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Le déclin du Metal 2 : le Metal mûr
Par POSSOPO le 20 Décembre 2008 Consulté 8115 fois

Canard l'a dit, le Metal, c'est fini. Il a raison, le palmipède, c'était tellement mieux avant.

Sur quoi le Metal a-t-il toujours basé ses campagnes marketing ? Sur le dépassement des limites bien sûr, sur le concept du toujours plus. Toujours plus rapide, toujours plus fort, toujours plus méchant, toujours plus de bruit. Et toute l'industrie du Metal, plus généralement du Hard Rock, se nourrit de ses envies de montée en puissance constante. Regardez le Glam, même eux baignent dans le plus, plus de nichon, plus de chatte, plus d'huile pour la chatte et le nichon.

A l'avant-garde du mouvement, l'Extrême, appellation fourre-tout qu'on ne retrouve justement qu'en Metal. Les seuls autres genres susceptibles de faire monter la pression au maximum, la Techno et le Rap, se contenteront de se dire hardcore quand ils veulent visiter la limite. Hardcore, noyau dur et authenticité, rien à voir avec l'esprit de dépassement permanent du Metal. Il s'agirait plutôt, notamment pour le hip hop, du besoin de se distinguer des acteurs les plus putassiers de la scène, bientôt devenus véritables icônes variété.

Alors que le Metal doit son existence même à cette attirance pour l'excès. Heavy Metal, artillerie lourde, un genre marqué au fer rouge par sa caractéristique première. Une caractéristique aujourd'hui disparue. Raison évidente de cette évaporation, il y a une limite à tout !

Le CAC40 s'est cassé la gueule, la démographie mondiale va bientôt plafonner, les principaux records du monde en athlétisme féminin ont 20 ans d'âge, vive la décroissance, terminée la courses aux armements. Dans le domaine de l'art, les principales victimes sont le porno et le Metal. Le porno parce que même le gonzo manque d'idées en termes de nouvelles pratiques. Le Metal pour les exactes mêmes raisons.

BLACK SABBATH, c'était plus de noir.
KISS, c'était plus de maquillage.
IRON MAIDEN, c'était un monstre en plus.
Le Thrash, c'était plus de vitesse.
Le Grind, c'était plus de viande.
Le Death, c'était plus d'horreur.
Le Black, c'était plus de diable.

Et après ?
Après que dalle et cela fait maintenant 15 ans que rien ne s'est passé dans le domaine du Metal Extrême. Consécutivement, le Metal lui-même a semblé stagner. Les dernières hybridations imaginables ont permis de reculer de quelques années la date de décès. Merci RAGE AGAINST THE MACHINE, Merci FEAR FACTORY, merci KORN. Seulement voilà, incapable de grimper au-delà du ciel, le Metal est aujourd'hui obligé de regarder en bas et a perdu sa raison d'être. Le pire, c'est qu'il s'est grillé tout seul, le con.

D'un côté, le fameux escalier des petites meurtres en famille.
La New Wave Of British Heavy Metal s'est vue reléguée au rang de musique de vieux cons atteints de calvitie par le Thrash qui s'est pris 12 coups de poignard assénés par le Death metal qui trouvait son aïeul trop gentil mais qui s'est fait brûlé la chapelle par un Black riant aux éclats.De l'autre, les suicides en chaîne. KISS a perdu sa trousse de peinture, VENOM s'est croûté tout seul parce qu'il n'a jamais su marcher, METALLICA s'est mis à la ballade, CELTIC FROST a pris de la coke, NAPALM DEATH a subi une extinction de cris, SEPULTURA s'est laissé embrigader par l'office du tourisme brésilien, DEATH a écouté du prog…

Le pire du pire, c'est la dernière tendance à la mode, plus "in" tu meurs : la dérision.
Tête d'affiche du clan des comiques, ULTRAVOMIT, indigne successeur du fantasque CARNIVAL IN COAL. Problème de ce vrai professionnel qui défend bien son bifteck, la nature de sa cause. Moquerie contre ceux qui n'ont rien demandé. Un assassinat en règle de toute la planète Metal. Et tout le monde trouve ça génial car on y voit de l'autodérision. Et personne ne s'inquiète de l'utilisation de cette arme du désespoir, celle qu'on brandit lorsqu'on n'a plus ni idées ni ambitions.

Le pire du pire du pire, ce sont les clips Black Metal. Tellement d'eau est passée sous les ponts du Black qu'il ne reste rien de la marmite de souffre déversée il y a si longtemps par Euronymous et Grishnackh. Et ça recommence, en 2008, on n'a plus peur, on se marre. You Tube accueille le dernier concours du ridicule, lancé en grande pompe par IMMORTAL, tandis qu'une version photo, toujours menée par Abbath et Demonaz, apparaît en énorme sur Google si on sait utiliser les bons termes de recherche.

Alors pour combler à cette chute, on mélange, on fusionne, on sous-genre et on lacère la pureté originelle (copyright True Metal).

[…]

Tout ça est très vrai, tout ça est très triste mais de ce constat viendra le salut. Le Metal est un genre mal aimé, déprécié, sous-évalué. Arrêtons de geindre et félicitons-nous. Car lorsqu'une discipline ne doit son existence qu'à une fuite en avant perpétuelle, elle ne mérite guère qu'on la prenne au sérieux, reléguons-la au rang de phénomène de société passager. Et si le Metal a cessé sa course à l'excès, il lui reste deux options :
- Continuer à se plaindre, regarder en arrière et taper dans le revival infini.
- Quitter ses frusques adolescentes, choisir d'exister autrement qu'en se gavant de clichés, arrêter les gimmicks qui le desservent aux yeux du monde extérieur, oublier la caricature.

Oui, le Metal doit son existence à une attirance naturelle pour l'excès mais c'est en se débarrassant de sa raison première qu'il survivra et accèdera à l'âge adulte. Il se verra alors pris en considération par l'ensemble des critiques de musique moderne, Michel Drucker arrêtera d'être trop méchant avec LORDI, SCORPIONS pourra jouer autre chose que "Still Loving You" à la Star Academy, METALLICA bénéficiera d'un vrai Taratata à lui tout seul avec vraies questions et interviewer compétent. Et LORDI, SCORPIONS ou METALLICA seront remplacés par REVEREND BIZARRE, MASTODON ou DRAGONFORCE.

Mais en fait, c'est vraiment ça que vous voulez ?
Compliqué, hein ?



Le 31/01/2009 par IRONCHRIS

J'ai ma petite hypothèse sur le déclin du métal. Bien sûr, comme Possopo le dit, le dépassement des limites, le "toujours plus" a toujours été une caractéristique du métal. Mais ça n'étais pas UNE FIN EN SOI. Plutôt, je vois ça comme une conséquence de l'attitude qui faisait vivre le métal. Cette attitude, c'était la rébellion. Le métal était une musique de rebelle. Et c'est pour ça qu'on trouvait du toujours plus vite, plus fort, plus audacieux. Si tu essaie de faire plus fort parce que tu crois que c'est ça le métal, tu vas te planter. Si ça émane naturellement de l'attitude, de la philosophie des musicos, ça va péter. Mais maintenant le métal n'a plus rien de rebelle. Le métalleux vas acheter ses CDs à la FNAC gentillement, il fait la queue poliment pour voir un concert assis, habillé avec ses Vans et ses pantalons Nike, il est ravi de gagner l'Eurovision (bravo! la société viens de te bouffer tout cru!).

Comme les hippies, comme les punks, comme le grundge, comme tout mouvement contre-culturel, le métal a fini par être assimilé. Tout est contrôlé par des intérêts commerciaux, par des compagnies, par l'industrie de la musique. Le métal n'est plus fait par des métalleux, mais par des types en costards qui ont vu qu'il y avait du fric à se faire.

La rébellion meurt, le métal meurt avec. T'as qu'à comparer les "vieux groupes" avec les nouveaux. Y a plus de rebelles. Ouais, y a Kreator avec leurs chansons anti-capitalistes, mais ils peuvent se le permettre avec leur nombre de ventes. A part ça, c'est toujours plus poli, plus institutionnalisé, plus propre. Tu peux pas faire du dépassement de limites si t'as pas ça dans les tripes. On a perdu l'attitude, on a été acceptés, on s'est fait bouffer. Bientôt Drucker vas nous inviter sur son plateau, et on saura que la dernière pierre de la tombe du métal aura été posée. Faut-il réapprendre à dire "FUCK YOU"?


Le 18/01/2009 par GUILLAUME

Chouette edito, j'ai bien fait d'attendre la conclusion avant de poster car j'aurais hurlé je pense.

Est-ce important tout ca ? Je crois que par nature le metal est un mouvement contestataire, fait par des kids boutonneux pour d'autres kids boutonneux et admiratifs. Ce sont des notions de rebellion et d'anticonformisme qui guident le metal au dela de toute logique mercantile, et je pense que de ce fait, les groupes à la mode sont voués à disparaitre; je pense ici aux groupes qui surfent sur la vague, je peux citer les mouvements core aujourd'hui ou encore les mouvements neo metal d' il y a quelques années. Plus personne n'écoute Papa Roach aujourd'hui...pourtant, comme c'est si bien dit dans le documentaire de Sam Dunn, je ne connais personne qui a été fan de Slayer pendant un été puis est passé à autre chose.

L'idée c'est que les modes se font et se défont mais qu'au final, ce sont toujours les mêmes groupes qui restent, et pour la plupart, des vétérans, il doit bien y avoir une raison, mais je ne la connais pas, peut-être est-ce tout simplement la nostalgie!

A chacun de trouver sa voie, et quoi qu'il en soit, personne ne t'empêchera d'écouter ce qui te fait plaisir, et tu trouveras toujours les albums de Slayer, Kreator ou Metallica en magasin, et si c'est ca que t'aimes, personnes ne te le reprochera !


Le 10/01/2009 par THIERRY

Je crois que nous avons oublié un élément important qui explique le manque d'innovation depuis 6-7 ans dans le métal et la musique en général, la "technologie", elle n'a pas beaucoup évolué depuis la seconde moitié des 90, pour le coup les artistes ne sont aucunement responsables, je pense vraiment que pour qu'il y est vraiment du neuf, il faut que soit à disposition de nouvelles possibilités sonores, il faut se tourner du côté des fabricants d'instruments, des scientifiques travaillant dans le domaine du son. A titre d'exemple que serait hendrix sans l'invention de la distortion, le rock et le métal doivent tout à mr marshall qui a inventé vous savez quoi. On peut citer le son caractéristique des guitares grunge, plus récemment que serait le guitariste de RAGE AGAINST THE MACHINE sans la possibilité de faire tout ces sons produit par une guitare technologiquement avancé. la surenchère du toujours plus vite, plus fort qu'a parfaitement fait remarquer possopo n'aurait pas pu se faire sans la création de nouveaux micros de guitares, nouvelles pédales de guitares... même chose pour les autres instruments, de même la production d'un album a énormément évolué et nous sommes arrivé peut-être au bout de toutes possibilités nouvelles.

Je me rend compte que la musique de l'artiste dépend énormément de l'avancée technologique de son époque. L'artiste pourrait se passer de ce que la technologie lui propose et sortir des choses inspirés malgré tout on se souvient des artistes qui proposent quelque chose de vraiment nouveau et c'est comme ça qu'apparaisse les mouvements musicaux, on colle le préfixe néo ou post-machin parce que le train est déjà passé si je puis dire, c'est franchement pas satisfaisant. J'irai même jusqu'à dire que l'inspiration de l'artiste est en quelque sorte galvanisé, renouvelé lorsqu'il voit les possibilités de création nouvelle que permet la technologie.
Après évidemment, le talent de l'artiste fait le reste...

Au fait, on peut faire quelque chose de moderne et n'avoir aucun talent (c'est assez courant aujourd'hui).
De même qu'on peut être rétro, conservateur...et avoir du talent à revendre.

Rien est simple, malgré tout lorsque vous réunissez les 2 (talent et nouvelle tendance que l'artiste a pu créer grâce à la technologie) vous allez à tout les coups casser la baraque.


Le 08/01/2009 par HERJANN

Le chat s'énerve...Non il a toujours su conserver ses moyens. Il nous est toujours apparu comme un sage après tout ce Possopo. Enfin.

Le métal est en mauvaise état. Mais attention. Le métal c'est général comme terme. Tout les styles évoqués montrent une incroyable variété de styles qu'il ne faut pas négliger. Le rock tout aussi varié n'est-il pas non plus a bout de souffle ? Lui qui a eu besoin de stars mondiales capables de faire rêver tout le globe. Les voila toutes en train de se reformer ! Je crois que c'est une époque qui se termine et qui s'est déjà terminée, c'est évident. Reste donc a savoir où le métal en est. Lui qui fut qualifié de "musique du futur" par Mr Hendrix quelques semaines avant sa mort. Je pense que le métal essai de se faire intello ( a son échelle) mais surtout très technique. C'est un tord. Après Gojira s'est vu reconnu a grande échelle et pas plus tard qu'hier je voyais messieurs sur un dvd master class fournie avec un magazine de guitare. C'est une direction périlleuse car les morceaux préférés de tous les adeptes de cette musique ne sont pas composés sur des fameux 11/8, ni des plans progs hyper compliqué. Le métal depuis le début n'a qu'une règle : envoyer du lourd, Heavy metal. Je pense que la solution directe a toute cette agitation idéomusicologique(^^) n'existe pas de manière franche. Le métal est une musique d'instinct. Je suis moi aussi découragé par la mode portée par le death technicochiant ou par les groupes de pagan/folk très limites. Le problème c'est que je suis née a l'avènement du black et que je n'ai pas connu cette époque du jouer plus fort, jouer plus vite, j'ai beau la connaitre par cœur je ne l'est pas vécue. Alors de mon avis de jeune mais renseigné métalleux je dirais que rien n'est perdu car j'y crois a l'avenir, je crois aux musiciens qui comme nous tente d'éclabousser le métal de leur patte malgré la titanesque entreprise que cela représente. Je pense que ce qui fait la force de nous autres issue de la plus jeune génération de métal (sans prétentions toutes ces paroles nous sommes d'accords que j'essaie simplement de plaquer mon avis de musiciens amateur) c'est d'avoir a disposition de multiples armes. Vous avez découverts le palm muting, la double pédale excessive, les harmoniques sifflées, les riffs thrash/black/death/brutal/prog, avez également poussé la voix de l'homme dans ses retranchements. Le panel est très riche et je ne vois pas comment un bon alchimiste ne pourrais pas créer quelque chose de nouveau en puisant comme ça a droite, a gauche...Vous me parlerez de recyclage mais la musique ce n'est pas une course a la nouvelle technologie, cela reste de l'art. Je pense que les groupes du futur seront très précoces dans leur professionnalisme, musicalement très bons et je l'espère beaucoup focalisés sur l'âme de leur musique puisque cela reste la base de toute musique. C'est peut être cela la maturité : faire vivre chaque morceaux. Ma vision du métal n'est pas souvent la plus communément partagé mais puisque le principe de l'edito est la confrontation d'avis je souhaite le faire partager.
Enfin si je devais choisir un groupe récent d'avenir je parlerais sans doutes d'ARTEFACT et de son "ruins".


Le 04/01/2009 par LATIMUS

C'est pas faux tout ça mais il existe aussi des groupes qui ne misent pas tout sur l'excès, la surenchère, le toujours plus. Evidemment, ils font moins parler d'eux que les autres.
Deux exemples parmi d'autres :
UFO (ou alors toujours plus de classe et de feeling)
TESLA (ou alors toujours plus de talent dans la composition)...


Le 01/01/2009 par THIERRY

Que c'est bien sombre tout cela, je viens de lire les deux editos de CANARD et POSSOPO, le métal mort? Tant qu'il y aura des fans de métal et il y en aura toujours, je ne me fais pas trop de soucis. Pour moi mort ça veut dire plus rien, nada, le Disco et la New wave sont des exemples de musique mortes, pensez-vous que le métal pourrait subir le même sort?
Les années 2000 sont des années difficiles pour la musique en général, aucun nouveau genre est apparu, les maisons de disque sont en difficulté à cause du téléchargement mais pas seulement, ils peuvent aussi s'en prendre à eux-mêmes, ils ne prennent plus de risques et recyclent à tour de bras (star ac), des reprises, des cds et des places de concert toujours aussi chers, je ne sais pas si vous avez remarqué (et ça veut tout dire) aucune star qui durera plusieurs décennies n'est apparu au cours des années 2000, pas de nouvelle Madonna, de Britney Spears, de Michael Jackson... Les maisons de disques préfèrent miser sur le court terme. ça peut être inquiétant pour celui qui se destine à la musique.

Bon je me suis un peu éloigné de notre musique préféré mais c'était pour montrer que c'est l'ensemble de l'industrie musical qui ne va pas bien. Alors revenons au Métal, même si le métal ne mourra jamais, la décennie qui s'achève n'est pas franchement reluisante, beaucoup de très bons groupes sont apparus à la fin des 90 et ont sortis leurs meilleurs albums au débuts des années 2000, je pense à PAIN OF SALVATION, OPETH, QUEENS OF THE STONE AGE... Je suis dans l'incapacité de vous enumérer des groupes qui sont nées en 2000 qui compteront vraiment à part AGALLOCH après je sèche. Rien de vraiment novateur non plus au cours de ces années 2000, moi j'étais pour l'hybridation du métal et je pensais même que c'est par là qu'était l'avenir du métal, mais des réflexes de conservatisme se sont vite manifestés, on a vu l'apparition du TRUE métal (merci MANOWAR) qui refusait toutes démarches nouvelles pour le métal, bon voila heureusement nous avons eu de très bons disques (il n'y a qu'a regarder le site) à défaut de chefs d'œuvres, donc ne soyons pas pessimisme surtout qu'il reste une année, peut-être une bonne nouvelle qui révolutionnera le genre et qui annoncera la couleur pour les années 2010, c'est tout le mal que je souhaite à ce courant qui a toujours su se remettre en question.


Le 28/12/2008 par HEPTAGRAM

J'ai un point de vue très personnel sur la chose.

Aujourd'hui le nombre de groupes dits de "Metal" a explosé. Je met "Metal" entre guillemets car pour ma part, dans l'idée du Metal il y a l'amour d'une musique violente et le désir d'extérioriser une rage interne.
Cependant, ce nombre de groupes affolant est constitué en caricaturant d'au moins 50% de suiveurs (j'entends par suiveur une reprise de quelque chose de déjà fait, le meilleur exemple étant, il me semble, le Death Mélodique)

Aujourd'hui, de nombreux groupes peu connus (je parle d'un point de vue international) proposent des métissages de genres, je pense à KLONE, à DIABLO SWING ORCHESTRA, à PUNISH YOURSELF ou THE CNK.
Je pense qu'il faut accepter le fait que la recherche de l'extrême ait atteint son paroxysme (pour l'instant) et profiter des nouvelles propositions externes aux genres dits "classiques" (Black, Death, Thrash...) tels que le Black-Militaro-Indus-Symphonique du COSA NOSTRA KLUB, le Jazz Metal de DSO ou le Death n' Roll de PHAZM et biens d'autres qui méritent d'être écoutés.

C'est aussi grâce à ça que je me sens rassuré pour la scène Metal française qui, à défaut d'être connue partout à la surface du globe, est en phase de devenir incontournable dans les 20 prochaines années.

Du moins je l'espère...


Le 26/12/2008 par KOV666

Franchement pour ma part je vois pas trop le déclin du métal. Il a vécu une période assez difficile avec FAITH NO MORE et NIRVANA c'est vrai, le heavy a été éclipsé aux environs de l'année 1994/1995 par le death et ne reviendra vraiment que quelques années plus tard (à l'époque tout le monde parlait de la fin du heavy, c'est comme les prédictions de Nostradamus ou Paco Rabanne, aucune ne se réalise à moins de vouloir vraiment essayer coûte que coûte de trouver un faible lien). Quand on écoute de la variétoche ou du rap/rnb, peut-on sérieusement dire que ces genres se renouvelent ? Au contraire, je trouve le metal particulièrement riche comme style musical, il a su s'allier au classique, s'inspirer des légendes, des mythes, de l'histoire, de la religion, de la littérature etc ... bien loin de ces discours des rapeurs ultra formatés qui se plaignent sans cesse de leur conditions sociales, des vilains flics et de cette société qui leur en voudrait. Comme beaucoup de choses, le metal vit et donc est en perpétuelle mutation, j'ai même trouvé ces dernières années que SLIPKNOT (et oui j'ai bien aimé "Iowa" qui s'est fait descendre en réalité non pas pour son côté musical mais car il a amené un nouveau public jeune sur du metal qui marchait sur d'autres plate-bandes dites "satanistes") ou KORN ("Issues" ou "Untouchables") avaient su transformer le genre, par fois avec brio, parfois moins. Sans dire "c'était mieux avant" il est vrai que les fondations et des années 70 et tout le parcours découvertes fait depuis (heavy, trash, doom, death, black, grind, néo ...) ne peut se renouveler sans cesse mais faisons confiance aux jeunes groupes qui arrivent qui, sans remplacer les classiques, apporteront leurs pierres à l'édifice.


Le 26/12/2008 par MYLORDANGUS

Déclin du metal??

A mon avis, le metal est aussi productif qu'avant en terme de quantité, mais beaucoup moins en qualité.. Mais c'est le cas pour tous les styles de musique. J'y vois un responsable parmi d'autre : le téléchargement.
Alors que certains vantent les mérites du téléchargement, argumentant que cela permet de faire connaitre des groupes qui n'auraient jamais pu avoir les moyens de faire un CD. Mais j'y vois un effet pervers à la chose..
Maintenant les jeunes groupes fleurissent, et comme ils ont à leur disposition Myspace, Emule et tout ça, ils peuvent faire facilement diffuser leur musique à une échelle mondiale, sans faire preuve d'inventivité. Cela change bien des groupes comme Bathory, qui devaient lutter pour leur musique, souvent en essayant de se démarquer de la masse ( = donc évolution musicale inévitable)...
Certes, le raisonnement est simpliste, et il existe bien d'autres causes (pas de nouveau genre metal, qui donne cette impression de stagnation actuelle), mais le téléchargement est pour moi une plaie qui fait plus de mal que de bien (moins de vrais passionnés qui achètent leur CD, une partie de la magie qui s'en va... car quand j'achète un album, j'ai qu'une hâte, le déballer et aller l'écouter chez moi)...

Cependant, le metal a déjà au moins 40 ans d'héritage musicale très riche et varié. Alors profitons-en et transmettons notre passion, car ma plus grande peur serait que dans 200 ans, plus personne ne connaisse BLACK SABBATH et ses fils....


Le 24/12/2008 par NABOMOUETTE

Non, pour moi il est difficile de se dire clairement (et franchement, je veux même pas l'imaginer) que le metal est en voie d'extinction. D'ailleurs, c'est probablement faux...
... Pour autant, le processus que décrit Possopo est indéniable : à force d'aller plus loin, on atteint une limite infranchissable. Du coup, on essaie d'innover autrement, avec l'hybridation et les sous-genres à rallonge... naturel et inévitable, en somme.
Mais est-ce franchement mauvais ? De deux choses l'une : premièrement, ce conformisme et cette absence générale de nouveauté font ressortir avec encore plus d'éclat les quelques groupes réellement novateurs (car il y en a ! prenez le récent "Anthology II" d'AKPHAEZYA, "In a Flesh Aquarium" d'UNEXPECT ou encore le dernier AYREON, sans compter quelques groupes underground vraiment frais et intéressants dans leur style).
Deuxièmement, la nouveauté est-elle forcément synonyme de qualité, et son absence de médiocrité ? Voilà qui est plus que douteux... Aujourd'hui encore, on trouve d'excellents groupes qui, même inclus dans un style précis (quel qu'il soit), parviennent à sortir des albums d'anthologie. Alors c'est sûr que pour les apprécier, il faut y être disposé, et pas simplement se borner à une réflexion du type "de toutes façons c'était mieux avant, aujourd'hui c'est de la merde, j'ai pas écouté mais c'est forcément nul". Parfois il suffit de remettre en question sa vision des choses pour devenir d'un coup moins pessimiste...

"Canard l'a dit, le Metal, c'est fini. Il a raison, le palmipède, c'était tellement mieux avant."
-- Ouais, mais Canard, il écoute du thrash, alors c'est pas pareil...


Le 23/12/2008 par MEFISTO

@The Marginal

Tu sais, le mot classique se colle à un album qui a du vécu, qui a été mûrement digéré et apprécié par les amateurs. Alors il est certain qu'un skeud des années 60 a plus de chances d'avoir été entendu que le dernier BEHEMOTH!

Certes, il y a des classiques d'une qualité telle qu'ils marquent l'histoire au fer rouge dès la première écoute. Cependant, pour l'apprécier à sa juste valeur et l'élever au rang d'incontournable, il faut du recul. Et ce recul, il est parfois difficile à prendre. Les raisons? Comme tu l'as mentionné, l'âge est le principal. Les gars de 30-40 ans pensent qu'ils ont entendu la meilleure musique dans les 80's, ceux de 60 croient que la réincarnation de Dieu sont les Beatles ou Black Sabbath. C'est correct et très plausible. Quand tu as grandi là-dedans...

Mais de là à mettre à mort un genre en entier parce que votre pedigree est constitué de classiques que vous ne retrouvez plus aujourd'hui??? Vous désirez entendre ces classiques, écoutez vos vieux vinyles ou vos CDs.

Quant à moi, qui aura bientôt 28 ans, je ne prends pas du tout mon pied avec du Hard Rock comme JUDAS ou MOTORHEAD, que je trouve ennuyant à mourir (car je n'ai pas pété mes premiers boutons là-dessus!). Je préfère les groupes de Death et de Black, beaucoup moins vieux ou classiques, mais qui font ou qui ont fait de la bonne musique à leur façon, dans leur époque. Sans rejeter ce qui s'était fait avant.

Tout est une question de prendre du recul et de ne pas mettre ce Metal dans le même panier en criant des phrases comme "Le Métal est mort!!!" sans trop y réfléchir. Pour les discussions et les remises en question par contre, des phrases assassines comme ça, j'adore!

Chaque tranche de fans a sa base et sur la façon de voir l'ensemble, ça influence passablement. Quant aux classiques, on ne peut devenir roi si on n'a pas été prince...


Le 23/12/2008 par THE MARGINAL

Peut-être est-ce une explication parmi tant d'autres du pourquoi du comment du déclin du Metal, mais j'ai l'impression que ce qui manque aux groupes actuels, par rapport à leurs ainés des 60's/70's/80's, c'est l'étincelle, une bonne part de magie aussi. Car, mine de rien, ça joue un rôle prépondérant dans la réussite d'un groupe. Lors de cette décennie, même s'il y a eu des bons albums, il est toutefois difficile d'en dénicher un qui sorte du lot, difficile de deviner quel album pourrait devenir un classique intemporel.
Un autre constat saute aussi aux yeux: les 60's et les 70's ont été fertiles en albums devenus des classiques incontournables. Les 80's ont eu aussi leur lot de classiques, mais moins que les 60's et 70's. Ensuite, dans les 90's, le nombre de classiques a dramatiquement baissé(toutefois, on en trouve, gràce essentiellement à la première moitié de cette décennie). Et durant l'actuelle décennie, c'est encore moins la joie... Autrement dit, le nombre d'albums devenant des références, des classiques incontournables a graduellement baissé à chaque décennie. Ce qui tendrait à craindre le pire pour les années 2010, d'autant que le CD est amené à disparaitre...
Ce qui m'amène à m'interroger sur moi-même: comment se fait-il que j'aie la sensation que les albums des 90's et des années 2000 résistent moins à l'usure du temps que les disques parus dans les 60's, 70's et 80's ?
Suis-je un vieux con, malgré mes efforts de donner une chance aux jeunes groupes ?


Le 23/12/2008 par CHOM

Je tenais juste à dire, en tant que fan de doom (et vous allez voir, tout se tient) qu'il existe une autre tendance, la tendance de Black Sabbath eux mêmes : Car oui, BS est loin d'être le groupe qui a défini l'excès dans le metal, bien au contraire. BS voulait dire tout avec peu de notes, et il suffit de comparer leur musique à Kiss ou Judas Priest pour le remarquer. Alors, les groupes qui veulent à nouveau tout dire simplement (avec l'extrême : le drone) fumisterie ? régression ? ou exploration d'une voie encore trop dénigrée par tout ses genres excessifs que sont le death, le thrash... ?


Le 23/12/2008 par RAINMAKER

Hey, les gars, vous vous rendez compte de ce que vous dites là??

Vous croyez vraiment que le métal va mourir?

Vous croyez vraiment que dans 10 ans vous écouterez du rap, de la techno ou encore un nouveau truc commercial?

Le métal c'est pas ça...

Mais putain, quand vous allez à un concert, que ce soit Maiden ou votre groupe local préféré, vous êtes là, vous gueulez, vous appréciez et après vous êtes fatigués... Ceux qui ont joué ont mis leurs tripes dans leur musique pour vous et ils se sont éclatés grâce à vous...

Alors quoi? Oui d'accord?

Ou bien non pas question? Vous trouvez toujours que ça n'évolue pas, qu'on s'enlise dans le toujours pareil??

Et moi je lis ici, sur Naîtefâlle qu'Edguy sort un mauvais album parce qu'il a poussé plus loin une musique qu'il adapte petit à petit depuis trois albums... Pareil pour Sonata Arctica ou d'autres encore?

Non les gars, pour moi la vie du métal va continuer encore bien longtemps...

Et à ceux qui se plaignent encore je dis: "Prenez une guitare, un micro et ce que vous voulez et faites mieux!"


Le 23/12/2008 par MEFISTO

Pourquoi ne pas juste apprécier ce qui fut et tenter d'aimer ce qui viendra sans crucifier aisément un genre qui ne se résume pas à METALLICA?

Certes, le Metal est méconnu et le demeurera. Enfin, j'espère, car je n'ai pas envie que la conso s'y mêle, comme ce qui est arrivé avec ce si peu connu groupe IRON MAIDEN. Je crois que le Metal demeurera un style pour les trves, les vrais de vrais. Les ouverts d'esprit. Qu'ils soient nostalgiques comme Possopo ou tournés vers l'avenir parce que nouveau Metalhead. Moi, après 12 ans d'écoute de Metal, je suis entre les deux: j'adore mes classiques et je sais encore me jeter sur de bonnes nouveautés... inspirées et souvent des classiques.

Avec le nombre de perles que les chroniqueurs trouvent année après année, je crois qu'il ne sert à rien de se tirer une balle ou d'enfermer le Metal dans un coffre en cèdre. Il évolue, pas toujours pour le mieux (oui, les vidéoclip sont absurdes, tous pareils et pas du tout effrayants), mais la base est la même: la recherche du "plus".

Il est important pour tant de gens, de peuples... Comment l'effacer alors qu'il n'a jamais été aussi démocratisé!? Et je ne parle pas juste du mièvre ou du sirupeux. Je ne parle pas d'EVANESCENCE ou de METALLICA qui tournent sur les radios commerciales, je parle d'une volonté de s'élever au-dessus du facile. Je parle d'une envie de sortir des sentiers battus, d'une rébellion envers l'autorité.

Le Metal, contrairement à Star'Ac, survivra. Il est vrai, lui.


Le 23/12/2008 par FEELGOOD

"Alors pour combler à cette chute, on mélange, on fusionne, on sous-genre et on lacère la pureté originelle (copyright True Metal)."
Cela avait déjà commencé à la fin des années 80, les mélanges, la fusion,
le rap/metal et compagnie...

"Oui, le Metal doit son existence à une attirance naturelle pour l'excès mais c'est en se débarrassant de sa raison première qu'il survivra et accèdera à l'âge adulte. "
Situation similaire à celle du début des nineties? Le grunge, puis l'alternatif, qui devaient nous débarrasser des gros excès d'antan... Rien de nouveau sous le soleil... Et conséquemment, le gros événement de 1996 a été (paradoxalement) la reformation du Kiss originel qui avait retrouvé non seulement sa trousse à maquillage, mais aussi ses platform boots, ses fumigènes et ses feux d'artifice...

Le déclin évoqué s'explique facilement: à un moment donné, le metal avait une sorte de monopole dans le domaine de la révolte adolescente (même si paradoxalement le genre n'a rien de révolutionnaire en soi). Aujourd'hui, il subit une concurrence de tous les instants: rap, techtonik, Britney Spears (?)...
Et puis, il s'est tellement "sous-genrifié" que des métalleux appartenant à différentes chapelles peuvent se retrouver totalement dépourvus de points de convergence. Alors qu'il existait autrefois une sorte de fraternité métallique, certes naïve, mais bien réelle (je parle du début des années 80) avant que n'apparaisse la guéguerre thrasheux/fm ou thrasheux/ glam.


Le 22/12/2008 par SCHTROUMPF GROGNON

Ah c'est sûr que la surenchère atteint vite ses limites, donc le vrai progrès serait de revenir en arrière, comme Les Protozoaires de l'Enfer. Enfin j'ai du mal avec la notion de surenchère parce que le metal est d'abord devenu une surenchère technique, avec des musiciens toujours plus compétents. N'empêche qu'en termes d'extrémisme, le feeling des premiers MORBID ANGEL et POSSESSED dépasse toujours celui des derniers HATE ETERNAL, même si dans HATE ETERNAL ça blaste plus vite et ça grogne plus fort. HATE ETERNAL j'ai du mal à sentir la menace quand j'écoute, sauf pour les musiciens eux-mêmes qui vont se choper des tendinites à vie s'ils continuent à jouer comme ça.

En même temps, les gros groupes type METALLICA ont vendu le genre musical mais ont surtout enlevé la touche de crasse qui étaient dans le mode de vie en plus d'être dans la musique. Pourquoi tous ces jeunots qui trainent dans la rue en portant des tee-shirts CANNIBAL CORPSE sont-ils aussi bien coiffés ?


Le 20/12/2008 par JéRôME

Moi aussi je réfléchis à ce que je vais écouter dans les années à venir...

Et bien, du metal, il n'y a que ça qui m'intéresse réellement, les autres styles de musique n'avancent pas également, soyons honnêtes.

Cependant, il reste de bonnes sorties, même si c'est souvent dans des styles déjà entendus, l'essentiel reste le plaisir d'écoute.

Il y a encore des albums surprenants et de qualité, les derniers Therion, Enslaved, Turisas, Amon Amarth, Dark Tranquillity...J'en passe.

Je suis peut-être bon public, mais je vais pas chercher plus loin et ne me torture pas avec des théories, il y a encore de quoi faire.

Le metal ne meurt pas mais continue sa route, comme tout autre style de musique.


Le 20/12/2008 par AES

C'est un fait, et Possopo le décrit parfaitement ; le metal a perdu toute son aura, et pire encore, se mord la queue artistiquement parlant et ce, depuis des années. En témoignent les groupes de revival Thrash, la vaine tentative de "rallonger la vie du patient" si bien décrite ici par un goubi-boulga et un melting pot d'influences pour aboutir à ... pas grand chose au final. Pas de révolutions profondes, ni d'axes nouveaux ...

Néanmoins, un tel milieu cadenassé par codes et gimmicks étouffants ne permet-il pas l'émergence de groupes talentueux et ambitieux dans leur démarche, redéfinissant un genre, posant de nouvelles bases et de nouveaux axes en se départissant allègrement de leurs carcans? Blut Aus Nord, Celtic Frost, Elend redéfinissent le concept de musique extrême ... et s'il y en a, c'est bel et bien parce que le milieu reste nanti d'habitudes, de "canons", de "carcans".

Puisse le metal persévérer sur sa lancée adolescente, (l'abandon des gimmicks me paraissant ... peu probable et souhaitable) et ainsi permettre à certains groupes de taper du poing sur la table en rugissant leur mécontentement d'un univers par trop codifié.

Par ailleurs, - histoire d'arrêter la paranoïa aigüe -, le metal ne "sombrera" pas avant longtemps : son vivier underground reste des plus dynamique et séminal que je connaisse à ce jour - il n'a jamais été aussi florissant.

Par amour du metal, soutenez-donc la scène underground ...


Le 20/12/2008 par AERONTH

Suis-je le seul à penser que le métal va réellement mourir ?
Il ne mûrira pas, car il s'oppose par essence à ce procédé. Comme Peter Pan, sauf que Neverland est en train de s'effondrer.
Je suis en train de réfléchir à ce que je vais écouter dans les années à venir, pour ne pas errer éternellement dans le passé...


Le 20/12/2008 par MAXOU

Bonjour,

Etant un très très grand fan de ce site, voir même un addict (nightfall matin midi soir quelquefois), je tiens à répondre à ce message qui me semble important et qui tente de faire avancer les choses.

Le fond est tout à fait juste. Aujourd'hui, DARKTHRONE fait du vieux à la bière, et se gargarise dans ses covers de groupes obscurs du thrash allemand des années 80. Et ce revival qui ne mène pas très loin n'est pas le seul, inutile de compter les "back to the roots" que la majorité des groupes sortent au moins une fois en interview.
Les autres tentent de mélanger ça et ça pour faire du ça, bref, une tentative de moins en moins fructueuse: on a du "blackadelic" (black+psychédélique), du prog death, du neo-futuriste, du folk black atmosphérique, du technical misanthropique black metal, bref, des étiquettes à n'en plus finir...C'est pas la révolution.

En soit le metal n'a plus d'inspirations, car il a sans cesse tenter de défricher de nouveaux territoires. Très peu de styles peuvent jouir d'une telle expérimentation au fil de années. Oui, le métal est passé par le ridicule, par le pourri, le nul, le kitsch, mais au final, il a beaucoup changé, et aujourd'hui, il ne se retrouve plus. Alors, la naissance de certains groupes d'autodérision est inévitable (tu parles d'ULTRAVOMIT), et en soit, elle marque la fin de ce pouvoir d'aller plus loin, pas uniquement dans des limites dites "de marketing", mais aussi dans celles de l'émotion, de la sensibilité musicale. Certains groupes me viennent en tête.

L'équilibre. C'est aujourd'hui, après tant de découvertes, de re-découvertes et de re-re -découvertes, qu'il faut naviguer. Des albums majestueux, grandioses dans l'orchestration, qui en rajoutent des tonnes, qui nous font saliver, c'était bon avant. Plus du tout en 2008. Comme le dit Ihsahn, si In The Nightside Eclipse sortait aujourd'hui dans les bacs, ne sonnerait-il pas un peu kitsch , ne friserait-il pas le mauvais goût pour certains ? Rien n'est sûr, mais aujourd'hui, pas grand chose de profondément marquant dans des productions uber-colossales, avec des dizaines d'instruments pro-tools, des "musiciens stars", des producteurs hollywoodiens, des studios gigantesques. Une simple table de mixage suffira. Le talent des musiciens fait le reste. Tant pis si ça sent un peu le garage, si c'est bon, si la qualité parle, alors l'objectif artistique est atteint. Et si c'est underground, à nous de le chercher.

Et oui, le black ne fait plus peur, il fait rire en 2008. "Call of the wintermoon", bah ouais, trop fun, hop dans mes préférences. Et je le passe par mail. Dans le fond, là encore, l'envie de faire toujours plus, dans la connerie aussi, a fait des dégâts. Oui c'est la chute. Cependant, il y a des résistants, des artistes, et eux peuvent changer les choses. Je pense à TOTALSELFHATRED. À DRUDKH. À GOJIRA. À ARTEFACT. À TAAKE. À PRIMORDIAL...

En vous souhaitant à tous des bonnes fêtes, une bonne fin d'année, je le dis clairement: SUPPORTEZ LES GROUPES DE QUALITÉ, ACHETEZ LES DÉMOS !

Max.D



             



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