Pour la première fois depuis ma découverte du groupe en 1986, je n'attendais plus rien des Mets... La faute à des errances inconcevables et répétées depuis 1996 (et encore, le Black Album...).
Bref, en cette année 2008, c'est du coin de l'œil que j'ai suivi les annonces à grands renforts de promo (mode sceptique ON...) de l'arrivée de ce "Death Magnetic".

Un artwork réussi (sauf les paroles détruites par ce cercueil... Nan mais c'est quoi cette connerie) et le retour du logo old school... Bordel, mais cela sentirait donc bon ce truc ?
Après plusieurs mois d'écoutes sans véritable relâche, il faut bien reconnaître que tout cela est finalement correct... Correct ?
Oui, car il faut bien reconnaître que l'aspect mercantilisme à outrance ne peut s'empêcher de s'imprégner dans mes hémisphères cérébraux : sont-ils revenus à ce Heavy sur commande de peur de perdre définitivement la face ou bien par réaction ? Je reste en droit d'en douter (seconde solution).
En tout cas, ce "Death Magnetic" se compose autour des erreurs du passé en sortant de l'ornière dans laquelle le groupe se trouvait embourbé (déjà pas mal diront certains) : les titres sont toujours trop longs, mais Kirk a de nouveau droit de citer... Mais ce n'est pas terrible (et bien oui, il faut bien avouer que ne pas proposer de soli pendant tout ce temps fait que l'on doit oublier comment en faire ?). Trop souvent "bordélique", sans véritable ligne directrice ni mélodie comme il savait si bien nous le faire avant...

Un "That Was Just Your Life" et "All Nightmare Long", efficaces et sympathiques, un "The End Of The Line" qui tient la route globalement, un "Broken, Beat & Scarred" et un "Judas Kiss" chiants au possible, un "Cyanide" pénible et ratage complet (je crois entendre le riff du générique de Magnum à chaque écoute...), un "The Unforgiven III" qui n'a rien à voir avec les autres (hé, les mecs, si vous êtes en manque d'idée pour les titres, demandez aux fans, car là, cela devient ridi...) et le retour de l'instru (dispensable quand on connaît les aînés...)...

Reste dans ce constat plus qu'hétérogène deux perles : "The Day That Never Comes" magique et superbe, à la construction alambiquée et aux influences multiples (THIN LIZZY entre autre). J'ADORE.
Et enfin, un titre qui se révèle avec le temps : "My Apocalypse" qui ne m'avait pas enthousiasmé avant de m'exploser en pleine face. Rageur et sec comme un coup de trique, ce morceau est ultra efficace et je deviens totalement dingue durant la fin (mes cervicales en redemande !).

Au final, un album qui tient la route tant bien que mal. La galette manquante entre "... And justice for all" et le Black album assurément... Pas si mal en somme... A confirmer tout de même dans le temps...