"Atlas, Rise" est bon, très bon, c'est même à notre avis le meilleur titre de ce nouvel opus des Four Horsemen. Sans doute parce qu'il évoque ostensiblement l'univers d'IRON MAIDEN, notamment sur ce pont épique à souhait. Rien que ce titre laisse à penser que METALLICA a bien fait de remettre le couvert, après un long et douloureux processus de gestation. Alors que musicalement le groupe semble moribond depuis bien longtemps, le voici qui propose une première partie d'album audacieuse et intéressante, qui donne matière à satisfaction. Le brûlot introductif "Hardwired", le thrashy "Moth Into The Flame", galopant et doté d'un agréable refrain mélodique, mettent en appétit et donnent l'impression d'un METALLICA retrouvé.

Le problème est que le reste de l'album est chiant comme la pluie. Les riffs sont efficaces, c'est évident, mais allongés sur de trop longues minutes, ils en perdent de leur substance et de leur intérêt. Tant et si bien que, entre le réussi "Now That We're Dead" et le titre final du deuxième album, l'épique et rageur "Spit Out The Bone", il n'y a malheureusement pas grand chose à se mettre sous la dent, si ce n'est la nostalgie sympathique apportée par le chant véhément de James Hetfield.

Inutilement long, handicapé par une sorte de syndrome IRON MAIDEN, METALLICA ne parvient pas à se faire efficace. Raccourcissez donc ces morceaux, et proposez un album de 45 minutes bombastic et ravageur, au lieu de ce patchwork longuet de riffs qui évoquent certes un passé glorieux, mais ne font plus aujourd'hui frissonner grand monde.