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MOTOCULTOR 2014
Par DOLORÈS et DARK MORUE le 15 Août 2014
Publié le 22 Août 2014 Consulté 10337 fois



Dolorès : Quand on a été une fois au Motocultor, ce dont on se souvient le mieux, c'est l'ambiance bon enfant, intimiste, déconne générale pendant trois jours. Malheureusement, avec les années, si le fest a réussi à se faire son nom et à ramener 17 000 personnes pour cette édition, cela commence à se faire lourd. On n'apprécie pas tous d'avoir un mec déguisé qui slamme sur un groupe de Black, on apprécie pas forcément l'immaturité générale du camping. Vieux jeu, rabat-joie ? Peut-être. Mais quand tu viens pour tes potes, pour quelques groupes, le reste peut vite commencer à te taper sur les nerfs.

Pour ce qui est du festival en lui-même, beaucoup de points se sont améliorés (troisième fois que je viens, je peux commencer à établir une petite courbe d'évolution). Des toilettes propres, hallelujah. De l'hydromel de qualité vendu aux bars (ça compense la Coreff qui, blonde ou ambrée comme le voulait la nouveauté, est toujours autant... aqueuse). Je n'ai testé qu'une seule fois la bouffe, et je m'en suis tirée le ventre plein pour 5 euros avec quelque chose de pas mauvais (même si le fromage râpé, s'il n'est pas fondu dans le sandwich, il va falloir m'expliquer le principe).
Je n'ai eu aucun souci avec la sécurité, l'attente pour les fouilles avant d'entrer, mais de tout ce que j'ai pu entendre, c'est le plus gros défaut de cette édition. Quand certains festivaliers arrivent la veille du festival pour attendre plus de 4h avant de poser un pied sur le camping, dans une file interminable pour une fouille approximative à l'entrée, c'est qu'il y a un souci. Pour ce qui est du reste, j'ai toujours eu affaire à des bénévoles agréables et qui faisaient bien leur boulot.

Malgré tout cela, le site du Motocultor reste bien aménagé, avec ce qu'il faut où il faut. Seule l'averse qui est tombée le premier jour a foutu en l'air le terrain qui est resté boueux tout le weekend, mais ce n'est qu'un détail. Ce qui nous intéresse maintenant, c'est la programmation ! Un peu de tout comme chaque année, bien qu'elle soit chaque année un peu moins intéressante selon moi. Si vous voulez découvrir comment j'ai été déçue par du Black et scotchée par du Death (bientôt la reconversion), et comment DarkMorue a vécu ce Motocultor, il faut lire la suite !


1e jour


THE GREAT OLD ONES

DM : Voilà nos Français qui ouvrent le fest et débarquent avec un son des plus excellents (malgré la caisse claire que j'ai trouvée beaucoup trop forte) et nous servent leur Black Atmo lancinant, évocateur et mélodique. Ultra carré, bien branlé et ultime pour qui est familier de leur univers. Cependant, en plein soleil et pour l'ouverture d'un festival, c'est tout sauf l'idéal, et je ne rentre absolument pas dedans, me faisant juste doucement chier, et je finis par juste aller tester les stands de bouffe en laissant ça à ceux qui aiment.
Dolorès : Parmi les groupes de Black qui valent le coup en nos contrées, je demande THE GREAT OLD ONES. 13H, c'est un horaire respectable pour débuter les concerts, et ce sont les Bordelais qui assuraient le rôle en ce premier jour de festival. Première bonne surprise de mon côté (mais qui ne durera malheureusement pas) : le son est surprenant, on retrouve les titres de TGOO avec chaque instrument sans problème. Tout est mis en place pour que le show soit excellent, mais pourtant... Ce n'était clairement pas le groupe adapté pour lancer le weekend. Du Black Atmo pour ouvrir un festival qui brasse assez large, en pleine journée, sans ambiance et sans jeu de scène, c'était clairement dommage. Le groupe s'en est très bien sorti en open air, mais c'est la programmation en elle-même qui restait inefficace.

TEMPLE OF BAAL

Dolorès : Ça faisait longtemps qu'on me parlait de TEMPLE OF BAAL que j'avais déjà loupé de nombreuses fois. Je me décide enfin à aller jeter un coup d'oeil, et la déception fut immédiate. Je n'avais jamais vu un son aussi immonde en festival, sincèrement. Un énorme brouhaha pour les instruments, et un chant... Quel chant ? Que le chanteur soit devant son micro ou non, on n'entendait pas le son de sa voix. Ça a du s'améliorer après, mais je ne suis pas restée.



HUATA

Dolorès : HUATA en salle, ça prend aux tripes, c'est fort. HUATA en open air, ça manquait clairement d'une ambiance, mais passons. Le plus gênant fut l'averse qui a duré les trois quarts du set, sous laquelle je suis pourtant restée et, étonnamment, sous laquelle pas mal de monde est resté pour voir les Rennais ! Ça a du leur faire bien plaisir, et c'était mérité, car c'est vraiment un groupe qui assure et qui permet de représenter un peu mieux le Doom en France.

HAVOK

ET BOUM la grosse claque Thrash dans la face. Rien à redire. S'il devait y avoir eu un groupe pour ouvrir le festival, cela aurait du être eux, ou un show du même acabit. DM les ayant déjà vus en première partie de SUFFOCATION il savait à peu près à quoi s'attendre, c'est à dire une musique bien speedée, propice au circle pit frénétique, envoyant des riffs tournoyants dans tous les sens avec un chant arraché qui va bien. C'est la grosse guerre à l'égal de ce qu'avait pu être ANGELUS APATRIDA l'année précédente, avec encore un son mettant tout à l'honneur, bien que la setlist soit discutable de ce que j'ai entendu ("ils ont réussi à faire un set totalement ouf en ne jouant aucun de leurs meilleurs morceaux" m'a soufflé un Thrasheux). Les gens n'ont commencé à se réveiller qu'à partir de 16h et mieux vaut tard que jamais, il y avait du monde pour voir HAVOK et on est tous ressortis avec une claque dans la gueule.

MONONC' SERGE

DM : "J'aime le sexe, j'aime la violence, j'aime la drogue, mais j'aime surtout... LES PATATES !"
N'étant pas Québecois et ne captant pas un seul mot de ce que pouvait raconter ce cher Serge, je fous vite le camp, parce que les spectacles humoristiques qui font pas rire ça reste assez limité. Je retenterai le jour où il débarquera pour un set Metal parce que le Tabarnak Acoustique c'est pas franchement mon rayon, n'en déplaise à Mefisto :3



DAWN OF MIGHT

Et POF voilà le groupe tremplin qui débarque à 17h45 sur une des scènes principales !
Et c'est parti pour quelques 45min de Death Mélodique assez Brutal et Technique parfaitement bien géré et incroyablement carré. Même Dolorès a plutôt accroché, bien que ce ne soit pas tout à fait son style de Death. On peut reprocher à la performance d'être justement trop propre et manquer de spontanéité, mais la solidité de l’exécution sauve le tout. Basse très bien audible, chant guttural puissant bien qu'un chouia linéaire, riffs efficaces, bref, tout du groupe qui en veut et montre qu'il est totalement à l'aise et a parfaitement sa place ici à cette heure là. On en veut davantage des comme ça, même si ça manquait de contact avec le public (à l'exception du batteur), même simplement de regards ! Le stress, sans doute, pour ce groupe breton qui avait gagné le tremplin et qui a prouvé qu'il méritait sa place sur scène.

CANCER

DM : Je pensais ne jamais les revoir vu que leur reformation live était supposée plutôt éphémère, aussi je m'étais donné totalement à fond pour leur concert au Neurotic. Ben raté, voilà que je les revois deux fois en France par la suite (également au Fall of Summer donc). Et c'est toujours ce Death bien Thrash ultra frontal et efficace qui nous est servi, headbangant à souhaits, Old School à mort, juste parfait pour se chauffer en ce début de soirée. Juste le concept d'annoncer que le prochain morceau est le dernier 5 fois et faire son rappel au bout de 20min de set que je trouve assez... Original disons. Et puis bon, je quitte le set en avance pour me placer pour ENTOMBED.
Dolorès : Inconnus pour moi, on me les a pourtant présentés comme des légendes à voir absolument. Pas déçue du tout puisqu'en plus d'être excellents, c'est exactement ce qu'il avait manqué à cette journée jusqu'à cet instant : quelque chose de dynamique et assez brutal à la fois.



ENTOMBED AD

Certes le dernier album est carrément puant. Mais alors en live c'est autre chose. Bien gras, bien lourd, des musiciens qui avait une très bonne présence sur scène. Même les morceaux de "Back To The Front" sonnaient du feu de Dieu, avec ce "Pandemic Rage" ultra bovin en ouverture. Le son est mastoc, ça y va de la grosse disto, Petrov nous sort sa voix d'ogre qu'on adore tant, et c'est bon pour balancer des gros classiques aussi. Les quatre premiers albums sont bien servis (je pensais que seuls les trois premiers seraient joués mais le titre éponyme de "To Ride, Shoot Straight and Speak The Truth" fut de la partie et bon sang le viol) avec de terribles "Revel In Flesh", "Living Dead" ou "Eyemaster", nos vieux de la veille savent ce qu'ils font et achèvent tout le monde en fin de set par la cultissime "Left Hand Path" enchaînée sur "Supposed to Rot". Un des tous meilleurs sets du festival, balayant d'office toute appréhension. Juste... Merci.

KREATOR

Dolorès : Un concert que j'attendais beaucoup, pour être finalement un peu déçue. Bien que le style soit différent, il était difficile de garder la barre assez haute après CANCER et ENTOMBED. Beaucoup de jeu de scène, ce qui était une bonne idée (des espèces de confettis, des jets immenses de fumée devant la scène) mais ce qui semblait aussi démesuré par rapport au reste du festival. De plus, on entendait la voix par dessus tout le reste, beaucoup trop mise en avant et quand on entend toutes les aspérités de ce type de chant thrash, c'est rarement un bon moment.
DM : L'un des plus gros groupes de Thrash actuellement en activité foule la terre française avec des envies de conquête. N'étant pas à mon coup d'essai avec eux, je savais à peu près à quoi m'attendre, d'où une légère déception. Les allemands ont débarqué, ont joué à toutes berzingues tous les titres éponymes de tous leurs albums (en gros la setlist c'était un peu ça), Mille nous hurlant de sa voix criarde qui part en sucette tout le temps, les riffs qui s’enchaînent avec le guitariste le plus blasé de tous les temps à droite de la scène, et voilà. KREATOR en total pilotage automatique qui nous fait un set de routine sans envie particulière. Et puis merde quoi, cette intro de 10 plombes pour "Flag Of Hate", qui nous parle de Michael JACKSON et JUDAS PRIEST, mais bon sang on s'en fout envoyez la purée raaaaaah ! Et puis stop les confettis partout, c'est KREATOR, pas Patrick Sébastien, merci.
Bref, du bon Thrash dans l'absolu mais un concert en demi-teinte, pas entièrement convaincu pour ma part.

MALEVOLENT CREATION

BOOM. Voilà de quoi rattraper la relative déception précédente.
Vous prenez CANCER, vous multipliez tout par deux et vous avec le set de MALEVOLENT CREATION. Old-School jusqu'au bout, à moitié beauf dans les attitudes des membres, profondément METAL, enchaînant les riffs de tueur sans interruption, Brett Hoffmann growlant et hurlant sans jamais prendre de pause, pour un set quasi parfait venant de vieux briscards qui savent quoi faire. Dolorès ne connaissant pas du tout le groupe l'a même trouvé dans la même lignée qu'ENTOMBED, ce qui a permis de finir la soirée en beauté. Le site du festival s'était déjà un peu vidé et les absents ont eu tort.
Bref, à 1h du matin devant un public bien trop clairsemé, nos New-Yorkais ont démontré tout leur savoir-faire et ça a fait du dégât. Que demander de plus ?
Bon, il est tard, c'est l'heure de faire de la merde sur le camping, on se retrouve donc le lendemain avec encore moins de sommeil sur les pattes. Go !

2e jour

COBRA

PEDES ! ET DROGUES ! ON SUCE DES ROUTIERS DANS LES WC DES HIGHWAYS !
VOUS AIMEZ LES COUTEAUX ? VOUS AIMEZ LES MOTOS ?
Non je suis pas allé les voir mais vu le nombre de punchlines générées sur le camping par la suite, ce groupe de merde est définitivement le plus culte de tout le festival.


CARNIVAL IN COAL

Dolorès : Déplacés à 17h45, ce fut mon premier concert de la journée. Depuis le temps que j'espérais pouvoir voir CinC en live, il fallait que le show soit à la hauteur, et il l'a été. Au-delà de la surprise générale du public qui ne connaissait pas forcément le groupe et son concept... particulier, les fans n'ont pas du être déçus. Une bonne dose de folie et un frontman complètement taré, c'est ce qui caractérise CARNIVAL IN COAL. Même s'ils n'ont joué que des titres de leur premier album "Vivalavida", ça a permis un petit instant nostalgique complètement barré avec des musiciens vraiment à fond et heureux d'être là. Restait le final sur la reprise de "Maniac" que j'attendais avec impatience et qui a réveillé tout le monde, bien que seul un des invités sur les deux prévus était présent.
DM : Gros bordel incoming. La bande d'Arno a débarqué et bien évidemment c'était n'importe quoi, avec ce savant mélange funky et Metal Extrême et de... de putain j'en sais rien mais c'était génial, et le public était des plus réceptifs, ça bougeait dans tous les sens, en circle pit sur des rythmes dansants, dans une ambiance de cirque extrême totalement déglingué unique, voyant même Stephane Buriez de LOUDBLAST s'inviter pour la reprise de "Maniac" finale.



BENIGHTED

DM : Y'en a encore par ici qui n'ont jamais vu BENIGHTED en concert ? Parce que ce serait dommage vu comment nos Frenchies font tout leur possible pour être absolument partout. M'bref, toujours est-il que si on veut du BENIGHTED pur jus ben on l'a, c'est sur-brutal, hystéro et ça prouve tout le bien qu'on pense du dernier album.
Les titres plus anciens ne démentissent pas, Julien est toujours totalement déchaîné avec son alternance de chants hystériques derrière le micro, ça growle ça hurle et ça gruike, les nouveaux tubes comme "Experience Your Flesh" ravagent tout devant un public conquis et on a même Kvarforth qui vient squatter la scène avec sa bouteille de Jack Daniel's pour faire "Spit" en duo. Seul regret : PUTAIN MAIS ELLE EST OU "FOETUS" ? C'est juste pas possible de virer d'un set comme ça le meilleur titre d'une discographie juste parce qu'on sort un nouvel album, merde.
Belle claquouille Grind de la journée quand même.
Dolorès : Je ne compte plus les fois où j'ai vu BENIGHTED sur scène. C'est pourtant toujours un bon moment, pas forcément la claque du siècle mais un set propre et bourrin qui donne le sourire. La petite intervention de Niklas était prévisible, et sans être exceptionnelle, elle avait l'avantage de redonner un peu de fraîcheur au concert pour éviter qu'il tourne en rond, comme on aurait pu l'attendre quand on a déjà vu BENIGHTED assez de fois.

BENEDICTION

DM : Nos grands sénateurs du Death débarquent, avec une solide réputation d'être à chier en live depuis un moment.
Eh ben alors là, non. La claque dans la face que j'attendais le moins. Certes ça pioche partout dans une discographie inégale et c'est plus tant du Death que ça, et Dave Hunt est sous-exploité vu qu'il n'utilise que son growl pas si caverneux que ça, mais wolala. Ces riffs, ce groove, ce tabassage. Des morceaux Death repiqués aux débuts avec "Nightfear", "Unfound Mortality" ou "Subconscious Terror" qui arrachent tout et déchaînent la fosse, ou alors tout ce qui groove davantage, nous envoie de purs morceaux bâtis sur des riffs ultra catchy à l'instar de ce final sur une "Magnificat" d'anthologie. Bref, l'un des meilleurs groupes de Death ayant joué ce weekend car le plus efficace de tous, et vu la concurrence c'était pas une chose aisée.
Juste bravo, les British sont loin d'être morts et ça fait plaisir.



MUMAKIL

DM : GRINDCORE.
C'est court, impulsif, ça va à fond de chez à fond, gros riffs brise-nuque et blasts impulsifs, bref c'est expéditif et jouissif et c'est tout ce qu'on en attendait.
On rajoute là dessus un vocaliste massif portant à lui seul le nom du groupe et surtout totalement ivre mort, faisant virer le tout au sketch, n'ayant pas la moindre idée de quel morceau va suivre, insultant le guitariste en l'accusant d'avoir volé ses bières, se gourant de titres et n'arrivant plus à lire la setlist, et on passe un excellent moment revigorant avant de retourner se poser au camping pour revenir pour les têtes d'affiche.
Dolorès : Je me souviens de "Customized Warfare" comme de mon premier CD de Grind, et voir MUMAKIL était pour moi un joli retour aux souvenirs de collège. J'ai pas eu l'occasion de reconnaître beaucoup de titres, mais c'était clairement un bon show, avec une fosse à fond dedans. Toujours plus que le chanteur qui assurait sur les morceaux mais pas entre : après nous avoir annoncés de mauvais titres, prévu assez de temps pour 2 morceaux alors qu'il en restait 10, et avoir raconté pas mal de conneries, c'était déjà fini. Et ça faisait du bien.

GBH

Dolorès : Oui, j'avoue tout. J'ai été voir GBH. Parce que j'avais froid putain et il y a que dans la foule qu'on a un peu de chaleur. Tout ça pour dire que ça ressemblait à du punk rock californien qui aurait un peu écouté les SEX PISTOLS et du Hardcore de loin. C'était un peu naze mais j'avais moins froid.

BEHEMOTH

Les discussions du samedi soir ont beaucoup porté sur BEHEMOTH. On apprend d'abord qu'ils joueront sans leur maquillage, sans leur matos, quasiment nus quoi. Allez, un concert de BEHEMOTH en mode clodo ! Ces derniers n'ayant pas leur matos habituel en raison d'un problème à l'aéroport, nous voilà un concert exécuté en toute sobriété et sincérité. Et c'était cool. Sauf que bon, d'un côté DM a vraiment du mal avec ce qu'est devenu BEHEMOTH, faisant partie des vieux cons qui pensent que ces derniers sont incapables de faire des morceaux lents, et ça fait maintenant 3 albums qu'ils font rien d'autre, du coup c'est la demi-molle tout du long. Il y a bien eu "Conquer All" et le duo "Decades Of Therion" - "Chant For Ezkaton 2000" qui restent ultimes, mais c'est bien tout, du coup maquillage ou pas, naturel ou pas, le BEHEMOTH actuel n'est juste plus du tout sa came, tant pis. Et de son côté, Dolorès, sans pour autant avoir haï le concert, l'a trouvé vraiment ennuyeux. Certes c'est le dernier tube en date, mais ouvrir sur un morceau aussi peu dynamique que "Blow Your Trumpets Gabriel" quand on n'a rien de l'atmosphère spécifique qui correspond, ça a fixé une ambiance complètement endormie qui n'a pas réussi à se relever sur le reste du concert.

SHINING

Dolorès : Il paraît que le show du Hellfest avait été très décevant, j'avais un peu d'appréhension pour celui-ci. Finalement, on s'est retrouvés avec des des musiciens qui ont fait pas mal de pains, et Niklas qui ne chantait pas toujours très juste. Mais cela n'a pas empêché le concert d'être très agréable. Sans ses problèmes de justesse, le chant reste vraiment puissant et très intense, même en clair, et c'est un point primordial sur un concert de SHINING. Ensuite, la setlist était presque celle que j'espérais. Une ouverture sur "Förtvivlan, Min Arvedel", clore la soirée sur "For The God Below" que je n'aurais jamais pensé voir en live... On est même passés par "Låt Oss Ta Allt Från Varandra", un titre qui m'a toujours tenu à cœur. Malheureusement, j'étais tiraillée entre la joie de voir ce titre vivre sur scène, et la déception de voir le chanteur de BENIGHTED la gâcher avec son accent suédois approximatif et son chant à côté de la plaque. Ok, c'était peut-être histoire de rendre la pareille, mais c'était pas le bon titre pour faire ça.

3e Jour

ERROR_SYSTM_404_DARKMORUE A CESSE DE FONCTIONNER

QANTICE

Speed Mélo Sympho SF qui chasse le dragon de Naheulbeuk, rarement dans ma vie j'aurais vu un groupe moins viril, entre le chanteur l'Oréal et le guitariste tout blanc, ça valait le coup d’œil à défaut d'être musicalement mon trip.

CHURCH OF MISERY

Dolorès : J'ai surtout retenu de ce groupe que j'avais l'impression d'un décalage entre le son et l'image. Dans mes oreilles, j'avais du Stoner bien lourd, parfois incisif et parfois massif. Quelque chose qui sort du fin fond de la Californie. Face à moi j'avais des japonais efféminés qui se tenaient bizarrement et tentaient de danser (sans succès). Troublant, mais pas désagréable. Au moins, ils avaient l'air plus qu'heureux d'être là, et le public avait également l'air aux anges.
DM : L'espace et le temps se distord. Les couleurs changent. Dolorès à côté de moi semble soudainement mesurer plus de 2mètres et sa peau vire au bleu-vert. Mes yeux se ferment. Je vois toujours les gens. Mais un voile orange vif couvre le tout. Apparaissent alors des colonnes, un énorme amphithéâtre au sein duquel jouent les Japonais, désormais habillés de cuir et de métal. C'est alors que moi-même je décolle, pour suivre des rails, dans d'énormes montagnes russes circulant entre les musiciens d'un coup devenus gigantesques, à une vitesse fluctuante en fonction des notes, donnant d'énormes coups d'accélérateurs ou de frein au rythme des coups de cordes grasses décochées sèchement. Bref, le Stoner c'est cool.

INQUISITION

Dolorès : Le groupe que j'attendais sans doute le plus du festival, et j'en suis ressortie avec une impression mitigée. Je les avais découverts deux ans plus tôt au même endroit, le soleil avait quelque peu gâché la performance. Maintenant que j'étais devenue un genre de fan du duo, j'en attendais beaucoup plus. Cette fois, pas de soleil, ce qui laissait un peu de place à l'ambiance et aux lumières, même en plein jour. Mais le son ne permettait malheureusement pas d'entendre l'intégralité de la guitare, ce qui était clairement gênant pour la plupart des titres. J'ai eu du mal à reconnaître des titres que j'adore pourtant. Un peu déçue.



OBITUARY

Nos vieux de la veille sont là, le plus gros groupe de Death jouant au cours du festival. Et c'était tout ce qu'on en attendait. Une flopée de riffs cultes, John Tardy et sa chevelure d'or qui dégueule dans son micro, un son parfait, l'esprit même du Death Metal incarné. Bref c'était la guerre. Voilà.

BELPHEGOR

Dolorès : Vus à Nantes, j'avais été déçue. Un morceau sympa, un autre nul à chier, tout ça s'alternait pour un show complètement moyen. Ici, j'ai commencé à avoir peur avec le son immonde : une batterie dégueulasse et au-dessus de tout le reste. Finalement, ça s'est arrangé au fil du set, et je me suis surprise à bien aimer. Reste le chant auquel je n'arrive toujours pas à m'habituer.

EPICA

DM : Simone Simons sans décolleté ? Aucun intérêt. Sitôt arrivé sur le site, DM fut secoué de hauts-le-coeur et vomit violemment. Certes c'était la faute de sous-marques consommées sur le camping mais dire que c'était à cause du groupe, c'est bien plus rigolo.
Dolorès : J'ai amené avec moi ma curiosité et ma nostalgie. Je suis repartie avec un fou rire.

ARCANIA

SIX FEET UNDER se voit remplacé par un groupe angevin qu'on n'avait pas encore eu l'occasion de voir. Malgré un son pas tout à fait à la hauteur, ils assurent bien sur scène alors que programmés au dernier moment, et jouent face à un public pas mal rempli malgré tout. Un parfait groupe de transition, donnant dans le Metal pur et dur tel qu'on l'entend, avec énergie et conviction, on aurait pas pu avoir mieux.

TESTAMENT

DM : Gros pavé de Thrash, ça galope, ça riffe, Chuck nous sert sa voix ultra virile, ça pète de mille feux en bouquet final que tout le monde attendait pour finir le festival. Et puis voilà, The Atomic Clock derrière les fûts, voilà qui en impose à fond. Mais... Mais... Mais non.
Il y avait tout, les compos cultes en béton, mais je me suis juste fait chier. Parce que c'était plat, sans âme. Venant d'un de mes groupes de Thrash préférés, c'est franchement décevant. Le meilleur groupe du genre de tout le weekend aura donc été HAVOK, si j'avais su en voyant les poids lourds à l'affiche... Merde alors. Tu parles d'un ressenti bizarre.
Dolorès : Le hasard des choses a fait que je me suis retrouvée en coulisses à voir le concert depuis le bord de la scène. Pas forcément judicieux, pour le son pas au top et le fait que je voyais beaucoup plus le roadie en train de manger son KFC que le groupe faire le show. J'ai quand même pu profiter de mon concert, observer le foutoir général qui prenait place dans la fosse, et j'en garde un bon souvenir.

Et comme toujours on remercie Dolorès pour les photos, si vous voulez en voir encore davantage, elles sont ici :
https://www.facebook.com/media/set/?set=a.692991357436685.1073741836.526852840717205&type=1


Le 24/08/2014 par LE MOUSTRE

C'est marrant, parce qu'on a pas dû voir le même festival ! L'ambiance potache, c'est justement ce qui fait le succès du festival breton. Tout le monde parle avec tout le monde, un esprit bon enfant (âge mental 3 ans des fois cf : la boue dans ENSIFERUM au hasard). Et c'est ça qui est bon dans le Motocultor.

Si l'attente du jeudi fut particulièrement pénible, si les énergumènes du camping sont toujours aussi bruyants, et si la Coreff est effectivement écœurante, le reste est quand même très bien réussi (chiottes, bénévoles, stands de merchandising, proximité voiture/camping/concerts, tables à côté du camping sous tente très propices).

On aimerait une offre d'alcool plus diversifiée (à quand du vin des pays de Loire par exemple ?), une signalétique aux stands (qui propose quoi, et où ?), et un service d'ordre, même minimaliste, mais faisant office de dissuasion (quelques vols dans les tentes !) lors de rondes dans le camping.

La musique maintenant : TOUTES les personnes autour de moi ont été impressionnées par INQUISITION. N'étant pas fan de Black, j'avoue avoir été soufflé par ces deux bonshommes qui envoyaient le feu de leurs instruments. Quelle claque !!! Et je suis loin d'être le seul à avoir été bluffé.

KREATOR maintenant. Set classique, mais pour les avoir vus 5 fois, ce set n'a pas été en dessous des autres, ni dans le son, ni dans l'interprétation. Allez, je concède le speech d'ouverture d'esprit musical de Mille, mais à part ça, on aimerait bien un peu de renouvellement de set list (pour la tournée ?), mais sinon, ça a été très bien.

TESTAMENT aussi. Bizarre cette impression. Les mecs étaient contents, ça se voyait (étant au premier rang), et les morceaux étaient plutôt bien choisis. Le son, de là où j'étais était nickel.

À ce propos, il est possible que, le vent ayant été de la partie, cette différence de perception du son ait été causée par Éole. Suivant l'emplacement, c'était très fluctuant. (ex : BELPHEGOR tout pourri, mais aussi OBITUARY par exemple en fonction de l'emplacement - parfait en face, bancal sur un côté).

Si je ne m'étendrai pas sur d'autres exemples, et si je vous rejoins sur HUATA, HAVOK et par exemple l'analyse de BEHEMOTH, il me semble quand même que la subjectivité, sur pas mal de points, prend un peu le pas sur le reste (ENTOMBED efficace, mais pas non plus ébouriffant, QANTICE marrant mais bien fichu dans le genre musicalement, même si pas ma came non plus). Bref.

17.000, super : taille nickel, on se marche pas dessus, et en même temps, ça fait une belle affluence. On ne peut que souhaiter cela au Fall Of Summer !!!!!!!



             



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