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Interview Bernie Tormé et John McCoy
Par DAVID le 28 Mars 2007
Publiée le 24 Mai 2020 Consultée 2565 fois

Guy McCoy Tormé (GMT) est le nouveau groupe des anciens GILLAN : Bernie Tormé (guitare/chant) et John McCoy (basse). Accompagné du batteur Robin Guy (Bruce DICKINSON, FAITH NO MORE, ADAM ANT...), ce trio explosif de Hard Punk n'a qu'un seul objectif en tête : casser la baraque ! Bernie Tormé et John McCoy, peu avares d'explications et d'une disponibilité sans limites, ont bien voulu nous en dire plus sur leur premier album, "Bitter & Twisted", sans oublier de revenir sur l'actualité de Ian Gillan.

La première fois que j'ai écouté l'album de GMT, "Bitter & Twisted", je me suis dit que ça ressemblait pas mal à ton album solo "Demolition Ball". Mais après plusieurs écoutes, je dois admettre que j'ai été très surpris, il explore différents styles. Dirais-tu que tu as laissé davantage d'espace aux autres musiciens pour s'exprimer ? Était-ce prémédité que "Bitter & Twisted" ne soit pas du Bernie TORMÉ-bis ?

Bernie Tormé : C'est venu naturellement ! Je commençais vraiment à m'ennuyer à toujours enregistrer des albums solos et il n'a jamais été question que GMT ne soit qu'une simple extension de ma carrière solo. C'est John McCoy qui m'a contacté, il était motivé pour qu'on joue à nouveau ensemble, qu'on essaye de nouvelles choses. J'ai tout de suite été intéressé. John a une très forte personnalité et il est très habile pour repérer tout de suite ce qui va et ce qui ne va pas.

Durant toutes ces années, j'ai eu la chance de faire exactement tout ce que je voulais sur mes albums, mais comme souvent dans ce genre de situations, je ne suis pas toujours satisfait à 100% du résultat ! Comme la plupart des gens, j'aime bien écouter des "vrais" groupes. Et l'alchimie présente au sein d'un groupe est supérieure aux individualités qui la compose, supérieure à une carrière solo où on sort des albums "sur commande". Ce type de carrière solo se produit souvent chez les guitaristes, c'est presque ce que les gens attendent ! J'en avais assez de cette routine !
Avec GMT, ça a fonctionné car chaque musicien sait parfaitement ce qu'il a à faire, chacun a conscience de ses qualités et de ses limites ! Je n'avais pas besoin de dire aux autres ce qu'ils avaient à faire. Sur "Demolition Ball" par exemple, c'est tout à fait le genre d'album où je contrôlais tout, où je disais aux autres ce qu'il fallait faire. Avec GMT, pas besoin, chacun a joué un rôle créatif déterminant dans l'élaboration de l'album. Chacun joue ce qu'il a envie, apporte ses idées, du moment que ça colle à l'esprit du groupe !

John McCoy : Toutes les compos de "Bitter & Twisted" ont été écrites par Bernie et moi, même chose pour le prochain album qu'on est en train de préparer. Certaines idées viennent de Bernie ou parfois de moi, ça dépend. Mais il n'a jamais été question de faire du Bernie TORMÉ-bis. GMT est très différent de tout ce qu'il a pu faire par le passé, GMT reflète mieux son talent d'écriture je pense. Bien sûr, on reconnaît tout de suite son style donc ça peut donner l'impression qu'il y a des références à ses albums solo.

Peux-tu nous en dire plus à propos de l'apparition de Colin Towns (claviériste de GILLAN) sur quelques morceaux ? Je pense que même lui a joué un rôle dans la réussite de cet album. Ok, il ne joue pas beaucoup de notes, mais le final de "Vincenzo" est vraiment génial, très simple pourtant mais ça suffit !

Bernie Tormé : Colin Towns a vraiment assuré. A l'origine, on ne voulait pas qu'il intervienne trop souvent sur l'album. Je crois que John était presque effrayé à l'idée que Colin puisse jouer de la même façon que sur les albums de GILLAN, en jouant aux claviers les mêmes notes que moi à la guitare. Mais je savais qu'il ne ferait pas l'erreur de faire du GILLAN. Colin a parfaitement compris que ça aurait été hors-sujet. Il a juste fait le minimum, en gardant bien en tête que GMT est un album très orienté "guitares". Il a apporté quelques idées, mais le peu qu'il a joué nous a impressionné, c'est tout à fait ce qu'on attendait de lui. Ça apporte un gros plus. La preuve que parfois, moins on joue de notes et mieux c'est. La fin de "Longer Than Tomorrow" est terrible aussi ! C'était un grand honneur qu'il joue avec nous sur l'album, c'était comme si on n'avait jamais cessé de jouer ensemble après les années GILLAN.

John McCoy : Colin Towns est un vieil ami à nous, et même si l'aventure GILLAN s'était mal terminée, nous sommes toujours restés en contact. Par chance, il habite pas très loin du studio de Bernie. Quand il a entendu que Bernie et moi rejouions à nouveau ensemble, il a tout de suite été intéressé. On lui a demandé d'apporter sa touche magique sur quelques passages. C'est toujours un claviériste très talentueux. Mais on voulait que l'album sonne "live" et brut, en trio, donc il n'y avait pas beaucoup de place pour un claviériste. Mais le peu qu'il a pu jouer nous a vraiment aidé.

Peux-tu nous présenter le batteur Robin Guy ? Il cogne comme une brute sur tout l'album !

Bernie Tormé : Le très bruyant Robin Guy a travaillé avec beaucoup de monde, il a joué avec Bruce DICKINSON, un peu avec FAITH NO MORE aussi. C'est un grand batteur, un phénomène à lui tout seul (tu peux m'envoyer un chèque par la Poste, Robin !), c'est très excitant de jouer avec lui, il a un style bien à lui, à la fois hardcore, tribal, punk et funky. Il est très doué pour les slams aussi, un vrai showman !

John McCoy : Avec Bernie, nous écrivions tous les deux des chansons et nous avions jammé quelques temps avec Mick Underwood (batteur de... GILLAN !!!). Mais rien de sérieux en est ressorti ! Un beau jour, chez Bernie, on nous a demandé si on voulait participer à un concert de charité en soutien à notre vieux pote Clive Burr d'IRON MAIDEN. Il est gravement atteint de la sclérose en plaques.

Pour préparer le concert, on a rencontré Robin Guy, il était en train de répéter avec le groupe ANTI PRODUCT. Il connaissait aussi Clive Burr et lui avait proposé ses services pour le concert. On a répété tous ensemble pendant dix minutes (ce qui est déjà beaucoup pour Bernie !), et finalement on a assuré le concert juste après. C'était génial, et juste après le show, on nous a proposé un festival avec SAXON et WISHBONE ASH. Ce concert nous a montré qu'on dégageait quelque chose de spécial, qu'il fallait absolument qu'on enregistre un album sous ce line-up ! Robin Guy nous a donné l'envie, l'enthousiasme et l'impulsion de démarrer l'aventure, c'est grâce à lui qu'on s'y est vraiment mis, alors que jusqu'à présent, on ne faisait qu'en parler. Ça doit être le seul gars assez fou pour jouer avec nous !

Bernie, ta voix s'améliore avec le temps, elle est vraiment devenue Rock 'N'Roll ! As-tu un secret particulier pour conserver autant de puissance dans ta voix ? Une bonne dose de Jack Daniels avant d'enregistrer ?

Bernie Tormé : Merci ! Dans un sens, j'imagine que c'était pas très difficile de chanter mieux qu'à mes débuts, je ne pouvais que m'améliorer !
Je chante davantage actuellement, je me suis beaucoup entraîné, et c'est comme ça que ma voix est devenue plus grave et rauque. Avant, j'enviais les gens comme le phénoménal Ian Gillan qui parvenaient à monter dans les aigus sans problème. Mais je me suis fait une raison, j'ai réalisé que ma voix était à un octave en-dessous et qu'il n'était pas question pour moi de chanter "Child In Time" !

Je bois du whiskey irlandais, du Jameson ou du Bushmills, c'est le meilleur whiskey de l'univers ! Donc oui, tout cela fait que ma voix s'est un peu engraissée. Et faut pas que je sois trop bourré non plus, sinon je deviens joyeux et je ne me rends plus compte si je chante faux ou pas !

Sur le bluesy "Down To Here", tu chantes un peu comme Keith Richards des ROLLING STONES, avec le même esprit ! Es-tu d'accord ? Keith Richards représente-t-il une influence pour toi ?

Bernie Tormé : Être comparé à Keith Richards est un grand honneur pour moi ! C'est un de mes héros. Je suis suffisamment vieux pour me rappeler de l'impact qu'a pu avoir Keith dans le milieu de la Pop Music européenne, quand il a débarqué avec ses riffs. C'est lui qui a crée le concept du riff Rock. Il a imposé à la fois l'attitude Rock 'N' Roll et l'image aussi du guitariste Rock. Et ce qui le distingue définitivement des millions de guitaristes qui ont essayé de l'imiter, c'est bien son amour de la musique. C'est le plus important pour lui, plus que tout le reste !

Que penses-tu du dernier album des STONES, "A Bigger Bang" ? Et de leur carrière en général ? C'est très agréable de voir ce retour aux sources, même si "A Bigger Bang" est un peu long, il ne contient pas que des classiques !

Bernie Tormé : Si on se base sur la direction musicale, c'est un bon album. Mais il est trop long, c'est sûr ! Je ne pense pas être très bien placé pour critiquer les STONES, ils ont fait tellement d'albums que ça doit être très difficile pour eux de ne pas se répéter.

J'ai toujours été un gros fan des STONES, même depuis leurs débuts sur "Out Of Our Heads" dans les années 60. Ils ont fait des albums merveilleux et d'autres moins bons, mais pouvoir aligner autant de classiques et de hits sur une telle longévité force le respect ! Il n'existe aucun autre groupe qui ait eu une carrière comparable aux STONES, et surtout qui ait survécu comme eux !

"Exile On Main Street" a toujours fait partie de mes albums préférés, dans mon top 10. Parfois, il est même N°1. Mais avec lui et "Black And Blue", ce sont les deux que je préfère, je ne peux pas vivre sans ces deux albums ! Du Rock 'N'Roll classique, avec tellement d'influences à l'intérieur, une diversité de styles que seuls les Stones pouvaient aborder.

La chanson "Rocky Road" est vraiment excellente ! As-tu été influencé par un air traditionnel irlandais avant de l'écrire ?

Bernie Tormé : Non, ce n'est pas une reprise d'un air irlandais. Son titre est un calembour inspiré d'un grand classique du Folk irlandais, intitulé "The Rocky Road To Dublin", ça a été chanté par des groupes Folk comme les DUBLINERS et beaucoup d'autres aussi ! Mais notre "Rocky Road (from Dublin)" est complètement différente, rien à voir, ce n'est pas du tout le même style ! C'est moi qui ait composé la plus grosse partie du morceau, John a contribué à quelques parties lui aussi. En live, elle tue !

Le solo sur "Cannonball" est impressionnant, très court et complètement fou, il représente bien ton style "Punk guitar-hero" ! En combien de temps as-tu écrit ce solo ? Trente secondes ? Et est-ce que tes solos en général sont improvisés ou composés ?

Bernie Tormé : Je ne suis pas sur de l'avoir composé celui-là ! Le début du solo, ce sont quelques notes que j'ai piqué à Dickey Betts, sur une chanson des ALLMAN BROTHERS, je les ai adaptées à ma sauce. Mes solos ne sont pas toujours improvisés, même s'ils peuvent démarrer à partir d'une impro. Je joue jusqu'à ce que je sois satisfait de ce qui sort de ma guitare. Sur certains morceaux de GMT, les structures sont modulables, donc je peux changer les solos à tout moment, ça reste de l'impro. Par exemple, "Down To Here" est différente à chaque fois. J'essaye même de changer les solos les plus courts, il y a de la place prévue à chaque fois pour d'éventuelles impros.

Quels sont les albums solos de Bernie TORMÉ que tu conseillerais pour ceux qui ne connaissent pas bien ta carrière solo ?

Bernie Tormé : C'est difficile de répondre ! Évidemment, tous mes albums solo sont magnifiques ! Mais je crois que ceux que je préfère, ce sont les Lives : "Bernie Tormé Live" (référence : cat no retrk 106) et Bernie TORMÉ/ELECTRIC GYPSIES - "Scorched Earth [Live 1999-2001]" (référence : cat no retrk 108). Mais c'est difficile de porter un regard objectif sur ma carrière, ce serait plus facile pour moi de conseiller des chansons. Si je devais en conseiller une seule, ce serait "Wild West", sans hésitation !!!

John McCoy : Difficile à dire. Moi je dirais "Back To Babylon", même si je pense pas que Bernie en soit très satisfait. J'ai produit cet album dans un petit studio, en très peu de temps. Il était très facile et agréable de bosser avec les musiciens, ils ont tous fait du très bon boulot. Mais le plus important, ce sont les chansons et elles sont bonnes.

Même question, mais pour les albums solo de John McCoy.

Bernie Tormé : Même chose, tous les albums de John sont magnifiques, à posséder absolument ! Personnellement, je dois admettre avoir une préférence pour les albums de MCCOY, plutôt que ceux de MAMMOTH (même si j'ai joué sur certains d'entre eux !). "Sun Red Sun" est génial aussi. Sinon, y a une compilation de John MCCOY qui va sortir, "Unreal The Anthology", sur Angel Air Records, y a des choses très intéressantes dessus, elle vaut le coup.

John McCoy : Encore plus dur là ! Perso, je conseillerais "Brainstorm", le groupe qui m'accompagne était génial, composé de Al Romano (guitare-chant), Mike Sciotto (batterie-chant), et Bobby Rondinelli (batterie) aussi, en invité sur quelques titres. Ce disque me représente bien, c'est un mélange étrange de Heavy Rock, de ballades, de Space Rock et d'idées un peu folles !

As-tu écouté l'album "Gillan's Inn", avec les invités reprenant les vieux titres de GILLAN ? Que penses-tu de ces nouvelles versions ? La version de "Unchain Your Brain" par Joe Satriani est trop lisse, pas très Rock'N'Roll, elle manque d'agressivité. Je ne parle même pas de la basse qu'on entend à peine. La batterie est trop mécanique et les sons de claviers sont limites. Les versions originales sont bien meilleures.

Bernie Tormé : Je n'ai pas écouté "Gillan's Inn". J'aimerais bien entendre Ian Gillan les rechanter, mais musicalement, ça m'intéresse pas tellement. Vivre dans le passé à ce point, je ne suis pas sur que ce soit une bonne chose. Je suis toujours fan du chant de Ian Gillan, ça reste un des plus grands chanteurs rock de la planète, même si je n'ai pas toujours été convaincu par ce qu'il a fait récemment, il n'a pas toujours fait les bons choix dans sa carrière. C'est aussi vrai pour moi ! Néanmoins, j'adore "Abandon" de DEEP PURPLE, sans oublier l'album "killer" de la reformation, "Perfect Strangers".

Je suis quand même très flatté que Ian ait choisi une de nos compos de l'époque, "Unchain Your Brain", qu'il ait pris le temps de la refaire. C'est cool qu'il ait encore de l'estime pour ce morceau, ça reste une grosse tuerie ! Joe Satriani est un super guitariste, aucun doute là dessus. Mais personnellement, je l'imagine très mal reprendre "Unchain Your Brain", ce n'est pas du tout le type de guitariste qu'il faut pour ce genre de morceau. Ce n'est pas un "Punk-Rocker" comme moi, il n'a pas l'esprit pour ça et encore moins le son adéquat. Je suis toujours resté attaché aux traditions des premiers "guitar-hero" : stratocaster, disto brute, Marshall classique et des muscles ! Si tu commences à vouloir modifier et "améliorer" une seule de ces composantes, tu fous tout en l'air et tu perds toute la force de ton jeu, son aspect brut. Satriani est un grand technicien mais il a un son plutôt typé "années 80". Je préfère garder un son plus traditionnel, influencé par la fin des années 60 jusqu'aux années 70. Ce type de sonorités signifie que tu dois frapper durement tes cordes pour obtenir de la puissance, l'ampli ne le fera pas à ta place. Là, tu ne peux pas tricher !!! Sur les distos de type années 80, tu peux jouer une note de façon molle, le son qui ressortira de l'ampli sera quand même énorme et donnera l'impression que tu es déchaîné derrière ta guitare, même si ce n'est pas le cas.

Bref, pour jouer "Unchain Your Brain", il faut garder un son traditionnel, c'est ce qui faisait la force de ce morceau, en plus de la basse turbo de John McCoy et du grand Mick Underwood. Faut pas oublier que Mick Underwood est un maître du Rock 'N'Roll, il a joué avec Gene Vincent au début des années 60, sur toutes les sessions de Joe Meek.

Autre chose aussi : reprendre des vieux classiques est risqué, cela ne leur amène pas souvent une seconde vie. Quand quelque chose est mort, il est très difficile de le faire revivre et de lui donner un nouveau souffle, surtout pour une chanson aussi ardue à reprendre que "Unchain Your Brain", aussi éphémère et individualiste. Le problème des morceaux de GILLAN à l'époque, c'est que nous avions tous notre propre style, un jeu bien à nous, difficile à imiter. Je ne suis pas sur que Ian Gillan ait conscience de ça. Pour lui, j'imagine que nous étions simplement des trolls qui avions le cul posé en studio et qui pouvaient être remplacés à tout moment par n'importe qui.

John McCoy : J'ai écouté quelques morceaux de "Gillan's Inn". Je me demande pourquoi Ian Gillan n'a pas demandé aux musiciens d'origine de venir jouer avec lui. Joe Satriani est un grand guitariste et je suis très flatté qu'il apparaisse sur une de mes chansons. Mais l'ensemble sonne trop "musiciens de session". Les versions originales de ces chansons sont magiques et inimitables comme l'a dit Bernie ! Peut-être que Ian est satisfait de ces nouvelles versions, tant mieux pour lui !

As-tu entendu parler des remasters des albums de GILLAN ?

Bernie Tormé : Je ne les ai pas encore écouté et je n'ai pas été impliqué dans ces remasters. Je suis ravi qu'ils soient à nouveau réédités, ça faisait si longtemps qu'on attendait ça ! J'espère qu'ils feront du bon boulot au niveau du son. Pour l'instant, je ne suis pas très emballé par ce que j'ai vu du nouvel artwork. J'aurais préféré qu'ils s'en tiennent aux pochettes d'origine, avec la mention "bonus tracks" en bas. Là, le design est pauvre ! Mais il y a toujours des intellos qui n'y connaissent rien dans les maisons de disque pour s'occuper de ce genre de choses. Chez Retrowrek Records, c'est moi !

John McCoy : J'aurais aimé pouvoir prendre part à ces remasters, je m'étais même proposé d'offrir mes services mais on m'a rien demandé. J'attends de les écouter. J'espère que le son ne sera pas trop lisse et que les pochettes d'origine seront conservées.

Sur l'album de GILLAN, "Double Trouble", j'ai toujours cru que c'était Janick Gers qui jouait sur la version live de "If You Believe Me" au Marquee Club. En fait, c'est bien Bernie Tormé dessus. Pour quelles raisons n'a t-il pas été crédité sur la pochette ?

John McCoy : C'est bien Bernie qui joue dessus. Je ne sais pas ce qui s'est passé avec les crédits, il faudrait demander à Ian !

Bernie Tormé : C'est moi qui joue. Ca n'a pas été enregistré au Marquee Club, je crois que c'était plutôt au Nottingham Rock City ou au Leicester De Montford. Mais c'était pendant ou après la tournée "Glory Road", en 1980. On a joué qu'une fois au Marquee, c'était en été 79, sur trois soirs d'affilée, on n’était pas encore signé chez une maison de disque. À ce moment-là, "If You Believe Me" n'avait pas encore été écrite donc ce n'est pas possible qu'elle ait été enregistrée au Marquee.

Si ma mémoire est bonne, deux concerts complets avaient été enregistré avec le Virgin Mobile, il était question de sortir un Live après "Future Shock". Tout ce matériel n'est jamais sorti, à l'exception de "If You Believe Me" qui s'est retrouvé sur "Double Trouble". Et je n'ai pas été crédité dessus. Je ne sais pas ce que sont devenus les autres enregistrements. Peut-être ont-ils été perdus, mais ça m'étonnerait !

Pourquoi je ne suis pas crédité dessus ? Je ne sais pas. Plus tard, j'ai demandé à tous les gars dans le groupe des explications, ils n'ont jamais su me répondre. Je n'étais pas très populaire dans le clan Gillan à cette époque. Peut-être est-ce la décision d'une seule personne, ou même du groupe tout entier, pour se venger de les avoir quitté comme je l'ai fait ! Ça m'avait blessé à l'époque, mais bon ça fait longtemps maintenant. Janick et moi, nous savons chacun qui joue quoi donc y a pas de problème. Et Janick ne devait pas se sentir très à l'aise dans cette situation lui aussi. Les morceaux sur lesquels jouent Janick ont été enregistrés en 81 au festival Reading. Il existe aussi un Live du Reading de l'année précédente, en 80, avec le line-up Tormé.

En concert, vous reprenez "Smoke On The Water". Peux-tu nous en dire plus sur ce qui a motivé ce choix ?

Bernie Tormé : Ca fait deux ans et demi que je la joue, et John la joue depuis cinq ans. Avec GILLAN, on l'avait faite aussi dans une version plus pêchue. C'est et ça restera un super riff, c'est très amusant de la reprendre, tout le monde l'adore, aussi bien le groupe que le public ! En plus, on a modifié quelques parties que les autres versions n'ont pas, on l'a GMT-isé en quelque sorte !

John McCoy : On a enregistré "Smoke On The Water" deux ou trois fois avec Ian Gillan. Et ça a toujours été un des grands moments des concerts de GILLAN. Chaque personne qui a vu GMT reprendre "Smoke..." te le dira, on l'a complètement personnalisé ! Merci à Mr Blackmore pour ce riff d'anthologie !

Allez-vous reprendre du GILLAN pendant la tournée de GMT ?

Bernie Tormé : Oui, ça nous arrive de jouer "New Orleans", "Trouble" et "Secret Of The Dance". On en fera peut être quelques autres, c'est possible.

John, as-tu des sorties de prévues sur ton label Angel Air ?

John McCoy : Oui, une compilation doit sortir ce mois-ci, "Unreal The Anthology", c'est un double-album retraçant toute ma carrière, de 1969 à maintenant avec GMT. Et plus tard dans l'année, je sortirais aussi un album regroupant des inédits de mon groupe MAMMOTH.

Suis-je le seul Français à avoir demandé une interview pour GMT ? C'est vraiment dommage compte tenu de la qualité de l’album.

Bernie Tormé : Oui, tu es le seul, et pire que ça, on a eu aucune demande d'interviews en Allemagne !!! Mais nous ne sommes pas distribués par un label français donc c'est difficile pour les gens de savoir que l'album est sorti. On a eu quelques contacts français sur notre page MySpace : www.myspace.com/gmtrocks.

Quels sont less batteurs favoris avec lesquels vous avez joué ?

Bernie Tormé : Robin Guy, Tommy Aldridge, Clive Burr, Ian Paice, Mick Underwood. Mais en ce moment c'est Robin !

John McCoy : Liam Genockey, Mike Sciotto, Bobby Rondinelli, Robin Guy.

Dans quels pays allez-vous jouer pour la tournée de GMT ?

John McCoy : En ce moment, nous sommes en contact avec des promoteurs pour jouer en Allemagne et en Italie. Mais nous voulons aussi jouer ailleurs, partout où on voudra bien de nous ! Donc si tu as des contacts pour des concerts en France, n'hésite pas à nous en parler.



             



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