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La place de la musique / Qu'avez-vous fait pour elle aujourd'hui ?
Par AAARGH le 3 Novembre 2009 Consulté 6081 fois

Alors que j'écris ces lignes la légende la musique Filip vient de décéder d'une manière plus ou moins similaire à Michael Jackson... Cet édito ne viendra pas défendre la thèse la plus évidente: l'assassinat de Filip... Non, mais simplement saisir cette occasion pour s'interroger sur la place de la musique.

Hadopi fût l'occasion de se pencher sur la question. Je ne pense pas spécialement à cette loi en elle-même, qui aurait pu être défendue par le ministère de l'économie ou des nouvelles technologies plutôt que par celui de la culture, dont le mérite fût de nous faire découvrir les talents de furtivité de certains de nos députés [1] (ceux qui resteront comme les « ninjas socialistes ») ou de nous apprendre de Frédéric Mitterand qu'il a (au moins) un fils. Non, je reste bloqué sur l'intervention publicitaire de Patrick Roy, député de la 19ème circonscription du Nord et maire de Denain (rock city).

Car outre la farce potache de venir deux fois à la tribune de l'Assemblé Nationale avec Rock Hard, c'est la place de la musique dans notre société qui avait été posée en filigrane. Et notamment, les moyens à disposition de nos presque semblables, de nos cousins : les musiciens... Des initiatives comme l'hôtel de la musique à Roubaix [2] me semble malheureusement trop rare, trop de musiciens choisissent leur line-up en fonction de la taille du garage des parents et trop de batteur sont condamnés à l'exode urbain.

Et pour toi ami lecteur qui n'a pas les doigts agiles et ni le sens du rythme? Tout le monde n'étant pas égaux devant le talent, c'est sûr... Comme il ne t'est pas interdit de faire autre chose que d'utiliser Songbird, Winamp, Foobar ou autre Mediamonkey, qu'il y a-t-il que tu puisses faire? Plein de choses restent encore à inventer via des associations ou des structures professionnelles... Et tu te dois soutenir toutes les initiatives bienvenues.

Alors qu'on s'est mis à parler d'un retour au mécénat (plus ou moins aménagé), début septembre, pour les auteurs/artistes, il est bon de se remémorer des exemples récents.

1/ Le « In Rainbows » de RADIOHEAD : où l'on laissait la possibilité à l'acquéreur de verser la somme désirée, avec possibilité de ne rien verser. Difficile de se faire une idée précise (les chiffres variant en fonction de la date de bilan), 62% des acquéreurs n'auraient rien versé, les autres 6 dollars, ce qui feraient 2,28$ en moyenne. Satisfaisant ou non par rapport à un contrat avec une maison de disque ? RADIOHEAD n'a toutefois pas renouvelé l'expérience depuis.

2/ Le « Ghost I-IV » de NINE INCH NAILS : disponible sous plusieurs formats (dont 9 titres gratuits sur les 36) mais avec possibilité de s'échanger les titres et de les remixer (la seule restriction étant l'utilisation commerciale).

Si la distribution change les labels aussi... Ainsi naquirent les labels participatifs. L'exemple de Grégoire via mymajorcompany serait l'exemple que la démocratie peut s'appliquer ? Peut-être... Pour rappel, il s'agit d'avoir un panel d'artistes proposé sur une page web (sorte de page myspace globale donc). Le quidam passant par là et « kiffant sa race vegra parce qu’une chanson le fait tripper » est invité à donner des sous dans le but de financer le futur album de l'artiste et sera rétribué en fonction des ventes dudit futur album (ce qui revient en fait à prendre une participation). L'album étant enregistré dès que le futur talent reconnu a atteint un certain niveau de participation en soussous qui déclenche la réalisation du disque grâce à cette levée de fond (100 000 euros actuellement). Les contributeurs seront rétribués, si les ventes atteignent un seuil prédéterminé.

Alors des groupes répétant et enregistrant un album dans un studio situé dans un complexe dédié à la musique, après qu’une de leur chanson ait déclenché un soutien massif de personnes sensibles à leur musique, album qui sera distribué via téléchargement directement chez l'artiste contre un versement laissé à la discrétion de l'acquéreur, c'est une chimère?

Plein de choses restent encore à inventer via des associations ou des structures professionnelles... Et tu te dois soutenir toutes les initiatives bienvenues.

Le futur sera ce que tu en feras, ne l'oublie pas, ami lecteur.




[1] Désolé, ami lecteur francophone, je ne parlerai que de la France.
[2] Un complexe de 200 locaux de répétitions louables mensuellement ou à l'heure, avec cafétéria, studio d'enregistrement et scène.



...


Le dernier édito de notre collègue AAARGH a suscité bien des réactions de votre part et ça se comprend ; l'édito a été inventé pour partager de sujets chauds et parfois controversés, qui forcent tout le monde à une réflexion plus poussée. En cette ère de changements importants, pas toujours réalisés pour le bien des artistes et des amateurs, son texte tombait bien.

Nous partageons ici le point de vue de quelques membres de l'équipe NiME, en espérant que cela alimentera suffisamment la conversation. A vous de retirer le maximum de viande pour vous forger une opinion claire de ce sujet embrouillé.



CANARD : Je pense que depuis Internet, les gens ne veulent plus payer pour la musique. On se cache derrière des principes et un argumentaire, alors que le problème est à mon sens plus simple : t'aimes un album, tu l'achètes. Je trouve les innovations de RADIOHEAD ou de NIN super intéressantes, mais quoiqu'on invente, je pense que la "masse des gens" ne veut tout simplement plus raquer. Quand t'as été habitué à bouffer gratos chez un pote, le jour où il te demande de ramener le dessert ou qu'il te parle de ses fins de mois difficiles en sortant sa liste des courses, bah tu le trouves "petit".

Internet, le DL, les MP3s, les Myspace, Deezer, etc., ça a habitué les consommateurs à pouvoir écouter gratos et "posséder" un truc qu'il achetait 15-20 € il y a 10 ans.

Donc pour moi, les consommateurs ont une part de responsabilité la dedans (tu aimes, tu paies), mais j'ajouterais les FAI (qui ont survendu Internet grâce à la magie du DL), les pouvoirs publics (qui se réveillent avec 10 ans de retard) et les majors (qui ont saigné pendant des années les artistes et les fans).


MEFISTO : L'argumentaire est plausible en tant que chroniqueur ; on contribue à faire dépenser les amateurs en parlant de disques, alors on fait notre part pour que l'industrie survive. Tout comme le web permet à des groupes inconnus de sortir de l'ombre.

Comme tu dis, si on aime un disque, on l'achète : 1/ Pour se le farcir quand on veut 2/ Pour remercier l'artiste 3/ Pour l'artwork 4/Pour la collection, etc.

Je crois que le vrai problème est que les gens qui ne payent plus ont été habitués à la gratuité, oui, mais ça va plus loin que ça. On ne leur a pas enseigné que tout effort vaut des «remerciements». Le fan de 16-17 ans d'aujourd'hui est souvent ingrat, inculte...

…et pauvre. Ne l'oublions pas : 90% de l'argent disponible sur le marché est dans les poches des 45 ans et plus... Alors pour eux, c'est aussi une manière de se rebeller contre le système pourri. Sauf qu'ici, à moins que ce soit un gros label qui se fait pirater, c'est le pauvre qui mange le pauvre, ce qui est commode pour les élites. Et même à ça, ce ne sont pas tous les groupes des gros labels qui roulent sur l'or...


DEADCOM : Je suis d'accord sur le fait que si on aime un artiste, on achète son produit.

Les mentalités changent avec le temps et le progrès, Internet offre une liberté qui est aussi néfaste que bénéfique. Tout le monde peut découvrir le nouvel album d'un tel sur son Myspace et par la suite, soit le payer de sa poche ou bien le downloader à la sauvage. La copie pirate existait avant Internet, sous forme de CD-R ou de K7 audio, mais il fallait acheter le disque en question pour le copier. Là, en un seul clic, c'est fait. D'où le danger avec Internet où tout est devenu trop accessible (un des côtés néfastes), on perd alors toute la magie de la découverte d'antan, si je puis dire, au profit d'un appétit de DL en masse et sans vie.


CANARD : Ce que je veux dire, c'est que oui c'est néfaste, blabla.

Mais le problème c'est l'artiste. Les droits d'auteur.

Je vais pas aller pleurer pour les labels, les grosses maisons de disques et tous les producteurs fortunés. Donc finalement pour moi Internet, le DL et tout le bordel doit à terme permettre de CONTOURNER le système tout en RÉTRIBUANT l'artiste. Ce serait du moins la "solution". Et plus concrètement, ça pourrait ressembler à des initiatives à la RADIOHEAD (l'artiste vend son album une poignée d'€ en MP3), à celle des consommateurs-producteurs. Ça pourrait ressembler aussi à des sites payants pour les fans sur lequel l'artiste met son travail à disposition. Tout est possible. En ce sens, l'édito de AAARGH est intéressant.

Par contre, j'ai des doutes sur les MOTIVATIONS des consommateurs et leur propension à changer.


DEADCOM : L'initiative de RADIOHEAD est intéressante mais celui-ci peut se le permettre.

C'est un groupe exposé et reconnu qui surfe les nouvelles technologies. Je ne pense pas que les grosses pointures du Metal pourraient faire ce genre de chose, leur point de vue est trop consensuel, et leurs labels sont trop gourmands pour se permettre le moindre écart.

Cela dit, c'est un point de vue idéologique, il y en a qui n'hésitent plus à poster leur nouvel album en intégralité, comme GOJIRA pour la sortie de "From Mars To Sirius" ou encore SUFFOCATION ou MESHUGGAH (tous deux chez Nuclear Blast), en temps limité pour quelques jours sur leur Myspace. Ça avance, mais timidement.

Timidement, car dès qu'il y a le mot "payant" affiché quelque part, tout de suite ça refroidit. L'internaute est habitué à la liberté et à la gratuité. Pourtant, l'expérience de Deezer et Musicme prouve que ce système de téléchargement payant est valable, mais à un petit niveau. Maintenant, il faudrait que ça rentre dans les mentalités, que ça se popularise. Que l'Internet gratuit devienne l'Internet respectueux du travail d'un artiste par une contribution légitime.


The show must go on…


FIGHTFIREWITHFIRE : La chance des groupes de Metal, c'est qu'il y'a une bonne partie des fans qui sont encore attachés à l'objet, surtout lorsque les groupes attachent de l'importance à un beau packaging (le nouveau IMMORTAL pour un exemple récent). C'est d'ailleurs la solution que les groupes ont trouvée pour relancer un peu les ventes ; les superbes digipack, les coffrets, je pense que ça peut limiter la casse...

Avec tous les moyens à disposition, les groupes peuvent presqu'enregistrer maison pour pas cher et se permettre de vendre leur musique sur Internet directement. C'est ça l'avenir à priori, beaucoup moins de distributeurs et des labels bien moins puissants, même si l'organisation de tournée reste sous leur contrôle et est ce qu'il y'a de plus juteux, il suffit de voir les groupes qui sont incessamment sur la route et évidemment à des prix de plus en plus prohibitifs pour les places...

Après, est-ce que les gens vont continuer à se bouger ? En tout cas, en France, c'est de moins en moins flagrant, même si le Progressive Nation a eu un côté très rassurant récemment. En tout cas, c'est surtout de ça que les musiciens vivent et les labels sont conscients que leur période dorée est loin...

MEFISTO : Même Dick Rivers le dit : en cette époque du n'importe quoi, la seule chose qui survivra sont les spectacles, car les fans auront toujours besoin de voir leurs musiciens favoris donner leur show. Le muscle, la sueur, les prestations théâtrales, auront la cote tant et aussi longtemps que le monde de la musique existera. Qu'il soit payant pour les artistes ou non. Donc, je ne pense pas qu'on doive considérer seulement les shows comme une vulgaire alternative au manque d'oseille généré par la vente de disques, mais comme un élément essentiel de l'industrie.

Si on les voit comme des vaches à lait seulement, où est leur intérêt ? Les amateurs n'aiment pas se faire forcer la main et ne veulent plus payer des montants astronomiques juste pour faire survivre les compagnies et les artistes, alors si on cessait de penser juste au fric et qu'on considérait les disques et les spectacles comme un plaisir, ce qu'ils sont à la base, l'industrie s'améliorera instantanément. Le fric rentrera sans qu'on mentionne son nom, sans qu'on y songe, car tout le monde poussera dans la bonne direction avec un seul idéal : célébrer le talent de nos artistes.



Le 02/12/2009 par GROOLIVIER

Selon moi, penser que le simple fait de considérer les concerts et la musique comme un plaisir permettra aux choses de s'améliorer d'elle-même est très irréaliste, utopiste. Quand on voit que le Tattoo The Mind a été annulé à Metz début octobre faute de pré-ventes, alors que le prix était selon moi très correct pour l'affiche, ça ne permet pas d'être optimiste, tout comme le fait de voir SYBREED jouer devant 49 personnes (véridique !) dans une ville (Pau) loin d'être submergée par les dates de concert métal.

Le problème est que des tas de gens ne veulent pas payer les CD, tout simplement car ils peuvent les avoir gratuitement très facilement et dépenser leur argent autrement. Du coup, ils trouvent tout ce qui a trait à la musique trop cher, et pensent que ça devrait être quasiment gratuit, sans penser aux dépenses logistiques ou à la location de la salle. De plus, en téléchargeant gratuitement, souvent on privilégie la quantité à la qualité, on survole vaguement le disque en faisant autre chose, alors je ne vois pas comment ça peut inciter à aller assister à des concerts.

Pour illustrer mon propos, au Tattoo The Mind, il y avait en tout 28 groupes dont le samedi PARADISE LOST, THE GATHERINGn SAMAEL, BEHEMOT et SHINING, et le dimanche SASON, NAPALM DEATH, MARDUK, ENSLAVED et VADER, pour n'en citer que quelques-uns. Le prix était de 38 euros la journée ou 40 euros les deux jours, et des tas d'internaute ont trouvé le prix des places scandaleux, alors que franchement à une période en plus où il n'y a plus de festivals, il n'y a vraiment pas à se plaindre.


Le 30/11/2009 par RIFFRAFF

Très intéressant ce débat.

Voilà que je m'y invite...

Les CD 2 titres à 5€, c'est over.
Les albums à 20€, c'est fini.
Les maisons de disque, c'est mort.

Pour moi, le futur passe par le téléchargement gratuit, l'organisation de concerts bien foutus, du buzz sur la toile et bien sûr le côté collector avec.

1- Tu aimes ? Et bien viens à mon concert ! C'est 20€ la place. 10€ pour moi et 10€ pour l'organisateur.
2- Tu surkiffes ? Ben achète mon super digipack avec le collector qui tue et le tee shirt officiel qui va bien.
3- Tu en veux plus? Vas sur mon site officiel ! Télécharge mon album avec qualité de son supérieur, en 30 secondes top chrono.
4- Tu veux pas télécharger l'album à 15€ ? Ben je m'en tape, vas sur Torrent and co mais parle de moi autour de toi, fais du buzz, c'est déjà ça et ça me fait de la pub...

Alors oui, tout ça c'est bien chiant pour les maisons de disque qui doivent désormais faire preuve d'imagination pour gagner des tunes. Il est loin le temps où on balançait du 2be3, du Lara Fabian à 20€, la grosse arnaque des best of, le cd remix qui remplace le vinyle...

C'est également plus chiant pour l'artiste qui gagnera moins aussi. Et oui, il y aura moins de frics dans tout ce business. Finis les achats compulsifs de CD à 200 francs !!

Mais les salles de concert seront bien remplis, les festivals seront au sommet, des tonneaux de bière seront bus aux 4 coins de la France...

Je pense sincèrement que seuls les meilleurs s'en sortiront...

A eux de jouer !!


Le 20/11/2009 par GGR

Pour partir à contre-sens du commentaire de Herjann, j'ai suivi le parcours inverse.
Je suis partie sur le téléchargement avec mon budget limité et ce durant un bon bout de temps. Pas non plus des tonnes et des tonnes de trucs, mais assez pour satisfaire ma soif de musique (pas que du Metal).
J'avais malgré tout des albums référence que je m'efforçais d'acheter même si ça faisait saigner mon portefeuille (la moitié de la peau du cul, ça fait quand même mal...).

Et au fil du temps je me suis mis à chercher un peu plus loin dans les magasins, faire des descentes au hasard chez les disquaires et trouver des perles dans l'occasion. Aujourd'hui je m'en suis tiré avec deux albums de NEVERMORE (dont un neuf à 7€), un album de TOTO, un de RUSH et un d'ANTHRAX, le tout pour 28€ soit moins que deux de ces albums à la "Nacf" (même par rapport aux prix verts c'est revenu moins cher).

Donc certes, il y a le coté éducation qui entre en ligne de compte, m'enfin si je peux trouver dans certains magasins spécialisés 5 albums super bons pour le prix d'un et demi dans une grande enseigne (un bras quoi...) on peut se poser des questions non seulement sur les politiques de vente des grosses machines mais aussi sur la mentalité des acheteurs qui ont peut-être pas non plus envie de se bouger le cul pour contourner le système. C'est beau de se plaindre, mais faut aussi prendre des initiatives.

Quant à l'édito de AAARGH, sur la difficulté des groupes à se produire, je dois admettre que je le vis en tant que musicien (oui oui, les batteurs sont des musiciens les mecs...) et que beaucoup de potes même pas pros en chient pour se trouver des salles potables sachant que les métaleux ont pourtant réputation d'être assez bon public et de pas saccager les salles... On vit une drôle d'époque...


Le 17/11/2009 par KRAK

Salut à tous !

J'aimerais préciser une chose...

Je suis un téléchargeur, eh oui, pas d'hypocrisie, (mais j'achète tout de même les disques de groupes que j'aime bien ainsi que divers DVD live pour les soutenir un minimum) et pourtant je télécharge des albums, et non des chansons. Moi aussi je peux apprécier un album à sa juste valeur... et non, mon Ipod n'est pas rempli de stéréotypes...

Et je ne suis pas le seul à procéder ainsi, un téléchargeur, ce n'est pas forcément un ado qui ne sait pas apprécier comme il faut un album...


Le 17/11/2009 par HERJANN

Je vais tout d'abord faire une réflexion très basique, peu originale, les concerts sont aujourd'hui le moyen de rémunération le plus important pour les groupes. Il faut donc soutenir toutes les salles qui se bougent le cul pour accueillir les artistes, et bien sûr aller voir ces artistes. Je n'ai pas les chiffres en main, mais vu le contexte actuel, je pense mon "analyse" légitime sur ce point.

Pour ce qui est des problèmes géographiques entre musiciens, ils semblent incurables. Ça fait partie de la musique telle qu'on la connaît, la galère avant l'hypothétique succès.

De nos jours, le matos pour faire de la musique (amplis, grattes, etc...) a considérablement baissé et il est devenu plus simple d'avoir un "gros son" (notamment pour le Metal). Certains malins diront que cette diminution coïncide avec ce phénomène dont beaucoup aiment a dresser le tableau : la musique, les groupes modernes, seraient de plus en plus futiles, plats, banalisés et "sans âme". Je ne souhaite pas porter de jugement ni dans ce constat ni sur un quelconque rapport entre ces deux hypothèses.

Toutefois, nous pourrions voir ce phénomène comme permettant, et ça se voit et ça s'est vu pas mal dans le Metal, a de nombreux artistes de sortir des productions "compétitives" (le terme est maladroit) en autoproduction. Je dirais que la galère peut être positive pour les artistes (certains diront nécessaire), ça fait partie du jeu.

Ce qui est déplorable en revanche, c'est l'insuffisant nombre de salles disponibles pour les groupes amateurs (je parle en particulier du Metal qui est un style proscrit dans les bars/lieux publics).

Déplorable également, le fossé qui se voit souvent entre la présence de pas mal de petites salles face a de grosses("machines à fric" car je suis méchant) sans présence de salles moyennes aptes à accueillir des groupes qui ne sont pas des supers productions, ces groupes qu'on aime mais qui malgré leur talent, galèrent pas mal. Comme si on passait de la salle de répétition au stade de France lorsque l'on fait de la musique.

En ce qui concerne le marché du disque... Ceux qui les aiment, qui ont connu cette seule possibilité de se procurer de la musique, beaucoup continuent, je pense (je l'espère ?), à en acheter. C'est plus un problème (si on juge que le piratage est un problème) d'éducation. Comment dire à un gamin qui a reçu un mp3 à Noël de se faire chier à acheter des disques (qui à une époque ont vu leur prix grimper progressivement jusqu'à saturation) avec son pauvre argent de poche (lorsque ses parents, entendons-ous n'auront jamais idée de lui payer un CD) ? Surtout qu'à cet âge-là, tu ne baves pas spécialement sur la pochette de la compilation bidon "makina 12000%", "super lapin music" ou autres "Booba( le petit ourson ?)". Les années passant le prix ne baisse pas, le processus est bien réglé. Alors si tu ne tombes pas sur les bons potes dont les parents ont enseigné le "savoir acheter CD/vyniles/tapes" tu as beaucoup de chance de finir sur megaupload/emule et passer à coté de ce petit plaisir. De plus, en t'habituant à ce non-achat tu passes à coté de la valeur affective d'un CD, mais de surcroît tu es tenté de négliger l'œuvre complète de l'artiste et de ne fonctionner que par "best of", ce qui par habitude te pousse de plus en plus à télécharger en sélectionnant tes chansons et tu vois en conséquence de moins en moins d'intérêt à acheter un disque complet.

Le problème du prix est beaucoup plus complexe à traiter puisque celui-ci dépend aussi bien de facteurs tels que le pouvoir d'achat, l'évolution des comportements de consommation, etc... Il est donc compliqué de juger de l'impact de telle ou telle initiative de tel ou tel artiste. Qu'en retient-on le plus souvent ? Le "geste" offert aux potentiels acheteurs/fan. C'est beau, certes, discutable également, mais ça ne fait pas fondamentalement avancer les choses, les artistes ne pouvant donner que des directions, ouvrir le champ des possibles, mais pas remodeler l'industrie du disque sans l'implication des "capitalistes".

Peut-être qu'il nous manque à nous, passionnés, une armée de juristes capables de faire bouger les choses. Aux armes !


Le 15/11/2009 par AAARGH

@Poke:
Le principe de la démocratie c'est de refléter l'avis du peuple parce qu'on lui donne le pouvoir (cf. étymologie), ça ne veut pas dire qu'il a bon goût ou soit doté de bon sens (on pourrait d'ailleurs parler des élections à suffrage universel direct). Là, en l'occurrence, il s'agit juste de l'expression de l'adhésion à un projet par un grand nombre et non par un décisionnaire d'une maison de disque (allez, soyons fous et caricaturons pour donner plus de sens à mon image : décisionnaire ne représentant pas le peuple = totalitarisme).

@Kyrcnos:
Une précision, quand tu achètes un album en occaz, tu ne "soutiens" par l'artiste en question. Il ne perçoit rien sur la transaction. C'est d'ailleurs ce qui avait poussé dans le jeu vidéo, là où le marché de l'occaz est conséquent (intrinsèque à la durée de vie du produit) à ce que nos amis de la distrib et développeurs soient attirés par une part du gâteau en en quémandant une part. C'était il y a un ou deux ans. Sans suite pour l'instant.


@Kyrcnos et @Polo
Les albums n'ont un sens que pour ceux qui leur en donnent... La musique se dématérialise et la vente de titres à l'unité peut être ce que le cd 2 titres n'a pas su être... Un nouveau 45 tours ou une évolution/révolution. L'avenir sera peut-être fait de chansons "balancées" au fur et à mesure de leur enregistrement (compression des coûts et moins d'investissement, par rapport à l'enregistrement d'un album entier)...

@Juls
Merci beaucoup pour ta contribution, l'avis de Trent Reznor est vraiment très intéressant.


Le 09/11/2009 par POLO

Totalement du même point de vue que KYRCNOS !!

ceux qui écoutent un ou deux titres easy listening téléchargés à l'arrache n'ont pas la même approche de la musique que ceux qui sont plongés dans la musique dite de qualité.

Y'a qu'à voir le contenu des Ipod de nombreux lycéens.... extrêmement stéréotypé tout ça ! Un titre par ci, un titre par là, mais aucun artiste ni album visités en profondeur.


Le 05/11/2009 par JULS

Edito intéressant. Je me permets d'ajouter un petit complément, concernant les initiatives des groupes en quête d'un nouveau modèle économique, je pense notamment aux Smashing Pumpkins.

En effet, non content d'avoir été, à ma connaissance, le premier groupe d'envergure a avoir donné sa musique gratuitement sur Internet avec l'album "Machina II" en 2000, le groupe a décidé de récidiver avec son prochain disque intitulé "Teargarden By Kaleidoscope", dont les 44 chansons (formant 11 EP) seront mises une par une à disposition de tous au rythme d'une par mois à partir de novembre, sans souscription ou inscription d'aucune sorte. Les EP de 4 chansons chacun disposeront d'un pressage limité pour satisfaire les derniers amateurs de l'objet physique.

A ce niveau-là, je pense qu'il est difficile de faire plus extrême en faveur de l'accessibilité de la musique...

Enfin, pour les intéressés, voici un lien vers les pensées de Reznor vis-à-vis des stratégies de développement et de distribution liées à Internet. Le passage concernant le système de paiement à la Radiohead est d'ailleurs assez savoureux... bonne lecture!

http://forum.nin.com/bb/read.php?30,767183,767183


Le 03/11/2009 par KYRCNOS

La plupart des groupes merdiques ont leurs fans merdiques, ils ne téléchargent qu'une ou deux chansons, même pour eux le reste de l'album est à jeter à la poubelle.

Considérant le fait que dans le Metal, le fan considère plutôt l'album dans sa globalité, il est donc plus amené à acheter un album que tout autre fan de musique "populaire".

Considérant le fait que la production (gros son, vintage, analogique... chacun ses goûts) dans le Metal est nécessairement plus prise en compte que dans la musique "populaire", le fan qui télécharge se rend vite compte que la musique téléchargée est avariée.

Tant qu'il y aura de la musique de qualité (toutes musiques confondues) des gens achèteront les albums car c'est le seul moyen de donner à sa chaîne hifi de la musique équilibrée, en lui passant au moins 5 chansons par jour !

Je soutiens donc les groupes de qualité que j'apprécie en achetant leurs albums (l'occasion, la VPC ou les prix verts à la fnac), en allant aux concerts, le merchandising.

Après, ce budget a été économisé en n'achetant justement pas le dernier IMac à la mode, le dernier IPhone à la mode, le dernier IPod à la mode...

Bref, la pomme ou les disques, il faut choisir !


Le 03/11/2009 par POKE

'' la distribution change les labels aussi... Ainsi naquirent les labels participatifs. L'exemple de Grégoire via mymajorcompany serait l'exemple que la démocratie peut s'appliquer ?''

Pas sur, gregoire c'est assez extrême comme exemple vu la bouse que c'est..
Très bon édito au passage.



             



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