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KREATOR + ARCH ENEMY @Lyon
Par WËN le 11 2014
Publié le 4 Décembre 2014 Consulté 7748 fois



Voilà. KREATOR + ARCH ENEMY, à Lyon, le tout sous l'égide de MEDIATONE qu'on peut maintenant sérieusement compter parmi les assos lyonnaises de référence (FINNTROLL, HYPOCRISY, DYING FETUS, ENSIFERUM, NASHVILLE PUSSY, CANNIBAL CORPSE à son palmarès … YEAR OF NO LIGHT et LOFOFORA à venir). En tout cas, voici incontestablement l'une des (sinon la) grosses dates de cette fin d'année 2014 qui s'en va doucement remplir son Transbordeur, alors que nous arrivons devant les portes. Rien de surprenant à cela, malgré leur génération d'écart et des styles à la base différents (Thrash pour le premier et Death-Mélodique pour le second), les deux groupes ont su tous deux évoluer progressivement vers des aspirations plus mélodiques (signant même une collaboration en 2005) et ratissent désormais très large aujourd'hui. Ceci-dit, malgré ces co-têtes d'affiche de 'qualitey', on ne pourra s'empêcher de soupirer en regardant avec envie la gueule du reste de l'affiche pour les dates d'outre-Rhin, où s'y sont greffés SODOM ET VADER. Outch ! Nous, pauvres cousins latins, il nous faudra nous contenter de la présence de HELL et de NOTHNEGAL. Enfin, NOTHNEGAL, il faut le dire vite, puisque les Indonésiens (accompagnés de membres de POISONBLACK et de SUFFOCATION) ont annulés leur venue tout seul, comme des grands, peu avant le début de la tournée. Oui, car cette date lyonnaise est la première étape de cette tournée européenne.

Ce sont DRONE (vainqueur du WACKEN METAL BATTLE 2006), qui les remplaceront. En raison du boulot (et ouais), j'ai malheureusement loupé leur set, ce dont je m'excuse. Néanmoins, l'ami Jeff Kenji qui était présent, m'a décrit cela comme une grosse locomotive teutonne de Post-Thrash bien groovy à base de MACHINE HEAD et de LAMB OF GOD, notamment. Ça a du ruer dans la fosse !

Pour ma part, donc, la soirée commence réellement avec le début du show de HELL, groupe que je me promets d'écouter depuis quelques années sans avoir encore franchi le pas. Une prestation qui se transforme donc en occasion inespérée d'en découvrir plus sur la musique de ce combo britannique vite portée aux nues dans les milieux autorisés (sans doute pour le côté 'culte', puisque auteur de quelques démos dans les 80 et reformé en 2011). Musicalement, on tient là un groupe honnête de Heavy-Metal, très (très très) influencé par le PRIEST des 80's et la NWOBHM d'une manière générale. De là à en faire tout ce foin, je ne sais pas. Le côté théâtral un peu old-school développé sur scène est assez agréable et a surement joué en faveur du groupe. Par contre, David Bower (chant), couronné d'épines, en fait des tonnes, parfois trop (comme son auto flagellation entre les chansons) et sa voix n'étant pas toujours maitrisée, les parties suraigües ressemblent par moment à des espèces de minaudements assez insupportables. De même, lorsque ses collègues 'cordistes' se lancent dans leurs chorégraphies forcées, ça fait sourire … la première fois. Parmi eux, à l'une des grattes, figure notamment Andy Sneap, le producteur de renom, qui s'est fait pousser bien 30cm de bouc pour l'occasion. Enfin, pour terminer avec l'un des éléments qui a le plus refréné mon enthousiasme de départ : le jeu de batterie, trop linéaire, n'est pas folichon. Ca poum-tchak sans réelle ferveur derrière les futs : un peu d'entrain, que diable, ton groupe s'appelle HELL, mec ! Bref. Malgré ces remarques, la prestation fut bonne, on se laisse prendre au jeu et on regarde le tout sans prise de tête, quelques riffs sortent du lot, même. C'est kitsch, mais ça passe ... Mais c'est kitsch !

Les changements de plateaux se font assez rapidement, le temps d'aller se chercher une bière au bar et de papoter un peu, c'est un gros point positif pour l'orga de ce côté-là ! C'est fluide, et on ne se retrouve pas à attendre des plombes devant une scène vide, qu'un set commence. C'est donc sans trop tarder qu'ARCH ENEMY investit les planches. D'emblée grosse surprise - et je ne parle pas la petite Alissa White-Gluz (chant, ex-THE AGONIST) qui remplace dorénavant Angela Gossow, normalement vous êtes déjà tous au courant – mais bien de la présence de Jeff Loomis (guitare, ex-NEVERMORE), tout juste engagé pour cette première date de la tournée. Même si un tel apport, espérons-le, devrait être profitable au groupe à l'avenir, on sent néanmoins le bonhomme encore en quête de repères, si bien que certains classiques vont malheureusement en pâtir dans leur exécution à cause d'une mélodie pas dans le bon ton ("Dead Eyes See No Future") ou d'un solo manquant à l'appel ("Nemesis"), ce qui gâche un peu le plaisir, il faut l'avouer ! Sinon, vocalement, pas de soucis quant à la succession d'Angela Gossow, tant AGW se trouve être un clone de l'allemande, tant au niveau du timbre que de la gestuelle, même si de mon point de vue je ne peux m'empêcher de ressentir qu'il manque quelque chose sur scène, une présence qui harangue la foule, pour que l'alchimie soit complète. Ça se tient, en tout cas, le show est assuré et demeure carré. De plus, les petites interventions de la québécoise dans la langue de Molière sont très appréciées. Aucun souci non plus sur la partie rythmique, l'expérience des pères D'Angelo (basse) et Erlandsson (batterie) n'étant plus à prouver. Par contre, côté setlist, que les amateurs des anciens albums s'accrochent (et je ne parle pas des inconditionnels de la période Liiva, ceux-ci sont-ils réellement présents ce soir ?), car à part un "Ravenous" (qui ne semblera pas déclencher les passions) enchainé au tout récent "War Eternal" assez logiquement placé en ouverture, les titres les plus vieux joués ce soir seront tirés de "Anthems Of Rebellion" (2003). "My Apocalypse" et son break planant prouve que le public est pourtant bien présent … Peut être lui faut-il juste un peu de temps pour se mettre en voix. Le groupe se lance ensuite dans l'interprétation de titres plus récents (dont le fédérateur "Bloodstained Cross" ou AVG pare son chant d'intonations quasi Black-Metal) issus de leurs deux derniers rejetons "Khaos Legion" (2011) et "War Eternal" (2014), puisque, après tout, il est là pour ça. Comparé à quelques vieilles pièces, on sent tout de même que le niveau de composition en a pris un coup dans l'aile, même si le dernier album n'est pas désagréable, au final. Sinon, le son est très bon et le set s'enchaine sans réel temps mort. On sautillera sur "No Slaves, No Master" (enfin, pas moi, j'ai une réputation doom à tenir :p), puisqu'on nous le demande, et le set se terminera par deux tartes dans la tronche avec "We Will Rise" et "Nemesis". Douze titres pour une heure de show, donc, mais que je ne pourrai m'empêcher de trouver néanmoins un peu court. On nous aura au moins épargné le solo de batterie qui ne manque généralement pas d'émailler les prestations du combo.

Brève Le Gorafi : "Le public a réussi à frapper dans ses mains plus de sept secondes sans perdre le rythme!"

Setlist ARCH ENEMY :

Intro - Tempore Nihil Sanat (Prelude in F minor)
- War Eternal
- Ravenous
- My Apocalypse
- You Will Know My Name
- Bloodstained Cross
- Under Black Flags We March
- As the Pages Burn
- Dead Eyes See No Future
- No Gods, No Masters
- Yesterday Is Dead and Gone
- We Will Rise
- Nemesis

Outro - Enter the Machine


KREATOR ! Nous y voilà ! Un combo que j'apprécie beaucoup et qui, en adoptant une posture plus mélodique à l'entame du XXIème siècle, a su rebondir positivement après une décennie à marquer le pas à cause d'expérimentations pas toujours fructueuses. L'occasion de les découvrir en salle donc, puisque ma dernière fois remonte au Hellfest 2007, si je ne m'abuse, ou le groupe avait disparu derrière un opaque rideau de fumée après le premier titre pour ne plus reparaitre. Et là, d'emblée, le 'meilleur-groupe-de-thrash-du-monde' (c'est dit), débute par l'enchainement parfait avec "Violent Revolution" servie après son "The Patriarch" d'intro. Honnêtement, un concert des Allemands ne devrait pas débuter autrement. On enchaine sur les chapeaux de roues par 2 titres de "Phantom Antichrist" (2012), le petit dernier en date qui demeure une valeur sûre bien que je trouve certaines compos/mélodies un peu trop téléphonées ("From Flood Into Fire", par exemple). Bref en live, pas de souci, ça passe comme un bébé à la Deutsche Post, d'autant plus qu'ici, la production de Jens Bogren, que je trouve trop clinquante et artificielle sur l'album, ne vient pas gâcher le rendu global. Allez, bam, 5 minutes d'arrêt Quai Des Vieilleries pour un "Extreme Agression" de rigueur et on repart s'époumoner sur "Phobia" (seul rescapé de la fameuse période houleuse des 90's). La houle, justement, c'est maintenant et dans ta gueule, avec l'enchainement "Enemy Of God" (une apologie du riff)/"Voices Of The Dead", qui elle aussi bute bien comme il faut. Mille Petrozza (chant, guitare) n'est pas avare quand il s'agit de solliciter son audience pour lui faire lancer des circle pits et des wall of death qui ne s'arrêteront pas jusqu'à "Suicide Terrorist" (titre qui ne m'a jamais tellement convaincu). KREATOR faisant parti de ces groupes au show millimétré (la rigueur allemande ?) dont 'quand-tu-as-vu-un-concert-tu-les-as-tous-vu', l'intérêt principal de ses prestations concerne donc les nouveaux titres, essentiellement, et les gros classiques. Donc lorsque résonne "Mars Mantra", l'intro du dernier album suivi par le titre éponyme, vindicatif comme il faut, une certaine fébrilité s'empare du public. Fébrilité redoublée lorsque la batterie entame les roulements-bulldozer caractéristiques de "Impossible Brutality", très efficace lui aussi. Un "Hordes Of Chaos" (Chaoooos ! Hordes of chaooooos ! Everyone against everyone !), s'est aussi baladé dans le coin, histoire de ne laisser au public aucune chance de conserver ses cordes vocales. Et comme il serait con de s'arrêter en si bon chemin, bim : "Pleasure to kill" dans ta mouille ! Oldies but juicies !

Petite pause le temps du rappel, et là, énorme surprise (bien que j'espérais secrètement qu'ils nous la sortent (PCMB), puisqu'on parle du bonustrack de l'édition limitée du dernier album) : "Woe to you, Oh Earth and Sea, for the Devil sends the beast with wrath, because he knows the time is short..." Ah, putain d'sa mère "The Number Of The Beast" du mighty IRON MAIDEN ! Et même, si la version KREATOR de cette chanson n'est pas la plus transcendante que j'aie pu écouter, TNOTB demeure néanmoins un morceau diablement efficace en live, qui déboite toujours autant son cul de chevreau. Et KREATOR de terminer par une pelleté de classiques dont il est coutumier dont cet enchainement final "People Of The Lie"/"Flag Of Hate"/"Tormentor" ou Petrozza nous lance-fumigènise ! Oui, ça aussi, c'était très kitsch ! Très bonne prestation du combo, qui a encore de l'énergie à revendre, malgré ses quasi-trente ans de carrière.

Brève Le Gorafi : "KREATOR joue un concert entier sans disparaitre derrière ses fumigènes"

Setlist KREATOR :

Intro - The Patriarch
- Violent Revolution
- Civilization Collapse
- From Flood Into Fire
- Extreme Aggression
- Phobia
- Enemy Of God
- Voices Of the Dead
- Awakening Of The Gods (intro)
- Endless Pain
- Suicide Terrorist
- Mars Mantra
- Phantom Antichrist
- Impossible Brutality
- Hordes Of Chaos
- Pleasure To Kill

Rappel :
- The Number Of The Beast (reprise Iron Maiden)
- People Of The Lie
- Flag Of Hate / Tormentor

Merci à Mediatone, de nous avoir invité à l'évènement !
http://mediatone-lyon.net



             



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