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HEAVY METAL  |  STUDIO

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1983 Kill 'em All
1984 Ride The Lightning
1986 Master Of Puppets
1988 ...and Justice For Al...
1991 Metallica
1993 Live Shit: Binge & Purge
1996 Load
1997 Reload
1998 Garage Inc.
1999 S&m
2003 St. Anger
2008 Death Magnetic
2016 Hardwired... To Self-...
2023 72 Seasons
 

- Style : Exodus, Powermad, Under The Oak, Night Viper, Diamond Head, 4 Arm, Xentrix, Evile, Spirit Web, Razgate, Rage, Slayer, Anthrax, Heathen
- Membre : Infectious Grooves, Flotsam And Jetsam, Kirk Hammett, Jerry Cantrell, Film, Suicidal Tendencies, Echobrain, Ozzy Osbourne
- Style + Membre : Megadeth, The Big 4
 

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METALLICA - Metallica (1991)
Par STEF le 1er Décembre 2002          Consultée 54432 fois

12 Août 1991: Sortie de l'un des albums majeurs du metal des 90's, si ce n'est LE disque metal comtaporain. Fini les tergiversations, METALLICA s'est cherché, s'est trouvé et le Thrash s'est mué en Heavy Metal (déjà légèrement perceptible sur And Justice for All) voire Heavy-Rock. Communément appelé BLACK ALBUM, par opposition à l'album blanc des Beatles mais surtout comme un clin d'oeil au White Label album de DIAMOND HEAD dont Lars et James sont de grands fans et dont ils ont eu à maintes reprise l'occasion de reprendre des titres de leur répertoire, l'album aura permi au combo américain d'accéder au rang de superstars.

METALLICA vient alors d'établir LA référence ultime en matière de heavy, après avoir établir la référence du Thrash avec Master of Puppets. Revenons un an auparavant et essayons de comprendre ce qui a pu expliquer le phénomène METALLICA et son Black Album: 1990, après le succès de l'album And Justice for all(2 millions d'exemplaire vendus) et leur première entorse au "music-business" avec le tournage du clip "one" accompagné de passage sur MTV, le groupe s'attèle enfin dès juillet 1990 à l'écriture de son 5ème album, et décide d'orienter sa carrière de manière plus professionnelle (le coté commercial allant de pair!). Exit Flemming Rasmussen (producteur du groupe depuis Ride the lightning) et enter Bob Rock, le producteur emblématique des années de gloire. Le groupe, ayant apprécié son travail pour l'énorme succès des Motley Crüe "Dr Feelgood", lui propose la production de l'album.
Crainte chez les fans, puisqu'en plus d'avoir eu vent que METALLICA signerait une ballade, le producteur choisi a déjà produit MÖTLEY CRÜE et Bon Jovi, tête de turc des Four Horsemen dans les années 80s. L'enregistrement terminé (je vous conseille la double vidéo un an et demi dans la vie de METALLICA pour revivre ce moment), on sent bien que quelquechose a changé chez METALLICA ( ou pour le label qui a pris conscience du potentiel commercial du groupe!) : Tout ce qu'il avait toujours refusé, au nom de l'intégrité, se réalise maintenant: Campagne Marketing radio, télé et presse, clips vidéo en boucle sur MTV, et séance de préécoute devant 20.000 personnes au Madison Square Garden.

Dès lors, pas un américain ne pouvait ignorer la sortie le 12 Août de METALLICA, à la pochette ornée d'un serpent en filigramme, dont le sort est scellé d'entrée: N°1 des ventes d'album pendant plusieurs mois et carton planétaire. Savamment orchestrée, la sortie régulière de 5 singles sur un an et demi permet au groupe d'assurer des ventes confortables et régulières et de tuer le phénomène de mode qu'aurait pu être la sortie d'un tel album. Ces singles sont dans l'ordre : "Enter Sandman", "the unforgiven", "Nothing Else Matters", "Wherever I may roam" et "Sad But True". Accompagné chacun d'une vidéo, le choix s'est avéré payant puisqu'avec l'impact de tels "tubes", l'album s'est vendu par millions ( 10 aux USA et autant dans le reste du monde dont 300.000 en France).

Venons en au contenu de l'album: Pour cela, je me permet de citer James Petit, qui avait réalisé la chronique de l'époque pour Hard-Rock Magazine, car il a su en quelques phrases résumer parfaitement l'album : "Si l'aspect Thrash n'est plus prédominant dans sa musique, METALLICA a su associer le coté lyrique, entraînant et énergique du Hard-Rock, et l'aspect lourd, froidement brutal et efficace du Heavy Metal pour en faire un style unique dans lequel il s'avère redoutable. Comme si "Smoke on the water" (deep purple), "Paranoid"(black sabbath) et "let there be Rock"(AcDc) étaient fondus dans un nouvel alliage nommé METALLICA".

Après cette brillante analyse, je livrerais la mienne: Plusieurs éléments font qu'en plus de la "promotion-matraquage" du produit , c'est aussi et grâce à la qualité de ce disque que METALLICA est devenu l'énorme machine de guerre qu'il est encore aujourd'hui 10 ans après. J'en citerais trois :

- les chansons: cet album est un concentré de "hits", tout aussi jouissif les uns que les autres. "Enter Sandman", "Sad but true", "Wherever I may roam", voici les classiques de l'album dont les riffs entêtants, simples et percutants sont de magnifiques leçons d'effacité. Il n'y a quasiment plus de trace de thrash mis-à-part peut-être "Through the never" (qui n'aurait pas dépareillé sur Master of puppets) ou "the struggle within", qui restent les titres le plus rapides avec encore et toujours comme fil conducteur une rythmique des plus entrainantes. Les influences du groupe, notamment BLACK SABBATH, sont perceptibles sur des titres comme "the god that failed" ou "my friend of misery", deux titres "pachidermiques" aux rythmiques ultra-lourdes où la basse est prédominante et l'ambiance oppressante. En exploirant le domaine de la ballade "Nothing Else Matters" et la power-ballad "The unforgiven", METALLICA ne fait pas les choses à moitié et signe là deux nouvelles références, accoustique (notamment dans sa superbe intro) et lyrique pour la première alors que la seconde marie à merveille la fureur et l'apaisement autour d'un refrain plein de feeling.

- les musiciens : METALLICA, c'est bien connu est un repère d'excellents musiciens: Kirk Hammett, ex-soliste d'EXODUS et ancien élève de Satriani, Jason Newsted , bassiste redoutable qui a fait ses classes au sein de FLOTSAM and JETSAM et Lars Ulrich, le co-fondateur du groupe et compositeur de talent, maintes fois cité dans les référendums comme meilleur batteur. Mais c'est surtout le succès d'un homme: James Hetfield, l'un de mes musiciens favoris, qui prend ici une tout autre dimension. Si son travail rythmique est moins impressionnant que sur Master of Puppets ou and Justice for all, il reste dantesque et chaque riff qu'il extirpe de sa guitare est un modèle d'efficacité: de toute ma "carrière" de metalleux, jamais un disque ne m'a autant fait headbanguer! Mais c'est aussi et surtout l'aboutissement d'une voix magnifique (quand on se souvient du début, on se dit que les progrès sont fulgurants!). James n'a jamais aussi bien chanté et sa voix s'illustre brillament dans tous les domaines: La colère maitrisée sur "Sad but True" à l'émotion "Nothing elses Matters" en passant par la fureur "holier than thou".

- la production: grâce au son phénoménal de la production de Bob Rock, les morceaux prennent une autre dimension. La batterie a été revue depuis And Justice For All, elle est moins sèche, nettement plus lourde (notamment la grosse caisse qui exploserait n'importe quelle baffle!) et le son des guitares est aussi beaucoup plus gras, plus "Rock". Un son stoner avant l'heure serais-je tenté de dire!

Elu album de l'année dans de nombreux magazines, les 4 musiciens squattant les sommets des référendums de la presse spécialisée, ou alors tournée monstrueuse et cataclysmique avec les GUNS N' ROSES (durant laquel James se blessera avec un effet pyrotechnique) un peu partout dans le monde, ventes d'album et public live se comptant en millions, le BLACK ALBUM a changé irrémédiablement la face du Metal. C'est également un album charnière dans la mesure où il aura suscité la contreverse, en perdant une partie des fans du début, mais en en gagnant aussi un bon nombre. Bref, METALLICA s'avère être l'album-reférence de la période heavy du groupe, donnant au passage un gros coup de fouet au genre, face à la pression montante de Nirvana ou Pearl Jam. INCONTOURNABLE!

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   (16 chroniques)



- James Hetfield (chant, guitare)
- Lars Ulrich (batterie)
- Kirk Hammett (guitare)
- Jason Newsted (basse)


1. Enter Sandman
2. Sad But True
3. Holier Than Thou
4. The Unforgiven
5. Wherever I May Roam
6. Don't Tread On Me
7. Through The Never
8. Nothing Else Matters
9. Of Wolf And Man
10. The God That Failed
11. My Friend Of Misery
12. The Struggle Within



             



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