"L’art pour l’amour de l’art mais l’argent, pour l’amour du ciel !" LODGE

Après l’album de crise, l’album de la rupture.
Voici donc l’album détesté par les fans de la première heure (bouhouuuouuu METALLICA vendus) mais homologué par les charts et toutes les radios du monde entier. Balayons d’un revers de main – bzzz - ces conjectures qui nous brouillent l’écoute.

Le « Black » album est un bon album décevant.

Bon album, parce qu’il y a indéniablement de la qualité (et de la quantité), du tube, des hymnes, quelques vrais bons titres et – ajouterais-je – une vraie démarche artistico-évolutive (faire du Metal à la portée de tous). Album décevant, parce qu’il y a du remplissage, des titres mauvais, ça transpire de facilité et il y a cette volonté d’élargissement forcément un peu suspecte après des albums de la trempe de Ride et Master.

Bref, METALLICA a bossé pour vendre, pour être n°1 du Top50, pour marquer l’histoire et plus symboliquement pour réaliser la promesse que le groupe s’était fait il y a 8 ans sur leur premier album (Hit the Lights). Le groupe s’est donc donné les moyens de son ambition (pub, clip, Bob Rock, budget, prod’…). Le résultat – même s’il n’est pas parfait – mérite une courbette tant le pari était si peu évident. Car derrière tout le pathos et le folklore que draine un groupe de l’ampleur de METALLICA, il y a cette remise en question, ce travail de réadaptation des acquis du groupe pour plaire, séduire et faire payer.

Reste que fatalement et maintenant qu’on connaît la fin de l’histoire, le Black album laisse forcément cet arrière goût doux-amer. Philosophiquement, on lui en voudrait presque d’avoir précipité la fin des METS.

Personnellement je n’en peux plus de cet album.