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LONG DAY FEAR
Par MAXXX le 10 Janvier 2012
Publiée le 15 Janvier 2012 Consultée 3428 fois

LONG DAY FEAR est un groupe qui m'a tapé dans l'oeil. Figurant dans les rangs des sélections du site chez NIME, je n'ai pu résister à l'envie de vous offrir une interview avec Richie, le chanteur du groupe. Celui-ci nous parle de sa musique et de l'industrie, entre autres !

Hello Richie, comment vas tu? Présente toi un peu, et présente moi un peu le groupe !

Je m’appelle Richie Tyler Woolgrove, je suis un anglais au sang chaud, avec une voix pleine de rage ! Mon groupe s’appelle LONG DAY FEAR, et on est là pour montrer à la terre entière de quel bois on se chauffe et pour vous dire d’embarquer avec nous, pour voir à quoi ressemble un vrai groupe de Rock n’Roll.

Si je ne me trompe pas, tu as 38 ans, et votre premier album vient juste de sortir. Qu’est ce qui t’a pris aussi longtemps ?

Ca fait quelques années maintenant que je suis impliqué dans la musique. J’ai rencontré Steve, le guitariste, il y’a quatre ans, et on s’est rendu compte qu’on avait les mêmes influences, et qu’on avait tous les deux du talent. On a en fait enregistré et réenregistré plusieurs versions de « Bones » avant de finalement trouver notre son, et d’atteindre la perfection, ce qui a coïncidé avec le moment où on a trouvé Mark, notre bassiste, et où on a du virer quelques batteurs à problèmes ! C’est finalement John qui est monté en marche, et tout s’est mis en place !

Tu t’es donné le surnom “The Guv.81.9". Tu peux m’expliquer un peu d’où ça vient ?

Ca a commencé quand les autres membres du groupe m’ont appelé "The Guv". Je fais les choses à ma manière donc, ils ont commencé à me donner ce surnom. Puis, j’y ai ajouté 81-9, à cause de mon amour du catch et notamment d’un vétéran, qui s’appelle "Stone Cold Steve Austin", qui utilisait Austin 3 :16 comme pseudo. En plus, ma fille, Faith, me dit souvent que le chiffre le plus gros est 81-9. Selon elle, tu ne peux pas aimer quelqu’un plus que 81-9 !

Je crois que tu es un grand fan de Scott Weiland, et qu’il est l’une de tes plus grosses influences. Bizarrement, ça n’a pas grand-chose à voir avec la musique que vous jouez. Comment tu incorpores tes influences à ta musique ? Et qui sont tes héros ?

Quand on a commencé à écrire, les titres étaient vraiment influencés par STONE TEMPLE PILOTS. Steve et moi sommes de grands fans, et il y’avait vraiment cette attitude, et cette noirceur, et c’est encore présent, mais, on est un peu plus énervés maintenant. Mais, j’adore faire des concerts, et être sur scène, et c’est surtout en ça que Scott m’a influencé. Tout comme d’autres, tels que Steven Tyler, Jarvis Cocker de PULP, Kurt Cobain, et des personnes auxquelles tu pourrais moins t’attendre, comme Ian Curtis de JOY DIVISION et Ray Davies des KINKS. Pour le reste, ça va de groupe comme THEORY OF A DEADMAN à BLACK LABEL SOCIETY, qu’on adore.

Je sais que Steve est un grand fan de Zakk Wylde. Quand tu écoutes « Bones », tu peux vraiment ressentir cette influence, que ce soit au niveau du son, ou des solos. A ton avis, quelle est la limite entre rendre hommage et plagier ? Est-ce que vous avez déjà subi des critiques de ce côté-là ?

Il y’a toujours une limite à ne pas franchir, mais les influences de Steve sont sûrement plus étendues ce que les gens pensent. Bien sûr, il y’a Zakk dont il est un fervent fan, mais il est aussi fan de Randy Rhoads, et d’Ace Frehley. La chose que Steve comprend plus que d’autres personnes, c’est que ce qui doit être joué, doit l’être pour le bien de la chanson. Si ça n’y a pas sa place, alors, il vaut mieux le mettre de côté, c’est tout. On a dû écrire une centaine de titres ces 4 dernières années, mais on en a jeté au moins 70 ! On est toujours en train de rebosser et de revisiter nos titres, pour trouver la bonne formule. Et en ce qui concerne le fait d’être critiqué, on ne l'a pas vraiment subi pour le moment. Et tous ceux qui ont vu Steve sur scène savent qu’il a développé son propre style et qu’il est incomparable.

En tant que chanteur, tu ne peux pas te “cacher” derrière ton instrument. Tu n’as pas d’autres choix que de mettre toutes tes tripes dans ce que tu fais. Comment tu t’en sors face à ça ?

Ça, c’est la partie facile! C’est juste naturel pour moi, quand je suis sur scène. Je suis dans ma zone de confort, dans mon environnement, où rien ne peut m’atteindre. C’est quand je descends de scène que les problèmes commencent !

Vu que j’ai déjà eu l’occasion de discuter pas mal de fois avec toi, je sais que tu as le sang chaud ! Ca te vient d’où cette rage, et cette attitude ?

Je l’ai toujours été, dès mon plus jeune âge ! C’est le “Red Head” en moi. J’ai toujours été très fier, je tiens ça de ma mère !

Je sais que vous avez eu des problèmes récemment avec Laney, qui était un de vos sponsors. Tu peux m’en dire un peu plus ? C’est le genre de trucs qui arrive souvent dans le monde de la musique ?

On a eu un petit différend. Quand tu fais les choses avec bonne volonté, ça n’est pas toujours gratifiant. On avait tous les deux des visions différentes de la chose, alors, ça n’allait pas marcher. On a pas de rancœur ou quoique ce soit, on continue d’avancer, fin de l’histoire. On a eu une proposition de la part de Peavey, qui devrait se conclure très prochainement, dès que tous les petits détails seront réglés !

D’ou vient le nom “Long Day Fear”?

Ca fait longtemps qu’on a ce nom ! J’avais l’habitude de passer de longues journées au boulot, et je me souviens que j’avais peur de ces longues journées tellement j’étais claqué. Je crois que c’est mon père, Billy, qui disait que j’avais la « peur des longues journées ». Je crois qu’il ne s’en rappelle pas, mais j’ai gardé cette expression pour la ressortir au bon moment !

Quelles sont tes plus grandes peurs, vu qu’on est en 2012 et qu’on va tous crever ?

Je viens juste de lire cette question à haute voix. Ce à quoi ma fille de 7 ans, a répondu dans un langage de jeune d’aujourd’hui : « Je crois pas non ! ». Non, mais, je pense qu’on n’a pas vraiment de grandes peurs !

Que pensent tes enfants de toi en tant que musicien ? Et du groupe ? Ils t’ont déjà vu sur scène ? Est-ce qu’ils te soutiennent ?

Ils me donnent envie de continuer et d’avancer. Une de mes filles a 18 ans, et je ne sais pas vraiment ce qu’elle pense de son père quand il s’agit de la musique. Je sais qu’elle aime ça, mais, je ne peux pas vraiment te dire. Mon fils lui a presque 16 ans, et il adore le Rock, qu’il s’agisse d’OASIS, de NIRVANA ou autres. Je sais qu’il aime ce que l’on fait, et que ça lui plait d’avoir un père qui se prend pour une Rock Star ! Ils ne m’ont jamais vu sur scène, mais je pense qu’il serait temps de rectifier cela !

Vous avez une tournée à venir, à la fin du mois, qui va traverser une bonne partie de l’Angleterre et qui fera une escale en France à Vauréal. Comment cela s’annonce ?

Oui, on est à l’affiche sur le “My Ruin Southern Revelation Tour”, qui commence le 18 janvier à Glasgow, avec MY RUIN, GODSIZED et SANCTORUM. Tout cela s’annonce vraiment bien, vu que tu as 4 groupes qui ne demandent qu’à t’arracher les cervicales avec leur musique ! On est très reconnaissants envers Tairrie et Mick Murphy, qui nous ont demandé de les rejoindre pour la tournée. J’espère aussi que ça nous ouvrira des portes pour le futur.

Quelles sont les émotions que vous essayez de transmettre avec votre musique ?

L’angoisse, la haine, la fureur, le rejet, l’amour, l’arrogance, la souffrance, la liberté, la rage, la passion, et l’esprit de compétition.

Je sais que tu as ta propre opinion sur l’industrie musicale moderne, qui ressemble pas mal à un monde de requins…

Je pense qu’on est dans une époque où tout le monde prétend tout savoir sur tout. Des gens qui ouvrent des comptes facebook, et qui pensent avoir un poids dans le monde de la musique, alors que ce ne sera jamais le cas. C’est facile de se mettre en ligne, et de commencer à cliquer compulsivement en prétendant être quelqu’un que tu n’es pas. Mais, c’est plus difficile de construire des bases solides et des relations avec des gens, que de cliquer sur « J’aime » sur un écran. J’ai souvent été accusé de ne pas être très professionnel, et ce de la part de personnes qui n’ont jamais été en position de juger. En plus, ces personnes sont les mêmes qui vénèrent Ozzy, ou Johnny Rotten. Mais quand ils ont quelqu’un avec le même esprit Rock n’ Roll dans leur entourage, ça commence à les déranger, et à les offenser. Pourquoi ? On veut nous mettre la tête sous l’eau maintenant ? On va nous dire quoi faire parce que c’est ça, le “nouveau” Rock n’Roll ? Est-ce qu’on va nous demander de nous comporter comme de bons petits garçons sur scène, et de taper l’amitié avec des gens qu’on ne peut en fait pas saquer ? Je ne comprends pas cette attitude. Je fais ce qu’il y’a de mieux pour mon groupe. Et mettons les choses au clair. On n’a jamais demandé à ce que les gens nous acceptent. On veut juste qu’ils nous écoutent, dans ce qu’on fait de mieux !

Quelque chose que tu voudrais ajouter ?

Je pense avoir tout résumé avec ta dernière question. Mais, à tous ceux qui se sont forgé une opinion, et qui ne nous connaissent pas…venez nous voir de plus près. Vous pourriez aimer ce que vous voyez. The Guv 81-9.



             



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