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HEAVY METAL  |  STUDIO

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1996 Load
1997 Reload
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1999 S&m
2003 St. Anger
2008 Death Magnetic
2016 Hardwired... To Self-...
2023 72 Seasons
 

- Style : Exodus, Night Viper, Diamond Head, 4 Arm, Xentrix, Under The Oak, Evile, Spirit Web, Heathen, Anthrax, Slayer, Rage
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METALLICA - Metallica (1991)
Par JEFF KANJI le 31 Août 2018          Consultée 1714 fois

Après avoir épuisé ses velléités de technicité avec l'imposant et sec "… And Justice For All", disque cathartique où les thématiques abordées par James Hetfield servaient d'exutoire suite au tragique décès de Cliff Burton, METALLICA est conscient qu'il va devoir se renouveler ; il n'a de toute façon plus envie de donner dans la surenchère, il n'a déjà plus rien à prouver aux amateurs de Thrash. Il reste le maître absolu du genre, et ce ne sont pourtant pas les aspirants au poste qui manquent en cette deuxième moitié des années 80.

L'heure est à la simplification, à l'efficacité et à l'intégration de la culture américaine à sa musique, jusque là presque exclusivement nourrie de Heavy européen. On n'en est qu'aux balbutiements, mais des mélodies comme celles de "Enter Sandman" font ressortir les blue-notes et les soli de Kirk Hammett, s'ils restent techniques, commencent à être moins écrits et il est poussé dans ses retranchements et dès qu'il improvise, ses modèles, comme Michael Schenker ou Gary Moore l'amènent à explorer les couleurs Blues lui aussi ; il sera le principal artisan de la révolution "Load".

Pour faire peau neuve, le groupe avait besoin d'un producteur solide et influent pour briser certaines certitudes du gang, pas toujours conscient de ses propres limites. Pour autant les relations avec Bob Rock mettront du temps à se détendre. Mais une fois les bêtes sauvages apprivoisées, les sessions révèlent très vite des trésors d'inspiration, que le producteur va savoir mettre en avant. Il va donner un son de batterie qui tabasse à Lars Ulrich, sans toutefois user de triggers, auxquels Lars Ulrich est allergique (comme James Hetfield à la compression), mettre la basse enfin à sa place dans le mix (le son de Jason sur "Holier Than Thou" ou "The God That Failed" par exemple, épais et grognard au possible), et bâtir des murs de gratte monumentaux qui toisent toujours les superproductions Metal vingt-cinq ans plus tard. James Hetfield est méconnaissable : il avait perdu sa voix dans les accès de colère de "... Justice...", et les cours de chant et la discipline vont transformer ses prestations. Il apprend à chanter, au grand dam de certains d'ailleurs ; ses prestations sur "The Unforgiven" ou encore "The God That Failed" montrent indéniablement ses progrès, mais c'est aussi le cas sur un "Wherever I May Roam" par exemple, surpuissant, et porté par un chant à la fois hargneux et musclé.

Et les compositions dans tout ça ? La surprise est de taille, dans les deux sens d'ailleurs. Les amateurs de Thrash reconnaîtront à peine le groupe qui défouraille quand il démarre "Battery" ou "Dyers Eve", si ce n'est sur les plus remuants "Through The Never" ou "Holier Than Thou". En revanche, la plus grande frange des hardos va adhérer, et "Metallica" comme il est nommé pour sa sortie, va conquérir le grand public et faire de METALLICA le plus grand groupe de la planète, et cela ne s'arrêtera plus jamais, entraînant le groupe vers la gloire et la richesse, les true fans de la première période élevant par la même occasion ses disques précédents au statut d'albums-culte. Ici l'écrasement sonore est roi, et les riffs sont tous plus lourds les uns que les autres. Ils font surtout mouche à chaque coup ! Le groove mortel de "Don't Tread On Me" (pourtant la composition sans doute la plus faible de l'opus), le beat sur-heavy de "Sad But True", le riff tordu du premier single "Enter Sandman", la tuerie monumentale du disque qu'est "Wherever I May Roam" qui pose ses ambiances sur fond de sitar et de gimmicks intelligents.

Et puis bien sûr il y a "Nothing Else Matters", écrite par un James Hetfield qui pensait que ce titre n'aurait rien à foutre sur un album du groupe, et qui deviendrait la ballade la plus diffusée de l'histoire du Rock. Rien n'avait été accompli de tel depuis "Still Loving You", et ce titre aux lignes de chant senties, au solo de James simple mais plein d'intention, aux orchestrations aussi discrètes qu'essentielles à l'ambiance, de son introduction mythique, que tout guitariste en herbe aura tenté de restituer au moins une fois, appâté par les cordes à vide d'une simplicité extrême qui ouvre le titre, a mis le nom METALLICA sur les lèvres de millions de personnes.

"Metallica" est un modèle de sophistication : tout y est simple et limpide, mais en apparence seulement, à l'image de sa pochette, bien plus travaillée que ce fond noir qu'on a l'impression de voir de loin, un hommage vibrant au "Lightning To The Nations" de DIAMOND HEAD que le groupe adule. L'adage less is more est érigé en mètre-étalon, et chaque plan est travaillé dans le détail pour une efficacité maximale. On est loin du tape-à-l'œil et de la démonstration technique de l'album précédent. METALLICA a sorti un disque radical une nouvelle fois ; il a suivi (comme toujours) son objectif et il vise juste une nouvelle fois, même si l'avalanche de tueries en début d'album aura tendance à faire un peu oublier une fin d'album un peu moins inspirée bien qu'intéressante, notamment pour "The Struggle Within".

Note réelle : 4,5/5.

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   (15 chroniques)



- James Hetfield (chant, guitare)
- Lars Ulrich (batterie)
- Kirk Hammett (guitare)
- Jason Newsted (basse)


1. Enter Sandman
2. Sad But True
3. Holier Than Thou
4. The Unforgiven
5. Wherever I May Roam
6. Don't Tread On Me
7. Through The Never
8. Nothing Else Matters
9. Of Wolf And Man
10. The God That Failed
11. My Friend Of Misery
12. The Struggle Within



             



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