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ARTHEMESIA
Par DREAMSLAYER le 15 Février 2010
Publiée le 14 Mai 2010 Consultée 6260 fois

Une après-midi de février 2010, je pousse la porte d’un bar de Helsinki à la recherche d’Alpha Valtias et de Mikhael Omega Sanctum, les forces vive d’ArthemesiA, un groupe finlandais qui a sorti une perle de black metal mélodique l’année dernière. J’aperçois un type portant un sweat Ensiferum, je tente ma chance (Mikhael est plus connu sous le nom de JP Miettinen, ex-bassiste du groupe de pagan en question)… gagné.

Quelle est la question des journalistes que vous détestez le plus ?

Mikhael Omega Sanctum (M) : Hmm… Alpha Valtias (V) : Les questions dont les réponses sont trop évidentes. M : Je dirais que ce sont les questions qui montrent que l’intervieweur n’a pas pris la peine de se renseigner sérieusement sur le groupe.

Merci de mettre la pression, c’est sympa. Pourriez-vous vous présenter aux lecteurs qui ne vous connaitraient pas encore ?

V: Je suis Alpha Valtias, chanteur et parolier d’ArthemesiA, groupe de black metal qui vient de souffler ses 15 bougies. M: Je suis Mikhael Omega Sanctum, guitariste, bassiste, chanteur en voix claire et compositeur d’ArthemesiA. Omega Meggadeath complète le line-up à la batterie.

Votre premier album, Devs Iratvs, est paru en 2001 et son successeur a.O.a. seulement 8 années plus tard. Il a du se passer pas mal de choses du côté d’ArthemesiA pendant tout ce temps…

M: Oui, effectivement! (rires) V: Il y a eu un turn-over important au niveau du line-up ainsi qu’une ribambelle de merdes avec des labels… Native North Records a fait faillite peu après la sortie de Devs Iratvs, puis nous avons signé avec ces escrocs de Karmageddon Media. Nous venions de commencer de à enregistrer le second album lorsque nous avons eu un problème avec notre batteur. Nous nous sommes rendu compte dans la foulée que Karmageddon voulait nous entuber, et ce changement de batteur s’est révélé salvateur puisqu’il nous a permis de casser le contrat. Puis après plusieurs années de galère, nous avons signé chez Spikefarm, qui a sorti a.O.a il y a environ un an.

Comment êtes-vous arrivés sur Spikefarm ?

V : Nous sommes allés voir Sami Tenetz (patron du label, par ailleurs leader de Thy Serpent, ndlr), qui est un ami de longue date, avec une démo sous le bras. Nous avons signé dans la semaine qui a suivi, donc j’imagine qu’il a aimé… (rires)

Devs Iratvs est un album rapide, technique et presque trop riche, alors qu’a.O.a est pour sa part essentiellement mid-tempo, minimaliste et planant. Peut-on encore parler du même groupe ?

M: Oui, absolument. Je dirais que c’est un album plus sincère, qui reflète bien ses géniteurs. A l’époque de Devs Iratvs il y avait trois compositeurs différents dans ArthemesiA, qui tiraient chacun dans un sens différent. Il n’y avait pas vraiment de vision, de projet musical, on ne savait pas comment construire un album. C’était un simple enchaînement de titres. Et puis à cause de Jari (Mäenpää) ça finissait toujours en surenchère technique, ça donnait des morceaux trop compliqués. C’est un guitariste incroyablement doué mais qui verse un peu trop dans la branlette technique. V : Tu ajoutes les morceaux de Routa comme Uhrikelpoisia Teuraseläimiä, qui sont encore dans un tout autre registre, et ça fait de ShamaNatahS une sacrée bouillabaisse. Bon, il y a aussi des très bonnes choses… M : …mais que l’on n’a peut-être pas assez affinées. Aujourd’hui c’est plus simple, je suis l’unique compositeur. Nous avons également muri dans notre approche de la musique.

Pourquoi ce a final en majuscule dans ArthemesiA ? Une référence aux Four Horsemen peut-être ?

V : Ah non, pas du tout ! (rires) La raison est principalement esthétique. Le logo du groupe forme un grand omega entre les deux A de ArthemesiA, une référence aux idées cosmiques classiques de destruction et de création simultanées.

Comment s’est déroulé l’enregistrement de a.O.a ?

V : Très facilement, nous avons bouclé l’album en moins d’un mois. C’était bien plus reposant que la dernière fois… M : Effectivement ! (rires) V : Jari était vraiment pénible en studio, il est perfectionniste à l’extrême. Et puis il dilapide tout l’esprit, toute la magie de la musique en la travaillant autant. J’avais pronostiqué trois années de retard pour le second Wintersun, mais visiblement je l’avais sous-estimé ! (rires)

J’ai lu qu’il avait des problèmes d’ordinateurs…

V : Oui, il en est à son quatrième je crois ! (rires) Il essaie de faire avaler 500 pistes à son ordinateur, mais il n’arrive pas à trouver de machine suffisamment puissante. Tu te rends compte, 500 pistes pour un morceau ! C’est de la folie, je ne sais pas si quelqu’un a déjà été assez fou pour faire ça. Et puis avec quoi il les remplit les 500, il a des pistes avec seulement un tintement de clochette ou quoi ? (rires)

Comment avez-vous obtenu ce son assez inhabituel de a.O.a, un son très « old school » ?

V: Nous voulions avoir un son le plus organique possible, parce que c’est plus agréable pour l’oreille. M : J’aime les morceaux qui ont de la dynamique sonore. Certains passages sont enregistrés à un volume beaucoup plus faible que d’autres. Il faut l’écouter fort pour tout percevoir, au casque de préférence. Il faut réhabituer les gens à faire tourner le bouton ‘volume’ ! V : Ce qui rend le son de l’album inhabituel, c’est que nous avons refusé de rentrer dans cette surenchère de puissance dans la production que l’on retrouve dans la plupart des sorties actuelles. Prends le dernier MetallicA, comment peut-on écouter une chose pareille ? Le son est boosté à l’extrême, c’est dégueulasse à entendre. Et puis notre batterie n’est pas triggée. M : Nous avons par ailleurs laissé volontairement un certain nombre d’imperfections, de petits défauts, pour ne pas perdre cette ‘magie’ à laquelle Valtias faisait référence tout à l’heure.

Quels sont les principaux thèmes abordés par l’album ?

V : L’idée de cycle composé de la naissance, de la destruction et de la création, ainsi que des pensées satanistes, certaines classiques, d’autres plus personnelles. L’auditeur ne percevra sans doute pas de fil directeur entre les morceaux, sauf peut-être s’il me connaît très bien…

a.O.a n’est donc pas un concept album ?

V : Oui et non… Il n’y a pas de fil rouge évident, mais les différent morceaux se font écho et forment un ensemble cohérent. Chaque morceau peut s’écouter séparément, mais l’album est fait pour s’écouter d’une traite.

Pourquoi a.O.a et non alpha omega alpha? Pour jouer sur le mystère ?

V : La raison est de nouveau esthétique. Je voulais que le nom de l’album et sa pochette ne fassent qu’un.

L’album s’achève dans une ambiance d’apocalypse, vous en restez donc à l’Omega. Le second alpha est pour l’album suivant ?

M: On peut effectivement voir les choses comme cela, mais j’avais une idée précise en tête en composant l’album : il est fait pour être écouté en boucle. Il s’achève et débute dans le silence, et donc lorsque l’introduction vient après Liber Omega, la destruction totale qui clôt l’album engendre une nouvelle ère… Mais l’album suivant sera également un autre Alpha, un Alpha probablement différent toutefois !

Le nom de l’album est donc alpha omega alpha, mais il y a un alpha et deux omega dans le line-up, est-ce significatif ?

M : Ah tiens, c’est vrai ça ! (rires) Non, j’imagine que nous étions dans une ambiance de destruction au moment de choisir nos pseudos. (rires) V : Ce n’est pas vraiment significatif, non. Ca c’est passé comme ça et pas autrement. M : Merci pour cet éclaircissement, Valtias. (rires)

Pourquoi avoir écrit un morceau en finnois et le reste en anglais ?

V : J’ai pris l’habitude de toujours inclure un morceau en finnois dans mes albums. Je trouve que le finnois apporte un surplus d’agressivité. Valkoinen Susi (le Loup Blanc en finnois, ndlr) ne serait sans doute pas aussi percutant traduit en anglais.

Valtias, tu as fait référence au satanisme, qu’est-ce que cela signifie dans ta bouche, quelle signification donnes-tu à ce terme ?

V : C’est une partie de ma vie depuis les années ’80, j’aurais du mal à te résumer en quelques minutes une pensée que j’ai développée et avec laquelle j’ai vécu pendant tout ce temps…

Théiste ou athée ?

V : Si tu veux un élément de référence, alors c’est la pensée d’Aleister Crowley, bien plus traditionnelle que celle de LaVey, mélangée à du shamanisme proche de la nature – ce qui transparait sans doute dans mes paroles. Je dirais que c’est du satanisme animiste, rien à avoir avec la glorification d’une quelconque personnification de Satan. Il faut lire mes textes, ils contiennent les clés pour comprendre quel type d’esprit il y a derrière. Par exemple le morceau Valkoinen Susi, qui parle du moi animiste. Pour moi, le satanisme c’est une pensée, une vision de la vie presque temporelle et basée sur le bon sens. Une question difficile, vraiment…

Le loup du morceau Valkoinen Susi est enchaîné, te sens-tu toi-même enchaîné ?

V : Nous sommes tous enchaînés par la société, en toute circonstance, il n’y a plus de liberté dans le monde actuel. C’est ce que j’essaie d’exprimer à travers ce morceau.

On peut lire à la fin du livret ”All propaganda written by Alpha Valtias”. Est-ce une note d’humour, ou bien as-tu réellement un message à délivrer ?

V : J’essaie toujours d’introduire des idées plus profondes dans mes paroles, ce ne sont jamais des conneries. Bon, tout au début c’était du n’importe quoi, mais à un moment donné j’ai compris que ça ne rimait à rien. M : Ca dépend surtout du destinataire… V : Bien entendu. Parfois j’écris de manière très cryptique, et puis parfois de manière très in your face, comme Liber Omega, qui est un bras d’honneur à la société actuelle. Il y a une signification plus profonde à la plupart de mes morceaux, libre ensuite à l’auditeur ou au lecteur de la voir ou pas.

De même, on peut lire dans le livret des expressions telles que ”a.O.a was performed…” ou “a.O.a manifested itself…” : est-ce que faire de la musique est en soi un rituel satanique ?

M : Ca va encore être simple à répondre ça… (Se tourne vers Valtias) V : Nan je te la laisse celle-là (rires) M : Quand on compose, on a l’impression d’être un outil, un intermédiaire. Je ne suis pas le genre de personne qui sort son papier à musique et son crayon, et commence à construire gentiment son morceau sur une partition. C’est une manière de procéder qui m’est totalement étrangère. Chez moi c’est instinctif. Il faut que je sois dans un état émotionnel bien précis pour arriver à quoi que ce soit, et là je peux enchaîner pendant une dizaine d’heures sans même m’en rendre compte. En ce sens on pourrait qualifier la composition de rituel, ou en tout cas de voyage spirituel. V : C’est pareil pour les paroles. Il faut à l’origine un stimulus extérieur qui engendre une idée, qui engendre une idée plus développée, qui engendre une histoire qu’il faut ensuite mettre en forme de manière à peu près raisonnable, afin que d’autres puissent éventuellement en comprendre quelque chose. M : La composition est cependant un processus bien plus abstrait que l’écriture. C’est assez étrange, un riff peut venir à l’esprit dans n’importe quelle situation de la vie de tous les jours, mais il faut ensuite arriver à en faire quelque chose…

Penchons nous maintenant sur les textes de a.O.a.. Pourquoi avoir omis le passage parlé de la fin de Liber Omega, avant les bruitages de guerre ?

V: C’était délibéré. Je voulais que l’auditeur écoute réellement l’album. Il y a un passage similaire dans The Noble Elements, il faut écouter attentivement ce qu’il se passe. Beaucoup d’albums s’écoutent aujourd’hui distraitement, d’une seule oreille. C’était un moyen de forcer l’auditeur à se concentrer sur le morceau. M : Je trouve ça amusant, parce qu’auparavant la plupart des pochettes d’albums ne contenaient pas les paroles des morceaux, il fallait écouter attentivement pour pouvoir les comprendre – et souvent on comprenait d’ailleurs de travers ! (rires) Les passages dont les paroles manquent dans le livret n’ont pas été choisis au hasard, ce sont ceux qui comportent les messages les plus profonds. Surtout pour le passage dans The Noble Elements, qui nécessite sans doute l’écoute avec un casque.

Les passages que vous mentionnez seraient-ils les « The Macrocosm Manifest » II et III ?

V : On peut voir ça comme ça… Le passage de The Noble Elements est en fait un poème d’Aleister Crowley intitulé Hymn to Lucifer. Mikhael prononce la première strophe, qui est superposée avec la seconde strophe, prononcée par moi-même et inversée. J’avais envie de faire un hommage à Crowley, et je me suis senti obligé d’inclure un texte à lui dans mes paroles. Dans le livret, on a imprimé à l’emplacement du poème le sigil de Lucifer.

Il n’y a donc pas de deuxième partie au « The Macrocosm Manifest » ?

V : Tu peux considérer que c’est le poème de Crowley si tu veux le voir comme ça… Mais il y a une autre signification au III de The Macrocosm Manifest III : les bruits de guerre à la fin de Liber Omega figurent la IIIe guerre mondiale. Et puis si tu inverses les M, ça donne des W… Il y a plusieurs Easter eggs de ce genre cachés dans l’album.

Liber Omega est un morceau globalement violent, mais qui comprend un passage très reposant agrémenté d’un saxophone… Est-ce une manière de faire résonner le ”sit down and enjoy this comedy” des paroles ?

V : (après un gros blanc) Non, non pas du tout ! (rires) M : Mais ça peut tout à fait être le cas si on l’entend de cette manière ! V : Oui, c’est vrai, pourquoi pas… M : Mais pour nous il n’y a pas de raison particulière, c’est venu de manière naturelle. On pensait au départ à une trompette, mais on n’a trouvé personne, et ça marche très bien avec le saxo en fin de compte. J’aime bien la structure de Liber Omega : un début violent, un instant de répit, et puis ça repart à fond !

A la fin de l’introduction Of the olwes, of the wolves tu murmures ” unleash the white olwe” mais le morceau suivant est appelé Valkoinen Susi. Que symbolisent le loup blanc et la chouette ?

Le loup blanc tout comme la chouette blanche sont des métaphores pour évoquer Lucifer. Ce sont aussi des totems de la lumière dans l’animisme. Le blanc vient également de Crowley, « Light is the Will ». Même si le blanc est généralement mal vu dans le black metal, c’est une bonne métaphore, une métaphore qui a du sens, pour parler de Lucifer.

Tu évoques dans le morceau a.O.a. “the bearer of the sigil omega”, fais-tu référence à Jésus ?

Tu évoques dans le morceau a.O.a. “the bearer of the sigil omega”, fais-tu référence à Jésus ?

Vois-tu alors le début du christianisme comme la fin de quelque chose ?

V : La fin de l’humanité, clairement. Mais pas spécialement le christianisme, toute la pensée, tout l’héritage judéo-chrétien. Judaïsme, christianisme, islam, la même abomination, ça ne devrait pas exister. Il n’y a rien de plus asservissant que de croire en certains des dogmes qu’ils enseignent. Omega renvoie dans ce contexte à la destruction du monde. Regarde ce qu’il se passe aux USA : on bombarde au nom de Dieu, c’est complètement insensé… Bonne réflexion de ta part, on ne m’avait pas encore posé cette question !

En parcourant les paroles, on tombe sur des expressions telles que “an alpha creation”, “an omega creation”, “Armageddon child”, “we hail the new dawn”, “uuden ajan toteemina”… Vois-tu venir la fin du monde, le début d’un monde nouveau ?

V : Oui, absolument.

Tu y crois, ou tu l’espères ?

V : Les deux. La population humaine est bien trop importante pour notre petite planète, il va forcément se passer quelque chose. Je ne sais pas qui va s’en charger et comment… mais je miserai sur les USA pour provoquer l’étincelle. M : Il suffit de regarder l’Histoire, ou du moins ce que l’on en sait. Les Hommes ne sont que de passage ici… V : Quand je demande à l’auditeur s’il a étudié l’Histoire, je fais référence à Rome, qui s’est effondrée comme les USA s’effondreront. M : La société de consommation actuelle est à gerber. Plus aucun contact à la Nature, à la réalité. Les gens vivent dans une utopie consumériste. V : Une dystopie plutôt! Toute forme de spiritualité a disparu. Hitler avait l’occasion de faire le travail mais il a sombré dans sa propre stupidité. On verra bien se qu’il va se passer… Comme je l’ai dit je vois bien les USA entamer un processus qui causerait des dégâts considérables à deux parties et débarrasserait la planète de la moitié de l’humanité…

Tu penses à la Chine ?

V : Non, plutôt au Proche-Orient. Mais la Chine a des intérêts au Proche-Orient… M : Je pense que le pouvoir va être transféré vers l’Est, et est d’ailleurs déjà en train de se mouvoir…

Un impérialisme chinois serait préférable à l’impérialisme américain que nous connaissons ?

A l’unisson) Absolument pas, la même merde ! M : L’Homme est tellement stupide… V : L’Homme a une tendance à asservir et à s’auto-asservir. La société actuelle est un bon exemple de sa capacité d’autodestruction.

On trouve dans le livret à la fin des morceaux ”AVdateAB”. J’imagine que AB signifie Anno Bastardi, mais AV ?

V : Alpha Valtias !

Patheme est visiblement un morceau un peu plus ancien, mais vous n’arriverez pas à me faire avaler qu’il a été composé en 666 !

V : Ca faisait quelques centaines d’années qu’on travaillait dessus, effectivement… (rires) Non, c’est un morceau dont les paroles ont été écrites en 1999, et qui a sans doute été composé à peu près à la même époque. M : Tout l’album a été bâti autour de ce morceau, c’est notre magnum opus !

Tu utilises dans tes paroles la symbolique animiste, mais tu fais aussi appel à des dieux antiques qui ont été par la suite démonisés par le christianisme...

V : Seth et Thot viennent de Crowley, mais j’ai moi-même une sorte de fixation sur l’Egypte. J’y suis allé il y a une quinzaine d’années et ça m’a fait une très grande impression. Pas le pays islamisé d’aujourd’hui, mais les pyramides… La plus belle civilisation qu’il y ait eu sur Terre.

Je sais bien que les artistes n’aiment pas généralement que l’on mette leur musique dans des tiroirs, mais a.O.a. est-il pour vous un album de black metal ?

V: Du point de vue des textes, oui, mais du point de vue musical, c’est discutable. M : Je ne sais pas, que chacun le mette dans le tiroir qu’il veut. Mais disons que le black metal est en fin de compte grandement défini par des thématiques, et le concept s’est énormément élargi depuis Venom. V : Je pense que l’on peut trouver dans a.O.a. une certaine filiation aux vieux Mercyful Fate, mais en même temps plusieurs vieux groupes de prog sont également des influences majeures pour nous. M : Je fais une fixation sur les vieux groupes de prog, j’en écoute beaucoup. Surtout qu’il y a si peu de bons albums de black metal qui paraissent aujourd’hui… V : Et le nouveau Burzum alors ? (rires) M : … et je ne vois pas l’intérêt d’écouter de la musique similaire à celle que je fais, parce qu’il faut trouver sa propre voie, et tu ne peux pas la trouver de cette manière. V : Il y a encore de bons groupes de black metal dans l’UG, mais même là-bas il commence à y avoir trop de groupes similaires. M : S’il y a un groupe que j’admire c’est bien Ulver, ils ne font de courbettes à personne et tracent leur propre chemin. J’attends tellement leur concert de la semaine prochaine, je croyais que ça n’arriverait jamais ! Ca a toujours été un groupe très important pour moi. Et puis j’ai commencé à évoluer musicalement au même moment où eux sont passés à autre chose, donc leur parcours me parle vraiment. V : En Norvège il y avait aussi dans le même genre In The Woods… . Ils ont du commencer même avant Ulver mais ont évolué vers le prog seulement avec leur dernier album.

Et quid d’Enslaved, d’Ihsahn ?

V : Ihsahn fait vraiment de la merde… M : Ah non, pas sur le dernier ! Et d’ailleurs ce bâtard utilise lui aussi du saxophone sur l’album ! (rire général) Je n’ai pas encore pu l’écouter plus d’une paire de fois, mais il m’a surpris. A part quelques morceaux angL n’était pas terrible, mais le dernier a l’air vraiment bon ! Enslaved était un groupe à part pour moi jusqu’à Eld, mais à partir de Blodhemn je n’ai plus accroché… V : Ruun est excellent ! M : En écoutant Isa je me suis dit que le groupe avait peut-être encore des choses intéressantes à dire après tout, et Ruun est bon aussi ouais. J’ai bien aimé Vertebrae, mais il n’a plus grand-chose de metal, à part quelques growls par-ci par-là… Il a un son prog excellent, mais il me fait plus penser à du prog seventies, à du Rush. Il n’y a plus la dureté, l’agressivité metallique du temps de Frost par exemple. Mais ce n’est pas un souci, j’aime bien Rush aussi ! (rires)

Vous avez déjà à moitié répondu à cette question, mais qu’est-ce qui définit le black metal pour vous : la musique froide et agressive ou bien le satanisme ?

V : Les deux sans doute. Prends les vieux Mercyful Fate, musicalement ce n’est pas si satanique mais si tu te penches sur les paroles de King Diamond, c’est du pur satanisme. Question éternelle. Il n’y a pas de bonne réponse. M : On trouve aujourd’hui de si mauvais paroliers dans le black metal… C’est tellement différent des années ’80 avec la première vague. C’était vraiment autre chose. Mais il y a aussi le son bien sûr, il doit être déchirant. Il n’y a eu que peu de très bons albums qui avaient ce son en fin compte, puis toute une armée de clones derrière. V : Comme la scène suédoise, c’est compliqué de trouver de bons groupes dans cette mare de merde. A part Bathory bien sûr, les deux premiers Marduk et quelques groupes plus récents. M : Et Dissection, à l’époque ! V : Mouais, je n’ai jamais vraiment aimé Dissection… C’est un drôle de pays, une putain de scène Death et une scène Black à chier.

ue pensez-vous de la libération de Varg Vikerness et de l’annonce du nouveau Burzum ?

V: Magnifique! Magnifique! Un Noël en retard ! J’espère que l’album sera bon… M: Je me suis gâché l’attente comme un blaireau en allant écouter des samples et… je le sens plus du tout là. J’appréhende un peu, même si je sais très bien qu’on ne peut pas se fier à des samples. Je l’achèterai quand même à sa sortie et je l’écouterai plusieurs fois bien attentivement avant d’avoir un quelconque avis. V : J’achèterai le cd et le vinyle le jour de leur sortie, c’est quand même Burzum bordel !

Vous avez joué en janvier votre premier concert en 10 ans, comment ça s’est passé ?

V : (rires) Plutôt bien. M: Bien, d’après les échos que nous avons eu. Personnellement, j’avais un bon feeling même si j’étais incroyablement stressé avant le concert. On n’avait pas joué ensemble depuis tellement longtemps... C’était intéressant. C’était aussi une nouvelle étape pour ArthemesiA de jouer de nouveau en live. On n’a joué que des morceaux du dernier album, peut-être qu’à l’avenir nous revisiterons également notre passé…

Quand allez-vous remonter sur les planches ?

V : Il n’y a encore rien de décidé. Nous avons tous les deux d’autres groupes à gérer en parallèle, il faut pouvoir accorder nos emplois du temps. Et puis Moonsorrow (où officie également le batteur Omega Meggadeath, alias Marko Tarvonen, ndlr) va partir pour une tournée américaine en avril. Il faut aussi s’arranger en fonction de Barren Earth… M : Mais ce n’est pas vraiment un problème, parce que ArthemesiA n’a pas vocation à tourner de manière intensive. V : Ce serait intéressant de tenter une tournée un jour ceci-dit ! M : Oui, si nous avons une bonne opportunité avec un bon package. Et de préférence à l’étranger. V : En première partie de Burzum ! (rire général) M: Les concerts sont très importants pour moi. J’aime beaucoup travailler en studio, mais les concerts peuvent faire naître des sensations uniques, que l’on ne peut pas ressentir autrement. V : C’est l’inverse pour moi, ce n’est pas franchement mon truc. C’est un mal nécessaire j’imagine. En tant que chanteur je suis censé être le frontman, mais je n’aime pas être dans la lumière. M : Tout dépend de comment on s’y prend… V : C’est sur que complètement bourré ce serait plus simple ! (rires)

Pourquoi avez-vous attendu aussi longtemps ? a.O.a. est tout de même sorti il y a un an !

M : C’était assez long, c’est vrai, mais nous avons mis du temps à trouver les bons musiciens. V : On a cherché pendant tout ce temps et on a même laissé une petite annonce sur le forum du site Imperiumi (le webzine metal de référence en Finlande, ndlr). C’est comme ça qu’on a recruté notre bassiste. M : Et puis il faut avouer que nous sommes parfois des putains de flemmards ! (rires) On a tellement de choses à régler à côté et l’on est tellement stressés en permanence que l’on n’a pas envie de se prendre la tête à chercher des dates et tout ce bordel. On aurait besoin de quelqu’un pour le faire à notre place. On préfèrerait faire d’abord une tournée à l’étranger parce que ce n’est pas viable de jouer ici plusieurs fois dans l’année, dès le deuxième concert la salle serait à moitié vide. Et puis nous avons eu beaucoup plus de très bons retours venant de l’étranger. V : Oui, je me suis amusé à calculer la moyenne des notes des chroniques d’a.O.a. , elle est supérieure à 8/10 ! Mais j’ai parlé avec Tenetz de Spikefarm, et malgré tout les ventes sont restées assez confidentielles. C’est surprenant. M : Ce sont surtout les ados qui achètent des disques, et je ne crois pas qu’ils soient intéressés par ce genre de musique. On s’adresse peut-être à des gens un peu plus mûrs. Tant pis, on n’y peut rien, on ne fera jamais de putain de compromis. V : Si le label commençait à se plaindre que c’est une musique impossible à vendre, on se casserait aussi sec en leur montrant nos majeurs. M : Il ne reste qu’à espérer que les gens finissent par nous trouver avec le temps. V : Avec le deuxième album ça devrait commencer à… M : Troisième ! Troisième ! V : Ah oui merde, troisième ! (rire général) M: C’est un lapsus compréhensible, le groupe a tellement changé entre temps que nous ressentons a.O.a. comme un nouveau départ.

Avec quel line-up avez-vous joué ?

V: C’est délicat de te répondre, car ils n’ont pas encore de pseudonymes... (rires) M : Il y a un bassiste relativement renommé qui vient d’un certain groupe, un guitariste assez connu lui aussi, et puis un claviériste…

Pas d’identités civiles, donc ?

M : On va laisser planer le mystère… (rires) V : Nous ne savons pas s’ils veulent que leurs identités soient dévoilées, et en vérité nous ne savons pas s’ils veulent intégrer le groupe de manière permanente ou pas. Dans l’idéal, nous aimerions avoir un line-up complet pour enregistrer le prochain album, mais nous verrons bien.

Avec quel groupe rêveriez-vous de tourner ?

V : (scandant) Burzum ! Burzum ! Ou King Diamond ! M : Un élément important est que ce soit des gens avec qui l’on s’entende bien. V : Tout à fait. De ce point de vue-là Moonsorrow serait parfait. M : Tu veux faire enchaîner deux concerts à Marko ? (rires) V : Qu’il se démerde ! (rires) Plus sérieusement, il y a des discussions avec Alghazanth pour faire une petite tournée finlandaise. M : (prenant un air mystérieux) Mais là encore, cela poserait des problèmes concernant nos line-up respectifs…

Allez, crache le morceau !

M : Bon, il s’agit de Thasmorg, qui fait maintenant partie de notre line-up live. V : …et qui pourrait participer à l’enregistrement du prochain album, il avait l’air enthousiasmé par l’idée en tout cas. M : On se connaît depuis une éternité, peut-être depuis 20 ans…

Avez-vous déjà joué avec ce groupe ou avec un autre dans un endroit vraiment bizarre ?

M : Un endroit bizarre ? Oh oui, sans doute. V : Une bar mitzvah? (rires) M : T’es con ! (rires) Une expérience intéressante était de suppléer le guitariste d’Ensiferum en décembre dernier pour leurs concerts en Russie. V : Il faudrait qu’on arrive à jouer en Russie un jour, il y a vraiment une ambiance de taré dans les salles là-bas… M : Ils ont un petit… voire un gros grain de folie qui est attirant, c’est indéniable. Et puis j’ai joué en Slovénie dans une espèce de grotte de punks où les organisateurs se sont battus après le concert avec des bouteilles en verre. (rire général) C’était un été où il faisait une chaleur étouffante, on tournait avec Finntroll. Wilska, qui était encore leur chanteur à l’époque, avait des gouttes qui tombaient de son t-shirt tellement il suait ! V : En même temps il peut se permettre de perdre 10 kilos, ça se verrait à peine… (rires) M : L’entrée des backstage était près des toilettes, n’importe qui pouvait y aller. Il y avait des caisses de Desperados périmées depuis deux mois, on n’aurait jamais du en boire autant… (rires) V : J’ai beau ne pas être plus enthousiasmé que ça par les concerts, ce serait intéressant de faire une tournée d’un mois, histoire de voir si nos foies tiennent la route. (rires) M : Je peux te dire que le mien ne supportait pas très bien. Aigreurs d’estomac chroniques. (rires) On était jeunes et intenables... V : Il faut se magner avant que l’on ne devienne des vieux croulants. M : Oui, il faudrait continuer sur la lancée du premier concert. Il faut que l’on se bouge. Mais c’est quand même de la merde. (rires) Jouer sur scène c’est génial, mais tout ce qu’il y a autour est à chier, on ne fait qu’attendre. Et puis c’est un tout autre monde, les gens ont tendance à devenir des animaux… Tu ne peux pas imaginer comme le retour à la réalité et à la routine est difficile après ça. J’ai fait une tournée de trois semaines, on picolait tous les soirs, c’était vraiment extrême. V : Comment il font, Ensiferum, pour être tout le temps sur la route ? Je ne pourrais pas, moi…

Que pensez-vous de la scène finlandaise actuelle ?

V : Elle est aussi forte qu’elle l’a toujours été. Enormément de putains de bons groupes, et encore plus de merde, comme partout. Mais sur les années 2000 on a quand même une des meilleures scènes underground qui soit. Prends Reverend Bizarre, c’était un des meilleurs groupes au monde. Les autres projets d’Albert comme The Puritan sont également excellents. M : D’ailleurs l’Opium Warlords est très bon, c’est encore un autre projet d’Albert. Sinon je n’arrive pas vraiment à suivre l’actualité, je n’écoute quasiment que du vieux prog finlandais et du krautrock (rires) Ca donne de bonnes références, que l’on peut exploiter dans le black metal. V : C’est vrai que j’écoute nettement moins qu’avant les nouveautés moi aussi. Il y a tellement de sorties tout le temps que j’ai du mal à suivre, et à chaque fois que l’on me conseille absolument des trucs, je n’y trouve rien de bien spécial. De temps en temps je tombe complètement par hasard sur des tueries, comme Necros Christos, du death à l’ancienne génial.

Le metal est-il en danger lorsqu’il passe sur NRJ ou dans Idols ?

M : Est-ce que ça reste toujours du metal ? V : Ca me fait penser au morceau de Keep of Kalessin pour l’Eurovision - aaaarrrgh... Ca devait forcément arriver en Finlande, avec tous ces Trio Niskalaukaus, Diablo, Stam1na et autres saloperies. (Des groupes chantant en finnois très populaires sous ces latitudes, ndlr) M : Je pense qu’il y a une ligne de séparation assez nette entre ceux qui sont partis dans cette direction, et les autres. Je ne pense pas que le metal soit en danger parce que je ne me préoccupe pas de la scène mainstream de toute façon, ça me passe complètement au dessus de la tête.

Quel genre d’objectifs musicaux voudriez-vous atteindre ?

V : Ce serait génial de pouvoir vivre de sa musique. M : Mais c’est extrêmement difficile, surtout quand on fait de la musique sans compromis. C’est pourquoi ArthemesiA n’est pas mon unique canal d’expression. J’ai plein de projets parallèles, certains ne durent qu’un an, d’autres durent plus longtemps. Mais ArthemesiA est sans doute le plus cher à mes yeux. J’ai tout le temps des idées, des mélodies, des riffs qui me viennent à l’esprit, mais toutes ces idées sont stylistiquement tellement différentes que je ne pourrais pas les exploiter au sein d’un seul et même groupe. Je crois que mon objectif actuel est le prochain album, puis ce sera le suivant, et ainsi de suite. A moins que ma créativité s’effondre ou que la musique me lasse tout d’un coup, mais ça me parait impossible. (rires) V : Maintenant que Tenetz s’est cassé de Spikefarm, il va peut-être falloir que l’on se mette en quête d’un nouveau label, c’est une possibilité.

Que pensez-vous du téléchargement illégal ?

M : C’est merdique du point de vue de l’artiste que l’on bouffe son pain. De plus en plus de personnes pensent que la musique devrait être gratuite, ça me dépasse. V : C’est un vecteur de promotion formidable, mais je ne sais pas si l’on gagne beaucoup au change. Surtout que l’argent manquant l’est souvent de la poche des artistes, c’est à nous de payer les frais de studio, etc. Il n’y aurait aucun problème si les gens qui téléchargent achetaient les albums qu’ils aiment. Surtout que les disques ne coûtent plus si cher. Douze euros, ce n’est pas tant que ça. M : Ce qui est amusant, c’est qu’en réaction à cette génération internet qui télécharge tout et n’importe quoi, le vinyle a de nouveau la cote. Et ça c’est un truc génial, parce que le vinyle valorise d’avantage l’artwork que le cd, et personnellement je trouve qu’ils ont un meilleur son. Peut-être que le cd disparaîtra et rejoindra la cassette audio aux oubliettes. V : C’est un fait avéré que les vinyles ont un meilleur son, ils contiennent plus de fréquences. M : C’est un si bel objet, et puis il y a cette dramaturgie du changement de face… Je pense que nous séquencerons notre prochain album en fonction de la durée des faces des 33 tours. On a sans doute une espèce de perversion, parce qu’il n’y a rien de moins pratique qu’un vinyle en fin de compte ! (rires) V : C’est vrai, ça rend les déménagements infernaux.

Le vinyle vous est donc cher. Attachez-vous de l’importance au disque compact ?

V : Non, non. Il n’y a que le vinyle qui compte, depuis le début des années ’80, quand j’ai commencé à écouter du metal. Le cd est un objet de consommation, pas le vinyle. Et puis le vinyle a une odeur différente. (regard interloqué de Mikhael suivi d’un rire général).

Quels groupes écoutez-vous en ce moment ?

M : Pfiou, il y en a tellement… Le dernier album que j’ai acheté est le premier Faust, un groupe de krautrock allemand des années ’70. Vraiment bizarre mais terrible. J’ai passé toute l’année dernière en compagnie des vieux groupes de prog finlandais, Wigwam, Tasavallan Presidentti et compagnie. En metal je pourrais citer le dernier Alghazanth. V : En ce qui me concerne, Burzum et Elend, qui pourrait peut-être sortir à nouveau quelque chose. M : Frank Zappa, mon héros, et puis The Doors, et aussi un groupe appelé Magma. De la folie pure. Dans le prog finlandais il y a aussi Circle, Rättö ja Lehtisalo et Kuusumun Profeetta. Des groupes excellents.

Avez-vous des icônes, des références musicales absolues ?

V : King Diamond, pour tous les deux. M : Pour moi surtout Mercyful Fate, et puis King Crimson, Led Zep, et dans les groupes des années ’90 Ulver et Emperor. V : La meilleure musique a été composée dans le tournant des années ’80 et ’90, les Bolt Thrower, Deicide, Darkthrone, Burzum, Emperor, … M : On ne fait plus de la musique de la même façon aujourd’hui. Peut-il y avoir meilleur son de batterie que celui de When the Levee Breaks, sur Led Zeppelin IV? Du génie à l’état pur. V : Burzum… M : Ca y est, il recommence! (rire général)

Y a-t-il un morceau que vous aimeriez reprendre avec ArthemesiA ?

: Un morceau de la carrière solo de Dolores O'Riordan, la chanteuse de The Cranberries. Oui oui, The Cranberries, l’un des meilleurs groupes au monde ! M : Ca me fait penser au fait qu’on a une petite perle en réserve, mais je ne sais pas si le moment est venu de la dévoiler… (rires) Nan c’était juste pour le suspense, il s’agit de The Crystal Ship des Doors. V : Dans une version doom, avec Albert (Reverend Bizarre, etc; ndlr) au chant. Ca date de l’époque de ShamaNatahS, Jari était encore dans le groupe. M : On a profité des sessions d’a.O.a. pour enregistrer la batterie, mais on ne l’a pas encore mixé. Je n’aime pas mettre des reprises sur les albums, donc nous le sortirons sans doute un jour sur un EP.

Qu’est-ce qui vous a amené à la musique ?

V : Waaah… J’écoutais Kiss et AC/DC au primaire, dans les années ’80, et puis j’ai découvert King Diamond en ’87 ou ’88. Ca a été une révélation, j’ai su que j’avais trouvé mon truc. M : Quand j’étais gosse j’étais fan de Michael Jackson. (rire général) Jte jure ! (rires) Ensuite quand mes goûts musicaux se sont affinés, je me suis mis à Metallica, Manowar, Sepultura, etc. Quand j’avais 10 ou 11 ans, mon frère a reçu une guitare acoustique. Je la tripotais dès que j’avais l’occasion, et une fois que j’avais réussi à jouer Nothing Else Matters c’était parti ! (rires)

Connaissez-vous de la scène française ?

M : Je pourrais te citer Deathspell Omega et Alcest. D’ailleurs ce serait génial de jouer avec eux. V : Il y a de bons groupes de black de nos jours. Alcest est un groupe incroyable, de même qu’Amesoeurs. Dommage qu’ils aient arrêté, leur premier EP est fabuleux. J’ai pas trop compris leurs histoires d’ados sur leur page MySpace, mais c’est vraiment dommage. Il y avait aussi Massacra dans les années ’90, un très bon groupe de speed. J’ai quelques uns de leurs vinyles. D’ailleurs c’est une scène vraiment bizarre. Une très bonne scène black UG à partir du milieu des années ’90 et puis rien d’autre, à part quelques groupes comme Massacra. A l’époque ou le death était LE truc il n’y avait rien qui venait de là-bas. C’est un pays très peuplé pourtant, je me demande ce qui cloche… C’est un peu similaire en Italie, quelques groupes cultes mais pas vraiment de scène locale, j’ai l’impression.

Qu’est-ce que vous aimez en dehors de la musique ?

M : Passer du temps au chalet, la tranquillité. V : Le sauna. M : Oui, le sauna bien sur, c’est tellement purifiant. V : Il n’y a rien de mieux que d’être seul au milieu de la nature. A part picoler et écouler du black metal ! (rires).

Vous êtes-vous fait vacciner contre la grippe A ?

V : Ca va pas ? (rire général) C’est du foutage de gueule ce vaccin, il contient même une petite dose de mercure ! La moitié des finlandais se sont fait vacciner, c’est bien pour le business des boîtes pharmaceutiques… M : La propagande était partout, c’était hallucinant. Même des magazines comme Tiedelehti (l’équivalent de Science&Vie, ndlr) faisaient leur une là-dessus et prétendaient qu’il était irresponsable de ne pas se faire vacciner ! Le business pharmaceutique est un gros business… V : Le plus gros après ceux de la guerre et des drogues. M : En même temps ce sont des drogues qu’ils nous refourguent… Pour ma part, non merci ! V : Tiens, je ne connais personne qui se soit fait vacciner. Ah si, mon père, je l’ai engueulé après. (rires).

Merci beaucoup pour cette interview, je vous laisse le mot de la fin.

M : Cher lecteur de Nightfall, écoute notre album et achète-le pour financer notre consommation de bière! (rire général) Plus sérieusement, j’espère que tu l’apprécieras et qu’il t’apportera quelque chose.


Le 21/05/2010 par BORAHKRETH

Comme dit plus tôt, j'aime beaucoup cette interview, qui a réussi à me donner envie d'écouter les productions du groupe ! J'attends les prochaines avec impatience !


Le 21/05/2010 par FLIBI

Waaaah ! Ça c'est une interview géniale ! Je l'ai lue de long en large, très intéressante, des questions variées, simples sans être bateaux. Il ne me reste plus qu'une chose à faire, aller sur le myspace et écouter tout ça ! Je suis persuadé que cette interview va changer mon approche de leur musique. Je suis près à mettre la tête dedans.
Merci Dreamslayer !


Le 21/05/2010 par SFAX

Superbe interview, j'ai pris beaucoup de plaisir à la lire et ça m'a donné envie de jeter une oreille attentive au groupe.



             



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