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ANGRA : à propos du Brésil...
Par JEFF KANJI le 18 Juin 2014
Publiée le 19 Juin 2014 Consultée 5092 fois

L'occasion d'interviewer le sympathique Kiko Loureiro ne se refuse pas. Déjà bon client de Nightfall (Powersylv l'avait déjà interrogé à l'occasion de la sortie de "Aurora Consurgens"), le guitariste emblématique de la formation brésilienne, qui se débrouille pas trop mal dans notre langue (il glissera quelques phrases au cours de l'interview et se présentera à moi dans notre langue, avec une pointe d'accent portugais délicieuse) revient sur les dernières années (agitées) de la carrière d'ANGRA.

ANGRA a été dans le tourment ces dernières années. Pourrais-tu nous expliquer ce qui s’est réellement passé, entre le process, le depart d’Aquiles Priester et le retour de Ricardo Confessori qui était parti avec Andre Matos il y a douze ans, te laissant seul avec Rafael. Et aussi qu’est ce qui a conduit au depart d’Edu après dix ans de bons et loyaux services ?

Ok… Les êtres humains sont parfois compliqués tu sais. C’est difficile de garder un groupe de mecs ensemble et de continuer à aller dans la même direction après des années. Il y a peu de groupes qui ne connaissent aucun changement de personnel. Le plus difficile, c’est de trouver ce mix de personnalités qui nous élève au-delà de notre individualité, un peu comme une équipe de foot. Les gens vieillissent parfois et ont envie d’autre chose, peuvent en avoir marre des tournées. Mais après ce sont des choses que chacun de nous sait, donc quand il y en a un qui revient ou un qui part on ne lui en veut pas, ça reste assez familial.

Je dois admettre que “Aqua” était un retour plutôt décevant pour le fan que je suis. Dans quel contexte avez-vous réalisé cet album ? Et est-ce que la compilation “Reaching Horizons” met un point final à cette période de troubles ?

Quand on écrit une chanson, c’est difficile de savoir qui va aimer ou ne pas aimer. Dans chaque album, on ressent ce qui s’est passé humainement au moment de le faire… Après oui on trouve toujours des petites choses qu’on aurait pu arranger autrement. Si on avait la recette en même temps ça perdrait en intérêt car on sortirait toujours le même album. C’est le mix de personnalités à un instant T qui crée la singularité d’un album. Et ce n’est pas propre au Metal d’ailleurs. Dans la Pop aussi je préfère les vrais groupes qui écrivent leur musique avec leurs tripes.

La setlist préparée pour le “Angels Cry 20th anniversary tour” est axé old school et inclue bien évidemment beaucoup de titres de l’ère Matos. Qu’est-ce qui vous a décidé à embarquer Fabio Lione (RHAPSODY) dans cette aventure ? Est-il toujours un invité de luxe ou le véritable nouveau chanteur d’ANGRA ?

On avait un concert aux USA pour le 70 000 tons of Metal. Il nous fallait un chanteur vu qu’Edu avait déjà quitté le groupe. Fabio est un ami et un grand chanteur. On a super bien senti le truc avec lui. J’ai ressenti plus d’harmonie en live, même avec mes vieux amis Ricardo et Rafael. On nous a ensuite demandé pour d’autres concerts, puis encore d’autres… C’est cool, j’adore le principe. C’est plus une histoire de venir jouer en France ou en Allemagne. Il faut qu’il y ait l’envie. On a tous des vies donc il faut s’entendre très bien avec les gars. Fabio a notre âge et sait tout ça, il a cette expérience de vie. Sao Paulo c’était à la maison et c’était super cool, c’était le moment où ce show devait se faire. On a fêté le premier album et c’est important car c’est là que tout a commencé et parce qu’on a continué après ça. J’ai toujours le fun de jouer n’importe lequel de nos morceaux car je sais qu’avec les gars c’est cool. Et Fabio apporte un plus indéniable. On est fait du même bois.

Des plans pour un nouvel album ont été évoqués. Fabio en sera ? Et à quel genre de musique les fans peuvent s’attendre ?

On est pas lancé dans la phase d’écriture d’album, de concept etc. Pour l’instant on jamme, beaucoup. On essaie de capter les bonnes vibes et on verra ensuite. C’est prématuré pour parler d’album, de chansons. On a de bonnes mélodies, des idées diverses et variées mais justement on veut conserver cette liberté. Ça change pas mal la donne avec les ordinateurs, qui te permettent de faire des démos abouties. Ça tend à rendre la musique plus individualiste. On préfère se garder du temps pour jammer à l’acoustique. Ça devient presque une sorte de puzzle au bout du compte.

Kiko, tu as déjà réalisé quatre albums solo, dont le dernier en date « Sounds Of Innocence » en compagnie de ton partenaire Felipe Andreoli et du renommé Virgil Donati. Que cherches-tu à accomplir en solo de si différent par rapport à ANGRA et spécialement sur ce dernier opus ?

Pour moi c’est très différent. Je ne pourrais pas faire la même chose. J’ai grandi à la fin des années 80 et mes héros sont américains (Steve Vai, Joe Satriani). Là ce n’est plus être guitariste au sein de groupe. Je fais tout moi-même. En tout cas depuis 2004. Je peux tout faire : mélanger du metal avec de jolies mélodies, écrire une musique plus descriptive, plus mélancolique aussi, mélanger tout ça avec de la musique brésilienne. J’essaie de me relier aux gens par le biais de la musique. J’essaie de faire ça différemment de ANGRA. C’est plus mature et pas forcément relié au Metal ; surtout sur le dernier où j’ai plus travaillé les harmonies encore, le style un peu plus guitar hero. C’est à chaque fois un processus organique, presque psychologique par certains aspects. Je le fais quand j’en ressens le besoin, tout simplement. Et une fois que j’ai beaucoup écrit, j’ai envie d’aller jouer !



             



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