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FRACTAL CYPHER
Par HAPLO le 11 Novembre 2020
Publiée le 16 Novembre 2020 Consultée 2195 fois

C’est du fin fond de leur grandes étendues forestières canadiennes et équipés de leur moto neige en USB3 ainsi que des raquettes électriques qui vont bien, que les petits prodiges de Metal Prog FRACTAL CYPHER, par le truchement de leur frontman le bien-nommé Simon Lavoie, nous accordent cette belle interview (rare !). Fan de Prog technique, essuie donc tes larmes et délecte-toi… FRACTAL CYPHER te parle !

Hello les FRACTAL CYPHER ! Merci de m’avoir accordé la possibilité d’échanger avec vous… D’ailleurs, qui êtes-vous réellement ? En France, comme ailleurs, le Metal Prog « technique » et mélodique est souvent synonyme de pays du nord de l’Europe ou bien du grand frère US… Pourtant vous êtes canadiens ! Pourriez-vous nous en dire un peu plus sur vos différentes origines, la jeunesse du groupe et vos sources d’inspiration ?

Nous sommes tout d'abord tous originaires du Québec, au Canada, de différentes régions. On pourrait nous qualifier de ''régionaux'' qui se sont retrouvés en ville. Et puis, c'est vrai qu'il est facile de penser aux pays du nord de l'Europe lorsqu'on parle de Metal technique, progressif, symphonique et la liste s'allonge... Sauf qu'il y a une scène extrêmement riche et diversifiée au Canada et plus particulièrement au Québec d'où la plupart des grands groupes Metal du pays provient. Le groupe tire ses influences de certains groupes européens mais aussi de plusieurs autres américains, étant sur ce continent, on n'y échappe pas. Notre son s'en retrouve donc être un mélange entre les deux. Mais malgré les influences, nous écrivons ce qu'il nous tente d'entendre, sans se soucier dans quelle catégorie cela tombe. Même si cela ne ''sonne'' pas Metal du tout. L'important est la chanson et non l'étiquette. On laisse les auditeurs juger de l’œuvre par la suite.

C’est en septembre 2016 que vous livrez "The Human Paradox". Pourriez-vous évoquer l’origine de ce projet, là où les thématiques qui vous ont inspiré pour ce premier essai ? Bien sûr, toutes les anecdotes croustillantes ainsi que les raisons vous ayant poussé au choix du studio « The Grid » et à son illustre propriétaire Mister Christian Donaldson seront les bienvenues…

En fait, notre premier album "The Human Paradox" était vraiment un test que nous faisions car nous ne connaissions pas exactement notre son et notre identité à l’époque. Nous sommes partie de vielles compositions que notre claviériste avait écrites plusieurs années auparavant et que nous avons retravaillées et réarrangées pour les intégrer à l’album. Il est difficile de caractériser exactement cet album, car chaque chanson a une ambiance et un « feel » différent. L'idée principale derrière "The Human Paradox" était de faire un mélange de styles et d'atmosphères pour faire voyager l'auditeur à travers différents états d'esprit, des chansons émotionnelles aux chansons agressives. La liste des morceaux a été soigneusement choisie pour maximiser un effet « roller coaster » pour rendre ce voyage non linéaire et intéressant à écouter. Chaque chanson a sa propre histoire, ce n’est donc pas un album « concept ». Cependant, les sujets peuvent facilement tomber sous les mêmes thèmes/sujets, exploités avec une perspective différente. Musicalement, la musique tourne également autour de quelques thèmes récurrents.

Cette première galette m’a, semble-t-il, recueilli de nombreux échos plus que favorables… Comment l’avez vous vécu ainsi que les (trop) nombreuses références à DREAM THEATER vous concernant ? Comment l’avez-vous ressenti au niveau du groupe ?

Se faire comparer à un grand groupe comme DREAM THEATER ne nous déplaît pas du tout. Il est certain que parfois la comparaison nous semble un peu facile et dénote peut-être le manque de variété que le public connaît en matière de Metal Progressif. Oui nous avons bien sûr intégré des éléments de ce groupe avec qui nous avons pour la plupart grandi et travaillé la musicalité propre à ce style de musique. Cependant, nos influences récentes s'éloignent de ce groupe. Nous sommes donc parfois surpris de la comparaison sur certaines de nos chansons pour lesquelles les influences étaient ailleurs.

Pourriez-vous nous conter le chemin parcouru jusqu’à "Prelude To An Impending Outcome" paru en novembre 2018 ? Pourquoi le choix s’est il arrêté sur un mini album / EP alors qu’à son écoute on sent rapidement que vous en avez encore pas mal sous la pédale ? Quel succès a rencontré ce second missile sur la scène canadienne ? (et pour le reste du monde bien sûr !)

Écrire un album de musique progressive prend du temps. ''Prelude To An Impending Outcome'' pour ses quatre chansons frise les trente-cinq minutes. Nous voulions poursuivre sur la lancée de l'album précédent sans laisser trop de temps s'écouler entre les deux galettes. Nous savions cependant qu'en lien avec des contraintes externes, un album complet ne serait pas possible dans l'échéance désirée. Le choix d'un mini album s'est alors imposé à nous comme une solution gagnante qui nous permettait de poursuivre sur le momentum et ''acheter'' un peu de temps pour travailler la suite. Nous sommes satisfait du succès rencontré. La critique a été très flatteuse à notre endroit. Comme tout groupe de musique moins ''grand public'', nous ne calculons pas nos réussites par le succès populaire, bien que ce soit le but recherché. Nous pensons que les choses se déploieront inévitablement dans le futur à force de travail honnête.

La planète artistique dans son intégralité étant chamboulée par la crise sanitaire COVID-19, comment l’avez-vous vécu au niveau du groupe et surtout quelle implication pour vos différents projets ? (répétitions / tournées / nouvel album…). D’ailleurs… À quand ce prochain album ? Traite t’il d’un sujet particulier ?

Il est certain que la pandémie a été très difficile pour le groupe. Étant un jeune groupe qui gravit les échelons lentement, nous avons été affectés par l'annulation de certains spectacles et opportunités de tournées qui étaient en discussion. Nous avions réussit à nous forger une place de choix comme groupe d'ouverture pour les bands de Metal européens de passage dans notre métropole depuis la dernière année. Cette pause a mis un terme à tout ça et cela a inévitablement affecté les activités du groupe. Nous avons profité de la crise pour poursuivre la composition mais encore là, les choses reprendront véritablement d'ici quelques mois espérons le, lorsque tout ça sera derrière.

Vous avez récemment annoncé le départ de votre prodigieux batteur Steven Cope ! Qui lui succède et à l’issue de quelle rencontre ?

Le départ de Steven s'est fait de gré à gré. Il était rendu à explorer d'autres avenues dans sa vie et nous le remercions pour les années de musique que nous avons eu avec lui. Pour lui succéder, nous avons approché Phil Landryx, ex-batteur du groupe canadien UNEXPECT. Son groupe a eu un succès non négligeable au tournant des années 2000, avec son style d'avant-garde. Phil a aimé ce que nous lui avons présenté et n'a pas hésité à sauter dans le train de FRACTAL CYPHER. Le prochain album sera assurément teinté de sa contribution tant musicale que personnelle.

Connaissez-vous la France ? Y êtes-vous déjà venu vous y produire ? Quand vous verra t’on à Paris ou ailleurs sur le territoire ?

La France, c'est Paris, c'est ça ? Haha. Farce à part, nous connaissons la France de façon bien superficielle c'est certain. Outre le fait que nous partageons une langue commune, le Québec et la France sont deux endroits bien différents. Quelques membres du groupe, lors d'un voyage en Suisse, ont traversé du côté français pour aller visiter Chamonix et Annecy... en plein mois de novembre. Bien que l'accueil fut très chaleureux, la température elle ne se lassait pas de leur rappeler que novembre en France, c'est comme novembre au Canada. C'est froid et c'est mouillé. Pour ce qui est de la musique, nous aimerions bien sûr nous produire en France avec un groupe local établi pour nous servir de guide et par le fait même, profiter de la fan base de ce groupe. Éventuellement, peut-être que ce projet se concrétisera.

Entretenez-vous des liens avec la scène Metal Prog française / francophone ? Connaissez-vous des groupes y évoluant que vous appréciez ? Lesquels ? Pourquoi ne pas écrire dans la langue de Molière ?

Nous n'avons pas de liens établis avec la France de ce côté-là. Il serait impossible de passer sous silence l'incroyable groupe français GOJIRA, véritable titan du Metal moderne. Enfin, nous n'écrivons pas dans la langue de Molière tout simplement car pour nous, la langue est un matériau musical tout autant qu'un instrument. Le français est une langue difficile à chanter dans ce style de musique, bien que certains y parviennent avec brio. Nous avons aussi une visée plus internationale et comme nous sommes déjà dans le Metal Progressif, nous pensons que nous avons un obstacle suffisant à affronter pour que notre musique soit diffusée sans rajouter la barrière linguistique.

En vous remerciant une nouvelle fois pour ce partage, je vous laisse la parole pour un petit mot rien qu’aux lecteurs de NIME ! À très bientôt les FRACTAL CYPHER !

Bonjour à vous tous et merci d'avoir pris le temps de nous lire. On espère pouvoir faire un saut chez vous dans un futur pas trop lointain, dans une petite salle bien de chez vous avec un paquet de monde, nous en sommes certains, très chaleureux. D'ici là, portez-vous bien, ça brasse chez vous ces derniers temps. On pense à vous.



             



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