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METALLICA - Death Magnetic (2008)
Par METAL le 15 Septembre 2008          Consultée 53232 fois

Il aura donc fallu cinq longues années d'attente insoutenable pour voir apparaître le successeur de St Anger… Mais cinq années d'attente pour qui et surtout… Pourquoi ?

Certes, METALLICA est une légende, mais une légende vacillante dont le titre honorifique du "plus grand groupe de Metal de tous les temps" n'a jamais été autant remis en cause. Qu'attendre donc d'une formation dont la créativité est en berne depuis plus de dix ans et qui nous a proposé en 2003, un disque d'une rare médiocrité ? Qu'attendre également d'un groupe embourgeoisé dont les membres, tous pères de familles assagis, officient dans un univers musical rageur qui ne leur ressemble plus ? Alors oui, qu'attendons-nous vraiment de METALLICA en cette fin d'année 2008 ? Et bien plus grand chose et c'est justement ce qui peut les sauver...

Pour commencer, les premières notes d'un album de METALLICA ne se savourent plus aveuglément comme autrefois mais se dissèquent avec attention. L'auditeur, fébrile, découvre alors une introduction étrange pour des oreilles habituées aux Four Horsemen : confiné au fond de sa cavité, le raisonnement sourd d'un cœur battant nous plonge d'emblée dans une ambiance sombre et angoissante… Bientôt rejoint par une rythmique malsaine et des nappes de six cordes démoniaques, le temps s'écoule alors au ralenti et arrête même sa course l'espace d'un instant. Le souffle court et le regard fixe, l'auditeur sait alors que c'est maintenant que tout se joue, la note suivante amorcera le riff qui annoncera le retour en force de METALLICA ou les enterrera à jamais… La note tinte, les yeux se ferment et les minutes s'égrènent dans le plus parfait recueillement. Et puis l'évidence même nous ramène à la raison : ce titre est une tuerie !!!

Death Magnetic débute donc en fanfare avec un titre à couper le souffle : Une prod enfin décente, un tempo soutenu, des riffs endiablés sans oublier le chant rageur d'un James Hetfield, aussi méconnaissable sur les premières intonations qu'impeccable lors du très bon refrain. Mais le plus important réside dans le retour des relents Thrashisant à la Kill 'Em All, mariés à merveille avec l'Heavy classieux d'un album éponyme encensé hier mais tant décrié aujourd'hui. METALLICA effectue donc un virage à 180° et réussi le tour de force de retrouver une partie de sa flamme d'autrefois tout en conservant une grande modernité. Et puis "That Was Just Your Life" comporte également le plus brillant solo de tout l'album et parvient à éviter les trop grandes longueurs en renouvelant son riff principal à mi-parcours.

Mais nous sommes en présence d'un joyau rare, entendez par là que ce premier titre aura surtout la particularité d'être la seule composition de Death Magnetic à être vraiment indiscutable…

Car c'est un sentiment d' "à peu près" qui pointera son nez dès le deuxième titre pour ne plus nous quitter jusqu'au terme de l'album. "The End of the Line", compos Heavy assez complexe et jonglant habilement avec pas moins de trois riffs dominants, en est un parfait exemple : elle comporte une bonne entame très typée "Harvester Of Sorrow", un refrain catchy et un break tout en finesse. Mais elle possède surtout deux minutes de remplissage en reprenant une fois de trop les couplets/refrain d'introduction… Pour "Judas Kiss", c'est un peu la même chose mais en pire. Ce titre a certes le mérite d'être bourré de bonnes idées, de surprendre par son double refrain et d'être globalement une réussite, mais le rendu est trop brouillon. L'ensemble tire également trop en longueur et le solo est vraiment mauvais... D'ailleurs, c'est un constat récurrent sur l'album : bridé sur St.Anger, Kirk Hammett s'en donne à cœur joie sur ces dix nouvelles compositions mais le niveau de ses soli laisse souvent perplexe (ça mouline dans le vide comme sur le solo de "Broken, Beat & Scarred" qui parvient même à plomber l'un des titres les plus fun de cette galette).

Les minutes défilent et le plaisir de retrouver un METALLICA conquérant est réel. Malheureusement, les défauts cités précédemment n'étaient que des exemples parmi tant d'autres et au rayon des bonnes compositions avec des longueurs agaçantes, "All Nightmare Long" se place même en tête : une intro à la "Bleeding Me" sentant bon le titre "à tiroir" fait place à une véritable usine à Riffs. Ça bastonne dur, ça explose dans tous les sens et mes yeux de fan se mettent à briller devant un tel feu d'artifice. Les trois premières minutes sont donc un vrai régal et le tout se poursuit en apothéose quand apparaît une rythmique aguichante, un solo pas dégueu et un pont instrumental du tonnerre pour ponctuer magistralement cet excellent titre… METALLICA accoucherait-il d'un nouveau classique ? Hélas non, c'était sans compter sur une copie carbone de trop du couplet/refrain principal en milieu de composition… Qui a dit "déjà vu" ?

Alors pour comprendre les quelques égarements de ce Death Magnetic, revenons un temps sur St.Anger et remercions le groupe de nous en avoir donné le mode d'emploi et les années suffisantes pour le digérer. Car oui, le documentaire Some Kind Of Monster à fait office de "St. Anger pour les Nuls" et nous a expliqué pourquoi cet album était si médiocre (tout en nous permettant de le leur pardonner). Et puis, cinq longues années d'attente auront suffit pour que les auditeurs dans mon genre (à savoir un peu trop fanatique) se rendent compte que d'écouter un disque en boucle pour se persuader qu'il est bon, peu marcher à court terme mais que sur la durée, bah quand un album est mauvais, c'est mauvais quoi !
Plus concrètement, si St.Anger a échoué c'est avant tout par ses trop nombreux copier/coller made in "ProTool" et cette fâcheuse tendance à rajouter 2:30 de trop (Virez "Invisible Kid" et "Purify", enlevez ces 2:30 à la noix sur chaque titre et vous obtiendrez un putain d'album). Mais malgré le coté "évident" de cet état de fait, METALLICA refait en partie la même erreur sur ce nouvel album et nous propose un pavé de 75 minutes assez dur à digérer pour les auditeurs distraits… Mais pas si désagréable pour les autres.

Pour l'apprécier, Death Magnetic est donc un disque qui se savoure, qui s'apprivoise, voire même qui se mérite. Les titres paraissent de prime abord assez brouillons et regorgent de milliers d'idées, de rythmes et de riffs différents. Et puis le groupe a perdu en fluidité sur ces titres complexe… Là où les classiques d'AJFA s'emboîtaient plus aisément, ceux de Death Magnetic demandent une grande attention et de nombreux aller/retour sur la platine avant de laisser parler leurs magies.
"Suicide et Redemption" s'inscrit parfaitement dans cette optique et résume plutôt bien l'album en étant plus un fourre-tout d'idées qu'un titre à part entière. Son écoute est plaisante mais le rendu ressemble plus à des bouts de titres de qualités que l'on aurait pas réussi à incorporer convenablement aux 9 autres morceaux de l'album… Le tout manque donc d'un peu de cohérence et d'homogénéité, ce qui est plutôt rageant quand on entend certaines parties magistrales présente sur cette instrumentale (la monté en puissance avec la petite rythmique dès les 3:40 est savoureuse par exemple). En gros, c'est mal fichu et beaucoup trop long mais la mayonnaise fini par prendre et ça reste très plaisant.

Mais si le remplissage à outrance s'apparente au mal du 21ème siècle pour METALLICA, cette galette comporte une toute nouvelle errance majeure : ça sent le réchauffé à plein nez !
Car qui osera parler de créativité avec "The Unforgiven III" et comment accepter de la part d'un groupe en constante progression, l'idée même d'une deuxième suite à l'un de ses titres phares des 90's ? Alors soit, l'intro au piano est une première pour le groupe, reconnaissons aussi la présence d'arrangements magnifiques et des lignes de chant de haute volée (bien qu'un peu nasillardes par moment). Mais ça sonne faux, c'est mièvre et ça manque d'âme…
Et puis ce Death Magnetic pourrait même obtenir le sticker "Copie certifiée conforme à l'originale" tant l'album regorge de clins d'œils (plus ou moins volontaire) à son passé : ça va d'un riff ou d'une rythmique par-ci, d'une mélodie vocales par-là… Mais parfois c'est plus flagrant et c'est tout un morceau en entier qui revisite l'histoire de son illustre auteur, comme sur la pourtant très bonne "The Day That Never Comes" à qui l'on donnera le sobriquet de "One du pauvre".

Mais le temps passe, les lignes s'accumulent et coté compliment c'est plutôt l'avarice… Le plus étrange reste que malgré ses nombreux défaut, je ne peux m'empêcher de lui trouver du charme à ce petit disque. Un peu comme si le fait d'avoir raté St.Anger donnait une valeur ajoutée à son successeur. La preuve, même l'insipide "Cyanide" et le Thrash mou de "My Apocalypse" n'arrivent pas à me le faire détester.
Alors pour conclure ce long pavé (et encore, c'est la version courte), reconnaissons tout de même la qualité générale de ce disque et allons même jusqu'à l'assimiler au chaînon manquant entre And Justice For All et le triptyque Metallica/Load-Reload/St.Anger. La patte METALLICA y est parfaitement reconnaissable et sous une ossature proche de AJFA, se découvrent des sonorités empreintes du METALLICA post 80's… Comme si les four Horsemen reconnaissaient s'être musicalement trompé de voie durant les vingt dernières années tout en assumant leur nouveau bagage d'influences (Heavy / Country / Néo / Pop-Rock).

Alors finalement, ce nouvel album studio ne serait-il pas une sorte d'amuse-gueule censé nous faire patienter en attendant le véritable retour créatif des Four Horsemen ? Si tel est bien le cas, j'attendrai donc avec indulgence que Lars retrouve son jeu d'antan et que Robert ne soit plus autant sous-employé. Puis c'est avec une grande clémence que j'attendrai le retour en forme de l'ancien "guitariste de l'année" qui actuellement patauge dans la semoule avec ses soli indigestes. Et puis j'attendrai, pour finir, que METALLICA réagisse enfin en se sortant les doigts du culte…

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- James Hetfield (chant, guitare)
- Lars Ulrich (batterie)
- Kirk Hammett (guitare)
- Robert Trujillo (basse)


1. That Was Just Your Life
2. The End Of The Line
3. Broken, Beat & Scarred
4. The Day That Never Comes
5. All Nightmare Long
6. Cyanide
7. The Unforgiven Iii
8. The Judas Kiss
9. Suicide And Redemption
10. My Apocalypse



             



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