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HEAVY METAL  |  STUDIO

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1979 2 Accept
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1982 2 Restless And Wild
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2012 1 Stalingrad
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1996 Predator
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ACCEPT - Blood Of The Nations (2010)
Par CANARD WC le 17 Octobre 2010          Consultée 19371 fois

On a beau ouvrir ses goûts, s’initier à de nouvelles saveurs, découvrir d’autres façons de faire… Peu importe l’excellence de votre apprentissage et le degré de raffinement auquel vous pourrez prétendre, au bout d’un moment on en revient toujours aux bons vieux « basiques ». Par effet de contraste, par nostalgie, par envie de « redécouverte » comme ce roman de Maupassant que vous relisez 20 ans plus tard et qui prend une autre dimension - plus profonde et plus puissante. J’ai beau me ravir de la puissance discrète des grands Saint-Estèphe ou retenir mes larmes face à un magnifique Puligny-Montrachet, ces vins m’ont aussi permis d’apprécier encore plus fortement le brave Beaujolais du dimanche midi qui accompagne le Poulet-frites (ou la Blanquette de veau). Enseignement qui s’applique également en matière de musique. Quelle valeur a un beau « basique » face à la pléthore des nouveautés ? Question qui nous renvoie in extenso à votre goût, à ce que vous recherchez dans un art – fusse t’il pictural, gustatif, tactile ou audible.

Et en matière de Heavy Metal, en ce qui me concerne, c’est pas compliqué : j’attends du riff, un son « lourd », du mid tempo implacable, un peu d’agressivité et éventuellement quelques soli qui tuent. Autant de caractéristiques qui dépassent le cadre plus global de l’inspiration, du sens de la composition ou de la mélodicité (propres à chaque genre). Ce sont précisément les éléments qui m’ont récemment manqué sur le "The Final Frontier" de MAIDEN (j’en parle si je veux d’abord) : ça riffait pas, on s’emmerdait poliment, c’était un peu mou, un peu laborieux. Pour moi, le Heavy se doit d’être un minimum « rugueux », doit y avoir un « truc » un peu dangereux qui s’échappe des guitares, qui sente un peu la sueur. Précisément, pour cette raison que j’ai toujours préféré le PRIEST à la Vierge en fer blanc et MANOWAR au grand SABBATH.

C’est aussi pourquoi ACCEPT me plait fondamentalement.

Au moins, y a pas d’ambiguïté quand vous passez un ACCEPT. Ce « mur du son » vous sépare des profanes, tout le monde SAIT que vous écoutez du Heavy, ça tabasse beaucoup trop pour qu’il y ait un doute sur la question. Et surtout, il y avait UDO, ce nain hurleur, teigneux à la voix éraillée, capable de donner des envies de meurtres à une bande d’ursulines. Ce timbre aussi intransigeant que colérique donnait à lui tout seul l’impression de vous « piquer les oreilles ».

Quelque part, il était bien dommage que ce Seigneur du Heavy ait progressivement disparu de la circulation, dans une indifférence aussi médiocre qu’inoffensive (l’enchaînement "Death Row" sur "Predator" a tué les derniers fans il y a fort longtemps). Donc 15 ans après et sans UDO (toujours occupé à recoller les restes tout seul dans son coin), ACCEPT fait son come back et avant même d’écouter la chose on a tous envie de critiquer et dire du mal : « ACCEPT, après tout ce temps, franchement à quoi ça sert ? Ça ressemble à quoi ? Qui plus est, sans UDO hein non mais oh franchement ? ». On était tous en train de ramasser des pierres dans notre coin, en vue d’une lapidation publique. Je formulais déjà mes insultes dans ma tête en écoutant les premiers titres de ce "Blood of the Nations" et… Je suis allé remettre mes cailloux là où je les ai pris. « Que celui qui n’a jamais pêché me jette la première pierre » comme disait l’Autre.

J’ai presque envie de parler de « résurrection », mais je vais m’abstenir parce que j’ai de la pudeur. "Blood" (appelons-le par son petit nom) est un album courageux, solide, inespéré. Mais pas génial pour autant : un peu de déchet, des riffs basiques, des compos juste correctes, sans la fulgurance d’un "Restless and Wild" ni le raffinement d’un "Russian Roulette". Très loin dans tous les cas du "Metal Heart" de 85 (est t’il nécessaire de le préciser ?). Mais s’il est évident qu’ACCEPT a déjà fait mieux - compte tenu du contexte, de l’actualité, de la disco du groupe - le simple fait que "Blood" se situe au niveau d’un "Balls to the Wall" relève en soi du miracle qui donne envie de sauter partout en hurlant « Rooolllling Thuuunnnnnder ».

Il y a de l’envie dans ce « Sang des Nations », cette envie de vous agresser avec du gros Heavy bien lourd, de serrer le poing en roulant des mécaniques comme au beau milieu des années 80 ("The Abyss"). Tour à tour fédérateur ("Blood of the Nations"), meurtrier ("No Shelter") ou simple rouleau compresseur sur "Shades of Death" (avec les petits arrangements derrière) ; ACCEPT est vivant, voire presqu’en forme. Presqu’audacieux aussi, comme ce bonus placé en plein milieu de l’album "Time Machine", une ballade qui pique (dans la lignée d’un "Can’t Stand the Night" sur Breaker pour le registre) enchaînée sur la très poignante (mais pas terrible) "Kill the Pain". ACCEPT casse le rythme, prend le soin d’aérer sa sauce et vous laisse respirer avant de repasser la deuxième couche. Un nécessaire « break » pour pouvoir se fader ce monstrueux Heavy, de "Rolling Thunder" au final presque « metalheartien » de "Bucket Full of Hate" : on en aurait presque saturé sinon. Il aurait été triste de ne pas remarquer cette deuxième partie d’album plus sauvage, plus efficace, plus redoutable encore. La faute à ce Mark TORNILLO, sorti d’on ne sait où, qui – sans dépayser le fan d’UDO – réussit à emballer la machine. Voire même à distiller un regain d’émotions quand il le faut (notamment sur « Tue le Peigne »). Plus qu’un remplaçant, ce nouveau hurleur s’avère être un choix de premier ordre et arriverait presque à nous faire oublier UDO. Oui, oui. Plus fort encore, Loup HOFFMAN et ses solos : tour à tour violents, poignants, déclamatoires. Le guitariste est à chaque fois d’une justesse telle qu’on avait oublié à quel point ça faisait du bien d’entendre ça, combien le Heavy avait besoin d’un bon soliste pour se hisser "Up to the limit" (oui, HOFFMAN est au niveau de l’époque des meilleurs ACCEPT sur "Blood").

Pendant que MAIDEN tourne au ralenti, que JUDAS et MANOWAR se perdent dans du symphonique de supermarché, qu’Ozzy danse la Cucaracha sur MTV ; ACCEPT revient. Discrètement. Mais son "Blood Of The Nations" a plus de potentiel de frappe que tous les « Final Nostradamus Of Scream of Odin » réunis. Avec juste des éléments classiques, un peu de boulot et de la sueur.

Comme quoi, quand ça fait longtemps, le basique y a rien de meilleur.


Note : 3,5/5.


Morceau préféré : "The Abyss".
Séquence émotions : "Time Machine".
Ça tue : presque tout l’album en fait ("Locked" et "Kill the Pain" sont les moins bonnes).

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- Mark Tornillo (chant)
- Wolf Hoffmann (guitare)
- Herman Frank (guitare)
- Peter Baltes (basse)
- Stefan Schwarzmann (batterie)


1. Beat The Bastards
2. Teutonic Terror
3. The Abyss
4. Blood Of The Nations
5. Shades Of Death
6. Locked And Loaded
7. Time Machine (bonus Track)
8. Kill The Pain
9. Rollin' Thunder
10. Pandemic
11. New World Comin'
12. No Shelter
13. Bucketful Of Hate



             



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