Recherche avancée       Liste groupes



    



[-] 2024
Etwas
Par JOHN DUFF
Le 22 Octobre 2024

Lutharo
Par JOHN DUFF
Le 28 Août 2024

Brasca
Par JOHN DUFF
Le 14 Juin 2024

Veil Of Mist
Par REMISSA
Le 13 Juin 2024

Wycca
Par JOHN DUFF
Le 15 Mai 2024

Hellripper
Par JOHN DUFF
Le 26 Mars 2024

Abduction
Par STORM
Le 26 Février 2024

Etrange
Par HAPLO
Le 12 Février 2024
Voir toutes les interviews et les live reports
de NIME publiés sur Dark Side
ETRANGE
Par HAPLO le 12 Février 2024
Publiée le 12 Février 2024 Consultée 872 fois

Camarade amoureux des chants intergalactiques, réjouis-toi ! AAux commandes de leur petit module dont les neurones en silicium interprètent les chants des étoiles et des galaxies, Deadale et Velhon nous partagent les secrets de leur création. Alors enfile donc ta combinaisons extra-véhiculaire, vérifie bien la fermeture hermétique de ton casque tout en t’assurant de l’activation de la polarisation anti-buée. Tu es prêt pour le voyage ÉTRANGE… vraiment ?

Bonjour à vous les deux z’ETRANGE ! Merci de nous accorder ce petit bout de vie en répondant à quelques questions… pas toujours farfelues ! Commençons par le début et dites-nous quelles sont vos origines, vos histoires musicales, vos sources d’inspiration et surtout comment vous en êtes venus à ce drôle de petit module spatial baladeur ?

Deadale : Salut h@plo. Tout d’abord, merci pour cette petite entrevue. Alors, je suis le guitariste et bassiste du groupe, basé sur Paris. J’ai joué dans plusieurs formations metal, plus ou moins sérieuses. On peut me retrouver sur album dans PSYTRONIX (Thrash Metal « à la MEGADETH») et ARCHITECT OF SETH (Death Technique old-school). Avant ETRANGE, cela faisait un petit moment que je n’avais plus de groupe. Le projet s’est concrétisé fin 2017 au hasard d’échanges sur Facebook avec VELHON, un pote de longue date qui habite Bordeaux. A ce moment là, on cherchait juste à continuer la pratique de nos instruments. Il se trouve que le courant est passé tout de suite et que ça a débouché sur notre 1er album en 2019. Le concept cosmique s’est imposé de lui-même : on aime la SF et la conquête spatiale. Tu mélanges ça aux musiques de films, de vieux jeux vidéo, au Metal sous plusieurs formes et tu obtiens ETRANGE. L’Espace, c’est une source d’inspiration intarissable… bien plus que la recette du pâté en croûte par exemple (même si, personnellement, j’adore ça!)
Velhon : Je connais Deadale depuis 20 ans, c’est le frère d’un super pote de bahut. On s’est recroisé plusieurs fois pour d’autres occasions, mais c’est en 2017 que la musique nous a rapproché, via le projet d’un autre pote qui n’a pas pu investir plus de temps. Nous nous sommes retrouvés tous les deux avec la besace bourrée d’idées et d’envie, et quand deux zikos aiment à la fois DREAM THEATER, NECROPHAGIST, EMPEROR, NILE et SYMPHONY X, il faut sauter sur l’occasion ! Je n’ai pas de fait d’arme dans d’autres groupes, depuis que je suis ado je compose des petits morceaux orchestraux, Metal et électro pour ma conso perso. J’ai un côté un peu nerd et j’adore la théorie musicale, les arrangements, les mélodies chiadées et efficaces, et le mixing/le mastering/l’informatique haha.

Pourriez-vous sommairement rappeler l’histoire qui sous-tend la musique ? Qui l’a imaginée ?

Velhon : je laisse Deadale répondre, moi je n’y suis pour rien !
Deadale : ETRANGE est le nom de la sonde d’exploration envoyée dans l’espace par une Humanité en fin de vie. Dotée d’une IA, elle est destinée à vivre ses propres aventures. On oublie donc l’Homme pour se concentrer sur l’histoire de cette chose de verre et d’acier. En général, je m’occupe des concepts des albums. On en discute, je rédige un petit topo pour chaque morceau et ça nous donne un fil conducteur et une ambiance qui influencent plus ou moins notre musique.

Comment avez-vous vécu l’enregistrement et la composition de ce premier opus ? Qui fait quoi au niveau du couple (au niveau instrumental / production / artwork et sandwiches of course!) ?

Deadale : Le premier album s’est fait assez naturellement à vrai dire. On s’est « apprivoisé » avec une rapidité assez déconcertante, Velhon et moi. Nous travaillons à distance, en s’envoyant des idées. En général, on commence un morceau puis on progresse dessus, chacun apportant une pierre supplémentaire. Une fois satisfait de la compo globale, on passe à l’enregistrement chacun chez soi. Enfin, Velhon, l’ingé-son du projet, se charge de l’emballage final. Sur le 1er album, nous avions un illustrateur qui avait bien cerné notre concept. Comme il nous a lâché à quelques mois de la sortie du 2ème album, il a fallu que je m’y colle pour respecter les délais qu’on s’était fixés.
Velhon : Le 1er disque de ETRANGE était une première, on découvrait tout : la composition à deux, l’enregistrement, le mixing, le mastering. Généralement je donne l’impulsion à un morceau à partir de nos idées, car étant chargé du mixing+mastering, c’est moi qui ai la main sur le DAW pour tout poser. Je m’occupe des claviers, de la programmation de la batterie, et globalement des arrangements. N’étant pas guitariste il est très rare que je ponde un bon riff « bien metal » pour la guitare, je m’occupe plutôt des arrangements et des progressions harmoniques. Deadale a un meilleur feeling pour les trucs free jazz et les riff qui cassent la nuque, moi plutôt pour envolées aux cordes et les tremolo black sur fond de blast haha !

Paru en 2019 « Étrange » connais un beau succès critique (les mentions de chroniques sur votre site Web le démontrent amplement)… En a t’il été de même côté public ? Comment avez-vous vécu cette période ? L’idée d’un second chapitre est elle venue à ce moment ou l’aviez-vous déjà en tête ?

Deadale : Effectivement, nous avons été agréablement surpris par les retours sur cet album éponyme. Les critiques furent globalement très bonnes et certains gros médias (Rock Hard, New Noise) nous ont mis en avant, ce qui a donné de la crédibilité au projet. Tu rajoutes à cela le travail de dizaines de webzines acharnés comme le tien, le bouche-à-oreille des auditeurs et… voilà ! A l’origine, c’est l’œuvre de 2 passionnés qui souhaitaient coucher sur CD une aventure musicale. Nous ne nous doutions pas qu’elle embarquerait toutes ces personnes sur son passage. Beaucoup en France, car il est plus facile pour un groupe indépendant de toucher les médias locaux, mais également à l’étranger. Cette expérience nous a donné envie de poursuivre l’aventure et nous avons enchaîné sur un deuxième album dont le concept était déjà écrit.
Velhon : A vrai dire, on a attaqué le 2ème album alors que le premier n’était pas encore sorti haha. On avait déjà commencé à poser des maquettes midi de l’intro du morceau d’ouverture. Le 1er disque nous a donné l’impulsion, on a appris beaucoup et on voulait aller plus loin dès lors que nous maîtrisions les outils.

Comment positionnez-vous le chapitre 2 (« Énigme » – 2022) par rapport à son grand-frère ? Une simple suite ? Une progression musicale ? Une amélioration ? A t’il connu une notoriété et un succès identique ?

Deadale : « Enigme » est la suite directe du premier album. L’histoire reprend là où elle s’était arrêtée : arrivée sur une planète (Exoplanet), ETRANGE capte un signal inconnu. Elle va le suivre pour découvrir qu’il émane d’une sonde quasi identique à elle, nommée ENIGME. L’histoire tourne autour de concepts plus ou moins cosmologiques et philosophiques (l’Existence, les univers parallèles, le rapport à l’autre, etc). Musicalement, on a voulu pousser le curseur d’un cran, à tous les niveaux, en conservant notre identité sonore.
Velhon : Le 2ème disque a été un travail titanesque. Notre ambition était grande, nous voulions faire des morceaux tous très riches et complexes, sans jamais de redites mais avec une trame musicale à concepts, impliquant des thèmes récurrents, des rappels réarrangés (parfois tellement qu’on ne les reconnaît plus), à la façon d’un opéra. Le principe d’un concept album, tout simplement. Ce disque nous a rincé, on a donné tellement pour lui donner vie. On s’est posé énormément de questions, on a voulu faire toujours mieux, si bien que beaucoup de parties ont été écrites et réécrites plusieurs fois, sur plusieurs mois, avant de nous apporter satisfaction. Tout a été réfléchi des dizaines de fois, il y a des arrangements partout, on a vraiment fait du mieux que l’on a pu pour produire une musique complexe, jouissive et magistrale qui nous fasse frissonner. Car c’est bien là le but premier : se faire plaisir et écrire la musique que l’on a envie d’écouter.

Côté style, quels sont vos mots pour décrire au mieux votre musique ? Quels retours en avez-vous ? Qu’avez-vous tenté d’y mettre ?

Deadale : Je pense qu’on peut coller l’étiquette « metal cinématique » à la musique d’ETRANGE. Elle est en mouvement, dynamique, avec des thèmes qui progressent, des ambiances variées. On passe du Heavy au Prog, du Black Metal à la Synthwave. On fait un peu ce qui nous plaît sans trop de barrières (il faut tout de même que ça « sonne » SF). Je ne sais pas si les gens captent l’histoire mais, globalement, la musique plaît. On nous reproche parfois certaines sonorités ou passages « cheesy ». En ce qui nous concerne, ils sont totalement assumés.
Velhon : C’est du metal instrumental, parfois extrême, très souvent orchestré, dont l’objectif est de raconter une histoire et procurer des émotions, dans l’esprit de ce que peut faire le cinéma de science-fiction. De la magie, de la terreur, de la tristesse, de la beauté. Le côté cheesy des synthés est assumé et correspond à notre goût pour les 80s et les fabuleux thèmes de séries, films de série B et jeux vidéo.

Deux… C’est mieux qu’un ! Mais c’est quand même pas top pour occuper toute une scène en live ! Vous produisez-vous en public et sous quel format ? Dans la négative, et ben est-ce que ça vous manque ?

Deadale : nous avons convenu dès le départ que ETRANGE serait un projet studio. Nous sommes tous deux éloignés géographiquement et nous avons des emplois du temps qui ne permettent pas de concrétiser tout cela sur scène. Personnellement, cela ne me manque pas.
Velhon :nous n’avons ni les moyens techniques (distance), ni le temps pour nous produire en live. Nous avons nos vies de famille, et le peu de temps qu’il nous reste sert à écrire de la musique pour la suite de "Etrange".

Nous avons raconté le passé, évoqué le présent… mais quid de l’avenir? ETRANGE va-t’il survivre au temps qui passe ? Un projet de chapitre 3 ? Le petit module musical interstellaire va t’il revenir nous enchanter ?

Deadale : plusieurs concepts sont écrits. Nous reviendrons donc pour un chapitre 3. C’est juste une question de temps. Mais... qu’est-ce que le Temps ? Vous avez 3h pour répondre à cette question, haha.
Velhon : nous avons pris un gros repos suite à l’écriture et l’enregistrement du 2ème opus, à vrai dire nous sommes encore en phase de récup. Mais nous avons déjà mis de côté de nombreuses idées pour la suite, car oui il y aura une suite. Impossible de dire à quoi elle ressemblera, nous même nous changeons d’avis toutes les semaines ! Comme à chaque fois, ça finira par quelque chose qui ne correspondra pas vraiment à ce que l’on avait prévu initialement 😉.

Envisagez-vous une voix ou est-ce toujours de la science-fiction?

Deadale : ETRANGE restera un projet instrumental sous sa forme actuelle. Si un morceau nécessite un guest, nous n’hésitons pas à faire appel à lui. Sur le 1er album, par exemple, on peut entendre mon ami Marc Papeghin à la trompette et au cor (sur les 1er et dernier morceau).
Velhon : Du chant impliquerait de revoir la méthode d’écriture pour lui laisser de la place, un chanteur à la hauteur de ce que l’on aime, et écrire des paroles…. autant dire que nous n’avons pas le temps, ni l’envie à vrai dire. J’aime le caractère plus pictural de la musique instrumental, cela laisse encore un peu plus de place à l’imaginaire de l’auditeur pour s’approprier les sons selon sa propre sensibilité.

En vous remerciant une nouvelle fois pour ce partage et en vous souhaitant le meilleur et ceci le plus vite possible, je vous laisse adresser une super méga dédicace unique au monde rien qu’aux lecteurs de NIME ! A très bientôt les z’ETRANGE:!

Deadale : mes premiers remerciements vont à toi, qui mets en lumière notre travail. Ils vont ensuite à tes lecteurs qui s’y intéressent et nous soutiennent. Sans vous, ETRANGE serait invisible donc c’est plutôt cool.
Velhon : un grand merci à NiME dont je lis les chroniques depuis peut-être 20 ans ! Pour ceux qui ont la référence, cet album de Blind Guardian est tellement exceptionnel…quoi qu’il en soit, merci de nous donner l’opportunité de parler de notre musique, merci à tous ceux qui aiment ETRANGE, et pour ceux qui ne connaissent pas encore foncez nous écouter : qui sait, peut-être que cela vous plaira, voire vous inspirera !



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod