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NEUROTIC DEATHFEST 2014
Par DARK MORUE le 2 Mai 2014
Publié le 10 Mai 2014 Consulté 7628 fois



Haha, ben ouais. L'année dernière on avait envoyé l'autre Sludgeux, fallait bien relever le niveau cette année. Parce que pour un Fest de Death, BEN ON ENVOIE UN DEATHEUX, pas un putain de coreux de mes couilles qui écoute que des trucs chiants et de la musique embourbée moche. Merde. Ralala. go sauver l'honneur de NIME donc.
Parti totalement à la zob en ayant décidé d'aller au Fest à peine une semaine avant son déroulement après m'être rendu compte qu'en fait, ben, je pouvais, je finis donc par atteindre la Hollande (si vous voulez un bon plan d'hébergement, plutôt que les hôtels hors de prix sur Tilburg, foncez à l'auberge de jeunesse en face de la gare de Breda, pas trop cher et situé à 20 minutes à peine en porte-à-porte du festival). C'est parti, ça va gruiker ta mère. Et comme en plus j'ai pas vraiment de photos officielles, je vais faire encore mieux et vous refiler des vidéos prises à l'arrache, parce qu'il y a rien de mieux pour montrer l'esprit à mes yeux.

JOUR PREMIER


Arrivée au festival, bracelets récupérés (owi tout gris avec des barbelés, trop meugnon), je visite donc un peu les lieux. Une grande salle, une autre petite où ça risque de bien se pousser, et encore une autre à côté de la grande de taille réduite également mais toute en longueur. Stands de merch un peu partout, un stand de bouffe absolument hors de prix pour ce que c'est, bref, bienvenue en festival indoor. Le 013 a sa réputation à tenir.
Je reste cependant au début en compagnie de potes quelque peu éméchés, et ne rentre finalement que pour voir ABORTED. Les premiers concerts (commençant le premier jour à 18h) de DECEASED et ANTROPOMORPHIA ne m'intéressaient de toute façon pas plus que ça, contrairement à nos Belges chéris qui ont un très très bon nouvel album à défendre. Et ce fut tout à fait cool.
Premier constat : le son est tout bonnement excellent, c'est puissant et ça arrache la gueule, aucun soucis de ce côté là. Et en dehors de ça, le court set d'ABORTED est passé tout seul, comme d'habitude. En à peine 30min, on se prend en pleine face les nouvelles compos qui en imposent sévèrement, ça blaste, c'est gras, Sven nous ressort sa voix abyssale et ses hurlements bien reconnaissables, on ressort quelques classiques de "Goremageddon" pour fêter à nouveau son anniversaire, et on rempile. Les nouveaux membres ne m'ont cependant pas plus convaincu que ça, absolument aucune communication avec le public, Sven fait le concert tout seul et a l'air de s'y complaire mais bon, un peu de présence ne fait jamais de mal. Fin du premier live. Voilà qui augure du bon.

Gros changement d'ambiance en bougeant dans la petite salle pour voir SPASM. Groupe que j'attendais énormément et qui ne m'a aucunement déçu. Faut juste savoir mettre son cerveau de côté.
Du coup on est cette fois dans un registre PornGrind qui gruike. Pas de guitare, une basse et une batterie, et c'est tout. Et ça s'entend pas. Et c'est parti pour une orgie de décadence totale, avec un chanteur obèse en maillot de bain Borat-style arborant fièrement son masque de bal avec un énorme pénis au niveau du nez (et vu le nombre de fois qu'il en parlera, on peut dire qu'il regrette pas son investissement). Et boum, ça patauge, c'est sale, très sale, et le public se déchaîne et craque complètement. Circle-pits dansants, retour à l'ambiance de l'Obscene Extreme Fest, c'est complètement crétin mais bordel, c'est tellement bon. Après cette demi-heure de n'importe quoi en barre tout de même très bien fait, on se pose. Retour à la grande salle.



MASSACRE en live, de nos jours, ça rend quoi ? Vu la gueule de leur dernier album, j'en attendais pas grand chose. Et en fait c'était bien cool. Gros décor posé sur les côtés de la scène, les membres se ramènent et font un peu peine à voir (ça a mal vieilli et ça s'est bien empatté tout ça...) mais en fait ça envoyait du gras. Bien plus énergique que sur album, faisant tourner la machine à riffs à bloc et avec une très bonne performance d'Edwin Webb au micro, c'est puissant, carré et on sent bien qu'il y a de la bouteille. On alterne nouveaux morceaux et anciens tubes sans qu'on s'en aperçoive, ça avoine sec et ça fait plaisir à entendre. Comme quoi, les vétérans, même rincés en studio on sent que l'expérience dans les pattes change tout. Du coup je regarde tranquillement l'intégralité du set avant de retourner dans la petite salle.

KRAANIUM, j'aime pas trop sur album. Enfin, c'est du Slam de base quoi, genre dont j'ai un peu marre. Mais c'est rare en concert ce genre de trucs. Alors je vais y jeter un coup d'oeil, et me prend une raclée monstrueuse. Le meilleur concert de la journée et dans le top du fest sans aucun doute. Et vas-y que ça t'abat les guitares dans la gueule sans jamais s'arrêter, que les grosses notes saturées donnent des coups de haut en bas tout le long du set, renforcé par du bon gros vokill dégueulasse et une attitude wesh-wesh sisi la famille rpz ghetto gruik. Musicalement c'est pauvre certes, mais alors quelle ambiance. Woah. Les gens présents sont devenus totalement fous, ça s'agite frénétiquement et ça coupe des bûches avec la main, ça groove ta race et ça transcende la crasse.
Voilà, le Slam en vrai c'est le bien. Et quand en plus ça vient du groupe qui a fait le Tshirt NO GLAM, JUST FUCKING SLAM, ben on respecte et on va faire la guerre comme tout le monde. Putain.



Du coup, pause. PUNGENT STENCH je les vois au Hellfest et GOD MACABRE passent aussi à la trappe. Go au bar ressusciter un petit coup. Et manger un peu aussi pour pas clamser.
Je reviens donc au front pour la tête d'affiche de la journée. TERRORIZER. M'enfin, vu leurs derniers albums, j'en attendais pas grand chose. C'est vieux, c'est totalement crevé comme groupe, le chanteur est à chier et ça fait des décennies qu'ils ont rien sorti de potable. Alors bof. Du coup je les vois débarquer et je regarde de loin.
"World Downfall" dans ta gueule. En intégralité et dans l'ordre.
Ah merde. Donc c'était une grosse gifle.
Par contre j'ai rien compris au line-up. Ni la guitariste Katina ni Rezhawk n'étaient là. On avait bien Sandoval, mais le guitariste/chanteur et le bassiste étaient des membres de MONSTROSITY (j'ai fais mes recherches après ouais). Et du coup ça avoinait sec, le vieux Sandoval nous a montré qui c'était le patron et qu'il était pas bon pour la casse en blastant comme un gros taré, et les tubes se sont enchaînés, dans l'ordre qu'on connaît tous, putain d'orgasme pour tous les vieux de la veille, avec un son parfait, une énergie énorme et des vocaux arrachés parfaits.
Et du coup à la fin de l'album, quand ils ont commencé à nous jouer des titres récents, je me suis de nouveau barré pour aller me placer pour PROSTITUTE DISFIGURMENT.



Et pour la première fois du fest, j'ai été déçu. Parce que le set clôturant la première journée n'était juste pas terrible. Pourtant le dernier opus du groupe envoie du steak, mais non, comparé à la première fois que je les avais vus... Bof. C'est bien joué, carré, mais on sent pas vraiment l'esprit. Les morceaux récents bourrent sèchement, et même quand on se prend des vieux trucs (un bon petit "She's Not Coming Home Tonight" ou l'énorme "Freaking On The Mutilated" pour clore le set) ben... Bof quoi. En plus le nouveau guitariste massacre en beauté les magnifiques soli lumineux qui font tout le charme et la personnalité du combo couplés à des gruiks certes présents mais manquant de piment.
Donc voilà. PROSTITUTE est un groupe que j'adore et... Et c'était juste moyen. Efficace, mais froid. L'assemblée peu réceptive semblait aller dans mon sens tant ça bougeait pas. Et... Et c'est ainsi que se termine la première journée. Du coup, ellipse parce que je me doute bien que vous vous foutez totalement de ce que j'ai fais de ma nuit, et on arrive au lendemain.

JOUR SECOND

Merde, là on attaque les choses sérieuses, ça va être bien chargé comme il faut.
Arrivée sur les lieux de nouveau, premier groupe à 15h, et pas des moindres.
La grande scène, gogogo. FUNERUS, c'est pas pour déconner. Et pour cause, ce line-up quoi : John McEntee de INCANTATION qui fait de nouveau du INCANTATION. Mais avec sa femme, qui s'occupe du chant, et qui a la même voix que lui. Couple glamour dévoué à la cause Death, bien comme il faut. Yeah. Et donc je suis venu voir les deux tourtereaux nous balancer du riff bien Ivôl, gros pédalages, ça sent la boue et ça growle dans les catacombes. J'aime. Sauf qu'au final c'était quand même assez plat et ça dégageait pas grand chose. Donc boarf, je reste pas tout le set, et je bouge. Pendant que tous les koupains vont voir CYTOTOXIN (et apparemment c'était complètement dingue, circle-pit sur scène au rendez-vous, oui oui) je découvre pour la première fois la petite salle (non sans l'avoir cherchée un moment) pour mater ABNORMALITY. Parce que du SUFFOCATION avec des ovaires derrière la micro (encore ouais!) ben ça se loupe pas. Grosse puissance, membres contents d'être là, Malika qui gère comme une pro avec un chant guttural ultra rageur, les morceaux de leur excellent "Contaminating The Hivemind" sont restitués à la perfection (big up pour le titre éponyme qui a juste tout ravagé sur son passage). Et la frontwoman finit même par se jeter dans la fosse pour lancer un circle-pit, pas gagné du haut de ses 30kg. Bref, content.

Du coup je reviens dans la grande salle pour un concert que j'attendais pas mal, à savoir les mythiques BRUTAL TRUTH. Et c'était une véritable purée, impossible de discerner quoi que ce soit, juste dégoûté. Bon, ben je reverrais ça au Hellfest, en espérant que ce soit mieux même si j'ai des doutes.
Du coup courte pause, et choix cornélien à faire. CEREBRAL BORE ou BENEATH ? Aller, les seconds sont Islandais donc risquent pas de revenir de sitôt, go. Retour dans la petite salle, et c'était assez ouf. Frontman bien content d'être là et qui a la particularité de toujours chanter avec un doigt sous le nez (ce qui lui donne un air totalement abruti qui a son charme), BENEATH nous livre son Death Metal classieux et d'inspiration Italienne, défendant son très bon nouvel album avec énormément de force et une énergie que je n'attendais pas. Ce genre de musique ultra puissante, musclée et surproduite appelle pour moi une attitude scénique sobre et fine, ben là non, c'était gros baraqué torse nu qui t'envoie toute sa badassitude dans la gueule comme s'il sortait de taule, et ça fait plaisir à voir. Avec une "As Gods Walk The Earth" anthologique, je ressors donc avec un bon gros sourire, en me disant que c'est bon, HOUR OF PENANCE s'est fait surpasser scéniquement, et que c'est pas plus mal. Par contre vu que je trouve pas de vidéos vous aurez celle de CEREBRAL BORE, avec Shawn Whitaker de VIRAL LOAD et INSIDIOUS DECREPANCY au chant, sisi.



DESPISED ICON joue dans la grande salle. J'étais curieux de voir à quoi ça pouvait ressembler, parce que tournée de reformation, tout ça, et il paraît que c'est énorme en live. Après m'être fait chier deux ou trois beatdowns dans les oreilles, je me casse prendre l'air, parce que bon, non merci.
Et du coup je reviens justement pour HOUR OF PENANCE. Dont je n'attendais rien du tout vu que les deux fois où je les ai vus en live j'avais juste trouvé ça pourri à un point phénoménal. Et là, miracle. Le son était bon. On captait tout. Malgré une caisse claire encore trop forte, enfin, l'honneur était sauf. Et le "Sedition Through Scorn" d'ouverture s'est révélé carrément incroyable, ça pète la classe, c'est violent, c'est juste bon. Et ça enchaîne, et l'extrait du nouvel album déboîte sèchement, même "Paradogma" et son intro démentielle est une réussite exemplaire. Enfin voilà, vous pouvez pas savoir à quel point je pouvais être heureux d'enfin apprécier les Italiens sur scène quoi. Mais bon, c'était pas tout mais je fous quand même le camp à la moitié du set, pour foncer dans l'autre salle.
J'avais pris ma claque sur KRAANIUM la veille, alors si on propose un autre groupe de Slam, je vais pas me priver. Et pas n'importe lequel en plus. EPICARDIECTOMY quoi ! LE groupe désormais culte, matez juste la vidéo du live au Mountains of Death, Wesh des cités attitude, en survêt à casquette et tout. Et là, première déception : ils ressemblent presque à des deatheux. Bouh. Par contre, ça envoyait du gras. Et c'est reparti pour du Slam bien méchant, qui avoine et va chercher au fond des tripes, et le pit est de nouveau totalement fou. Retournez quelques paragraphes au dessus voir ce que j'ai dis sur KRAANIUM, c'était tout pareil mais en limite encore plus jouissif. Bref, le Slam, ben c'est la vie.



Totalement claqué, je vais voir LOCK-UP depuis le haut de la salle. C'était sympa, voir Shaun Embury et Tomas Lindberg réunis ça fait toujours son effet, mais il était l'heure où le Death/Grind, ben on commence à gentiment saturer. Du coup je reviens voir ANTROPOFAGUS, et je vais pas vous mentir, autant c'était cool, autant je me rappelle de rien du tout du concert tellement rien ne détachait le combo des autres milliards de groupes vus avant et après. Et pourtant j'adore "Architecture of Lust", mais voilà, bof, aucun effet particulier, ça se mange tout seul mais c'est bien tout. Bon, ben on revient à nouveau dans la salle principale voir un autre bon gros titan.
Aller, SKINLESS, c'est parti, ça va zouker sévère ! Gros Death avec les influs bien Hardcore qui font mosher grave, comme un DYING FETUS du pauvre sans la technique, et c'était une belle claque dans la tronche qui m'a rappelé qu'il faut sérieusement que je me penche sur cet illustre groupe. Parce que ça riffe dur, ça growle ta race, c'est méchant et très premier degré, lourd, puissant, bref ben ça bute quoi. Merde. Aller prend ça dans ta gueule, ramasse tes dents et tente même pas de les recoller. N'aller.

DEHUMANIZED après ? Nope, pizza.
La tête d'affiche du jour, SUFFOCATION. Aaaaaaah. Mon petit cœur est tout fébrile. Surtout que pour une fois, Frank Mullen est dans la place m'voyez. Et du coup ben c'était du SUFFO, c'était Brutal, Technique, et tout le monde était là pour eux et connaissait tout par cœur. Aller BOUM un petit "As Grace Descends" qui s'impose comme un gros classique live d'office, toujours "Liege of Inveracity" et sa Slam Part finale qui retournera toujours les pits du monde entier, une petite "Pierced From Within" et autres "Funeral Inception" pour la route, enfin m'voilà, c'est tout ce qu'on veut venant de SUFFOCATION, ça tricote, ça écrase la face, c'est trop stylé quoi. Sauf que voilà. Frank, TA GUEULE. Non mais juste ferme là. Putain, première fois que je vois le groupe avec son véritable vocaliste, et il fait que partir dans des tirades interminables dont on se fout totalement entre les morceaux, c'est juste insupportable. Mais jouez quoi ! On est pas venus entendre un putain de sketch même pas drôle avec un accent à couper au cheeseburger.
M'enfin, on va pas non plus cracher sur le groupe, parce que ça reste toujours bon à prendre.



Et maintenant, c'est parti pour le dernier groupe de la journée probablement le plus intellectuel de tous. La veille on avait SPASM et ses pénis de partout, ce Samedi sera donc placé sous le signe du caca. GUTALAX quoi. Et ça débarque sur la musique du Bon, la Brute & le Truand, tenues d'agents de fosses septiques (mais pas de lunette de chiottes autours du cou, je suis tristesse), et c'est reparti pour revivre les sentiments Obscènes et Extrêmes. Malgré un problème technique qui fera sauter un morceau et interrompra brièvement le set, on met de nouveau notre cerveau à côté et on fait la teuf. Et ça groove, et ça groove, et les vocaux bizarroïdes grinçants assez uniques sont là, et tout le monde est encore fou et ça joue partout dans le pit à lancer du papier toilette et des paillettes, et c'est génial et c'est content de se rouler dans sa merde. Autant être débile quand on écoute de la musique de débile. Il fait chaud, tout le monde donne tout, on est contents, et putain le groupe aussi. Après trois quarts d'heures de génie absolu, on remballe. Fin de la journée. Une bonne cuite et puis dodo.

JOUR TROISIEME

N'allez, le Burger King en face de l'auberge de jeunesse, ce gros rituel de tout voyage à l'étranger. Pas de quoi faire la queue pendant 2h30 comme ces abrutis de parisiens mais voilà, ça fait toujours plaisir. Retour sur les lieux, la journée promet d'être un peu moins intense que celle de la veille mais quand même, y'a de quoi faire. Surtout au début.
Petite pause au bar (la rue de la soif locale étant située juste à côté du festival, on tend à se faire plaisir) pour une somptueuse Erdinger (les bières blanches allemands c'est la vie les gens) et on rentre tout de suite dans la salle, les groupes que j'attends le plus étant ceux qui jouent le plus tôt.
Franchement, quoi de mieux qu'un petit CEPHALIC CARNAGE pour commencer la journée ? Pour les avoir déjà vus je sais que c'est toujours un sacré spectacle en live, et je n'ai pas été déçu. Probablement mon set préféré du weekend d'ailleurs. Les voilà qui débarquent et d'office distribuent des pommes et des sandwichs au public, avant d'entamer leur set par un morceau lourd que je n'ai absolument pas identifié. Le son est bon, les membres bien contents d'être là, le chant ultra complet et maîtrisé partagé entre Lenzig et le bassiste (au jeu absolument monumental et parfaitement audible, mon dieu ce virtuose), et ça part en couille. Et vas-y que ça profite du fait qu'on soit en Hollande pour parler que de weed, que ça raconte que des conneries entre les morceaux tout en envoyant du steak avec cet Hydrogrind jouissif, que la setlist est parfaite et pioche de partout avec des "Hybrid", "Lucid Interval", "Wraith" monumentaux. Même le dernier album s'en sort avec les honneurs, les "PGAD" ou "Raped By An Orb" franchissant le cap avec brio. Le hit éternel "Endless Cycles of Violence" ravage tout, et on se quitte sur le classique "Black Metal Sabbath" et sa parodie de blackeux qui verra les membres se déguiser de manière tout simplement merveilleuse. Tête de cheval, œil géant pour le batteur, et Lenzig arborera quand à lui des bracelets cloutés et un masque en forme de feuille de weed avec du Corpse Paint (si, si, vraiment). Grosse baffe pour ouvrir la journée, wow. J'y retourne quand vous voulez.

Bref, je bouge par la suite dans la petite salle pour voir FLESHLESS. M'allez, SKINLESS la veille et maintenant FLESHLESS, plus qu'à foncer au KFC prendre un Boneless Chicken et c'est bon il reste plus rien. Sinon c'était sympa mais comme pour ANTROPOFAGUS ça m'a pas laissé énormément de souvenirs, genre c'était du super bon Brutal Death bien fichu, riffs ultra efficaces, ralentissements qui Slamment ta race et défouraillent sec, bref ça fait son taff et j'étais tout content. M'enfin, pas inoubliable, la preuve je m'en souviens pas.
Je bouge pour LE groupe que je voulais voir ce Dimanche, à savoir GRAVE. Parce que bon, c'est pas que c'est un de mes groupes préférés de tous les temps du monde de la musique mais un peu quand même quoi. Et au final j'ai été un peu déçu par le show. Genre c'était bien cool mais un cran en dessous que la dernière fois qu'ils sont passés devant mes yeux. On a tout, le gros mur de HM-2, les riffs qui sentent la mort, le chant ultra rageur de Ola Lindgren, les compos en béton, enfin c'est GRAVE quoi. Beaucoup de morceaux assez récents avec un dernier album qui se défend admirablement bien (avec d'énormes "Amongst The Marble and the Dead" et "Winds of Chains") mais c'est bien évidemment quand on pioche dans les vieux albums que ça poutre. Et j'ai été quand même super frustré de pas me bouffer des "Deformed" ou "Extremely Rotten Flesh" qui font pourtant partie des classiques indéboulonnables. Par contre "Into The Grave" répond présent, et "You'll Never See" est à l'honneur avec pas moins de 3 titres joués ! Et on boucle le tout par "Morbid Ascent" issue de leur dernier EP en date et la boucle est bouclée. Show bien solide, rodé et avec un frontman toujours aussi déconneur et terrifiant, ça en impose et on sent la bouteille. Mais bon, le show était juste excellent, alors que venant de GRAVE ça devrait être ultra méga oufzor lolilol meilleur groupe depuis Matrix. Mais j'avoue que ça fait vraiment vieux con de parler de déception venant d'un des meilleurs concerts de la journée.



Bon, maintenant, c'en est finit avec les groupes que je veux voir absolument. Aller, pause, et je reviens pour le prochain groupe dans la grande salle, à savoir MISERY INDEX. Le rejeton de DYING FETUS qui défonce tout sur son passage, moins technique et démonstratif et rentrant encore plus dans la gueule. C'était énorme. Juste énorme. Le Death/Grind avec des riffs qui font mosher ça a vraiment son charme, ça hurle, ça s'énerve, tout le monde devient fou et se tape sur la tronche, le festival se mute en champ de bataille et c'est vraiment bon. Réputation en live qui n'est plus à faire, faudrait vraiment que je me penche plus sérieusement sur leurs albums studios plutôt que creuser les groupes des 90's dont tout le monde se fout, moi. Et on termine sur une "Traitors" fédératrice et reprise en chœur par tout le monde (en même temps bon voilà même sans la connaître c'est pas si compliqué) pour laisser la grande salle pleine de sueur et de flammes. Oki, j'ai rien compris mais c'était trop bien.
Transfert assez doux vers la petite salle. SEVERE TORTURE joue. Connaissant également bien trop mal le groupe, je vais voir et... Ouais bon c'est pareil que FLESHLESS sauf que le frontman est chauve, c'est du gros Death bien baraqué et gore, ça cogne et ça vomit, c'est puissant et assez jouissif, mais au bout de 3 jours on commence à arriver un peu à saturation. Bweh.

Du coup... PESTILENCE. Ceux-là, j'en attendais rien vu à quel point leurs albums récents sont des foirages intégraux, mais bon, c'est culte tout ça alors je laisse la chance. Pfffff... Je ne sais même pas quel titre a été joué en ouverture mais... Déjà ça riffe difficilement, mais surtout putain, Mameli, arrête toi. T'as plus de voix. Tu n'arrives plus à chanter. Stop, arrête, force pas, tu vas te faire mal. J'ai la même voix quand je vomis avec une angine. C'est juste nul. Insoutenable. Je reste jusqu'à la fin du titre avec une belle grimace en travers de la tronche, pour donner une chance. Second morceau joué, c'est pareil, alors je vais pas me forcer, au revoir.
Du coup c'est l'heure de s'alimenter au fast-food du coin (la bouffe du festival on oublie, c'est dégueulasse et hors de prix), ce qui me fait rater PENTAGRAM CHILE et c'est assez dommage vu que j'avais bien envie de les voir. Je reviens dans la grande salle pendant le show de GORGUTS. Et là je sais que je vais pas me faire trop de potes mais j'ai vraiment du mal à rentrer dans ce qu'ils ont fait récemment. "Coloured Sands" est une bombe thermonucléaire qui détruit tout sur son passage dans le feu, les ténèbres et la cendre, mais j'ai du mal. Et là comme ça en live, urgh. Vraiment dans une optique Post-Death à lunettes, baigné dans la lumière bleue, qui part sans cesses dans de longs trips instrumentaux ritualistes. Et c'était génial. Juste parfait. Sauf que j'y arrive toujours pas. Alors bon... Dommage pour moi.



Changement d'ambiance en rentrant dans la petite salle pour la dernière fois. Mieux valait louper la fin de GORGUTS d'ailleurs vu comment ça allait être blindé. Parce que voilà. CANCER. Groupe culte de chez culte dans le domaine du Death Britannique (assez restreint j'avoue) qui ne s'était pas produit depuis quoi... 15ans ? Du coup grosse grosse affluence et vu la baffe dans la tronche que c'était, pas de regrets. Bon gros Death Old School qui Thrash ta race, avec des membres au sourire bien affiché, ça envoie du bois. Juste dommage pour la basse beaucoup trop forte qui en devenait presque douloureuse avec ses vrombissements d’infra-basses, mais sinon nickel de chez nickel. Belle leçon de Death de la part de vieux undergrounds avec une setlist uniquement axée sur les trois premiers albums (à l'occasion de leur réédition of course). Frénétique, avec un chanteur ultra sexy aux vocaux Thrashisants jouissifs, juste la boucherie. 45Min de Death/Thrash parfait, c'est parti je me lance dans les chroniques de leur discographie parce que ça le vaut bien.
Et maintenant... Pfouah, on va dire que le fest est finit. DARK ANGEL, tête d'affiche de la journée, me botte pas plus que ça, mais je vais quand même regarder depuis les balcons. Bon, au moins on a Gene Hoglan qui envoie la purée derrière les fûts (première fois que je le voyais de mes propres yeux, niiiiiih), sinon c'est du Thrash assez sympa aux riffs bien typés de l'école SLAYER mais avec un chant qui lorgne du côté de METALLICA. Ouais c'est pas mal mais c'était pas du tout ce que j'avais envie d'écouter. Du coup je redescend, GORETRADE il paraît que c'est sympa mais... Blindé, impossible de rentrer dans la petite salle, alors ça se fera sans moi. J'en ai eu des retours complètement dingues de la part de ceux qui ont réussi à y assister, comme quoi c'était limite la plus grosse tuerie de tout le fest et que ça a passé l'intégralité du set à couper des bûches avec la main. Cool. Une prochaine fois.



Et c'est terminé. Et bien évidemment ça se termine en soirée arrosée sur la rue de la soif. Ce qu'on retient du festival ? Organisation nickel, son en moyenne tellement parfait que j'ai même pas eu à le mentionner dans mes divers reports, ambiance bien détendue où on croise n'importe qui dans tous les sens (les mecs de ROMPEPROP qui se baladaient, les membres de ABNORMALITY avec qui j'ai un peu discuté au bar Metal du coin (le Little Devil, juste à côté de la gare) voir Pete Sandoval qui tirait la gueule), bref, juste parfait. Absolument rien à reprocher au fest à part sa bière dégueulasse (la Jupiler sérieusement...) et sa bouffe dégueulasse avec un système de jetons sympa mais hors de prix.
Enfin voilà. Si vous aimez le Death en mode gras, avec des blasts et tout, vous savez ce qu'il vous reste à faire. Lieu de pèlerinage à voir au moins une fois dans sa vie. En plus, c'est au final pas si loin que ça (5h de route de Paris en comptant les bouchons à Anvers), alors y'a intérêt à ce que j'y retrouve certains d'entre vous l'année prochaine. Non mais.



             



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