En 1980, IRON MAIDEN est déjà actif depuis quelques années, mais voilà, c'est le premier album, éponyme de surcroît, qui va mettre le feu aux poudres ! Les dinosaures du Hard doivent désormais composer avec les jeunes loups aux dents longues... D'emblée, MAIDEN s'affirme comme le leader de la meute et rien ne sera jamais plus comme avant. Désormais, un groupe ne doit plus se contenter d'un seul guitariste partant dans d'interminables soli. Maintenant, on joue collectif, au bénéfice de la mélodie et de l'efficacité. Et on ne se contente plus de jouer Heavy, il faut aussi des passages rapides, des accélérations et des cassures de rythme pour faire monter la pression.

De plus, la vague Punk est passée par là, et même si Steve Harris est certainement plus fan de YES que des SEX PISTOLS, le bouillant Paul Di Anno, avec ses cheveux courts et ses futals en cuir, n'a rien du traditionnel chevelu et l'énergie juvénile dégagée par le groupe ainsi que la production "artisanale" (mais fort sympathique) donnent un côté très brut à l'album.

Il en résulte un disque malgré tout déjà assez technique (le grandiose "Phantom Of The Opera", les soli de guitare et les parties de basse) mais également gorgé de riffs assez simples exécutés par des guitares abrasives sur des tempos rapides ("Prowler", "Running Free", "Charlot The Harlot", "Iron Maiden").

Quant à Paul Di Anno, il chante très juste (ce ne sera pas toujours le cas de Bruce Dickinson !) et alterne agressivité et douceur selon les moments. Un mec sensible, le Paulo, finalement...

Enfin, la pochette frappe très fort ! Bref, cet album, bien que non parfait, est un véritable coup de maître, possède un charme fou et ravive bien des souvenirs !