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MERIDIAN4
Par HAPLO le 27 Janvier 2022
Publiée le 28 Janvier 2022 Consultée 1114 fois

Héritiers et gardiens d’une belle tradition de Metal Sympho à chanteuse dont l’Europe du nord a le secret, les jeunes Zicos belges de MERIDIAN4 ne se laissent cependant pas intimider par ces glorieux prédécesseurs ! Offensifs et conquérants, et ayant hâte d’en découdre avec le public français dès que cette cochonnerie virussante nous lâchera les baskets, ils nous gratifient de quelques caresses préliminaires : chaud, chaud, chaud...

Salut à vous les MERIDIAN4 ! Merci de m’avoir accordé la possibilité d’échanger avec vous… Et d’ailleurs, qui êtes vous réellement ? En France, comme ailleurs, le Metal symphonique est souvent synonyme de pays du (très) nord de l’Europe ou bien du grand frère US… Pourtant vous êtes belges ! Pourriez-vous nous en dire un peu plus sur vos différentes origines, la jeunesse du groupe et vos sources d’inspiration ?

Sam : À la base, on est surtout des potes qui aiment jouer du Metal ensemble ! Caro (chant) et Morgan (batterie) étaient déjà ensemble dans un autre projet quand on s’est rencontrés avec Hugo (claviers) et moi (guitare) en 2015. On avait été recrutés pour un groupe Flamenco Metal inspiré de Game of Thrones, KHALEESY. Ce fut bref… Du coup on a créé MERIDIAN4 en 2016. Wobi (basse, ex-ANWYNN) est arrivé un an après, puis Marc (guitare, ex-BREAKDOWN SALVATION) tout récemment. On puise nos influences dans le Metal Prog et Sympho essentiellement, mais aussi dans le Thrash et le Hard Rock. Nos groupes fétiches : DREAM THEATER, EPICA, METALLICA, IRON MAIDEN, pour ne citer que les plus grosses machines.
Caro : Aujourd’hui, on est toujours des potes, mais on forme aussi un groupe solide avec un fonctionnement bien rôdé et des objectifs bien plus ambitieux qu’il y a quelques années... Comme, soyons fous, peut-être exporter la scène belge, qui est bien plus fournie que ce qu’on croit !

C’est en 2019 que vous sortez votre premier EP "Collateral". Pourriez-vous évoquer l’origine de ce projet, le ou les sujets qui vous ont inspiré pour ce premier essai ? Bien sûr, toutes les anecdotes croustillantes liées à la compo ou aux journées d’enregistrement ainsi que les raisons vous ayant poussé à privilégier un EP plutôt qu’un opus complet (comme dit dans la Kro, on sent que c’était artistiquement à votre portée !)

Caro : "Collateral" a pour thème le combat d’une jeune femme pour aller de l’avant et exorciser les démons de son passé. Pendant des années, elle a hypothéqué sa conscience pour se forger un avenir, et aujourd’hui elle est prête à reprendre sa vie en main. Pour nous, ce thème appelait quelque chose de court et percutant, ça nous paraissait donc cohérent de l’exploiter via un EP de quatre morceaux. Et puis bon, ces quatre morceaux nous ont quand même donné pas mal de fil à retordre, par exemple quand il s’agit d’insérer une partie Prog instrumentale de 4 min avec un enchaînement de solos Thrash après un refrain tout ce qu’il y a de plus Sympho, ou quand le claviériste se met à nous écrire un essai philosophique de quinze pages (avec illustrations svp !!!) sur le combat entre le feu et la lumière (cherchez pas, nous non plus on n’a toujours pas compris)...

Dans cette même Kro que j’ai eu le plaisir de rédiger sur "Collateral", j’indique que votre style n’est pas sans rappeler le célébrissime combo néerlandais AFTER FOREVER. D’autres auditeurs ont ils fait la même remarque et comment réagissez-vous à cette comparaison ? Ce style a t’il évolué depuis 2019 ?

Sam : Oui c’est un son de cloche qui revient souvent… Pourquoi pas, on va dire qu’il y a de pires comparaisons ! Mais oui, notre son a évolué depuis l’EP. Pour le futur album, on se concentre plus sur le côté Prog que sur le Sympho.
Caro : Ce qui est très bizarre, c’est qu’aucun de nous n’avait encore écouté AFTER FOREVER à l’époque ! Mais clairement, les orchestrations sur "Collateral" se veulent complètement symphoniques… Et je crois que quoi qu’on fasse, notre amour pour les cuivres épiques et les cordes dramatiques se sentira toujours dans notre musique !

Quelle accueil global a reçu cette première galette ? En Europe ou plus ? Comment l’avez-vous ressenti au niveau du groupe ?

Sam : En général l’accueil est positif, c’est cool.
Caro : Après la sortie de l’EP en 2019, on a eu la chance de pouvoir tourner pendant quelques mois avant la fin du monde, ce qui a été une expérience géniale pour nous. On a écumé les salles de notre pays et ça nous a permis de rencontrer notre public. Malheureusement, le reste de la tournée a été avorté et nous n’avons pas pu jouer à l’extérieur de nos frontières, mais vous ne perdez rien pour attendre ! Ce qu’on sait, c’est que notre EP, en vente sur notre site internet, a voyagé en Suisse, en France, en Angleterre et même jusqu’au Japon et aux USA…

La planète artistique dans son intégralité étant chamboulée par la crise sanitaire COVID-19 depuis maintenant près de deux ans, comment l’avez-vous vécu au niveau du groupe et surtout quelles implications pour vos différents projets ? (répétitions / tournées / nouvel album…). D’ailleurs… À quand ce prochain album / EP ? Traite t’il d’un sujet particulier ?

Sam : Oui ça a un peu compliqué les choses : concerts annulés ou reportés, pareil pour les répétitions… Là on est plus sur un album. La structure générale est écrite, les compos sont en finalisation. On devrait enregistrer bientôt…
Caro : Il ne faut pas se leurrer, cette crise a été très compliquée pour nous. Pendant des mois, on en a attendu la fin, on est resté en stand-by et on a même baissé les bras à cause du manque de perspectives. La communication entre nous était difficile, l’écriture des nouvelles chansons n’avançait pas, et on s’est rendu compte que le fait de ne plus passer de moments ensemble pesait énormément sur notre créativité. Il faut bien se rendre compte qu’on a vécu pendant un an et demi avec des interactions sociales réduites à une bulle de quatre personnes ou moins. Puis on a organisé une réunion de crise dans mon jardin cet été, et on en est sortis débordants d’enthousiasme avec un concept et une structure pour le futur album ! Le sujet est super joyeux : la fin de la vie…

Mon auriculaire métallique droit m’a susurré que le line-up avait subi un léger changement… Quid de cette évolution et le style de MERIDIAN4 va t’il s’en trouver chamboulé ?

Sam : Il n’a pas tort. Il y a eu des changements de guitariste. Je pense que Meridian4 s’en trouvera chamboulé… mais dans le bon sens !
Caro : En effet, on s’est séparé d’Anthony, qui a fait partie du groupe entre 2017 et 2021. Il se concentre à présent sur son projet solo et ne contribuera pas au futur album. À la base, il n’était pas prévu de le remplacer suite à son départ, mais Marc s’est présenté à nous et a su nous convaincre… Comment ? Ça restera secret ! Plus sérieusement, étant donné le son un peu plus technique qu’on vise pour l’album à venir, son profil avait du sens pour nous. Et puis, c’est quelqu’un qu’on côtoie depuis assez longtemps et avec qui on avait déjà pas mal d’affinités.

Connaissez-vous la France ? Y êtes-vous déjà venus vous y produire ? Quand vous verra t’on à Paris ou sur de grandes métropoles ailleurs sur le territoire (dans la mesure où cette chienlit virussante ne nous gâchera plus les live !) ?

Sam : On connaît. On a joué à Paris du temps de l’ancien projet, la bière était chère… Plus récemment on a joué à Lille au Bobble Café, le chili était bon.
Caro : Et on est chaud pour tenter un max d’autres expériences (gustatives apparemment) chez vous !

Entretenez-vous des liens avec la scène Metal Sympho française / francophone ? Connaissez-vous des groupes y évoluant que vous appréciez ? Lesquels ? Pourquoi ne pas écrire dans la langue de Molière ? Est-ce si compliqué de chanter en français pour une jeune formation qui veut percer ?

Sam : On a joué avec ALWAID, IRRADIANCE, et, dans registre un peu différent, BLACK CUBE et OCTANE… Ils sont sympas. On a aussi des contacts avec BENEATH MY SINS. On a déjà réfléchi à chanter en français, mais là tout de suite ce n’est pas pertinent dans le cadre de la préparation de l’album. Cela dit AEPHENEMER l’a fait et ETHS, ainsi que MISANTHROPE… C’est donc possible.
Caro : Bien sûr, rien n’est impossible ! Pour un groupe français, la question de la langue se pose probablement avec beaucoup de pertinence, mais en Belgique, c’est un peu différent. En fait, seulement 41% de la population de notre pays parle le français, et moi-même, à la maison, je ne le parle pas. Ici, chanter en français nous aurait effectivement fermé pas mal de portes…

En vous remerciant une nouvelle fois pour ce partage et en vous souhaitant de retrouver votre public le plus vite possible, je vous laisse le mot de la fin pour une petite dédicace rien qu’aux lecteurs de NIME ! À très bientôt les MERIDIAN4 !

Sam et Caro : Merci pour cette interview, et merci aux lecteurs de NIME… Quand on passe par la France on vous prévient !



             



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