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Le 20 Décembre 2008

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Le Beau, le Bon et le Laideron
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Le Beau, le Bon et le Laideron
Par ONCLEGUUD le 14 Novembre 2008 Consulté 6431 fois

AMON AMARTH... Voilà que j’écoute AMON AMARTH !!! Merde, j’ai dû abuser de produits douteux, s’exclameront peut-être certains lecteurs. Bah oui, même si j’écoute généralement des formations obscures, undergrounds, poisseuses et blasphématoires, cela ne m’empêche pas de remettre en question régulièrement mes choix musicaux. De rester ouvert d’esprit et de me poser la question : pourquoi une bonne partie des métalleux apprécient d’écouter tout ce que je n’écoute pas ? Qu’en est-il de mes choix personnels ? Pourquoi je n’écoute pas de la variétoche, du « rock » à la française, pourquoi je ne suis pas branché Star’Ac ? Et pourquoi donc j’écoute DARKTHRONE et VORDR, et pas AMON AMARTH, HAMMERFALL, DARK TRANQUILITY, IN FLAMES, SONATA ARTICA et SYMPHONY X ?

Quand je vois la foule des kro-express pondues sur le site, ce sont en général pas mal de combos où la mélodie règne en maîtresse, pierre angulaire sur laquelle tout repose. Les chroniques les plus lues du site sont je crois, celles qui sont mélodiquement très reconnues. En somme, je crois que la mélodie est une caractéristique essentielle pour bon nombre d’auditeurs, sans quoi un disque n’est ni Bon, ni Beau (ça vous rappelle des notions ça, non ?). Je laisse volontairement de côté tout le reste : qualité des compositions, technicité, production, autres piliers d’un « bon Metal », digne des plus grands, digne d’être écouté. Simplement, je n’écoute pas beaucoup de groupes mélodiques, car ces hordes-là ne peuvent produire de skeuds sans associer à leurs mélodies ces trois autres caractéristiques – normal, la congruence est recherchée et indéniablement, l’une ne va pas sans les autres... Bref, pour moi, peut-être tout cela est-il trop parfait... Peut-être cela manque-t-il de sincérité, d’audace. Peut-être cela sent-il... « le commercial ».

Je n’écoute pas beaucoup de groupes mélodiques, je me répète : quand j’en écoute un, j’ai le sentiment de tous les avoir entendus. C’est pareil avec le Death Brutal technique. Les « musiciens » (je devrais plutôt dire « les techniciens ») adorent qu’on reconnaisse leur maîtrise musicale : en mettre plein les oreilles. Pour moi, c’est avant tout un genre de Metal trop facile d’écoute, trop easy-listening et mainstream (surtout pour le Death Mélodique, le Black Sympho, le Black Brutal, le Heavy, le Speed Mélo, le Power/Speed et tous ces sous-genres). La qualité va donc de pair avec perfection pour beaucoup d’auditeurs, avec d’autres notions comme la propreté sonore, et la rigueur toute anglo-saxonne faisant que rien de bave, ne déborde et que tous les musiciens sont au poil, synchros et carrés. On ne va pas leur reprocher toute cette technicité. On ne va pas reprocher à un musicien d’être un très bon technicien, presque un maître. Que serait MAIDEN ou AMON AMARTH avec une production nécrotique, hyper saturée, brouillonne ? Cela ne collerait pas, pour sûr. Ces genres existent notamment à cause de ces caractéristiques, elles sont indissociables.

Ce que je recherche, c’est ce que Pascal QUIGNARD aborde, simplement, dans son livre « Tous les Matins du Monde » (Gallimard, 1991. Le film est superbe également) :

‘‘Monsieur de Sainte-Colombe se pencha en avant et dit à ce visage :
« Que recherchez-vous, Monsieur, dans la musique ? »
- Je cherche les regrets et les pleurs » ‘‘

Le maître de viole de gambe dit aussi à son disciple à un autre moment du livre: « j’entends des notes, pas de la musique ».

Ce que je veux dire, c’est que ce désir de congruence de cette foultitude de groupes, qui se veulent donc irréprochables, perfectionnistes en somme, participant d’un style esthétique fort reconnaissable où la pureté est recherchée, ne me parlent que très rarement – de ce fait, j’ai du mal à accrocher à ces formations. J’ai le sentiment d’être floué, de manquer une partie de la personnalité des musiciens et des compositions, j’ai le net sentiment que j’ai affaire là à des produits commerciaux : toute cette propreté clinique ressemble quand même sacrément à celle des disques de variété non ? Est-ce qu’on vendra du DARKTHRONE d’antan au vieux beauf assis dans son canapé à longueur de journée ? Un IN FLAMES, le dernier IRON MAIDEN ou le dernier AC/DC n’auront-ils pas plus de chance de le séduire qu’un OLD WAINDS, qu’un BURZUM, qu’un THE RUINS OF BEVERAST ? Merde, j’écoute du Metal AUSSI parce que je ne veux pas de toute cette merde formatée que me servent les industriels de la musique ! Tout ce qu’ils produisent se ressemble vachement non ? Ils savent pertinemment ce qui se vend ou pas. C’est pareil dans le monde du Metal. Car il faut bien que les producteurs se nourrissent, se logent, baisent et chient comme tout le monde. Le monde de l’Underground, régi par des passionnés qui y mettent temps, pognon et passion n’attend pas de manger de leurs productions – même si c’est un rêve, cela reste un idéal. Si le rêve devenait réalité, cela perdrait en réalité en saveur. Il perdrait de son charme : car il faut bien manger...

« Les regrets et les pleurs » : je recherche avant tout des sentiments. L’être humain n’est pas parfait. Les notions de Beau et de Bon ne sont pas nécessaires pour apprécier une œuvre. Je préfère nettement un vieux DARKTHRONE poisseux, chaotique et nécrotique au dernier WITHIN TEMPTATION, qui lui, sera lisse comme du verre et à l’instar de ce matériau, aura une production nette, chirurgicale, puissante allant de pair avec la technique des musiciens. Mais je n’y ressens rien, au contraire de ce que produit DARKTHRONE. Certainement que mon âme a une facette noire comme le charbon et que je suis plus enclin à écouter ces formations extrêmes et très sombres. Mais ce qui pourrait passer pour de la Laideur - du brouillon pour beaucoup - est juste la traduction d’une puissance métaphysique que ne partagent pas ces transis de la Beauté, forcément idéale, forcément universelle – qui se trouvent plus dans une Idéalisation qu’une réalité dérangeante et humaine. La foule préférera toujours la Beauté à la Laideur, naturellement. Cela rassure et légitime. Le reste fait peur.

C’est par choix que je m’écarte des formations mélodiques : elles séduiront forcément plus de métalleux que le dernier groupe tchèque produisant à 100 copies sa dernière démo sur cassette. Si elles séduisent le plus grand nombre, c’est qu’elles possèdent les atouts que le plus grand nombre apprécie : elles prennent donc peu de risque artistiquement parlant. Elles n’exposent pas de sentiments profonds, recherchant plutôt le consensuel.

Eh oui - même dans le Metal - la Variété, le Populaire existe... Et vous, pourquoi écoutez-vous tel groupe et pas un autre ?
AMON AMARTH... Voilà que j’écoute AMON AMARTH !!! Merde, j’ai dû abuser de produits douteux, s’exclameront peut-être certains lecteurs. Bah oui, même si j’écoute généralement des formations obscures, undergrounds, poisseuses et blasphématoires, cela ne m’empêche pas de remettre en question régulièrement mes choix musicaux. De rester ouvert d’esprit et de me poser la question : pourquoi une bonne partie des métalleux apprécient d’écouter tout ce que je n’écoute pas ? Qu’en est-il de mes choix personnels ? Pourquoi je n’écoute pas de la variétoche, du « rock » à la française, pourquoi je ne suis pas branché Star’Ac ? Et pourquoi donc j’écoute DARKTHRONE et VORDR, et pas AMON AMARTH, HAMMERFALL, DARK TRANQUILITY, IN FLAMES, SONATA ARTICA et SYMPHONY X ?

Quand je vois la foule des kro-express pondues sur le site, ce sont en général pas mal de combos où la mélodie règne en maîtresse, pierre angulaire sur laquelle tout repose. Les chroniques les plus lues du site sont je crois, celles qui sont mélodiquement très reconnues. En somme, je crois que la mélodie est une caractéristique essentielle pour bon nombre d’auditeurs, sans quoi un disque n’est ni Bon, ni Beau (ça vous rappelle des notions ça, non ?). Je laisse volontairement de côté tout le reste : qualité des compositions, technicité, production, autres piliers d’un « bon Metal », digne des plus grands, digne d’être écouté. Simplement, je n’écoute pas beaucoup de groupes mélodiques, car ces hordes-là ne peuvent produire de skeuds sans associer à leurs mélodies ces trois autres caractéristiques – normal, la congruence est recherchée et indéniablement, l’une ne va pas sans les autres... Bref, pour moi, peut-être tout cela est-il trop parfait... Peut-être cela manque-t-il de sincérité, d’audace. Peut-être cela sent-il... « le commercial ».

Je n’écoute pas beaucoup de groupes mélodiques, je me répète : quand j’en écoute un, j’ai le sentiment de tous les avoir entendus. C’est pareil avec le Death Brutal technique. Les « musiciens » (je devrais plutôt dire « les techniciens ») adorent qu’on reconnaisse leur maîtrise musicale : en mettre plein les oreilles. Pour moi, c’est avant tout un genre de Metal trop facile d’écoute, trop easy-listening et mainstream (surtout pour le Death Mélodique, le Black Sympho, le Black Brutal, le Heavy, le Speed Mélo, le Power/Speed et tous ces sous-genres). La qualité va donc de pair avec perfection pour beaucoup d’auditeurs, avec d’autres notions comme la propreté sonore, et la rigueur toute anglo-saxonne faisant que rien de bave, ne déborde et que tous les musiciens sont au poil, synchros et carrés. On ne va pas leur reprocher toute cette technicité. On ne va pas reprocher à un musicien d’être un très bon technicien, presque un maître. Que serait MAIDEN ou AMON AMARTH avec une production nécrotique, hyper saturée, brouillonne ? Cela ne collerait pas, pour sûr. Ces genres existent notamment à cause de ces caractéristiques, elles sont indissociables.

Ce que je recherche, c’est ce que Pascal QUIGNARD aborde, simplement, dans son livre « Tous les Matins du Monde » (Gallimard, 1991. Le film est superbe également) :

‘‘Monsieur de Sainte-Colombe se pencha en avant et dit à ce visage :
« Que recherchez-vous, Monsieur, dans la musique ? »
- Je cherche les regrets et les pleurs » ‘‘

Le maître de viole de gambe dit aussi à son disciple à un autre moment du livre: « j’entends des notes, pas de la musique ».

Ce que je veux dire, c’est que ce désir de congruence de cette foultitude de groupes, qui se veulent donc irréprochables, perfectionnistes en somme, participant d’un style esthétique fort reconnaissable où la pureté est recherchée, ne me parlent que très rarement – de ce fait, j’ai du mal à accrocher à ces formations. J’ai le sentiment d’être floué, de manquer une partie de la personnalité des musiciens et des compositions, j’ai le net sentiment que j’ai affaire là à des produits commerciaux : toute cette propreté clinique ressemble quand même sacrément à celle des disques de variété non ? Est-ce qu’on vendra du DARKTHRONE d’antan au vieux beauf assis dans son canapé à longueur de journée ? Un IN FLAMES, le dernier IRON MAIDEN ou le dernier AC/DC n’auront-ils pas plus de chance de le séduire qu’un OLD WAINDS, qu’un BURZUM, qu’un THE RUINS OF BEVERAST ? Merde, j’écoute du Metal AUSSI parce que je ne veux pas de toute cette merde formatée que me servent les industriels de la musique ! Tout ce qu’ils produisent se ressemble vachement non ? Ils savent pertinemment ce qui se vend ou pas. C’est pareil dans le monde du Metal. Car il faut bien que les producteurs se nourrissent, se logent, baisent et chient comme tout le monde. Le monde de l’Underground, régi par des passionnés qui y mettent temps, pognon et passion n’attend pas de manger de leurs productions – même si c’est un rêve, cela reste un idéal. Si le rêve devenait réalité, cela perdrait en réalité en saveur. Il perdrait de son charme : car il faut bien manger...

« Les regrets et les pleurs » : je recherche avant tout des sentiments. L’être humain n’est pas parfait. Les notions de Beau et de Bon ne sont pas nécessaires pour apprécier une œuvre. Je préfère nettement un vieux DARKTHRONE poisseux, chaotique et nécrotique au dernier WITHIN TEMPTATION, qui lui, sera lisse comme du verre et à l’instar de ce matériau, aura une production nette, chirurgicale, puissante allant de pair avec la technique des musiciens. Mais je n’y ressens rien, au contraire de ce que produit DARKTHRONE. Certainement que mon âme a une facette noire comme le charbon et que je suis plus enclin à écouter ces formations extrêmes et très sombres. Mais ce qui pourrait passer pour de la Laideur - du brouillon pour beaucoup - est juste la traduction d’une puissance métaphysique que ne partagent pas ces transis de la Beauté, forcément idéale, forcément universelle – qui se trouvent plus dans une Idéalisation qu’une réalité dérangeante et humaine. La foule préférera toujours la Beauté à la Laideur, naturellement. Cela rassure et légitime. Le reste fait peur.

C’est par choix que je m’écarte des formations mélodiques : elles séduiront forcément plus de métalleux que le dernier groupe tchèque produisant à 100 copies sa dernière démo sur cassette. Si elles séduisent le plus grand nombre, c’est qu’elles possèdent les atouts que le plus grand nombre apprécie : elles prennent donc peu de risque artistiquement parlant. Elles n’exposent pas de sentiments profonds, recherchant plutôt le consensuel.

Eh oui - même dans le Metal - la Variété, le Populaire existe... Et vous, pourquoi écoutez-vous tel groupe et pas un autre ?



Le 11/12/2008 par KOV666

Le contenu de l'édito me fait penser aux conversations que j'avais avec mes potes metalleux au début des années 80. J'entre tout de suite au cœur du sujet et je lâche le mot qu'il ne faut pas dire, la pierre d'achoppement : "commercial". En fait quel était le dilemme ? Essayons d'utiliser un raisonnement logique. Imaginons un instant que je sois une des très rares personnes à écouter un nouveau groupe bien bourrin, tellement bourrin qu'il créé ipso facto une barrière infranchissable pour la plupart. Je suis aux anges et là j'ai vraiment l'impression d'être le parfait initié dans le monde le plus profond de l'UG. Bref, je suis aux antipodes de cette musique "commerciale" tellement honnie. Car je ne peux être évidemment comme M. Tout le Monde car je ne suis pas M. Tout le Monde. Le problème commence alors à surgir : je ne suis pas seul à ne pas vouloir être M. Tout le Monde, il y a plein d'autres gars et filles aussi. Puis le groupe que j'écoute prend de l'ampleur, vole de succès en succès. Je finis par le détester même si sa musique reste la même. Le problème est évident : en ayant étendu sa base de public il devient "commercial". On aura compris que ce comportement n'a rien à voir avec la musique mais plutôt avec la psychologie et la sociologie. Le problème du "commercial" n'est donc pas un problème musical mais un problème d'identité et de référence. Dois-je jeter mes Cd de BEETHOVEN parce que d'autres l'apprécient aussi ? Cela est hors de question...

Second problème : l'UG est parfois un cache-misère au manque de talent parfois évident. A mon sens une musique (car on parle de musique) doit comporter une valeur ajoutée, un talent certain dans la composition ou dans l'interprétation. Mais c'est surtout la composition qui me semble être la pierre angulaire. Quand j'écoute du DARKTHRONE (période BM essentiellement) je ne perçois aucun talent, rien de particulier qui puisse m'inciter à mettre près de 20 E dans leur galette. Et certains fans concèdent eux-mêmes que c'est basique, pas recherché, pas inspiré, bref sans talent particulier. Alors pourquoi dépenser 20 E pour une "musique" que je pourrais faire moi-même dans ma cave après quatre mois d'entraînement musical ? Moi c'est non en tout cas, un Cd coûte suffisamment cher (d'ailleurs les chroniqueurs surnotent souvent les albums je trouve, ils oublient que celui qui lit les chroniques a souvent peu d'argent à dépenser et doit faire des choix draconiens, mais c'est là un autre débat). Après on rencontre le syndrome "true black metal" par exemple. Exemple de conversation : Comment ça tu écoutes du BM avec des claviers ? Ben oui ! Mais c'est pas dans l'esprit du BM tu le sais bien ! Ben oui et je m'en fous, et quand tu parles de l'esprit "true black metal" tu parles de groupes comme DARKTHRONE ou BURZUM qui ont abandonné leur style ? Ceux que tu encensais il y a quelques années ? Qu'en reste-t-il de cet esprit "TBM" ?

Alors si l'éditorialiste a l'impression d'être floué quand il est face à des compos mélodiques moi j'ai l'impression d'être floué quand un mec passe plus de temps à mettre de la peinture sur son visage qu'à développer son talent musical. Voilà pourquoi j'aime des groupes comme ARCTURUS, ENSLAVED, IMMORTAL, KOVENANT, OPETH etc... Parce qu'un genre extrême ne dois pas se dispenser d'avoir du talent et de l'inspiration.

Maintenant un groupe UG c'est quoi ? La réponse est simple : c'est un groupe qui n'est pas encore Mainstream (mais qui aimerait l'être mais chut... Cela ne se dit pas). Je suis désolé mais au final le seul qui soit vraiment UG c'est moi : quand je hurle seul dans la forêt par une nuit glacée : je refuse tout enregistrement de ce pur moment de bonheur car il finirait dans les bacs à la Fnac. Et il est hors de question que je puisse devenir un jour "commercial" :-)


Le 08/12/2008 par HERJANN

Une œuvre doit posséder une âme avant tout. Que cela passe par une production sale et criarde ou par une production en béton armée n'est pas tellement un problème. Après ce qui m'énerve considérablement ce n'est plus tellement de voir des milliers de gens se jeter sur la bouse qu'est le dernier AMON AMARTH/OB/GUN'S ROSES/DARK TRANQUILLITY/IN FLAMES/DAGOBA/BURZUM (chacun ses goûts) mais plutôt les raisons extra-musicales qui poussent les gens a écouter certaines fois tel groupe ou tel style. Je pense ici au Rac, au Nsbm (j'en écoute parfois quand il est bon musicalement), au punk poubelle, etc... Il est clair qu'une partie non négligeable des gens qui se rendent notamment aux concerts de ces styles veulent afficher un statut, une appartenance, une image (très impersonnelle). Il faudra m'expliquer l'intérêt de ce comportement. A leur place je me joindrais à un parti. Ensuite je veux bien aussi comprendre comment un clip fait vendre. Si ce n'était pas le cas pourquoi sont-ils si travaillés ? Qui a déjà regardé un clip de métal a la télé et s'est ensuite motivé pour acheter l'album correspondant ? Enfin je m'égare bêtement.
La question finalement a cet attrait pour l'easy-listening n'est peut être pas une question de moyens musicaux mais de moyens extra musicaux. Et là je me rends compte que mon commentaire aboutit sur quelque chose de tellement évident que...je viens de vous faire perdre du temps : désolé pour la poignée de lecteurs curieux des avis de leurs camarades !


Le 04/12/2008 par SARGEIST

Moi ce que je recherche dans la musique, c'est l'excellence, c'est à dire à mon sens, le parfait compromis entre une certaine technique, un feeling et une inspiration. Ces 3 critères là font un excellent album. Voila pourquoi malgré mon attachement au Black Metal, je n'écouterais jamais les horreurs bruitistes de OncleGuud. Pour moi, c'est bien plus facile et assimilable qu'un groupe qui a vraiment travaillé ses compos, c'est évident. Quant au concept d'ambiance répétitive à l'envie, c'est du pur et simple foutage de gueule pour musiciens inaptes. Je peux à la limite larguer des caisses en rythme avec un tam tam, ca fera ambiance, et je suis sûr que je trouverais toujours un pécore qui appréciera. L'ambiance c'est tout un art, l'art de répéter un thème tout en y apportant au fur et à mesure des petites touches intéressantes. Pour ma part, j'adore quand les riffs changent sans cesse, quand c'est bien amené, bien joué, et c'est pas forcément rapport avec un bon gros son, ca je m'en fous. Mais il faut que la gratte soit audible un minimum.. Et c'est mon gros problème, en tant que fan de Black et en quelque sorte "progeux" dans l'âme. Vive FATES WARNING et TAAKE. J'ai bien le cul entre deux chaises. Ce que j'aime le plus dans le Black, c'est quand ca trémole, blast beat sur riff "mélodique", et il n'y a que les groupes scandinaves qui font ca. Vive LJA.

Quant au concept d'underground, laisses moi rire. Il n'y a pas plus démocratique et accessible que l'UG BM. Infiniment plus facile de trouver n'importe lequel de ces groupes obscurs sur le net qu'une belle perle Prog et mélodique des années 70. L'underground Black, c'est aussi la promotion à la facilité, au laisser aller. Tout le monde peut s'y mettre après 6 mois de gratte, se faire passer pour un fieffé intolérant droit dans ses bottes, et comme précédemment, il y aura toujours quelques gars qui viendront te dire au combien c'est génial. Et ca s'auto-baptise l'élite parfois. C'est vraiment à pisser de rire l'UG Black, essayez... il n'y a qu'un seul critère élitiste, c'est une certaine capacité technique (point trop pour le Black), mêlé à une inspiration évidente, et ca c'est objectif, ca ne pardonne donc pas. Les avis d'untel, c'est toujours bien subjectif, et je trouve que parfois le fossé est énorme entre le blabla et la pauvreté musicale de l'album, surtout dans tes chroniques Guud. Mais bon, à bien relire ton billet, non, on ne doit pas avoir du tout la même conception de la musique.


Le 02/12/2008 par ONCLEGUUD

Ancestor : ce genre si particulier du metal me semble être, de ce que tu m'en dis, une véritable musique élitiste réservée à un public bien ciblé. Ca n'est pas du metal commercial pour moi.


Le 28/11/2008 par ANCESTOR

J'ai lu en diagonales multiples, Satan me pardonne, l'édito de l'ONCLE, et un constat s'impose : excepté par une citation de SYMPHONY X (d'ailleurs à la croisée des genres), cet édito ignore royalement le Prog-Metal, mon style de prédilection. Style tortueux, amélodique et techniquoïde si je puis dire et aux dires de certains. Ma question est simple : est-ce dans son esprit un style qu'il taxerait volontiers de commercial ?


Le 25/11/2008 par SIM

Débat très intéressant, un dernier point que je n'arrive pas à concéder à Oncleguud :

"C'est évident que ce qui est le plus facilement écouté possède moins d'âme que le reste"

C'est quand même vachement dur de pouvoir affirmer ça, enfin je trouve (parfois c'est vrai mais parfois c'est complètement faux !). Prenons par exemple les BEATLES, je pense à eux car ils ont écrit de nombreuses chansons aux refrains et aux couplets mémorisables en un instant ; qui n'a jamais écouté "Yesterday" par exemple. Je ne trouve pas que cette chanson ait "moins d'âme" (d'ailleurs je comprends pas bien cette expression) qu'un truc complètement nouveau et expérimental très difficile d'accès ; c'est seulement différent tout simplement. Mon style de Metal favori doit être sûrement le Prog j'aime beaucoup les groupes qui font des morceaux compliqués, changeant d'ambiances et tout et tout. Mais je ne pense pas que ces groupes ont plus d'âme que les BEATLES ou que les ROLLING STONES. Cependant d'un autre coté on est d'accord que je préfère écouter une sonate de Mozart ou Beethoven qu'une simple chanson passant à la radio tous les jours car je la trouverai plus riche du moins musicalement ; pourtant les 4 saisons de Vivaldi jouées des milliards de fois et qui est une œuvre disons "grand public" est certainement un des meilleurs morceaux de musique qu'ils m'a été donné d'entendre.

En conclusion je ne dirais pas que c'est parce que lamda a plus de succès que béta que lambda a moins d'âme. En effet certaines pièces ont tellement d'âme qu'elles parlent à chacun de nous mais de façon différente et c'est pourquoi on les appelle des chefs d'œuvre.

(Avouer qu'elle est belle la dernière phrase non ? lol)


Le 25/11/2008 par Z'ARNO THE DRAWER

...Et pourtant...Tokio Hotel se veut le prophète imberbe (Oui car Moïse est l'allégorie inavouée de Lemmy, écartant les eaux de la mer Rickenbacker en direction de la Terre promise des Aces of Spades) du dieu dollar !

En effet, fort de leur provenance géographique, il eut été moins sexy de s'intituler "La Mannschaft Hotel'' que de surfer Tel Guillaume sur la flèche empoisonnée et doucereuse de Dragon Ball Z et tous ses petits copains aux cheveux carrés et mentons à piquer quelconque gaufrette orientale !

Sur ce, comme on dit dans les tavernes branchées et purulentes de véritables aristocrates adoubés par la nouvelle chanson française :

"...Je te laisse, j'ai Tockio au tel' !"


Le 25/11/2008 par ONCLEGUUD

Dan, je ne dis pas du tout que le metal que je n'écoute pas est nul - bien sûr que non !
Je dis le contraire, s'il est aussi partagé, c'est qu'il plaît non ?

Mais justement comme tu le soulignes, il est "easy listening" et pourquoi ? Parce qu'il est consensuel, c'est ce que je soulève.
Ca n'enlève rien à sa qualité (écriture, technique, production, artwork)

Selon moi, en revanche, c'est un peu comme si le metal était une belle orange de supermarché : tout le monde achètera cette belle orange plutôt que la moins belle. C'est un réflexe ancien. ce que je déplore, c'est que si cette belle orange possède un peu de peau abimée, on l'enlèvera sans y goûter : alors qu'un fruit qui pourrit (c'est une image tout ça hein) est plus sucré que le beau fruit piqué de conservateurs...

J'aurais pu aussi dire que le mainstream "easy-listening" d'aujourd'hui est ce fruit de supermarché (cette fameuse variété du metal) et que l'underground est la fruit du producteur local, pas beau mais bien plus bon (essayez le bio !).

Dan, évidemment que le metal, en général, est "easy-listening" : l'efficacité est une qualité essentielle du genre.

@ SIM :

"Vous faites de la musique, mais vous n'êtes pas musicien."


Imaginons le jus d'orange.
Le moins cher, celui que tout le monde boira le plus facilement, est celui qui est le plus coupé d'eau, ou fait d'un mélange de jus, enfin, de tous ces adjuvants qui font de "jus" un produit facilement consommable.

Le plus cher, plus rare, est le concentré pur jus, directement issu de l'orange elle-même.

C'est évident que ce qui est le plus facilement écouté possède moins d'âme que le reste. Il aura touché plus de gens, car il possède le plus de caractéristiques communes aux auditeurs, contrairement aux choses plus undergrounds, où la prise de risques est plus grande et séduira les esprits alertes ou critiques. La qualité est là, mais différente, car l'underground ne s'embête pas trop de technique, de production, ne veut pas être mainstream (c'est une position artistique régulièrement tenue dans le Black Metal, mais cela existe dans bien d'autres genres [lisez des fanzines vous le constaterez]).


Le 24/11/2008 par DAN

Oh les beaux clichés ! Tu nous ressors tous les lieux communs qu'on peut entendre dans la foule quand on fait la queue avant un concert...
Et puis franchement, opposer metal et "easy listening" n'est vraiment pas pertinent. On peut être fan de metal et avoir quand même un peu de lucidité. Le metal EST un genre easy listening, que tu le veuilles ou non. Ca ne veut pas dire pour autant que c'est nul, c'est juste facile d'accès...
A ton avis, pourquoi ce style musical est-il beaucoup écouté par des ados ? Peut-être parce que c'est un genre qui ne nécessite pas beaucoup d'initiation, non ?


Le 23/11/2008 par SIM

Etant un habitué de Nightfall depuis bien 3-4 ans je poste mon premier commentaire étrange... Tout simplement car cet édito est, je trouve, assez spécial. Commençons par "commercial" ce mot n'a strictement aucun sens mais alors aucun car c'est tout simplement totalement subjectif est ce qu'un SONATA ARCTICA à la production ultra-léchée est plus commercial qu'un quelconque disque tout baveux ? Est-ce que Brintey Spears (ou encore TOKIO HOTEL, est commercial) ?
"merde formatée que me servent les industriels de la musique" ca veut pas dire grand chose ça non plus... N'y voit aucune attaque restons courtois.

Il est vrai que beaucoup de productions se ressemblent (exemple du Speed Mélo par exemple) cependant je trouve que dans le milieu underground ben ils se ressemblent tous aussi, surtout dans un genre comme le Black ou les vocaux sont d'une pauvreté sans pareil (ce n'est que mon avis mais on pourrait parfois substituer un "chanteur" à un autre on le verrait pas, je ne me vanterais pas mais étant guitariste depuis 7-8 ans (classique et électrique) et ayant étudié l'harmonie ben c'est flagrant quoi. Attention cependant je ne dis pas que je fais partie de l'élite ou je ne sais quoi c'est juste que je n'ai pas les mêmes "clés" d'écoutes.

Je ne peux écouter du Black complètement poisseux avec des disto de l'enfer c'est tout bonnement nul mais alors nul. Je comprends l'idée de vouloir se démarquer des autres groupes (très important de proposer quelque chose de différent) mais pour moi ben c'est pas de la musique (c'est encore une vision personnelle et elle dépend du parcours musical de chacun). On peut tout à fait se démarquer des autres sans faire de la bouillie sonore.

"Si elles séduisent le plus grand nombre, c’est qu’elles possèdent les atouts que le plus grand nombre apprécie : elles prennent donc peu de risque artistiquement parlant. Elles n’exposent pas de sentiments profonds, recherchant plutôt le consensuel."

Ben ca alors de mon point de vue ce n'ait pas parce que tu ne fais pas comme les autres que tu inspires plus de sentiments profonds; de plus qu'en sais tu si elles cherchent le consensuel ? (peut-être bien, peut-être pas héhé). Il y a sûrement des groupes underground super intéressants (pas dans le milieu du Black mais je connais des artistes super bons !) y'en à aussi d'autres qui n'ont aucuns talents et c'est pour ça EN PARTIE qu'ils y restent préférant tenir une position "genre anti commercial". Car le fait de vendre beaucoup de disques peut-être aussi un critère de qualité. Attention je ne dis pas que Michael Jackson est au-dessus de tout le monde, mais cela reste un critère malgré tout.

Bon c'est fini, ce n'est pas une attaque ouverte contre Guud ce n'est que mon point de vue. Je tiens à dire que je n'écoute pas de Black Metal (pourtant j'ai essayé maintes fois de me faire aux vocaux) car je pense que c'est une musique sans intérêts. Je suis en revanche ouvert d'esprit en écoutant beaucoup de Classique, de Jazz, de Flamenco, et évidement du Metal (jamais extrême ceci dit).


Le 19/11/2008 par ONCLEGUUD

Merci pour cette déclaration d'amour, Z'Arno !
ta prose est fabuleuse !

Tu seras désormais mon ménestrel !

(désolé, j'aurais du me retenir)


Le 19/11/2008 par ONCLEGUUD

Bonjour à tous !
Je reprends la parole et j'en profite au passage pour remercier les lecteurs et notamment les commentateurs.

Je reviens donc, suite aux commentaires de Feelgood - excellent, mais ça tient de l'analyse de politiques ! - et Richter, pour vous dire, tout d'abord que vous me jugez mal :

J'ai grandi en écoutant du Hard, du Heavy, du Thrash et j'en écoute toujours. Et j'écoute même AMON AMARTH aujourd'hui !

Je ne renie rien du positivisme du Metal, jusqu'à son côté festif. Ecouter MAIDEN, PRIEST, MOTORHEAD, BLACK SAB et autres compères est un plaisir.
Je suis même un grand mordu de QUEEN et de GREAT WHITE, c'est vous dire.

Bref, je comprends votre point de vue, mais je pense, malgré le démontage en règle de Feelgood, être toujours dans le vrai. Pour cela, il faudrait que vous plongiez dans le bain de l'extrême le plus underground et vivace qui soit - le Black Metal. Le choix d'écouter et de vivre ce genre extrême résulte d'un besoin, uniquement. J'ai une âme et sûrement un esprit "Black Metal".

Feelgood, je dirais que je suis sacrément d'accord avec toi, notamment dans tes vingt dernières phrases. Quand mon moral sombre trop bas, je vais chercher un MANOWAR, ou même un SLAYER.

Le Hard, le Heavy, évidemment, c'est fait pour botter des culs, en mettre plein les oreilles, c'est aussi du spectacle, c'est fait pour lever le poing, redonner un coup de boost au moral, à l'esprit, c'est vivifiant et revigorant. Bref ça fait du bien. Je sais ce que c'est.

Je veux simplement alerter le lecteur : l'underground est très riche. Le commercial, ça existe. Le Metal est fait pour les Metalleux et les majors feront tout pour leur vendre un maximum. Ils sélectionneront donc rigoureusement qui sera le plus à même de plaire le plus.
Et ce que je souligne, c'est que forcément, ces Grands font de l'ombre aux petits - et c'est chez ces petits que l'on trouvera du neuf, du risque et de la personnalité...
Mais je ne dis pas que ce que font les Grands soit mauvais, au contraire.

OncleGuud


Le 18/11/2008 par Z'ARNO THE DRAWER

...Et je lis, apeuré, l'échine courbée tel un jeune poulet passant devant une rôtisserie, ce délicieux Blacko-extrêmo-darko-growlo-même-qu'on-kiffe-Lucifer-parce-qu'on-aime-avoir-les-miches-au-chaud [...] édito !

Moi le païen amoureux des mélodies, moi l'hérétique possédé par la virtuosité maligne, moi le maraud encanaillé par ces sons cristallins, moi le peine-à-jouir des voix glaireuses ambiance gastro-party....
Heureusement pour moi et mes compagnons manants, gueux, et autres souillons de basse caste, ONCLEGUUD est arrivé, son pieu rempli de foutre métallique, et prêt à culbuter notre goût pour la roture musicale.

Que serait-on devenu sans cet édito...? A coup sûr, des esclandres du caniveau mélodique ! Il semble tout à coup naturel qu'une musique appréciée par beaucoup, soit de ce fait automatiquement décrétée sous-rot pour palefreniers incultes et inutiles, incapables de percevoir l'essence même de la véritable noirceur de l'esprit ! (Palefreniers, auxquels j'appartiens!)... Ça ne fait aucun doute...

Gloire à toi ONCLEGUUD !
Moi et mes condisciples, répugnants mélodistes et insensibles beaufs, louons ta pensée !
Et, comme on dit chez nous dans les bucoliques campagnes terreuses de la beauferie qui bordent ton duché : Que le cul te pèle !


Le 17/11/2008 par RICHTER

Wouah ! Quel commentaire Feelgood ! Il faut reconnaitre que le sujet relevé par Oncleguud est intéressant, mais globalement, je ne suis pas d’accord avec ce dernier à propos de ses déclarations ! Ce sujet m’interpelle d’autant qu’il peut faire l’objet d’une analogie avec le progressif, genre réservé à une « élite », car c’est bien d’élitisme dont il est question ici. Je crois que choisir volontairement et délibérément une musique la plus « obscure » possible, au propre comme au figuré, tout en rejetant le reste est une erreur ! Le fait d’apprécier le black extrême plus qu’un autre, là, je comprends, chacun ses goûts. Mais renier les musiques plus « mélodiques », et plus accessibles relèvent d’un cruel manque d’ouverture d’esprit égal à ceux qui restent cantonnés dans leurs « variétoches » sans volonté de découvrir plus qu’AC/DC. Et pourquoi ne peut-on pas succomber aux charmes d’une musique faite pour être appréciée par un plus large public ? Prenons par exemple Opeth, groupe de death ayant une production léchée. On est loin, très loin de la variété. Certes, on ne peut pas se targuer de faire partie des 100 et uniques auditeurs d’un band roumain (faut pas s’acharner sur les tchèques, hein) perdu au fin fond des Carpates. Dites moi, à quoi cela sert il ? Faire comme feu Pascal Sevran ? Il faut donner la chance aux chansons ?
Pour conclure, je dirais qu’on n’est pas loin, mais vraiment pas loin de l’« obscurantisme ». Non, le terme n’est pas exagéré. Je pense que, comme l’a souligné Feelgood, que ce cher chroniqueur a oublié l’essence même du Rock et du Metal, à savoir du gros son, fait pour taper du pied, donnant envie de baiser, de se taper une grosse tampone et donnant la patate… Je le plains. Et c’est un fan de Maiden qui adore le Prog’, le Techno Death et tous les sous genres « barbares »…


Le 17/11/2008 par FEELGOOD

Cet édito est avant tout le point de vue d'un fan de metal extrême, essentiellement branché Black. Ce qui n'est pas le cas de l'auditeur de hard rock/ heavy metal de base. Les goûts musicaux de l'auteur, même s'ils sont parfaitement respectables, contribuent à le placer à la marge d'un genre très vaste qui n'est lui-même que la juxtaposition d'un large éventail de styles, souvent antagonistes.
Le métalleux de base, quels que soient ses styles de prédilection, n'est généralement pas très porté sur la variétoche ou les produits formatés de télévision (Star Ac et compagnie). Cette "répulsion" ne concerne donc pas spécifiquement les amateurs d'extrême mais l'ensemble du public metal! Et ce n'est pas parce que je ne suis pas un grand fan de Black que j'apprécierais d'être placé dans la sphère des consommateurs béats de téléréalité!
Il n'en demeure pas moins que nombre d'amateurs sincères de metal (au sens large) sont d'accord avec ce qui suit:
mélodie + qualité des compositions + technicité + production à la hauteur = « bon Metal ».
En quoi le fait de soigner la qualité des compositions serait-il préjudiciable ou constituerait-il une tare?
Et puis, qu'entend-on par "commercial"? Dans les années quatre-vingts, Metallica, qui était considéré comme un groupe extrême (Eh oui!), n'en soignait pas moins ses compos (il suffit de réécouter Master Of Puppets). En fait, ce qui rebutait alors un nombre non négligeable de "puristes" - j'entends par là les fans de Maiden et de Priest - , c'était le chant des Thrasheurs. Lorsque j'ai commencé à écouter du hard dans les années quatre-vingts, l'argument souvent utilisé par les amateurs était le suivant: c'est dans le hard qu'il y a les meilleurs chanteurs, les Klaus Meine, Dio, Coverdale, Gillan, Plant, Halford, Dickinson, etc. Cela explique pourquoi les fans de heavy traditionnel avaient parfois du mal avec les voix de Hetfield, Mustaine et Araya...
Cette remarque est toujours valable pour le metal extrême actuel: l'auditeur est souvent rebuté par le "chant" black ou death.
L'auteur de l'édito semble cependant considérer le Black Sympho, le Black Brutal et le Death, même mélodique, comme des genres "mainstream" et faciles à écouter:
"Pour moi, c’est avant tout un genre de Metal trop facile d’écoute, trop easy-listening et mainstream (surtout pour le Death Mélodique, le Black Sympho, le Black Brutal, le Heavy, le Speed Mélo, le Power/Speed et tous ces sous-genres). "
Soyons réalistes quelques instants... Le Black, même sympho, ne fait déjà pas l'unanimité parmi les métalleux. Qu'attendre alors de l'auditeur lambda?... Pour lui, un groupe pourtant très décrié comme Dimmu Borgir n'en constituerait pas moins l'Abomination de la Désolation! Et ne parlons pas du Black Brutal! Aucune ménagère fan de variété ne supporterait non plus, ne serait-ce que quelques secondes, du Death Brutal technique.
Nous en arrivons maintenant au délicat problème de la production. "Que serait MAIDEN ou AMON AMARTH avec une production nécrotique, hyper saturée, brouillonne ? Cela ne collerait pas, pour sûr", déclare notre éditorialiste. Je ne connais pas la musique d'Amon Amarth mais le premier Maiden (tout comme les premiers Priest et Black Sabbath) ne passe pas pour bénéficier d'une jolie production aseptisée. Et pourtant, il s'agit assurément d'un classique, grâce à l'énergie déployée par le groupe et surtout grâce à la magie des compositions.
Car la qualité d'une compo, c'est justement ce que l'on retient avant tout d'un disque de rock. Dans le metal classique, l'ambiance sépulcrale et "maléfique" n'est qu'un ingrédient supplémentaire (cf. Black Sabbath) mais ne saurait être considérée comme condition sine qua non. On peut apprécier cette musique sans être pour autant nécrophile, sataniste et fan d'atmosphères putrides.
C'est sur le point suivant que j'ai le plus de mal à suivre Guud...
« Que recherchez-vous, Monsieur, dans la musique ? »
- Je cherche les regrets et les pleurs »
Eh bien! Pleurez maintenant!
En effet, tout cela me semble très discutable. Car cette citation pourrait tout aussi bien convenir à (l'excellent) Nick Cave qu'à l'intégrale de Mylène Farmer!
C'est là que se pose la question des motivations de chacun face à cette passion nommée musique, et tout d'abord de celles des artistes eux-mêmes. Je me permets de citer à nouveau Guud:
"Ce que je veux dire, c’est que ce désir de congruence de cette foultitude de groupes, qui se veulent donc irréprochables, perfectionnistes en somme, participant d’un style esthétique fort reconnaissable où la pureté est recherchée, ne me parlent que très rarement"
L'auteur prête ici des intentions - recherche de la pureté? - à des artistes qui ne sont même pas précisément identifiés et qui n'ont à ma connaissance jamais été explicitement formulées par l'ensemble des intéressés. Le but du rock'n'roll n''est-il pas tout simplement de faire passer un bon moment à l'auditeur? Le hard rock et ses dérivés, caractérisés par la surenchère et le fun, ne constituent-ils pas la forme la plus notoire de jubilation faite musique?
Le meilleur moyen de mettre en valeur un solo jouissif et véloce n'est-il pas de faire en sorte qu'il soit audible - cela supposant aussi que le guitariste soit capable d'aligner plus de trois notes? C'est la raison pour laquelle je ne peux décidément pas cautionner ce qui suit:
"toute cette propreté clinique ressemble quand même sacrément à celle des disques de variété, non?"
Non! Il fut un temps pas si lointain où l'on attendait d'un disque de hard rock/heavy metal qu'il sonnât bien: simple question de respect pour l'auditeur! Lemmy a toujours mis un point d'honneur à faire en sorte que les disques de Motörhead soient bien produits - et pourtant, j'imagine bien mal le "vieux beauf" virtuel "assis dans son canapé à longueur de journée" s'envoyer les oeuvres complètes de Lemmy&Co.
Le virtuel "vieux beauf" caricatural n'écoutera d'ailleurs pas non plus Maiden ou AC/DC (même produit par Mutt Lange!). Autrefois, les fans de hard aimaient les productions énormes qui flattaient les esgourdes et décapaient les conduits auditifs (merci Messieurs Fairbairn, Ezrin, Baker, Werman et Lange)! Pas de place pour le petit son étriqué... Mort au minimalisme!
La suite de l'édito est caractérisée par un manichéisme qui me gêne, avec cette opposition simpliste entre les gentils passionnés de l'Underground d'une part et les méchants requins des majors d'autre part. Ce qui caractérisait les maisons de disques d'antan, c'est justement qu'elles appartenaient à de véritables amoureux de musique, les Chris Blackwell, Ahmet Ertegün et autres Neil Bogart... Les gens des petits labels n'ont pas le monopole de la passion...
L'argumentation de Guud se révèle encore plus contestable lorsqu'il écrit:
"Le monde de l’Underground, régi par des passionnés qui y mettent temps, pognon et passion n’attend pas de manger de leurs productions – même si c’est un rêve, cela reste un idéal. Si le rêve devenait réalité, cela perdrait en réalité en saveur." En effet, cela me paraît très critiquable. Il y a là une forme de snobisme que je croyais réservé aux critiques de Libé et des Inrocks. En quoi le fait d'accéder à un succès, même relatif, constituerait-il un problème? Guud met apparemment tous les artistes à succès dans le même panier - c'est-à-dire celui de la variété - , ce qui est profondément injuste: le succès d'un Maiden n'a rien de commun avec celui d'un boy's band.
"Eh oui - même dans le Metal - la Variété, le Populaire existe...", ajoute-t-il alors. Quand on parle de variété, on fait référence à un genre particulier... Il me semble éminemment discutable de le mettre sur le même plan que le Populaire, qui ne constitue pas une tare en soi.
Car il fut un temps où les artistes majeurs de hard rock/ heavy metal étaient immensément populaires: Grand Funk, Alice Cooper, le Sab, Deep Purple, Led Zep, Nugent, Kiss, Aerosmith, Ratt, Van Halen, Dokken, Queen, Ozzy, Priest, Whitesnake... Maiden, Metallica et AC/DC le sont toujours.
Quant aux considérations esthétiques qui concluent l'article, celles-ci me laissent profondément dubitatif, tout cela évoquant la volonté de prendre systématiquement et irrationnellement le parti-pris opposé à celui de la majorité, réelle ou fantasmée, tout simplement pour le plaisir de se démarquer, et uniquement pour cela. Attention cependant car ce genre de comportement mène parfois ceux qui l'adoptent tout droit dans un cul-de-sac nauséabond...
"La foule préférera toujours la Beauté à la Laideur, naturellement. Cela rassure et légitime. Le reste fait peur." Ces propos rappellent ceux tenus par certains dandies misanthropes de la fin du XIXème siècle, Maupassant en tête. Il n'en demeure pas moins qu'une telle affirmation péremptoire est particulièrement discutable. Il suffit de regarder le classement des meilleures ventes de disques pour se dire que la notion de Beauté est très relative...
Et pour le pékin de base, des artistes metal multiplatines tels que Maiden, Alice Cooper ou Manson ne représenteront jamais le "Beau".
Je passerai pudiquement sur la fin de l'édito:
"C’est par choix que je m’écarte des formations mélodiques : elles séduiront forcément plus de métalleux que le dernier groupe tchèque produisant à 100 copies sa dernière démo sur cassette."
Bravo! Quelle lapalissade! Evidemment! Un groupe inconnu aura indéniablement du mal à écouler cent exemplaires d'une malheureuse cassette enregistrée dans une cave, plus de mal assurément qu'un groupe renommé signé sur une major et oeuvrant dans un style moins ouvertement "underground". De même qu'un fanzine aura moins de lecteurs qu'un magazine soutenu par de gros capitaux. Idem pour l'auteur ne disposant pas d'une grosse maison d'édition! Voilà vraiment l'art d'enfoncer des portes ouvertes...
Pour finir, je reviendrai sur cette notion décriée par l'auteur de l'article, celle consistant à
"en mettre plein les oreilles". C'était pourtant bien l'un des objectifs de base du "hard" de naguère qui allait même plus loin, souhaitant aussi en mettre plein les yeux d'un public paillard et festif.
Parce que le hard, avant le grunge et ses conséquences, c'était aussi et surtout une zique exprimant la joie de vivre, permettant de se dresser contre les conventions étriquées d'une société formatée et d'exprimer une révolte certes bon-enfant mais réelle...
Le hard, c'était l'hédonisme fait musique. Des refrains entêtants et hautement addictifs, des rythmiques joviales et véloces, des solos virtuoses et dantesques, bref une zique qui donnait envie d'aller de l'avant, de baiser, de lutter contre l'adversité, de se relever fièrement malgré les sales coups du destin, et qui promettait surtout des lendemains radieux...
Bref, le hard, c'était tout sauf de la came pour névrosés filandreux et autres dépressifs décavés, spectres blafards carburant au Prozac...

« Que recherchez-vous, Monsieur Feelgood, dans la musique ? »
- Je cherche les décibels et l'espoir »






Le 16/11/2008 par WYNDOREL

Que de considérations, on en perd le fil de l'essentiel et du véritable, enfin comment puis-je parler de véritable dans un tel monde... Bref.
En fait, je constate que la tendance, compréhensible certes, est à considérer une chose selon des choses extérieures, l'exemple le plus répandu étant de définir une musique selon sa popularité qui en fait automatiquement un produit "commercial" (le terme maudit est lâché ^^). Certes, il est tout à fait justifié de dénigrer les goûts du "grand public" qui n'en ont en réalité aucun et de dénigrer par la même ce monde d'industrialisation massive qui bafoue toute chose véritable, mais l'erreur qui en découle est d'en faire un point de repère, car justement ceux qui possèdent un réel goût n'ont pas à se justifier par cette comparaison qui ne lui donne aucune valeur puisque le comparant n'en possède aucune, si ce n'est qu'il n'en a pas donc...
La musique doit avant tout être considérée comme de la musique, pour ses qualités musicales et ce qu'elle fait passer à tous les niveaux, et non par sa faculté à réunir plus ou moins la populace car non seulement la subjectivité de chacun la rend particulière mais tous n'appréhendent pas les choses au même niveau. Il me serait vraiment fâcheux par exemple de me priver d'un Silencer (puisque l'on en parle ici) parce que j'ai pu constater sa renommée dans le milieu et que je sais au combien moi et donc ma perception de la chose ne peut être comparable aux autres, au même titre que l'on ne peut prétendre ressentir et percevoir les choses plus fidèlement qu'un autre à ce qu'elles sont réellement, tout est purement subjectif, ce n'est qu'une affaire d'"échelle" personnelle ensuite qui peut nous faire prétendre d'une espèce de "supériorité", dans le sens où l'on est susceptible d'être plus profondément vérace qu'un autre. Le plus bel exemple reste néanmoins celui de la musique "Classique", qui peut être agréable à la plus ignare et pitoyable personne, aucunement en mesure d'en palper la réelle et profonde essence ainsi que toute la complexité d'une richesse et d'une subtilité incroyable, tandis que d'autres seront à des années lumières de ceux-ci vis-à-vis du même "support". Certes, je comprends ce sentiment comme quoi certaines choses ne méritent pas d'atterrir dans les mains de personnes véritablement incapables d'en palper réellement l'essence, mais le sentiment inverse comme quoi l'on est pas digne d'écouter certaines choses sous prétexte qu'elles sont adorées par une masse de personnes aseptisées et superficielles est plus dommage car il a tendance à biaiser notre perception par rapport à certaines choses qui ne sont pas nécessairement calibrées, dans l'intention tout du moins, pour ce genre de personnes et qui sont donc d'essence différente et parfois réellement estimables.

Finalement, je pense qu'il ne faut considérer que l'œuvre et sa provenance (artiste(s)) en eux-mêmes, sans oublier que l'aspect commercial n'est que le moyen de partager son art et qu'il est d'autant plus louable de se donner les moyens de le faire au mieux.


Le 15/11/2008 par FIGHTFIREWITHFIRE

Je comprends parfaitement le point de vue s'agissant de la distinction "musicien" et "technicien" et je te rejoins complètement sur le fait qu'on peut exprimer des sentiments et des émotions profondes sans technique ahurissante.
Cependant on peut aussi faire de magnifiques mélodies, sincères et profondes également sans aucune technique, la présence de mélodie ne signifie pas forcément que le groupe n'est pas sincère ou est "commercial".

Mais je te rejoins: La musique n'est pas quelque chose de mathématique, j'ai beaucoup du mal avec la rationalisation de la musique selon laquelle il faut des connaissances ultra techniques pour exprimer des émotions et que sans une technicité et un côté carré associé à une grosse production lisse personne ne peut être considéré comme un réel musicien...
Comme s'il y avait une formule magique pour exprimer musicalement des émotions et que seuls les savants en étaient capables, même s'ils n'ont rien de sincère à exprimer...

C'est d'ailleurs très français je trouve cette "intellectualisation" à l'extrême de la musique et on peut rejoindre l'édito précédent, il faut peut être arrêter la branlette intellectuelle autour de la technique et le son et laisser s'exprimer le feeling et les émotions comme le font si bien les nordistes.


Le 15/11/2008 par WENDEK

Je suis assez d'accord avec toi sur certains points Guud (et d'ailleurs j'ai vraiment adoré certaines de tes chroniques, notamment celles de TOTALSELFHATRED ou SILENCER), juste que pour moi, la Beauté n'a rien de cette espèce de chose aseptisée, trop idéale dont tu parles. J'écoute de la musique pour ressentir quelque chose, quelque chose de sincère et de profond (ce qui passe assez souvent par le sombre, car j'ai du mal à concevoir une joie véritablement profonde ; elle n'est qu'éphémère lorsqu'il nous arrive par hasard quelque chose de bien), et quand je dis que c'est "beau", ce n'est absolument pas synonyme d'aseptisé (euh parce que le jour où tu me diras que le funeral doom a tendance à caresser l'auditeur comme WITHIN TEMPTATION...^^)
Et c'est pour ça que je ne suis pas dans cette veine de chercher le "laid", je recherche juste ce qui me fait vibrer, parfois c'est beau (et donc oui forcément mélodique dans une certaine mesure), parfois non mais il faut toujours que s'exprime quelque chose de véritable.

Un excellent édito au passage.


Le 14/11/2008 par MEFISTO

Allergique comme tu es au Melo, je le suis dans d'autres domaines, Guud. Je peux alors comprendre que pour toi, tel ou tel style est emboîté, n'est pas dans ta palette et ne le sera jamais. Moi aussi je me questionne sur la pertinence des sphères que je fuis, comme les Star'Ac de ce monde (ici au Québec c'est ridiculement accaparant) ou le country ou le Metalcore que j'évite comme la peste.

Cependant, et c'est là qu'on diffère, mon oreille apprécie la plupart des familles métalliques. Moi aussi j'écoute AMON présentement, mais j'écoutais aussi du VADER, du DEVIN TWONSEND, du FINNTROLL, du SLAYER et du CRADLE y'a pas si longtemps... Je retrouve dans chacun des sous-genres des forces et faiblesses que je canalise et que transforme en une certaine appréciation indépendante des autres. Je ne compare pas le Death et le Black, le Trash ou l'Extrême, et j'essaie autant que faire se peut de puiser le meilleur de chacune de ces productions.

Depuis 1996, mon oreille s'habitue un peu à tout, je suis fier de pouvoir dire aujourd'hui que j'apprécie autant des disques crasseux comme toi à la SHINING que des opus ultra léchés à la DIMMU. Et je ne suis pas le seul.

Toi, par contre, tu es pris au piège de ton amour indéfectible d'un superbe genre, celui du Black. Tu es expert en la matière et nous apprécions ta passion. Tout comme celle de tes collègues, dont les goûts aident à varier l'offre du site et représentent ce que le marché peut nous fourguer comme matériel.

Que l'on soit polyvalent du tympan ou non, la musique nous réunira sans cesse. Et c'est là toute la beauté de la chose.

Bel édito Guud, lâche pas.


Le 14/11/2008 par WILDCHILD

Édito très intéressant. Toutefois, le possible défaut de rechercher systématiquement l'UG est de tomber dans l'amalgame : "C'est underground donc c'est meilleur".
Il n'y a pas moins de mauvais groupes de trve BM que de daubes symphoniques...
Et jouer "propre" n'est pas forcément jouer "plat".

Enfin, ça n'est que mon opinion :)


Le 14/11/2008 par FRANCOFF

Bonjour, et mes compliments oncleguud pour cet édito, bien vrai je le trouve.
Mais ce que j'ai particulièrement apprécié est la citation de "Tous les matins du monde", ma préférée de ce film reste "Vous faites de la musique, mais vous n'être pas musicien."


Le 14/11/2008 par TARSINGE

D'accord contre les productions trop lisses et trop standards, que tout cela n'a pas d'âme. Par contre pour les exemples et les références, je ne suis pas d'accord. Il y a une différence entre une production efficace, genre "Hatebredder" de Children, "Jester Race" de In Flames, "Versus the World" de Amon Amarth, et une production surfaite, trop propre, par exemple tous les derniers albums des groupes cités.
Des formations peuvent prendre des risques artistiques et séduire un large public. Choisir de ne pas écouter ces groupes (peu nombreux certes) juste parce que beaucoup de metalleux les écoute, c'est de l'élitisme. Ce n'est en aucun cas parce que le groupe tchèque ne produit que 100 cassettes de sa démo que ça fait de lui un bon groupe, deviendrait t-il automatiquement nul si il les mettait sur Myspace, son erreur ayant été de vouloir faire profiter le plus grand nombre de sa musique ? Peut-être que ce groupe est nul artistiquement, mais qu'en sabordant sa production et sa distribution il fait de la variété pour élites...


Le 14/11/2008 par LOUVOIR

J'aime beaucoup cet édito. Même si je ne m'y retrouve absolument pas.
Pour ceux qui auront lu quelques uns de mes commentaires, ils auront compris que je n'écoute pas vraiment le même type de musique que Guud.

Oui, j'aime le beau, le mélodique. Mais je n'aime pas uniquement cela, sinon je pense que tous les groupes pop-rock qui inondent les radios me conviendraient, et ce n'est pas le cas. Ce que j'apprécie dans le metal, c'est ce mélange de violence, de noirceur et de beauté. Et surtout, c'est cette impression de sentir tous ces sentiments à fleur de peau. Ces sentiments que l'on cache habituellement.

Mais oui, je préfère de loin Amon Amarth à Darkthrone. J'aime d'ailleurs beaucoup la majorité des groupes "mélodiques" que tu as cité, excepté Within Temptation et Iron Maiden (je n'accroche à aucun des deux). Mais tous les groupes mélodiques ne se ressemblent pas, tout de même !
Pour ma part, je ne saurais faire la différence entre un morceau de Burzum et un autre de Darkthrone. Ce qui ne veut pas dire que je n'aime pas cette musique. Simplement, pour moi, un groupe de trve black ressemble à un autre, sans chercher à s'en démarquer.

J'apprécie les œuvres noires. J'avais beaucoup aimé "A Worl In Their Screams" d'Elend. D'accord ça n'a rien de metal, mais cet album m'évoque beaucoup plus de chose que n'importe quel album de Darkthrone. Et pourtant, malgré toute sa noirceur, je n'hésite pas à le qualifier de beau. Et c'est en partie pour cela que je l'apprécie tant.

Un groupe peut tout à fait être mélodique, sans pour autant être lisse et sans accroc. C'est d'ailleurs, je crois, là le challenge pour ces groupes, car pour sortir de la masse de cette foultitude de groupes, il leur faut quelque chose en plus.
Ce quelque chose, je ne saurais le définir, et que pense qu'il est différent pour chaque auditeur, mais pour ma part, Amon Amarth le possède, Within Temptation ne le possède pas (là j'aurais pu mettre Iron Maiden aussi, mais bon tous les fans vont me tomber dessus sinon alors...^^).
Summoning le possède et le ravive à chaque album, Die Apokaliptischen Reiter l'a un peu perdu...

Est-ce à dire que je ne suis qu'un élément de la foule parmi les autres pour préférer la beauté à la laideur ? Je ne crois pas car mon voisin préfèrera toujours Madonna à Angela Gossow. Allez comprendre pourquoi, c'est mélodique Arch Enemy non ? Ça devrait le rassurer le bougre ! Mais non.
Et pourtant, je trouve la musique d'Arch Enemy bien plus belle que celle de Madonna.
Comme quoi, la peur n'a rien à voir avec la musique que l'on écoute. Il y a seulement des goûts et des sensibilités différentes. Ainsi qu'une bonne part de "formatage radio" dont je me sens encore aujourd'hui épargné. Ben oui, malgré le lissage dont il bénéficie, Dimmu Borgir ne passe pas encore sur les ondes françaises.

Quand au dernier groupe tchèque, si jamais je trouve une de leur cassette (et que par chance je ne confond pas leur musique avec celle de Burzum) et bien... je l'écouterais deux ou trois fois avant de la ranger dans un tiroir pour la réécouter avec plaisir au hasard de la prochaine ouverture dudit tiroir.

Je ne sais pas si j'ai été très clair mais voilà mon sentiment à l'égard de tous ces groupes "laids". A noter qu'il existe également un underground "mélodique" ne bénéficiant pas d'une production excellente mais produisant une musique sincère et belle...


Le 14/11/2008 par HEPTAGRAM

Bel édito.

Je suis assez heureux de lire ce genre de propos: ce qui me plaît, la remise en cause de ses choix musicaux car c'est exactement de cette manière que l'on doit se comporter pour peu que l'on AIME la musique.
Personnellement, je suis touché par une multitude de genres:
-le black "novateur" comme j'aime le dire (ASTAROTH, TRANSCENDING BIZARRE?, THE CNK)
-le black tout cour (FUNERAL MIST, PESTE NOIRE)
-le death mélodique restant très puissant dans la voix et la manière de jouer (AMON AMARTH, ARCH ENEMY)
le bon vieux thrash à l'ancienne (SODOM, SLAYER)
-le hard rock (AC/DC, MÖTLEY CRÜE)
-Le punk, le ska, le jazz, le minimalisme, le classique, la fusion...

Cependant, et c'est là que je diffère foncièrement des idées de l'oncle GUUD, c'est que je ne recherche pas la personnalité des musiciens, je ne recherche pas la technicité, je ne recherche pas non plus le "non commercial", ni les ambiances malsaines, ni la mélodie.

Là vous allez me dire "vas y accouche et arrête de raconter ta vie !" mais je m'en contrefiche moi ça me fait du bien de m'exprimer.

Donc ce que je recherche, c'est la créativité, l'innovation, l'impensable, le métissage des genres (d'ailleurs j'ai dans l'idée de monter un groupe de Black avec consonance jazz, ska et funk), c'est pour cela que quand on me dit "le métal français est pourri" je dis non en pensant à des groupes comme TREPALIUM, KLONE, HACRIDE, THE CNK, PUNISH YOURSELF qui me font ensuite penser à d'autres groupes pas français comme DIE REITER, ASTAROTH, TRANSCENDING BIZARRE?, EPHEL DUATH, SEPTICFLESH, MASTODON...

Ma mère m'a toujours dit que les mélanges hétéroclites font les plus beaux enfants du monde, je pense que c'est pareil dans la musique.

Cependant je comprends GUUD, le sentiment d'avoir le travail d'un passionné entre les mains et d'écouter une perle rare que peu savent apprécier, ça peut être jouissif...



             



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