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THRASH METAL  |  E.P

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Lexique thrash metal
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1983 Kill 'em All
1984 Ride The Lightning
1986 Master Of Puppets
1988 ...and Justice For Al...
1991 Metallica
1993 Live Shit: Binge & Purge
1996 Load
1997 Reload
1998 Garage Inc.
1999 S&m
2003 St. Anger
2008 Death Magnetic
2016 Hardwired... To Self-...
2023 72 Seasons
 

- Style : Exodus, Powermad, Under The Oak, Night Viper, Diamond Head, 4 Arm, Xentrix, Evile, Spirit Web, Razgate, Rage, Slayer, Anthrax, Heathen
- Membre : Infectious Grooves, Flotsam And Jetsam, Kirk Hammett, Jerry Cantrell, Film, Suicidal Tendencies, Echobrain, Ozzy Osbourne
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METALLICA - Beyond Magnetic (2012)
Par CANARD WC le 3 Avril 2012          Consultée 15295 fois

J’ai connu un mec au lycée qui humait et observait systématiquement sa merde après avoir chié (1). Il faisait ses petits commentaires et analyses après avoir fait son affaire qu’il ne manquait pas de partager à tout le monde. Il avait ainsi remarqué que la merde issue d’un « Steak – frites » n’avait pas la même odeur que celle provenant d’un Couscous (ce qui me semble logique quelque part). Il développait ses petites théories « cacatophiles » comme ça et avait tout une série de petites réflexions sur la forme, la consistance, la couleur ou l’odeur de ses déjections. Étrangement, je remarquais que si cela faisait marrer la grande majorité des mecs de la classe, les filles – quant à elles – semblaient avoir développé le même réflexe « pavlovien » à base de grimaces, regard terrorisé puis hurlements.

« Cédric, t’es vraiment dégueulasse, espèce de porc ! »

Les filles n’ont pas l’esprit scientifique.

Personnellement, je trouvais fascinant que l’un des seuls dénominateurs commun de tous les mammifères de la planète (le caca, faut suivre) puisse à ce point provoquer un tel dégoût. Par ailleurs, comment peut-on à ce point se piquer d’intérêt sur le sujet ? Voir quelqu’un prendre du plaisir à bâtir toute sorte de théories sur le caca, in abstracto, je trouve l’idée aussi truculente que la vacuité de l’exercice me sautant au visage telle une petite crotte de bique. Aussi régulièrement, à chaque chiée, il m’arrive de jeter un petit coup d’œil dans la cuvette et je repense à mon passionné de merde : qu’est-il devenu ? Jusqu’où a-t-il poussé son vice ? Peut-on seulement parler de « vice » ? La merde peut-elle être en elle-même un sujet d’étude ? Quand on s’intéresse au caca, vers quelle voie professionnelle doit-on s’orienter ? Autant de questions qui volètent parfois dans mon esprit et qui s’engloutissent aussitôt en tirant la chasse emportant dans les égouts ce Cédric tourbillonnant, noyé dans un filet d’eau pur. BUKOWSKI disait que pour bien se représenter les « gens » il fallait se figurer le paquet de merde, de pisse et autres fluides corporels que chacun trimballe pour bien comprendre ce qu’était l’humanité. A méditer.

Récemment, alors que je caressais l’idée de faire un papier sur un certain "Live In Milan" d’un certain METALLICA ; l’évidence me frappa : à chroniquer le moindre bout de décibel de ce groupe, des trucs aussi inintéressants que leur « Six Feet Under » ou les Tribute à deux ronds, n’étais-je pas à mon tour devenu une sorte de « Metallicacatophile » ? Pourtant, j’ai pris du plaisir à écouter tout cela, même si c’était in fine pour saquer, j’ai aimé entendre le groupe, analyser mes broutilles, faire mes petites réflexions et mettre le doigt dedans pour sentir combien ça sent mauvais. Il n’empêche : prendre le temps de s’épancher sur ce METALLICA là ne vaut guère mieux qu’une passion pour le guano des mouettes. Mais là, avec "Beyond Magnetic", j’ai envie de dire : « Chat perché, non ? ». Je veux dire, c’est un vrai nouvel EP « officiel » avec de vrais nouveaux morceaux. J’ai le droit, non ? Je peux vous en causer, sans verser dans la « Metallicacaphilie ». Et pendant que vous décidez de mon indignité de l’autre côté de l’écran, je vais essayer de me dégager de ce contexte excrémentiel pour vous chier un papier en bonne et due forme, rompez.

"Death Magnetic" est tellement un album de merde que rien que de l’écrire je vais aller ouvrir la fenêtre pour aérer la pièce. Commençons par là. Puis poursuivons : 4 pauvres chutes de studio qu’on a bidouillé pour en faire un EP qu’on vend 5 € à la FNAC en « prix vert », autant vous dire que les chances d’écouter de la merde en barre sont suffisamment élevés pour décourager n’importe quelle personne saine d’esprit de tenter l’expérience. D’un autre côté, après l’incroyablement mauvais (dans le cul) "LULU", tous les doutes ou espoirs sont permis. Remercions donc en préambule METALLICA d’avoir au moins eu la lucidité de s’être contenté de faire de ses déjections un EP à part entière, vu qu’il y a à peine 10 ans, le même groupe a eu le culot de nous pondre un "Reload" fait de bouts de ficelles moisies. Bref, on a échappé à un "Unforgiven 7" et autre tube moisi commandé pour MTV, c’est déjà pas si mal, je les en remercie.

Vient ensuite l’autre soulagement, METALLICA continue d’essayer de faire du Metal. "Beyoncé Magnetic" n’a aucune prétention, il ne témoigne d’aucune démarche particulière et se contente de dérouler son simili Thrash en ligne droite. Ouf ! L’agressivité est non feinte, il y a même quelques passages qui tabassent la putain de sa mère et bizarrement on ne comprend pas pourquoi de telles « chutes de studio » ont été écartées du LP auquel elles sont rattachées, vu que c’est beaucoup moins mauvais que tout ce qu’on trouve sur "Death Merdique". Oui, ami lecteur, rien que "Rebel Of Babylon" mérite une oreille, il s'agit peut être de l’un des meilleurs morceaux que METALLICA ait pondu depuis 1996 ce qui – vu le degré de médiocrité – nous donne un bel étendu de l’état de fraîcheur du groupe.

Aussi vrai qu’une Formule 1 qu’on a recyclé en tracteur ne redeviendra jamais une bagnole de course, METALLICA traîne sa « merditude » patentée, ce savoir-faire douteux d’un groupe qui bidouille en studio en priant pour que le génie se pointe comme par miracle dans les pognes de James. Alors on bricole un riff, on brode, on étire, on répète, on joue la comédie du Metal américain à grands renforts des tics que les fans connaissent par cœur. Il n’y a aucun talent sur "Beyond...", pas un éclair de lumière, à peine quelques passages sympas et une certaine idée de la violence que je trouve quelque part « rassurante ». Juste un « artisanat » savamment agencé pour faux semblant de composition et le résultat est forcément un peu chiant, il faut bien l’avouer. "Just A Bullet Away" donne envie de se tirer une balle au bout de 2 minutes (et le titre en dure 7), "Hell And Back" revient d’on ne sait où mais il aurait dû y rester ou revenir pour de vrai. Ça sonne à rallonge, ça tire sur la couette, prend toute la place et je déteste ça (après on a froid aux pieds). Puis James est aussi émouvant qu’un extincteur, Kirk Tapette tricote des soli pour un pull que même un SDF roumain n'oserait pas porter. De la merde, par paquet de 4 et une chronique qui ne dépareillerait pas le petit carnet du fameux Cédric évoqué en intro.

Donc METALLICA bredouille, bafouille mais trouve un regain de quelque chose sur le dernier titre : "Rebel of Babylon" (y a de l'écho) qui a des allures d’authentique « composition » (avec même une belle accélération), sauf que les lignes de chant sont honteuses et que mon tout dure beaucoup trop longtemps. On a le temps de se suicider et de se rédempter trois fois. Bref, je mets 1/5 par amour de la merde, en hommage nostalgique du bon vieux temps, en mémoire du groupe et de ce qu’il a représenté pour moi et c’est avec la grandeur d’âme d’un St Bernard sous Prozac que je lui attribue ce point de « bonus ». Car, en vérité je vous le dis, les yeux dans les yeux, ce "Beyond Magentic" vaut le zéro de la tête à toto. Voire une balle dans la nuque avec facture envoyée aux familles respectives.

Et puisqu’on a beaucoup parlé de caca sur deux pages, je ne résiste pas d’entamer la troisième pour tirer ma révérence sur ce chouette poème d’Alfred de MUSSET pour inciter son hôte à bien tirer la chasse :


Vous qui venez ici
dans une humble posture

De vos flancs alourdis
décharger le fardeau

Veuillez quand vous aurez
Soulagé la nature

Et déposé dans l'urne
un modeste cadeau

Epancher dans l'amphore
un courant d'onde pure

Et sur l'autel fumant
placer pour chapiteau

Le couvercle arrondi
dont l'auguste jointure

Aux parfums indiscrets
doit servir de tombeau



Note : 1/5 (la main sur le cœur tel un fanatique acharné).


Morceau presque valable : "Rebel of Babylon".


(1) Sans doute l’une de mes plus belles introductions de tous les temps.

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   (4 chroniques)



- James Hetfield (chant)
- Lars Ulrich (batterie)
- Robert Trujillo (basse)
- Kirk Hamett (guitare)


1. Hate Train
2. Just A Bullet Away
3. Hell And Back
4. Rebel Of Babylon



             



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