Bien que n'étant pas un fan "absolu" de la Vierge de Fer (le côté merchandising à donf', Eddie à toutes les sauces, accumulation de live, best of et autres DVD me gonfle), leur musique m'a toujours attiré. Il y a toujours eu une certaine finesse et une certaine variété qui me plaisent bien dans ce groupe, moins bourrin qu'il n'y paraît en regardant les pochettes d'albums...

Et Killers est l'un de mes Maiden préférés. C'est pourtant un album un peu à part dans la discographie du groupe : peu de titres repris en live au fil du temps, absence de long morceau épique à tiroirs, majorité de titres rapides. Mais dans son genre, Killers n'est pas loin d'être parfait. D'autant plus que la production (merci Martin Birch) est beaucoup plus professionnelle que sur le 1er album.

Il commence par un fabuleux instrumental introductif, "The Ides of March", traversé de soli géniaux, avant de laisser la place à "Wrathchild" en tous points parfait (chant, soli, enchaînement des riffs, batterie). En fait, j'aime tous les titres, sans longueur ni bavardage inutile, avec beaucoup de punch et juste ce qu'il faut de mélodie. Adrian Smith complète parfaitement Dave Murray. Et que dire de "Prodigal Song", qui s'il ne cadre pas vraiment avec le reste de l'album, se révèle sans doute la pièce la plus intimiste de Maiden, avec des soli sobres de toute beauté.

N'oublions pas Clive Burr, fantastique batteur "sautillant" pas du tout monolithique et aux roulements redoutables (Dave Lombardo a d'ailleurs avoué avoir été influencé par lui). Globalement plus convaincant et original que le pourtant très bon Nicko McBain.

Vraiment, le cru 1981 d'Iron Maiden est un disque dont il est pratiquement impossible de se lasser.