Le voila finalement, l'album de la renaissance, du retour aux sources, de la splendeur passées, bref, de tout ce que vous voulez. Finies les errances, les Horsemen savent ce qu'ils veulent, et ce qu'il veulent, c'est redorer leur blason terni dans le coeur des fans depuis déjà quelques années. Et rétrospectivement, cet album s'avère être leur plus condescendant...

Piochant un peu partout dans la carrière du groupe, Death Magnetic est une bonne synthèse de ce que fut METALLICA dans le passé. Les riffs thrashisants, les compos aux structures ambiguës, et les solos revenus comme par miracle : la couleur est annoncée d'entrée de jeu. Mais si le groupe semble toujours capable de composer de véritables tueries, à trop vouloir en faire, il se perd un peu dans sa besogne, et perd l’auditeur par la même occasion. La faute, entre autres, à un gros manque d’inspiration. On leur pardonne : l’album est globalement bon.

Pourtant, si les riffs sont toujours aussi carrés, le chant de James est souvent poussif et parfois à la limite de la justesse, la batterie est ennuyeuse et peu inventive, et les solos manquent de piquant et ne servent finalement pas à grand-chose. Ironie du sort, c'est donc certainement la technique qui fait le plus défaut à cet album, et rend interminables certains titres déjà très longs. Et là, on pardonne moins. C’est METALLICA, bordel !!

Bref, le cul entre deux chaises depuis 15 ans, le groupe a fait ici de son mieux, et s’en sort tant bien que mal avec un bon album, mais encore bien loin du chef d’œuvre. Et oui, après 25 ans de carrière, METALLICA ne fait plus que vivoter. C’est la vie. Un album que je placerais personnellement au même niveau que…St Anger.