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Les Visages de la Critique : le critique est un funambule...
Par T-RAY le 24 Octobre 2018 Consulté 4372 fois

Le critique est un funambule...

Et comme dans la réalité, il ne marche pas sur un fil, mais sur une corde. Ou un câble. Qui est tissé(e) de plusieurs brins, comme tout câble ou toute corde.

Ces brins qui composent ma corde, ils sont au nombre de trois. Voyez qu’il n’est pas bien épais, ce “fil”.

Le premier : l'honnêteté. Envers l’artiste et son œuvre. Envers moi. Envers vous, lecteurs. Ne pas dévoyer ma pensée, ne pas atténuer ce que je ressens à l'écoute d’un morceau, d’un album, d’une discographie toute entière. Mais savoir mettre en perspective ce ressenti, l'illustrer à-propos, coller au plus près possible à ce que mes sens et ma raison conjugués expriment, ceci afin que chacun de ceux qui me lisent puissent recevoir mon message sans douter de ma sincérité.

Le deuxième : la justesse. Celle des mots, des termes utilisés. Parce qu'il s’agit de rendre compréhensible par du texte ce qui, fondamentalement, n’en est pas : la musique. User des mots adéquats, des expressions idoines, parfois des termes savants, tout en veillant à ne point jargonner trop, pour rester compréhensible de la majorité de la communauté. Rester mesuré dans l’usage du superlatif, calibrer le verbe, aiguiser l’adverbe, peser chaque nom employé.

Le troisième : l'historicité, si je puis dire. Celle du disque par rapport à l'œuvre de l'auteur. Celle de l’artiste par rapport à son genre musical et ses pairs. Celle du genre musical par rapport à l’histoire de la musique, que nul d’entre nous ne connaît dans tous ses détails. Celle qui fait relativiser la notion d'originalité qui, de toute façon, vole en éclats pour 95% des artistes que l’on aime car tout, ou presque, a déjà été fait en ce bas monde, avec des instruments.

La corde, c’est le chemin qui me conduit à vous, lecteurs, à l'audience, au public. Mais pour la franchir, le funambule porte une barre, un contrepoids qui lui sert à s'équilibrer dans sa traversée.

Ce contrepoids, c’est l’humilité. Celle qui évite de basculer. De basculer dans le vide. Dans la vacuité. Dans la vanité.

Car le risque est présent, au détour de chaque phrase, de chaque paragraphe, d'écrire mais de ne rien dire de l'œuvre chroniquée. Ou rien qui ne soit digne d'intérêt. Ou d’écrire uniquement pour soi et flatter son ego quand, en réalité, l’on n’est qu’un vecteur, un décodeur, avec ses défauts et faiblesses, mais légitime tout de même. Car il ne faut jamais en douter, de cette légitimité, ou l’on chute. Or, le chroniqueur doit garder de la hauteur.

Oui, le critique est un funambule qui traverse, sur son câble à trois brins, la barre bien en mains, l'œuvre musicale qu’il doit chroniquer. La pression l’accompagne tout du long, jusqu'à la dernière phrase, jusqu'au point final et même au-delà, jusqu'à publication et à réception.



Le 28/02/2019 par GARS DéSABUSé

Les mecs honnêtement, depuis le jour ou j'ai lu des critiques comme celle-ci :

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Qu’arrive-t-il souvent aux mâles de couleur noire lorsqu’ils commencent à prendre de l’âge? Et bien, ils grossissent, et généralement plus que les blancs. Explication personnelle et hautement approximative du phénomène: les noirs possèdent un métabolisme et une morphologie plus adaptée que celle des blancs à la pratique athlétique. Muscles saillants, fesses fermes et rebondies. Or, après quelques années d’inactivité, un sportif s’empâte. Il est donc naturel de considérer que, statistiquement, les noirs s’empâtent plus que les blancs car ils sont, dans leur jeune âge, également naturellement plus sportifs. Habitué à ingurgiter des quantités de nourriture supérieures à la normale afin de satisfaire son important besoin énergétique, le corps qui diminue son activité ne brûle plus les calories acquises. L’exemple du basket-ball est particulièrement frappant, Charles Barkley et Magic Johnson battant chaque année un nouveau record de poids alors que Larry Bird ne connaît pas le problème. La triple ride dans le cou reste d’ailleurs une des grandes spécialités afro-américaines. Alors, d’accord, les contre-exemples sont légions, les africains de l’est ont un métabolisme fort différent de leurs cousins de l’ouest et le mafé a son rôle à jouer dans cet engraissement de la trentaine. Mais l’immense majorité des noirs présents aux Etats-Unis comme en Europe occidentale viennent bel et bien de l’ouest du continent, là ou la traite a été la plus importante. Et seul un nutritionniste averti pourrait dire qui du mafé ou de la choucroute à l’œuf mort détient le plus grand pouvoir calorique.
"

(par Possopo - Body count)

Et toutes les autres, pleines de métaphores questionnables, de mises en avant d'une arrogance sans limite (classique chez le métalleux) et compagnie, j'ai lâché votre site pour Metalorgie. Je suis revenu il n'y a pas longtemps par curiosité pour voir qu'heureusement les choses avaient bien changé.... visiblement cette période a quand même l'air de vous avoir affectés (en mal, bien entendu), avec des répercussions jusqu'à présent... Je vous souhaite bien du courage en tout cas c'est grâce à vous en 2005-2006 que j'ai découvert la plupart des groupes de Metal que j'écoute encore maintenant.

Ce message a une apparence d'immonde coup de gueule, et c'est parce que c'en est un - je n'avais jamais eu l'occasion de le faire jusqu'à présent, et je lache les chevaux maintenant (10 ans après, CAD), et je m'excuse pour cela !



             



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