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ORCHESTRE SYMPHONIQUE  |  TRIBUTE

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METALLICA - The Scorched Earth Orchestra Plays Master Of Puppets (2006)
Par POSSOPO le 28 Octobre 2008          Consultée 10176 fois

Dans la jungle des tribute, une hiérarchie de l'horreur.
Généralement sauvé de la noyade grâce à une production souvent haut de gamme et une ou deux plages personnalisées, le tribute all-star. Des vedettes reprennent le répertoire d'une autre vedette et tentent de faire vendre la galette par la seule présence de leur patronyme en quatrième de couverture.
Amusant, grotesque mais parfois excusable, le tribute de genre. Une poignée de groupes officiant dans un style monolithique et à la réputation à hauteur de quéquette molle, un son infecte, des fausses notes, au mieux quelques sourires et un esprit bon enfant.
Pointé du doigt, le tribute à cordes. Vraie fausse bonne idée introduite dans le milieu metal par APOCALYPTICA et reprise par les pires formations. Une adaptation au niveau zéro de la réécriture, un rendu qui fait grincer des dents.
Jamais jugé, directement écartelé, crucifié, gazé, le tribute noir et blanc. Un piano qui épouse une texture plastique à quelques centimes d'euros, le marquage au stabylo des contraintes propres à l'instrument. Une reprise note par note à pendre un déjà pendu.

Le pire possède une incroyable capacité de renouvellement. Et on peut raisonnablement s'attendre, en voyant cette vilaine pochette, à lui serrer une nouvelle fois la main. Après les précurseurs et pour moitié inaudibles "Metal Militia", après DIE KRUPPS et APOCALYPTICA, après METALLICA punk, industriel, hip hop, blues, piano, harpe, salami, jambon beurre et rillettes saucisses maquereaux débarque un nouveau machin tout droit sorti des usines Vitamin, ce label spécialiste en charcutage de discographies, déjà auteur d'environ 400 (!!!) tribute dont plus de la moitié avec quartette à cordes. Tout le monde s'est fait démolir le portrait, METALLICA à cinq reprises.

Non, à quatre reprises !

Car dans le flot dégueulasse des sorties Vitamin, quelques surprises. Parmi ces quelques surprises, certaines très bonnes, les premières secondes de violoncelle sur "Sweet Child O'Mine" qui épousent le meilleur du baroque en chambre, le piano nocturne de "Come As You Are", de rares détournements bop du hip hop… Et tout un disque, celui-ci, ce nouveau machin, "Master Of Puppets" sur grand orchestre.

On tourne, action !

Quand tous les autres, APOCALPYTICA y compris, ont mis les doigts dans la prise, cette formation baptisée Scorched Earth dompte la fée électricité. Et comment ? En tenant simplement compte de principes évidents et pourtant toujours boudés.

Premier principe : la mise en conformité.
METALLICA est fort, très fort. Cela ne signifie pourtant pas que les riffs et les refrains signés du maître ont une existence en deux dimensions. Valeur nulle sur le papier. Les enchaînements de notes doivent passer le cap de la restitution sonore pour vivre et acquérir ce muscle qu'on prête au groupe. Des enchaînements de notes pensés dans un cadre strict et sévère, guitares - basse - batterie - chant. Des enchaînements de notes qui s'effondrent joués par d'autres. A moins d'adaptation. Une répartition fine entre les nombreux acteurs, le morcellement intelligent des partitions originales. Flûtes, cuivres, cordes mais aussi quelques adjoints en service ponctuel, cloches ou cymbales exécutent des pièces parfaitement réajustées au gabarit de leurs nouveaux interprètes. Au-delà de tout ça, la personnalité suffisante pour transformer une multitude de riffs énervés en temps faibles, une réécriture osée de la dynamique de l'album pour un résultat saisissant.

Deuxième principe : le choix assumé du style.
Adaptation à la nature, à la texture, au caractère de chaque instrument, oui mais n'oublions pas la couche supérieure, la volonté de personnalisation. Les instruments ne décident pas, l'arrangeur décide. Et décide ici, certainement contraint par l'anatomie des morceaux, de reprendre des règles vécues sur nombre de bandes originales de films. S'il fallait ne citer qu'un maître, John Williams. Ce disque fait bombance, les trombones et les tubas servent une soupe calorique. Des envies chromées qui ne satisferont par les amateurs d'intime mais à l'à-propos indiscutable. Un fond de cordes vives qui crépitent lorsqu'il s'agit de souligner la dynamique d'une scène, une traversière délicate assume les moments faibles et mélodiques. En sus de ces tics chers aux oreilles de Star Wars, une avalanche naturelle de thèmes (l'esprit du rock) qui permet de surclasser nombre de BOF souvent vides et incapable d'exister sans les images auxquelles elles réfèrent.

Troisième principe : le respect des textures.
Là encore lui a compris, les autres non. Bien plus complexe que la restitution sur bande des activités d'un groupe de rock, l'enregistrement d'un orchestre symphonique nécessite autre chose que des potards à fond et un micro collé à chaque baffle.
Ne blablatons pas trois heures, Scorched Earth respecte le caractère de chacune de ses parties, résultat étonnamment satisfaisant.

Et…coupez !

Voilà, on la tient, on va la garder. Pas besoin de romancer la chose, derrière cette réussite, on ne trouve ni tâtonnements infinis, ni brainstorming surchauffé, ni persévérance héroïque. Coup d'essai, coup de maître à mettre en miroir avec le je-m'en-foutisme hideux d'une concurrence qui n'a rien compris, qui prend parfois même un malin plaisir à faire n'importe quoi. Une véritable application, une dose substantielle de savoir-faire plus que du génie, un ébranlement des fondations qui crée la surprise (non, la meilleure restitution n'est ni "Orion", ni "Welcome Home (Sanitarium)" mais bien "Disposable Heroes" que j'oserai même qualifier de véritable claque), était-ce vraiment si difficile de toucher ainsi à la qualité dans une réalisation de la sorte ?

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