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KREATOR + ARCH ENEMY @Lyon
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Le 4 Décembre 2014

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Le 6 Février 2014
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HELLFEST 2014 : Jour 1
Par DOLORÈS et DARK SCHNEIDER le 20 Juin 2014
Publié le 4 Juillet 2014 Consulté 10429 fois



Voilà voilà, vu qu'on était quand même genre pas mal de l'équipe à pouvoir vous faire part de leurs aventures à Clisson en cette période désormais estivale, les live-reports vont être regroupés en gros pavés de la mort. Préparez-vous. On attaque donc la première journée, avec une intro rédigée par notre cher Citizen qui va nous faire part de son ressenti quand à cette grande fête foraine qu'est devenue le Hellfest. Du coup Citi, t'en as pensé quoi de ce camping à 50 000 personnes?

Parachuté sur Clisson le jeudi en plein après-midi armé uniquement de ma mauvaise humeur, d’une dose de fourberie et de ma fidèle armure à patchs pour unique vêtement, j’ai ouvert grands mes meilleures mirettes, débouché mes oreilles et suis allé fouiner sous les tentes les plus reculées et les main stages les plus imposantes pour livrer un récit vivant de ces trois jours d’enfer et de musique.

D’enfer surtout puisque, prêt à affronter comme d’habitude les marécages du sous-continent breton, cette année je me suis retrouvé à la place embourbé dans un environnement extrême d’une autre nature. Des indices pour ceux qui n’y étaient pas (les autres ont déjà des flashbacks, gare aux convulsions) : cette année il aurait fallu renommer l’évènement le SAHELfest ou bien Hellfest : desert storm édition. Ouais, les premiers pas sur le site du festival dès le jeudi après-midi sont accompagnés de nuages de poussière à faire regretter le périph' parisien. Les années précédentes la poussière ne devenait un problème que sur le site des concerts les soirs de têtes d’affiches, tandis que là, chaque pas sur le camping suffit à soulever des nuages de poussière, lui donnant par là un certain cachet « camp de réfugiés », du moins ce serait le cas si l’organisation n’avait pas excellemment anticipé la chaleur sans répit des 4 jours du festival et foutu des points d’eau partoout - ah ah je plaisante, la queue aux points d’eau était une épreuve de volonté et de patiente, il ne manquait vraiment que les grands-mères avec les vasques sur la tête pour compléter le tableau. Et croyez-moi avec la poussière trouver de l’eau était une préoccupation fréquente, même si les pavés et asphalte disposés à pas mal d’endroits stratégiques étaient une très bonne touche, cela dit je regrette qu’il n’y ait pas eu de revêtement caoutchouc devant les mainstages comme ça se fait au Brutal Assault par exemple histoire de minimiser la poussière là où elle est le plus intenable (j’ai pu voir la gueule des nuages de l’intérieur mais aussi de haut depuis la grande roue et je sais même pas comment j’ai pu survivre là-dedans sans combinaison NBC, on se croirait sur Mars). Oh, ais-je mentionné qu’histoire de faciliter l’hydratation des gentils festivaliers, les bouteilles achetées sur le site sont refilées sans bouchon ? Ou encore la pression défaillante sur certains points d’eau au moment crucial ? L’eau n’est pas la seule ressource pour laquelle on était en concurrence rassurez-vous, l’ombre était aussi absente à certains moments du site du festival d’où la nécessité régulière de s’abriter sous des tentes où il fait plus chaud que dehors, ce qui est vrai aussi bien pour l’extreme market que pour les tentes de concerts. Le Hellfest : une extension du Futuroscope pour une ballade dans un monde après quelques degrés de réchauffement climatique de plus ?

Cette description ne serait pas bouclée sans parler de la queue à l’entrée de l’espace concerts le matin, ce qui même parti avec pas mal d’avance m’a fait louper NECROBLOOD, ainsi que de la queue au Leclerc - ce sur quoi l’orga n’a pas de responsabilité d’accord mais parle en elle-même du niveau de saturation du festival. Enfin ça fait plaisir de voir que l’orga place pas mal ses jetons dans la conquête d’une valeur ajoutée visuelle qui fera plaisir surtout aux metalheads parfum #instagram comme cette pseudo-ville autour du metal market (il y avait un néologisme officiel made in orga que j’ai chassé de ma mémoire), y en qui appellent ça « identité visuelle » ce à quoi je réponds du tac au tac « Disneyland ». Enfin y a eu l’histoire de la passerelle entre le camping et le site du festival, dernière petite attention sympatoche qui vous fera penser de tout cœur « merci Ben » quand vous la franchirez après quelques heures de concerts sous le cagnard. Bref, autant dire qu’après 5 éditions je pense me rabattre davantage sur la génération (qui se développe vite) de festivals sortis de nulle part (Wolf’s throne et Fall of Summer) qui n’impliquent même plus de s’exiler en Allemagne pour voir plein de Metal de qualité d’un coup, d’autant plus que le Hellfest semble avoir définitivement épuisé ses têtes d’affiche en programmant IRON MAIDEN et BLACK SABBATH d’un coup. Je regretterai peut-être que l’esprit camping qui est toujours là et qui d’ailleurs a été cette fois ci un cru exceptionnel de nouveaux jeux de mots inventés par l’esprit collectif des metalheadz dopé par les sandwichs macérés au soleil, stimulés par les quatre salades sodebo quotidiennes ou électrisé par la bouffe trop chère du site selon les cas (« Merci Jacquie et Michel ! » et mon nouveau poulain qui je le pense est amené à détrôner toute mention à Christine Boutin : Apérosmith).


ET MAINTENANT, PLACE AUX GROUPES, ON FAIT CHAUFFER LES DÉCIBELS !

ANGELUS APATRIDA

Fredouille : Arrivé pile poil pour leur set, j'ai pu voir les Espagnols en pleine forme. Les ANGELUS APATRIDA ont confirmé tout le bien que je pensais d'eux sur album. Très en verve, la débauche d'énergie était de mise pour un Thrash abrasif et inspiré, assez reconnaissable notamment au niveau des grattes. Pour ce premier show, très bon au demeurant, de ce Hellfest 2014, les Espagnols ont mis le feu. Un très bon début, de quoi nous échauffer comme il faut pour la suite de la journée qui s'annonce très orientée Thrash (M.O.D., FUELED BY FIRE, TOXIC HOLOCAUST, SLAYER, DEATH ANGEL).

NIGHTMARE

Citizen : Premier groupe du festival pour moi, NIGHTMARE chauffe la Mainstage 1 en balançant un Heavy qui m’a surtout fait penser à SAXON, assez loin de mes combos fétiches contemporains des premiers albums de ces Grenoblois qui chantent en anglais. Premier concert dit oreilles pas encore habituées et son qui parait bien trop fort ! Vu en retrait en profitant de ce que l’ombre n’est pas totalement encore squattée, un bon moment toutefois.
Chapouk : C’est avec NIGHTMARE que commence pour moi réellement le Hellfest. Le groupe français est plein d’énergie et offre un set tout à fait plaisant avec en guise d’intro "The Aftermath", titre éponyme de leur dernier album. Le combo est bien présent sur scène et ne cesse de haranguer la foule qui n’est pas vraiment réceptive à 11h. Une pause déjeuner s’impose puis c’est vers la Warzone où STICK TO YOUR GUNS officie que je me dirige...

STICK TO YOUR GUNS

Chapouk : Les Californiens délivrent un Punk Hardcore dans la lignée de celui de COMEBACK KID et envoie purement et simplement du gros pâté ! Malgré la chaleur qui se fait étouffante une bonne partie du public mosh avec entrain. Même si le look très gangsta des zikos a pu en effrayer certain, les doutes se sont bien vite dissipés quand Jesse Barnett s’est mis à assurer le show.

CONAN

Citizen : Trainé devant CONAN j’en suis de façon assez rigolote sorti bien plus convaincu que les esclavagistes qui m’y ont mené : moins drone-y que décrit par le programme, CONAN pour lequel la Valley était d’ailleurs déjà extrêmement pleine à 11h40 à peine a délivré un Doom aux accélérations groovy très bien placées, jouant trois ou quatre chansons dont quand même une a eu le temps de sonner interminable même en cette petite demi-heure.
Dolorès : J'avais prévu de commencer la journée avec ANGELUS APATRIDA et NIGHTMARE, mais impossible d'entrer sur le site à ce moment-là. Près de 45 minutes d'attente, et un malaise évité de justesse, j'arrive enfin sur le site. Je passe rapidement voir la fin de CONAN, ce qui ne m'a pas permis de véritablement entrer dans l'ambiance. Dommage pour le son un peu étouffé, ça aurait pu être vraiment bon sans cela.

CROSSFAITH

Dark Schneider : Quoi de mieux que de débuter tranquillement un fest par un petit apéro bière-chips ? C'est ainsi que j'ai pu apprécier de loin mon premier show sur la mainstage 1 (merci aux écrans géants), celui des Japonais de CROSSFAITH. Metal électro foufou, dégageant une énergie furieuse, un gratteux bien évidemment virtuose comme tout jap qui se respecte, sûr qu'au vu de la poussière soulevée par le public que les Japonais ont su largement convaincre, impressionnant !

KRÖNÖS

Dolorès : Quelle belle entrée en matière ! Un Death brutal et mélodique à la fois, un peu d'ombre sous l'Altar, un set court mais puissant qui réveille bien pour ce premier concert entier du festival. Depuis le temps qu'on me conseillait ce groupe, je n'ai pas été déçue, et je réécouterai très prochainement les albums.
DarkMorue : Premier groupe du fest pour moi, après une queue interminable et incendiaire, j'arrive pour assister à la fin du set. Égaux à eux-même, nos Frenchies livrent une performance ultra musclée, balançant leur Brutal Death quand même assez fin en pleine tronche à une foule déjà assez importante, bon petit avant-goût. Qu'ils reviennent plus souvent ceux-là.

CASPIAN

Dark Schneider : Déjà un peu assommé par le cagnard, direction la Valley afin de découvrir les Américains de CASPIAN. Du post-rock quasiment instrumental, sympathique sans plus car pas vraiment le genre de musique fonctionnant à une telle heure, et puis dès lors je me rends compte que le son ne sera pas optimal sous cette tente, beaucoup trop chargée en basse vrombissante.

FUELED BY FIRE

Fenryl : Il est temps de rentrer dans le vif du sujet avec FUELED BY FIRE. De l'excellent Thrash old school qui vient mettre les cervicales en chauffe, comme il faut. Pas de concessions, pas de discours futiles. Juste du Thrash qui fait du bien, comme j'ai pu le présenter à partir de leurs albums. Une première satisfaction, une véritable confirmation à l'échelle de la scène.



IMPIETY

Dolorès : J'attendais beaucoup d'IMPIETY, découvert il y a peu et très rapidement adopté. Le Black/Death/Thrash en live ne m'a jamais déçue, un mix de styles complètement taillé pour la scène à vrai dire. J'ai cru reconnaître "Christfuckingchrist", et par comparaison j'ai vu une véritable perte de puissance en passant de l'album à la scène, même s'ils sont à fond et que le guitariste est excentrique au possible. Première et presque unique déception du weekend.

SATAN

DarkMorue : Juste l'un des groupes que j'avais le plus envie de voir du festival, dans mon carré d'as du Heavy. Et bon sang que c'était bon. Certes les membres accusent leur âge avancé, avec une belle dégaine de papis (line-up de 83 'ttention !) mais musicalement ça discute pas. Et ça envoie du tube du premier album (raaaaah bon sang "Break Free" et "Trial By Fire" je m'en remets pas !) ainsi que du petit dernier non pas moins bon, bien pêchu et porté par un chant particulier mais ultra maîtrisé, bref grosse claque de ce début de journée, comme je l'attendais.
Dark Schneider : Je n'attendrai donc pas la fin du set de CASPIAN pour rejoindre de nouveau les mainstages : le show des thrasheurs bourrins et quelque peu convenu de FUELED BY FIRE s'achève, que voici enfin un des moments les plus attendus du festoch en ce qui me concerne : les Heavy Metalleux de SATAN évidemment. Quel concert ! Un show parfaitement exécuté proposant logiquement un mix des morceaux de"Court In The Act" et "Life Sentence". Si le son fut un peu poussif sur l'ouverture "Trial By Fire", les choses vont très vite s'améliorer. On sent des zicos vraiment heureux d'être là, Steve Ramsey en tête. Russ Tippins impressionne en tant que soliste fin et racé (et paraissant incroyablement jeune pour quelqu'un qui est dans le milieu depuis 30 ans). Quant à Brian Ross il délivre une excellente prestation vocale, affichant un visage fier et sûr de lui, saluant sans cesse la foule. Quelle ne fut pas ma surprise que de constater que le groupe avait à sa cause tout un groupe de fans et que son Heavy s'avère suffisamment burné pour déclencher un mosh pit !
Citizen : SATAN s’élève sur la Mainstage 1 comme un monument à la gloire du Heavy Metal, balançant des chansons couvrant le culte "Court In The Act", le nouveau "Life Sentence" et même un morceau de démo. Énergie et prestance énorme, chanteur bavard plein d’humour et d’autodérision à la voix bien conservée, même si parfois il la poussera un peu trop ce qui vu la sono dont il dispose n’est pas terrible pour les tympans. Mais avec "Blades Of Steel", "Trial By Fire" et "Break Free", c’est un concert très réussi et qui a fait le meilleur usage du son de qualité dont les mainstages ont eu la chance de disposer le plus souvent (mauvais élève : voir la Temple, comme tous les ans) pour exécuter des classiques, de quoi réveiller son appétit d’un IRON MAIDEN pour plus tard le même jour.

TOXIC HOLOCAUST

Fenryl : Pause en écoutant distraitement SATAN (Heavy) puis TOXIC HOLOCAUST (Thrash) : Joel Grind devait me convaincre. Lui qui occupait initialement tous les postes sur les premiers albums a su s'entourer mais pas seulement. Son énergie et surtout sa voix sont une claque. Ce timbre, cette énergie dans la performance vocale m'ont tout simplement bluffé. Le public est là en amateur parfois mais majoritairement en connaisseur et affiche clairement son enthousiasme communicatif. Tout le monde répond, réagit à l'annonce de chaque titre et notre blondinet semble apprécier de son côté !
La setlist est bandante à souhait avec les classiques tant attendus ("Nuke The Cross", "666", "Wild Dogs", "War Is Hell"...). Excellent moment qui me repousse vers les albums !
Dark Schneider : On enchaîne sur le Thrash ultra concis et puissant du trio TOXIC HOLOCAUST. La fosse est en guerre alors que l'on atteint le point le plus chaud de la journée. Le blond Joël Grind, avec son chant quelque part entre VENOM et SLAYER, dynamite la foule comme il se doit.
N'en pouvant plus d'une telle chaleur et frôlant l'insolation, je cours alors m'abriter à l'ombre sous un arbre...
Dolorès : J'ose enfin sortir de l'ombre des tentes pour m'approcher des Mainstages, histoire de voir TOXIC HOLOCAUST après avoir raté SATAN. Difficile d'extérioriser ce type de musique-défouloir sous un grand soleil à 14h et après une quasi nuit blanche, mais j'ai été très étonnée de l'évolution du son sur les scènes principales dont je n'avais pas un très bon souvenir. Étonnée aussi du placement du groupe dans la journée, assez tôt finalement. Mais on profite du set assez court de Thrash bien gras et efficace, avant de migrer.
DarkMorue : Guerre, poussière. J'ai passé le set à m'étrangler dans le pit après avoir enfilé un pichet de binouze, du coup décrire le concert c'est pas facile, j'en suis juste ressorti hyper content et couvert de gnons.
Chapouk : Direction la Mainstage 02 où TOXIC HOLOCAUST se montre très efficace délivrant toujours avec autant de puissance son Thrash corrosif. Le public est bien réceptif et quelques circle-pits ont même lieu sur "I Am Disease" ou "666".

POWERMAN 5000

Chapouk : Il me sera malheureusement impossible d’entrer sous l’Altar pour voir LOUDBLAST, la tente offrant un point d’ombre aux festivaliers est prise d’assaut. Tant pis, je vais devoir brûler en attendant le show de M.O.D. Et là je fais une découverte fascinante : POWERMAN 5000. Ouais dis comme ça, ça sonne un peu comme le nom d’un navet avec une histoire de robot, mais pourtant j’ai pris une grosse claque, ce groupe de Neo/Indus tenu par le petit frère de Rob Zombie déchire carrément et envois une de ses patates sur scène, c’est super entraînant.

LOUDBLAST

Fenryl : Direction LOUDBLAST pour ENFIN les voir live ! Et là, première déception du HELLFEST : la tente The Altar/The Temple (scènes Death et Black) est totalement blindée ! Du (presque) jamais vu ! Grosse erreur de programmation : nous sommes tellement dehors, sous une chaleur étouffante qu'après 3/4 titres je renonce. Quand je pense que la MainStage 1 aligne au même moment POWERMAN 5000 (??? WTF ???), bien clairsemée, je suis tout simplement dégouté... En tout cas énorme ambiance sous cette foutue tente ! Bravo Stéphane !

M.O.D

Chapouk : Viens donc M .O.D et putain wha les Ricains ont peut être pris un bon coup de vieux mais bordel ce qu’ils envoient: leur Crossover Thrash est toujours ultra percutant ! C’est bien la première fois que j’utilise des bouchons d’oreilles en festoche outdoor. Néanmoins malgré un volume sonore bien trop élevé je passe un agréable moment à pogoter sur des reprises des S.O.D telles que "Aren’t You Hungry" ou "Speak English Or Die". J’en ressors claquée, je ne verrais que de loin THERAPY?, que je ne connaissais que de nom, ce que j’en ai entendu ne m’a pas déplu mais pas transcendé non plus.
Fenryl : S.O.D, combo mythique pour la scène Crossover perdure grâce à Bily Milano (sorte de Carlos en survêt') qui depuis nous fait partager avec Method Of Destruction son énergie et son verbiage ! Avec son bide Kro, il harangue la foule, balance des commentaires acides et ne ménage pas sa peine. Excellente surprise une fois encore !

THERAPY?

Dark Schneider : Pour cause de discutaille avec des collègues nimiens, je ne verrais que de loin le show de THERAPY?. Nous ressortant inévitablement quelques classiques de "Troublegum" et d'autres vieux titres, cette prestation me sembla un peu mollassonne, petite surprise cependant avec une reprise de "Breaking The Law" (JUDAS PRIEST), sympa sans plus.
Fenryl : Petite surprise que de retrouver les Irlandais de THERAPY? Qui ont bercé ma jeunesse radiophonique avec leur tube "Nowhere". La curiosité me fait rester, à bon escient : conscient de devoir entre guillemets faire ses preuves, le groupe ne ménage pas ses efforts et nous délivre un set efficace, avec des covers bien sentis comme JOY DIVISION mais surtout un très bon JUDAS PRIEST ("Breaking The Law", toujours aussi intemporel !). Le public est vraiment connaisseur et objectif et sait remercier le trio avec beaucoup de chaleur ! Qui a dit que les metalleux n'étaient pas des personnes objectives ?



DESTROYER 666

Citizen : Après un TOXIC HOLOCAUST égal à lui-même dont la poussière m’a chassé avant la fin, arrive l’heure de se placer pour DESTROYER 666 en se délectant des éructations subtiles de Stéphane The Buriez de LOUDBLAST ("hellfest faites du bruiiiigruik 0-:< "), DESTROYER un des groupes que j’attendais le plus et qui joue sous le grand 666 en néon aménagé sur la scène de la Temple. La grosse… déception, avec une guitare lead complètement éteinte et des chansons qu’on ne reconnait du coup qu’au refrain, problème de son relevé par la plupart et loin de leur être spécifique, fléau des groupes de la Temple. Même un "Savage Pitch" ou un "Satanic Speed Metal" n’ont pas réussi à me communiquer leur frénésie bestiale c’est dire, une avalanche de blast ça ne fait pas tout, et la communication du groupe qui passe d’habitude pour laconique et efficace (le nécessaire) ne sert ici qu’à déballer un set assez faible. À noter une dédicace à Selim Lemouchi de The DEVIL’S BLOOD disparu cette année.
Dolorès : Première claque du festival. J'avais déjà vu les Australiens l'été dernier au Motocultor, et j'avais déjà bien apprécié. Mais on a ici la preuve que certains groupes sont faits pour fouler les plus grandes scènes, baigner dans des lights de tarés, en bénéficiant d'un son pas si mauvais quand on sait la réputation du Hellfest et les souvenirs que j'avais, plus particulièrement, de la Temple. Contrairement à Citizen, j'ai vraiment trouvé le son correct de là où j'étais placée, aucun gros défaut à relever pour ma part. Difficile pour IMPIETY d'arriver à la cheville de DESTROYER 666, qui règne carrément à partir de ce moment-là.

HAIL OF BULLETS

Dolorès : À l'inverse, de DESTROYER 666, première petite déception. J'avais déjà vu HAIL OF BULLETS à Rennes, dans une très bonne salle. Un peu déçue de les revoir dans ces conditions qui ne leur rend pas hommage, mais ce concert restait tout de même très bon. Je me retrouve encore une fois dans une béatitude profonde devant la présence scénique et le chant si particulier de Martin Van Drunen.
DarkMorue : Pour la 4e fois que je les voyais, c'est définitif : HAIL OF BULLETS est un groupe de fest. Certes pas la meilleure performance que j'ai vue d'eux mais ici même les morceaux du nouvel album passaient comme papa dans maman, Van Drunen est toujours aussi Old School, ça y va du gros Death qui ramone et tronçonne, la base, à voir et revoir sans modération (et "Operation Z" quoi putain).

TRIVIUM

Fenryl : Bloqué désormais entre les deux scènes, plus question de bouger : TRIVIUM est dans la place ! Après la gifle reçue il y a deux ans (putain le pied), inutile de vous dire que j'en attendais beaucoup. Heafy et sa bande déboulent avec beaucoup de métier, ce dernier sachant désormais avec brio s'attirer les faveurs du public. Il se donne sans compter et nous propose une setlist novatrice, oubliant les tubes Metalcore de référence du groupe au profit du chant clair et de morceaux récents. Un seul morceau du cultissime "Ascendancy" et en plus il s'agit du plus calme à savoir "Dying In Your Arms". 3 titres de chacun des 2 derniers opus en date, une hérésie cette fois si corrigée (à savoir jouer le tubesque "Anthem (We're Fire)" né pour la scène et "oublié" la fois dernière (le groupe avait-il à ce point dénigré l'excellent "The Crusade" ?) avec l'essentiel "Down From The Sky". Prise de risque saluée même si je reste sur ma faim (impossible de se lasser des références ultimes de "Ascendancy", désolé), TRIVIUM ne revient pas en mode feignasse. Encore une prestation qui me comble !
À noter la présence du nouveau batteur derrière les fûts, à savoir le drumtech du précédent, qui vient depuis de se faire virer !!!
Chapouk : Bon, c’est sûr et certain maintenant : je n’aime pas TRIVIUM. Je m’étais déjà fait chier à Wacken devant leur set, je me suis re-fait chier cette fois aussi, la seule raison pour laquelle je suis restée c’est uniquement pour être bien placée pour ROB ZOMBIE.



ROB ZOMBIE

Fenryl : S'enchaîne de suite le set de ROB ZOMBIE... Je reste pour être en place pour MAIDEN et en faisant la gueule. J'avais un très mauvais souvenir de la prestation grand-guignolesque de Rob lors de son précédent passage en ouverte d'ALICE COOPER... Et bien quelle claque ! J'ai adoré ce coup-ci ! Moins show, plus musical, plus simple, plus accessible. John 5 en grande forme, Ginger Fish dans le tempo (aaahh que MANSON a été con de laisser filer ces deux supers zicos !) et un Zombie qui se trémousse comme une gogo danseuse, visiblement bien content d'être sur scène. Putain que c'est bon de voir un artiste heureux d'en découdre ! Ajoutez une setlist bien géniale avec notamment une cover mortelle de "Am I Evil?" et 25 secondes de "Enter Sandman" de vous-savez-qui qui foutent les poils car repris par quasi 50 000 personnes !!! Y a pas à dire, ce ROB ZOMBIE là a fait mouche et m'a bien réconcilié !
Dolorès : Là commencent les ennuis. J'accepte intérieurement de louper NOCTURNUS pour photographier sieur Zombie. J'apprends que je n'en ai pas le droit avec mon pass photo banal, et un monsieur à l'air pas content hurle à en perdre les poumons dès que quelqu'un a l'audace de sortir son appareil photo dans un rayon de 50 mètres.
J'ai beau ne pas être une groupie de ROB ZOMBIE, j'apprécie réellement les morceaux les plus connus comme "Superbeast", "Living Dead Girl", "Dragula"... Seconde et dernière grosse déception du festival. Le chanteur et cinéaste ne sait plus chanter, prononce une phrase sur trois, laisse le public chanter à sa place. Il parle beaucoup, on entend un solo de batterie, un solo de guitare (bien que je ne l'aie pas apprécié, John 5 est quand même à la hauteur de sa réputation ce jour-là), et Rob en fait le moins possible. On entend quasiment rien des samples, pourtant très présents dans sa musique. Restent les reprises express de fin de set assez fun, dont celle de "School's Out" d'ALICE COOPER.
Dark Schneider : Plus intéressant sera le concert de ROB ZOMBIE grâce à un visuel travaillé, un chanteur très en forme et des extraits de reprises ("Schools Out" d'ALICE COOPER, "Am I Evil" de DIAMOND HEAD et "The Trooper" d'IRON MAIDEN).

NOCTURNUS

DarkMorue : NOCTURNUS qui se reforme et nous livre un set où ils joueront "The Key" en entier et dans l'ordre ? Putain je dis oui ! Vétérans qu'on a pas souvent l'occasion de voir, le set s'est montré à la hauteur malgré des claviers quasi inaudibles, c'est technique et ultra fignolé, massif, et le batteur/chanteur gère à fond malgré une présence scénique discutable. Yeah.
Citizen : Après avoir ignominieusement raté IMPALED NAZARENE j’assiste de loin à NOCTURNUS qu’on m’avait chaudement recommandé et qui a en effet été pour moi un des meilleurs concerts Death de ce festival avec des ambiances spatiales saisissantes articulées à des riffs grandioses portés par un son massif.

SEPULTURA

Fenryl : Tout enthousiasmé par ce dernier set, SEPULTURA débarque presque discrètement. C'est sans doute le groupe que j'ai le plus vu sur scène ses dernières années, sans pour autant être un mordu de la période post-Cavalera... Grosse surprise quand je constate que c'est le résultat du croisement de Teddy Riner avec Omar Sy qui se présente en frontman sur la scène ! C'est dingue ce que raser vos cheveux peut vous changer ! Derrick n'a plus ses dreadlocks !
Le set va ensuite me laisser clairement sur ma faim : la première partie ne m'a pas motivé, mais la seconde moitié du set m'a redonné des frissons du passé. Je n'ai pas écouté le dernier album mais ce n'est pas cette prestation qui va m'y pousser pour le moment même si je suis conscient de beaucoup adorent celui-ci.
Je persiste et je signe : il manque un guitariste pour donner davantage de corps à l'ensemble.
DarkMorue : Les ayant déjà vus plusieurs fois, je décide de mater le spectacle depuis la Grande Roue du Hellfest (Beauf Award 2014) et c'était bien stylé. Dommage pour les cheveux de Green qui étaient quand même magnifiques mais ça envoyait du bois, au vu de l'excellentissime dernier album ce n'était d'ailleurs pas franchement étonnant. Tellement au-dessus de ce qu'a pu proposer le gros Cavalera le lendemain d'ailleurs...
Dark Schneider : On enchaîne avec la prestation très pro de SEPULTURA qui débutera son set par des titres récents avant de l'achever par les vieux classiques incontournables. Rudement costaud avec un Derrick Green très en verve et tenant à rappeler qui est le vrai SEPULTURA.
Chapouk : SEPULTURA propose ensuite un show monstrueux qui mélange agilement des titres de leur dernier album ainsi que des hymnes comme "Roots Bloody Roots". Derrick Green est survolté et le public répond présent, à grands coups de circle-pits.

IRON MAIDEN

Citizen : VOILÀ L’HEURE DE MAIDEN. Comme tout un chacun je m’étais exercé à gueuler "Somewhere In Time" pendant le trajet la veille, je devrais être paré pour ça ! Parti pourtant avec une mauvaise idée, n’ayant jamais vu les Anglais en live et m’attendant à un groupe trop fatigué ou suffisant pour être à la hauteur de ses compos, et ayant eu la mauvaise idée de commencer le concert trop en retrait en estimant mal l’endroit où la densité du public devient trop fort, je passe la moitié du concert peu impressionné à écouter des chansons que je connais par cœur en version un peu moins bonnes que studio, avant d’avancer d’à peine quelques mètres pour découvrir une énorme clairière où le son comme la visibilité sur les écrans sont infiniment supérieurs ! Là c’est une grande pile qui pète dans ma tête et je passe la majorité de la suite du concert à headbanger comme un fils de pute en hurlant chaque chanson, et je me moque d’avoir loupé la plupart du spectacle (j’ai quand même vu le saut ninja de Bruce) quand j’ai pu me prendre un "Seventh Son" dans les oreilles au volume approprié. Même si le public est assez peu concerné à cet endroit de temps en temps quelques types à fond passent entre les gens, ça fait plaisir ! Setlist quasi parfaite, son incroyable, blagues de Bruce, jour coucher de soleil et nuit, les deux meilleures heures de musique consécutives du fest, surpassant en intensité de nombreux apéros !
Dolorès : Après avoir vagabondé pour retrouver une meilleure place et de la compagnie pendant SEPULTURA (dont les rythmiques rendent vraiment bien en live, sinon pas grand chose à relever), je me retrouve à attendre les mythiques Anglais qui ont pas mal de retard. Pas de frustration de ce côté-là, on en prend plein les yeux et plein les oreilles et j'ai été vraiment scotchée pour cette première fois où je les voyais. Les décors sont magnifiques, entre Eddie, les flammes et les drapeaux de fond. Ils ont la pêche, Bruce court dans tous les sens, revient avec une nouvelle tenue toutes les cinq minutes pour changer de personnage comme il change de morceau, nous fait quelques blagues et nous annonce les résultats du match de la France en direct. Seule sa voix reste constante : vraiment impressionnante pour son âge et après toutes ces années.
Unique petite déception personnelle, ils n'ont joué aucun de mes trois titres préférés ("Blood Brothers", "Powerslave" et "Hallowed Be Thy Name" alors que j'étais sûre qu'ils joueraient au moins un des deux derniers). On note également quelques petites inégalités dans le son, à cause du vent... Une setlist remplie d'autres classiques majoritairement, notamment la très attendue "Fear Of The Dark" qui m'a refilé les frissons que j'avais à 11-12 ans à l'écouter dans ma chambre. Pas ce que j'attendais au niveau de la setlist, mais quand même une très belle performance.


Dark Schneider : Place enfin au clou de ce premier jour, IRON MAIDEN évidemment ! Pour ce qui est un des derniers shows de la tournée Maiden England, les rosbeefs sont apparus très en forme, délivrant une prestation supérieure à celle de Bercy 2013 grâce notamment à un Bruce Dickinson qui ne faiblira pas durant tout le show, qui interpellera le public en français à de nombreuses reprises pour annoncer l'évolution du score du match France-Suisse ayant lieu au même moment, et vu le score en question on comprendra la jubilation du public ! Si MAIDEN est un groupe certes prévisible en live, il faudrait être sacrément peigne-cul pour ne pas apprécier une telle démonstration. Y a MAIDEN, et il y a le reste.
Chapouk : Et voilà MAIDEN ! Bordel MAIDEN quoi ! Ils ne m’ont pas déçu ! Ils ont offert un show issu de la tournée Maiden England, rythmé par les annonces footbalistiques de Dickinson sur les exploits français face à la Suisse (perso j’y croyais pas). Tous les titres que l’on pouvait attendre ont été joués de "Moonchild" à "The Number Of The Beast" en passant par "Seventh Son". Rien à dire, c’était plus que correct, c’était énorme. Dickinson sautait partout comme d’habitude, et les autres zikos semblaient eux aussi en forme. Juste un superbe set best-of, de quoi se défouler un maximum devant des légendes du Heavy.
Fenryl : De toute façon l'heure n'est pas à la fine bouche, IRON MAIDEN est dans la place ! 2H de bonheur. Bruce déboule comme une furie, court dans tous les sens. Je le vois, je le vois enfin ! Steve Harris se place comme le veut la tradition, sa basse galope, les 3 guitaristes occupent le terrain sur cette scène... un peu cheap tout de même ! Basée sur l'artwork de "Seventh Son...", la déco semble un poil vieillote, mais passons.
Inutile de détailler outre mesure la setlist classique pour cette tournée de 102 dates passant par 32 pays. Bien que Dickinson nous annonce le remplacement de "Afraid To Shoot Strangers" à mon grand désarroi par "Revelations", on contente le plus grand nombre. Je fais ma midinette à hurler sur mes chouchous "The Trooper", "2 Minutes To Midnight" et "Fear Of The Dark". Les gars sont en forme globalement : Bruce est immense, Steve appliqué comme toujours, les autres ont pris un coup de vieux physiquement. Dave a grossi mais assure vraiment, Adrian est dantesque et Janick... heu... fait du stretching sur scène (donc pas grand grand chose à part jongler avec sa gratte !). C'est sans doute Mc Brain le plus en retrait dans tous les sens du terme : invisible physiquement sur scène, il ralentit terriblement les compositions et est à la peine. Dur dur pour lui assurément.
Le temps défile, les hymnes et les tubes aussi. Bruce est surexcité (il se tape même les micros à grands coups de rein à plusieurs reprises), nous donne l'évolution en temps réel du score de France-Suisse (la moitié du public scande "5" tandis que l'autre lui répond "0", du pur délire, personne n'y croit !).
Une sacrée bande de pros qui met tout le monde d'accord : "Screeeaaam for me Clisson" aura été entendu !

IRON MAIDEN ? Veni, Vidi, Vici !

SLAYER

Citizen : SLAYER va finir d’administrer la dose de classiques du jour en ouvrant sur rien de moins que "Hell Awaits", tu parles d’un contraste avec MAIDEN. Bien avancé cette fois-ci et prêt à tout, SLAYER est également une des meilleures prestations du festival, avec une température bien descendue qui est l’occase de se lâcher à fond. Beaucoup de "Seasons", "Black Magic", le seul bémol est le solo bordélique de "Raining Blood" zappé pour enchainer directement sur la chanson suivante. À part ça très grande sobriété de la part des musiciens qui pourtant très concentrés offrent un spectacle à faire froid dans le dos à sortir des riffs immémoriaux et à faire des breaks d’une vitesse fulgurante qui font clapoter votre sang de metal, un grand souvenir. Je zappe ensuite ELECTRIC WIZARD mais moins par fatigue qu’en sachant que j’aurai pas plus de chance de rentrer dans la Valley qu’à leur dernier passage au hellfest. La journée a été plutôt bien remplie.
Chapouk : Et voilà SLAYER ! Un gros set là aussi, ça joue vite et précis, la bande à Kerry King n’est pas très causante et semble être dans sa bulle, mais l’énergie qu’elle dégage est communicative, ça se déchaine dans tous les coins, la fraîcheur du soir aidant ! Rien de bien surprenant dans le fond mais j’en garde un bon souvenir puisqu’ils ont joué toutes celles que je voulais impérativement : "War Ensemble", "Seasons In The Abyss", "Raining Blood" et "Angel Of Death".
Dark Schneider : Place ensuite à SLAYER pour un show très satisfaisant, largement accès sur les 80's (et donc les classiques incontournables), c'est ultra carré, sans surprise, avec un Tom Araya éructant sans jamais défaillir. Notons un hommage sympa à Jeff Hanneman par le biais d'un backdrop à son honneur durant "Angel Of Death".



DEATH TO ALL

Dolorès : Je passe voir DEATH sans trop espérer grand chose. Typiquement le genre de groupe que j'ai du mal à écouter sur album mais qui a un petit potentiel pour me plaire en live. J'ai été vraiment surprise du rendu sur scène, même si je n'en voyais pas un seul bout du haut de ma taille de nana et avec la foule. Assez bonne surprise, même si je n'en vois pas la fin pour bouger vers la Valley.
DarkMorue : Bien que totalement à l'Ouest à ce moment de la journée, les morts vivants m'ont bien botté. Même si je ne suis pas un fan ultime sur album (c'est une hérésie je sais) la performance m'a bien mis la raclée avec une setlist piochant partout et des membres au Top rendant un hommage parfait au défunt Chuck. Mais je ne reste cependant pas jusqu'à la fin, rejoignant d'autres gens afin de tenter d'assister au set du sorcier électrique.

WALLS OF JERICHO

Fenryl : Désagréable sensation au moment de trancher pour mon seul et unique dilemme de programmation du HELLFEST : SLAYER est prévu à la suite de MAIDEN. Groupe mythique et culte à mes yeux, c'est pourtant vers la Warzone que je suis allé terminer ma première journée pour ne pas faire faux bond à mes chouchous de WALLS OF JERICHO pour le 3ème fois à Clisson.
En me dirigeant vers la scène, j'avais l'impression de fauter, de tromper mon SLAYER comme on tromperait sa femme. Mais Candace aura vite une nouvelle fois dissipé mes doutes. L'espace de la Warzone est noir de monde. Je me faufille, bière en main, quasi devant la scène pour profiter un max de ce groupe dont je connais désormais toute la disco sur le bout des oreilles ! Pour arriver là, c'est clair il faut venir pour apprécier. Le public est chauffé à blanc, totalement acquis à la cause de WOJ. Autour de moi des yeux écarquillés, des regards estomaqués comme moi la première fois ! L'énergie, la rage, la furie de notre rouquine émerveille autant qu'elle surprend un auditoire médusé. Les Américains savent que Clisson les adore et nous le rendent au centuple. Indescriptible et tellement bon que le set est expédié littéralement ! J'ai même le temps d'assister à la fin du set de SLAYER avec un "Raining Blood" – "Black Magic" - "South Of Heaven" – "Angel Of Death" vraiment excellent !

ELECTRIC WIZARD

DarkMorue : Complètement ouf, tellement massif, gras et intense que j'ai juste littéralement failli m'évanouir. Donc autant c'est vraiment hyper bien en live, autant j'avais pas trop envie de me faire du mal et du coup j'ai migré sur SABATON assez vite.
Dolorès : Bien que j'aurais aimé revoir ENSLAVED sans les soucis qu'ils ont eu au Motocultor 2013, c'est ELECTRIC WIZARD que je choisis (parce que j'avais été bien frustrée de leur annulation au Motocultor 2012). Un chant pas vraiment calé mais une ambiance vraiment posée. Beaucoup de fumée, et pas seulement celle de la weed des premiers rangs, des lights assez psychédéliques, un concert pas mauvais sans être extraordinaire.

SABATON

Dark Schneider : SLAYER en ayant fini, une bonne partie du public commence à s'en aller, éreinté par une première journée suffocante. C'est donc devant un public moins nombreux que se produiront les Suédois de SABATON. Et ce sera le premier gros couac sur une mainstage. Le groupe fait pourtant tout ce qu'il peut devant un parterre de fans, Brodén, frontman impressionnant, ponctue le set de nombreuses touches d'humours et ironisant à fond sur son look (« we are not SABATON, We are VILLAGE PEOPLE, sing : YMCA ! »), invalidant d'emblée les discours des rageux qui taxent le groupe de primaire et de premier degré. Mais il y a donc ce couac : un son exécrable, sans aucune puissance, sabotant totalement la prestation des suédois ! Mais qu'on donc branlé les ingés-son ?? SABATON nous quitte avec son hymne "Primo Victoria" et laisse donc la place aux thrasheurs de DEATH ANGEL...
Chapouk : Enfin pour clôturer ce dernier jour c’est devant SABATON que j’irais joyeusement pogoter. Déjà vu à Wacken je souhaitais absolument les revoir pour la simple et bonne raison que leurs concerts sont des moments de partages entres les musiciens et le public dans une ambiance bon enfant. Par exemple Joakim qui fait semblant de galérer à jouer à la gratte "Smoke On The Water" puis se fait humilier par son gratteux à qui il adresse un joli fuck avec le sourire, Joakim qui fait hurler au public « Village People » au lieu de « Sabaton » pour les acclamer, et Joakim qui promet de jouer « YMCA » si la foule est sage (chose qu’il sera bien obligé de faire au moins pendant quelques secondes).
DarkMorue : Vus de loin et avec un son excécrable, mais bon, la bonne humeur et les gros hymnes à hurler le poing levé ça fait toujours plaisir à voir surtout à cette heure tardive. Et puis ça termine sur "Primo Victoria" alors je suis content, je peux reposer en paix.

DEATH ANGEL

Dark Schneider : Ce dernier groupe de la journée jouira d'un son de très bonne qualité, mettant à l'honneur leur dernier album. Osegueda est en grande forme et se permettra d'haranguer le public avec un discours assez chiant à base de fuck à tout va. Mais hormis ces invectives lourdingues, c'est bel et bien un des meilleurs shows Thrash du festival que délivreront les anges de la mort, malheureusement devant un public clairsemé et très fatigué, inévitable à 1h du matin...



KVELERTAK

Dolorès : Je foule le sol de la Warzone pour la première et unique fois, histoire de voir un des groupes que j'attends le plus. Sans rien savoir du son habituel de cette scène, je dois avouer à contre-coeur que c'est celle-ci qui avait le meilleur rendu sonore (en tout cas selon ma seule expérience en ces contrées). Je suis rassurée de voir que le chanteur a autant de présence et de dynamisme que je l'avais espéré, avec des musiciens tout autant électriques. On a droit à une setlist presque parfaite, même si pas une seule note de "Mjød" ou "Utrydd Dei Svake". On retrouve quand même les tant espérés "Sultans Of Satan", l'enchaînement parfait de "Fossegrim" et "Blodtørst", et le passage éclair de Hoest sur "Ulvetid", dans une ambiance très fraternelle qui donne une bonne part du charme à l'ensemble. Seconde claque de la journée.

SEPTICFLESH

DarkMorue : LE CLOU DE LA JOURNÉE. Parce que SEPTICFLESH c'est assez ouf en live, ultra théâtral et réussissant à transcender le côté intégralement samplé de la musique. Certes, le chanteur fait toujours aussi gay, mais sa Dragon Voice fait passer outre, c'est violent, intense, et les nouveaux morceaux ("Burn" qui passe toute seule, une "Order Of Dracul" qui se dévoile intégralement ici et la jouissive "Prototype") s'en sortent admirablement bien même si c'est pas aujourd'hui qu'ils tiendront la dragée haute à "The Vampire From Nazareth". Juste parfait pour clore un premier jour intense et à la chaleur écrasante sans cela. Rideaux.

Et on remercie notre Dolorès pour les photos agrémentant le report. Si vous voulez en voir plus :
https://www.facebook.com/doloresvselenium


Le 14/07/2014 par XAV

Merci pour le compte-rendu de ce premier jour. Effectivement, un soleil de plomb et un monde fou ont un peu nui au Hellfest, surtout au début. 45 minutes d'attente sous le cagnard pour rentrer, puis une heure pour acheter un T-shirt avec seulement cinq mètres de queue (!) m'ont abattu et je me suis dit que ça allait être dur. Puis l'orga a réglé la mire, je ne sais pas comment mais globalement ça a été encore un super HF, un de plus et je serais nettement moins pessimiste que l'auteur de l'introduction. Même si avec ce soleil assommant, j'ai vu moins de groupes que d'habitude. Faut se motiver pour aller découvrir un groupe qu'on connaît pas à 15 heures quand ça tape aussi dur !

Sur la première journée, j'ai vraiment bien aimé SATAN, dont je ne connaissais que la reprise par BLIND GUARDIAN. J'ai découvert KADAVAR, à approfondir car c'était très bon. Sur MAIDEN, je suis un peu plus réservé, la démagogie de Bruce étant à la limite du supportable : parler du match de foot et du fait qu'il fasse jour quand le groupe s'est battu pour jouer sur ce créneau horaire à la con malgré la volonté de l'organisation, c'est quand même se foutre de la gueule du monde, et que dire du solo de "Phantom Of The Opera" plombé par le discours "j'aime la cuisine française et les saucisses". Bruce, à part quand tu chantes, ferme-la s'il te plaît... J'insiste sur les points noirs pour contrebalancer les éloges lus partout, car sinon c'était un putain de concert, une ribambelle de classiques super bien joués, des petits arrangements sur les soli pour qu'on entende bien les trois guitares, de la bonne humeur... j'ai beau avoir lâché MAIDEN, des concerts comme ça, quel plaisir !
Bonne surprise avec SLAYER, la magie est moins là sans Hanneman et Lombardo mais ça joue, avec une setlist renouvelée. Un très bon moment. SABATON a vraiment tourné beauf et assez mou, dommage pour un groupe qui n'a jamais été du pur génie mais mettait bien le feu. DEATH ANGEL : très bon show, le chanteur en fait des caisses mais je me suis bien amusé malgré la grosse fatigue à une heure et quelque du matin.

Donc finalement, après la panique de voir le monde, une bonne journée.


Le 05/07/2014 par GUILLAUME THE ELDER

Vendredi.
Ce qui assomme à l'arrivée sur le site, c'est moins la chaleur et la poussière auxquelles il est vrai on n'était plus habitué depuis pas mal d'éditions, que la très forte densité de population metalleuse au mètre carré, et ce dès le tout début d'après-midi. Malheur aux nouveaux qui ne connaissent pas le site !

On débute par GEHENNA, un Black avec synthé d'église. Je suis plutôt fan, surtout les premiers albums, mais on sent en Live que le Groupe est en 2ème division, le son est assez mauvais, surexploitation des basses et faiblesse du synthé qui est la marque de fabrique du groupe. Le bassiste est affublé d'une veste de survêt bien épaisse, noire, avec capuche sur le crâne !! Tout bonnement ridicule par cette chaleur étouffante...

Un simple demi-tour droite pour la prestation de LOUDBLAST. Après un gros creux dans les années 2000 (un concert à Quimperlé en 2004 m'avait fait craindre le pire...), on retrouve les Français en belle forme. Pas mal de titres assez récents il m'a semblé, un seul titre de "Sublime Dementia" qui reste pour moi le fleuron du groupe... Mitigé.

Premier break et petite ballade sur le site. Pas de (mauvaise) surprise, tout est en ordre, tout est en place ; les cochons commencent à rôtir, la bière est délicieusement fraîche! M.O.D.!! Je possède "USA for MOD" depuis 25 ans, j'adore même si c'est très incorrect ; Ça arrache, c'est sans concession, c'est du gros Thrash Punk 80's. Billy Milano est vraiment cinglé !

HAIL OF BULLETS. Je suis un follower de Martin Van Drunen. ASPHYX, HAIL OF BULLETS. Je ne loupe jamais un passage du Hollandais. C'était bon mais en deçà du ASPHYX Hellfest 2013 ainsi que du concert de Rennes l'automne dernier.

IMPALED NAZARENE. Un Groupe polémique mais que je soutiendrai sans faillir. Un Black punkisant, un brin bordélique qui le rend pas très accessible aux non-initiés. Je connais, je soutiens, j'ai aimé !

ROB ZOMBIE. Rafraîchissant!! Du bon Hard US, des guitares au son parfait, des titres entraînants, une scène Horrorshow série Z, et un groupe en très grande forme. Un super show à l'américaine qui donne la grosse patate !

IRON MAIDEN. 2 heures qui sont passées à toute vitesse. Cela faisait dix ans que les avais pas vus donc pas lassé des sempiternels "2 Minutes To Midnight" et "Aces High"... Un groupe en bonne forme ; un concert qui restera dans les mémoires avec ces annonces en direct de France-Suisse ! Certains ont quand même trouvé qu'annoncer le score pendant l'intermède de "7th Son" fut SACRILÈGE! Moi, j'ai trouvé ça fun.

DEATH. Des titres qu'ont pensait jamais entendre Live. C'est fait et ce fut bien fait. Des classiques bien sur puisqu'il s'agit d'un Tribute Band amélioré. Seul bémol, un changement de line-up en cours de route qui fut préjudiciable à la qualité d'interprétation.

Une belle et efficace première journée mais pas l'extase malgré tout... Premier bilan pour le Hellfest : zéro problème, bon accueil, ambiance détendue malgré le sold-out : le festival montre là sa capacité à accueillir beaucoup, beaucoup de monde.



             



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