-PAIN.

DEFEATED SANITY: Ouch! Je connaissais vite fait DEAFEATED SANITY sans en être un gros fan, mais mon niveau de fan-itude a pris un gros coup de pied au derche après leur prestation. Techniquement monstrueux, ultra brutal et malgré tout très efficace. Une très grosse claque. Et cette voix mes aïeux! C’est que du gruik, mais il n’y va pas à moitié le monsieur. Que j’aime me faire brutaliser de la sorte à l’heure de la sieste!

SKALMOLD: Tiens du Viking Metal bien kitschouille. Mouaif. Sincèrement, le clavier pouet pouet c’est obligé? Et puis ce n’est pas comme si les riffs rattrapaient la sauce. Il y a pire mais bon, je me fais vite chier. On se trouve un petit coin d’ombre pour s’asseoir en attendant que ça passe, car ça a beau être du Viking, les Islandais n’auront pas rafraîchi une température plutôt sub-saharienne.

RATOS DE PORAO: Les Brésiliens m’avaient mis une sacré claque à l’OEF l’an dernier, c’est donc de pieds ferment que je les attends pour la claque retour. Et je l’ai eu. En double exemplaire. Une énergie débordante au service d’une musique à la fois violente et très fun. Inexplicablement le pit est quasi désert même s’il s’étoffera un peu au fil du concert.

MODERN DAY BABYLON : Derrière ce nom que l’on qualifiera poliment de "curieux" (bon honnêtement je trouve ça à chier, mais passons) se cache un énième groupe de Djent Progressif à la mode. Pas que je déteste ce genre, mais ils ont la mauvaise manie de sonner tous pareil. Alors, un bon point sur ceux là qui ont le bon goût d’être uniquement instrumental ce qui nous épargnera les crises d’urticaire que l’on a pu avoir pendant MONUMENT ou VILDHJARTA. Si la musique est écoutable (sans trop s’enthousiasmer, attention), visuellement c’est une autre paire de manche entre le bassiste qui tire des grimaces (vous savez celles que vous faites quand vous êtes sur le trône et que, bin, ça veut pas sortir…) pour montrer à quel point c’est compliqué ce qu’il joue et le guitariste qui hoche sans arrêt de la tête comme un pigeon courant un marathon, il y a encore du boulot pour rendre la performance crédible les gars! Je ne vais pas être trop méchant non plus, il y a bien pire dans le genre, mais putain acheter vous une personnalité, merde!

CRYPTOPSY: On peut dire ce qu’on veut de leurs derniers albums (et je serai sûrement d’accord) n’empêche que ces gars sont des brutes. Indéniablement le concert le plus impressionnant en termes de technique et de brutalité. Voir Flo Mounier à l’œuvre est juste hypnotisant. Les autres ne sont pas en reste et l’on ne peut que s’agenouiller devant la virtuosité et la précision de ces musiciens, surtout quand ils sortent les vieux titres ("Slit Your Guts" et "Phobifile" nom de nom!). Brutaaaal!

DEMILICH : Je file à la Metalgate pour voir le Death Old-School de DEMILICH. Juste après CRYPTOPSY, c’est un peu dur de s’enthousiasmer pour les riffs tronçonneuses des Finlandais qui font pourtant le taf plus que bien, mais j’étais un peu ailleurs pendant le set. Ou alors c’est à cause de leur dark beer, allez savoir.

ROME : Un état bien plus adapté pour le Folk pépère de ROME histoire d’avoir des pensées saines pour une fois. C’est frais, c’est mignon et ça s’oublie à peine le set terminé.

SOLSTAFIR : Raaaah SOLSTAFIR!!! La première fois que je les avais vu au Hellfest, j’avais quand même eu les larmes aux yeux. C’est dire si je les attendais avec impatience. Et évidemment, superbe concert. Le chanteur est d’humeur bavarde et se met le public dans la poche en un rien de temps. L’atmosphère des disques est retranscrite à la perfection. Et cette voix, foutrale de foutre! Exactement la même que sur album. Aðalbjörn Tryggvason y met toutes ses tripes. Je suis en transe. Aussi, si vous vous demandiez comment on peut avoir la classe avec des tresses en étant un mec et bien il suffit de se foutre un chapeau de cow-boy sur la tête et de jouer dans SOLSTAFIR. Deal with it.

PHURPA: L’arnaque du siècle. On nous l’avait vendu comme de la musique rituelle de Bon, un truc traditionnel bouddhiste. En plus c’est l’un des deux concerts se déroulant sur l’Oriental Stage, ce qui laisse augurer quelque chose d’un peu spécial et digne d’intérêt. Je m’attendais donc à des mélodies planantes, une atmosphère prenante avec peut-être d’étranges mélodies vocales qui se mélangent et une utilisation intelligente des instruments traditionnels. Bref un truc un peu insolite pour un fest de métal, mais susceptible de plaire à un public de métalleux. Raté. C’était nul à chier. Genre vraiment. Il se passait autant de trucs que pendant SUNN O))), c’est pour vous dire. Les mecs se contentent de souffler dans leurs espèces de mini cors, à l’unisson, sans aucune variation pendant qu’un autre tape vaguement sur des casseroles toujours de la même façon. Je suis resté un peu pour voir s’il allait se passer quelque chose et puis je me suis barré avant de mourir d’ennui. Grosse déception.

CRADLE OF FILTH & DEAD CONGREGATION : J’ai toujours entendu dire que CRADLE OF FILTH c’était ridicule en live. Alors, j’aime bien certains de leurs albums et j’assume hein. Mais c’est effectivement assez ridicule. Oh, pas de quoi hurler de rire, mais bien de quoi pouffer dans sa barbe. Le jeu de scène de Dani Filth est… à ne pas faire. Voilà. Et puis la musique et les arrangements ont plus d’intérêts en studio que sur scène. Je vais donc voir du côté de la Metalgate si j’y suis. Et oui j’y étais. Dingue non? Il y avait aussi DEAD CONGREGATION, mais c’était moins intéressant. Oui je sais, je dois être le seul connard de Deathster à ne pas apprécier DEAD CONGREGATION. J’aurais essayé. Mais ce n’est pas juste en foutant des blast de partout que l’on rend une musique brutale, il faut que les riffs et les compos suivent sinon, bin on fait du Doom les gars (et comme ça je ne me fais pas chier à m’y intéresser).

AT THE GATES: Heureusement, AT THE GATES est là pour redresser la barre (trois groupes mauvais d’affilée, je commençais à m’inquiéter moi!). Je n’ai toujours pas écouté leur nouvel album, mais tous les titres passaient très bien, même si c’est sur ceux de "Slaughter Of The Soul" qu’on prend le plus notre pied. Un show rôdé qui fait plaisir à voir. Après, moi le Death Mélo, ça commence légèrement à me saouler (pas taper!).

CULT OF FIRE: Étant donné la hype autour de CULT OF FIRE en ce moment (jouant en plus à domicile) et la petitesse de l’oriental stage, je me dis que je ferais mieux de me pointer en avance si je veux pouvoir rentrer. C’est donc après un "Blinded By Fear" incontournable et alors que le set d’AT THE GATES n’est pas tout à fait terminé que je me dirige vers ce drôle d’endroit en m’ouvrant une cannette de cidre à la poire (oui on dirait une hérésie dit comme ça, mais cette merde est vachement bonne!). Et j’ai bien fait. Déjà pas mal de monde qui attend, pas loin de 30 mn avant le début du concert, mais j’arrive à me faufiler vers le devant. La scène est joliment décorée avec une centaine de bougies, des motifs hindous pour le moins colorés (référence au dernier album) et un pied de micro orné de deux faux. On peut apercevoir des gens en haut des murailles en train de préparer des trucs. Mais que ce trame-t-il donc ? Ma foi, on ne va pas tarder à le savoir. Les quatre Tchèques encapuchonnés et masqués prennent place sur la scène, statique, pas un mot ne sera adressé à l’audience, et balancent leur Black Mélodique ravageur retranscrit à la perfection, le tout sans aucun temps mort. Des flammes sur scène et sur les murailles soutiennent la mise en scène. À la moitié du set, un bûcher est allumé en haut de la muraille derrière la scène, du genre de ceux sur lesquels on fait brûler les morts (du genre Dark Vador dans Le Retour Du Jedi m’voyez?). Des fois qu’on n’aurait pas déjà assez chaud. Cela dit, ça rendait assez bien. CULT OF FIRE continue de nous envoyer des riffs magnifiques et d’une incroyable intensité à la gueule puis, au bout de 50 mn, repartent aussi vite qu’ils étaient arrivés. Un peu court, j’aurais bien repris un peu de rab, mais c’est toujours le cas lorsqu’on a affaire à un show aussi parfait. Parmi les meilleurs moments de ces quatre jours, assurément. À noter que les Tchèques ont teasé leur concert pendant tout le week end en venant se balader en haut des murailles avec leurs costumes de scène, chaque jour au coucher du soleil tel des corbeaux cherchant à attirer le chaland. Amusant.

VADER: Du coup, il reste du temps pour VADER, je me faufile hors de ce putain de goulot qu’est l’Oriental Stage et j’arrive pile poil pour "Decapitated Saints". Elle est pas belle la vie? À l’instar de KRISIUN, après un petit coup de mou discographique, les Polonais nous ont dernièrement livré deux brulot coup sur coup qu’ils prennent à cœur de défendre en live. VADER est la garantie d’une boucherie intégrale, qui plus est, taillé pour les fest. Et de clôturer (pour moi, parce que bon ESOTERIC euh… voilà quoi) cette 20ème édition du Brutal Assault que j’oserai presque qualifier de légendaire.


Je retiendrai comme points forts un son excellent pour la très grande majorité des groupes, des aménagements de qualité et en nombre suffisant (toilettes propres avec du papier quasi tout le temps, bars et stands de bouffe avec du choix et peu de queue), orga réactive qui passe les messages importants sur le grand écran des mainstages, des trucs à faire et à visiter en dehors des concerts (une expo des œuvres de Dávid Glomba, l’artiste responsable des pochettes de CULT OF FIRE, était accessible ainsi qu’une autre qui présentait l’historique du Brutal Assault, tiré d’un livre à paraître bientôt, mais aussi des tables de ping-pong, des jeux…). Par contre, si vous avez la phobie des guêpes, je vous le déconseille. Il y en a PARTOUT. Et c’est très pénible. Pas la faute du fest évidemment, mais c’est bien de le savoir. Saloperies d’emmerdeuses volantes.

Un petit mot sur la fosse, les Tchèques adorent les circle pit. Ils ne font que ça. Alors, c’est sympa 5mn mais perso je m’emmerde vite à tourner en rond. Seulement, bin à aucun moment on est parti sur du bon gros mosh pit bien chaotique, non non. Dommage, ça manquait de violence à mon goût. Pareil, à part les tout premiers rangs, très peu de headbanging dans le public, ce qui donne l’impression d’une fosse assez froide et réservée. Peut-être est-ce dû au fait, et cela m’a surpris d’ailleurs, que la moyenne d’âge était relativement élevé pour un tel fest. Bon, ce n’est pas le rendez-vous du troisième âge non plus, faut pas déconner, mais j’ai vu globalement moins de jeunes que ce à quoi j’ai l’habitude dans d’autres fest.

Les highlights : TRIPTYKON, PERTURBATOR, ARCTURUS, KREATOR, ANNIHILATOR, KRISIUN, GOD DETHRONED, DEATH DTA, DODHEIMSGARD, BLOOD RED THRONE, DEFEATED SANITY, RATOS DE PORAO, CRYPTOPSY, SOLSTAFIR, CULT OF FIRE, VADER et les assiettes de riz aux légumes grillés. Oui ça en fait beaucoup.
Les foutages de gueules : SUNN O))), PHURPA.
Le viol de neurone : SEBKHA-CHOTT.
Les erreurs de programmation : ILL NINO, SUICIDE SILENCE, HORSE THE BAND.
Les découvertes : PRO-PAIN, HED PE, HEADCRASH.

Voilà ce sera tout pour ce Brutal Assault 2015, EXODUS et BIRDFLESH sont déjà annoncés pour l’année prochaine donc, que dire de plus à part : on se voit là-bas?



             



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